Castorp a écrit:
Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Si le PS voulait se la jouer faiseur de roi, il l'aurait fait avant, et là, ça serait la fin du NFP.
Pour ça, il aurait fallu que le gouvernement Barnier fasse des concessions sur sa gauche, ce qu'il n'a jamais voulu faire.
Là, le prochain gouvernement n'aura pas le choix, à moins d'aller full RN, ce qui me paraît improbable vu le couteau dans le dos que leur ont planté Bardella et MLP.
Ce serait rationnel, mais bon, après-tout Macron a flingué toute les figures politiques du centre, y voyant des concurrents mais pas des appuis : Borloo, Philippe, vraisemblablement Attal, pour en effet finir à poil devant le RN, et je le vois mal changer. Ce n'est pas inédit en soi, on se souvient de Mitterrand-Rocard, le marigot Chirac-Barre-Giscard-Balladur-Sarkozy, mais ils étaient plus habiles et après-tout leurs rivalités correspondaient à des différences politiques réelles. À présent c'est une paralysie et des rivalités sans politique définie.
Dans son esprit un gouvernement est une courroie technocratique (point commun avec Mélenchon qui propose Castets). Il semble ne pas comprendre la psychologie politique des Français, qui aiment les premiers ministres forts, et ne pas comprendre non plus qu'il n'a plus de parti qui rendraient possible un gouvernement techno.
C'est peut-être lié au fait qu'étant apparu brusquement comme technocrate sorti du rang, sans jamais avour été élu avant la présidentielle, expoitant la faiblesse de PS, tous les cadres possibles lui apparaissent comme des transfuges politiques, peu fiables. On se retrouve avec la même configuration de crise que la fin de Hollande en pire (qu'il aurait pu en partie s'épargner en ne dissolvant pas).
On peut se demander si Macron et même LR ont vraiment soutenu Barnier, qui après-tout souhaitait rétablir l'impôt sur la fortune, un comble pour la droite tendance le Figaro (c'est dire si l'impact des décisions fiscales de Macron est catastrophique).