Forum de FilmDeCulte

180 films vus cette année (à une dizaine près, c’est un peu ma moyenne depuis les dernières années)
50 de l’année seulement, comme souvent aussi depuis que j’ai ralenti ma fréquence en salle, avec une grosse sélection en amont.
C’est surement aussi l’année où je vois autant de (très) mauvais films. Depuis un an j’ai régulièrement l’envie de voir de mauvaises comédies françaises. Je ne l’explique pas mais je regrette quasiment à chaque fois.

Quelques films découvert ou redécouvert (20 révisions seulement). Je ne note pas les films de l'année, j'essayerai de faire un top 10 d'ici janvier.

Les révisions :

Running on Empty - Sidney Lumet (1988) : Enfin vu au cinéma. J’étais pas loin d’avoir les larmes pendant tout le film. Plus je le vois plus ça me parle, plus ça me touche. Il est dans mon top ten all time, mais au delà de ça je connais peu (/pas) de film dont les relations entre personnages sont aussi forte avec autant de pudeur. C’est d’une justesse qui me bouleverse.
6/6

Avatar - James Cameron (2009): Même si je faisais partie des défenseurs du film (autour de moi ça critiquait beaucoup), je ne l’avais pas revu depuis la sortie en salle. Le revoir même sur mon écran TV me l’a fait revoir à la hausse. Qu’elle efficacité. La simplicité de la trame narrative permet de dérouler de façon hyper fluide cette histoire et cet univers qui eux ont une belle densité.
5/6

The Card counter - Paul Schrader (2021)
Dragged across concrete - S. Craig Zahler (2018)
Ces deux là je voulais voir comment ils supportaient la révision. Ça tue toujours autant.
Faut que je me fasse The First Reformed. Le Zahler est clairement son meilleur.
5/6

Good will hunting - Gus Van Sant (1997)
Celui là je ne l’avais vu qu’une fois il y a dix ans, ou un peu plus. Ça m’avait passablement ennuyé, mais en même temps rarement fan de ce que propose Van Sant.
Cette fois ci j’ai été impressionné, un peu de la même façon, et dans une moindre mesure, que peut le faire Running on empty. La justesse de l’écrire est assez bluffante.
5/6

White dog (1982)
Après l’avoir vu une première fois sur un ordi il y a dix ans, je le découvre sur grand écran. Je me demandais si mon avis sur le film n’était pas biaisé par mon venduisme à Fuller. J’en sais toujours rien mais j’aime toujours autant. Toujours l’impression que Fuller fait du cinéma comme si il faisait de la boxe.
5/6

Sinon en vrac les 4/6 : le Cercle rouge, Shutter Island, Le Diner de con, Gunfight at the OK Corral, Un Eléphant ça trompe énormément, Antoinette dans les Cévennes, Madame Doubtfire, Mary à tout prix

Les découvertes (petite année ou je n’ai pas grand chose qui sort vraiment du lot) :

JSA - Park Chan-Wook (2000)
J’avais un peu lâché sa filmo, ça me parlait de moins en moins que ce soit en récent ou même sa trilogie de le vengeance.
Je savais que celui ci était un peu à part et qu’il est le préféré de pas mal de personne.
Content d’avoir attendu de le découvrir au cinéma. Hormis quelques effets de transition un peu cheapos c’est une vraie réussite, il parvient comme je l’ai peu vu dans son cinéma, à créer de solides personnages, pour lesquels on a une vraie empathie.
5/6

La Maman et la putain - Jean Eustache (1973)
3h40 j’avais un peu peur mais je savais qu’il y avait peu de chance que je me motive à le mettre chez moi. Donc très content de cette ressortie cinéma. Et sincèrement il n’y a rien a retirer, pas une minute. Meilleur rôle de Léaud avec les 400 coups.
5/6

Alexandre le Bienheureux - Yves Robert (1968)
Dans la quantité de comédie française que j’ai vu cette année il y a des petites pépites comme celui ci dont je n’attendais pas forcément grand chose mais qui dégage instantanée une sorte de poésie qui bouleverse.
5/6

En vrac d’autres 4,5-5/6 :
Mademoiselle Ogin, The Servant, Le Messsager, Adieu poulet, Call me by your name, Boogies Night, Garde à vue, La Grande pagaille, Les Aventuriers, Kiki la petite sorcière, Confession d’un commissaire de police au procureur de la République.

Belle année de rattrapages. 55 films plus ou moins vieux.

Un Lumet tranchant:
La Colline des hommes perdus

Un Scorsese mal-aimé:
Cape Fear

Un Bergman car il faut:
La Source

Des films de Kevin Reynolds:
Fandango
La Bête de guerre

Deux Truffaut:
Baisers volés
L'Histoire d'Adèle H.

Un Michael Mann séminal:
Thief

Des Walter Hill plus ou moins bien:
The Driver
Les Guerriers de la nuit

Deux Hal Ashby que j'ai pas vraiment aimé:
Harold and Maude
Shampoo

Une extraordinaire surprise française:
Le Dossier 51

Un documentaire vertigineux:
Free Solo

Des Richard Fleischer:
L'Etrangleur de Boston
10 Rillington Place
Soleil Vert

Des films que j'aurais dû voir en 1996:
The Crucible
Daylight
L'Île du docteur Moreau

Des films de voyage dans le temps allemands pour nourrir mes scénarios:
Un mariage sans fin
La Porte du passé

Deux Powell et Pressburger:
Une question de vie ou de mort
Je sais où je vais

Trois Joe Dante faibles:
Hurlements
Matinee
Explorers

Des incontournables en noir et blanc:
Quand passent les cigognes
Young Mr Lincoln

Des chefs-d'oeuvres en N&B:
Wings
The Miracle Worker
Cléo de 5 à 7

Des rattrapages de films pour enfants:
Cars 3
Tom & Jerry
Ferdinand
Christopher Robin
La Revanche des humanoïdes
Kung Fu Panda 3

Des films sur NY dans les années 80:
Bright Lights, Big City
Le Bûcher des vanités

Un film sur Pigalle dans les années 80:
Neige

Des oeuvres de jeunesse ou méconnues de grands cinéastes:
Le Lâche
River of Grass
Pusher
The Lodger
Little Odessa

Un film d'espionnage génial et savoureux:
The Ipcress File

Du old school à la Degryse:
Le Canardeur
Bullitt
Le Jour le plus long

Des films réussis ou ratés des années 80:
Heathers
Body Heat
Cocktail

Du rattrapage récent en vrac:
Nobody
The Brothers Bloom


Mes préférés:

1. The Ipcress File
2. Wings
3. Le Dossier 51
4. The Miracle Worker
5. Le Lâche
6. Cléo de 5 à 7
7. Bullitt
8. L'Etrangleur de Boston
9. Heathers
10. La Bête de guerre

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas mal de rattrapages pour moi cette année. Beaucoup de Disney+...

Avant toute chose, le meilleur et le plus mémorable de tous, ce n'est pas un film, c'est une comédie musicale. Dieu comme j'aurais adoré voir ça sur scène mais bon: HAMILTON c'est une pure claque, c'est le génie de Lin-Manuel Miranda qui nous explose à la gueule, c'est du très très grand art, mes mots me manquent pour exprimer l'admiration que j'ai pour ce truc. C'est juste incroyable et fascinant, à tous les niveaux. Une telle ambition, une telle maîtrise, un tel talent, bordel, c'est ouf, je m'en remets pas en fait.

Déception du coup face à Encanto j'ai vite déchanté. Bien que les chansons soient sympa et l’esthétique flamboyante, ce récit confus et inabouti a eu bien du mal à me passionner.

Déception aussi avec d'autres Disney:
- les deux Wreck-it Ralph: Pitch pixarien excitant au potentiel hélas sous-exploité. Les quelques bonnes idées ne sauvent pas le scénario trop faible. Vraiment dommage. Le deuxième ne fait que réitérer les mêmes défauts et nous sert un discours éculé sur l’amitié. Pas de like.
- Meet the Robinsons: Un Disney bas-de-gamme qui aujourd’hui semble vraiment torché: moche à regarder et vite pénible à suivre malgré les bonnes intentions.
- Treasure Planet: la DA est assez géniale, l'animation aussi, mais je sais pas, je me suis poliment ennuyé.

Et pour continuer avec les déceptions:

Cube
Bordel c'est culte ce truc? J'ai trouvé ça cheap, moche, et idiot.

There's Something About Mary
Putain c’est culte aussi, ça..? There’s something about Diaz & Stiller, j’avoue. Mais tout le reste est embarrassant de vulgarité ou de bêtise crasse.

Bridesmaids
Problème 1: je n’ai pas ri. Problème 2: c’est interminable. J’ai tenu le coup grâce à Kristen Wiig, carrément craquante. Elle crève l’écran.

Glass
Avec la Foi comme sempiternel étendard, M. Night Shyamalan clôt sa thèse sur les comics de manière trop surlignée, le climax dans une flaque d’eau. Gâchis.

What We Do In The Shadows
Waititi c'est le mec le plus surestimé du monde ou c'est moi? Le concept est très sympa mais ne tient pas la distance sur un long métrage.

La Nuit au Musée
Honnête divertissement familial au concept sympa mais qui s’avère finalement fort banal et bien trop calibré pour intéresser les adultes.

Another Earth
Pitch intrigant de SF métaphysique pour un drame intimiste sur la réparation, qui aurait mérité plus de rigueur esthétique. Un peu cheap.

De grands classiques qui ne m'ont pas déçu:

Rebecca
Du roman (extraordinaire) de Daphné du Maurier, Hitchcock en retire l'essentiel: l'absence obsédante et oppressante de Rebecca. Superbement filmé et joué.

Roman Holiday
Un amour de vacances parfait: sincère, éphémère, crève-coeur. Charmante et touchante romcom qui mit l'irrésistible Audrey Hepburn sur orbite.

Les bonnes surprises:

The Rescue
Ce docu qui retrace l’histoire de cet incroyable sauvetage dans la grotte sous-terraine en Thaïlande. Ils savaient que c’était impossible et ils l’ont fait quand même.. Super bien fait et puissant de bout en bout. Impossible de ne pas chialer à la fin!

Big Hero 6
Disney fait un mix certes calibré mais très efficace de ses inspirations: Stan Lee, Brad Bird, Dean DeBlois, Spielberg, Miyazaki.. Vraiment très fun, j'ai adoré.

Guy d'Alex Lutz
C'est un brin répétitif et l'arc père-fils est peu abouti. Mais ce faux docu est vraiment fascinant (Lutz incroyable!), bien vu, et sincère.

Margaret de Kenneth Lonergan
Dialogues et casting superbes dans cette fresque post-trauma imprévisible et dispersée, irritante et poignante... Comme dans la vraie vie.

In her shoes de Curtis Hanson.
Je m’attendais à une romcom basique, j’ai eu une histoire de soeurs (et de famille) qui m’a ému aux larmes.. Collette et Diaz sont superbes.

Can you ever forgive me? ("Les Faussaires de Manhattan" en VF)
L’excellent casting et les savoureux dialogues font de cette true story - certes de facture fort classique - une élégante et très agréable surprise.

Enough Said ("All about Albert" en VF)
Pitch simple mais efficace, et irrésistible duo d’acteurs pour une romcom touchante et bien vue sur les relations amoureuses des divorcés.

Gifted ("Mary" en VF)
Peu de cinéma mais beaucoup de justesse (la gamine est incroyable) dans cette variante convenue mais touchante de Will Hunting feat. Kramer.

The Assistant
Un peu "petit" mais c'est carré, serré, et très bien écrit/joué.

Deux fois Brad Pitt:

Interview With A Vampire
Enfin vu ce "classique". J'ai l'impression que ça a vieilli et le bouquin doit être meilleur, mais je n'ai pas boudé mon plaisir.

Legends of the Fall
Une overdose de morts, de larmes et de violons, mais le beau cast et les mélodies de James Horner font tenir ce pur mélo hollywoodien debout.

Deux Scorsese "mineurs":

Colour of Money - une suite
Sympathique recréation pour Scorsese qui met en valeur la classe de Paul Newman et la cinégénie du billard. Les acteurs sauvent l’intrigue faible.

Cape Fear - un remake
Scorsese se fait plaisir, tente des trucs, de Niro fait le show et il y a une chouette spirale infernale inarrêtable qui lâche les chiens vers un "tout est possible" assez cool à voir.

Autres trucs sympa:

Lady Bird
Très joli film avec la formidable Saoirse Ronan. Je n'en garde pas grand chose mais sur le moment j'ai beaucoup aimé.

Ex Machina
Alex Garland aurait pu aller encore plus loin dans le vertige, mais son thriller en huis clos, très stylé, a un regard vraiment passionnant sur l’IA.

Die Hard 2
Comme le 1er, mais sans la découverte de McClane, sans la mise en scène de McT, sans Rickman. Reste un actioner bourrin et suffisamment fun.

James et la Pêche Géante
Selick était le réalisateur idéal pour faire honneur à Roald Dahl. Tous deux partagent le même imaginaire, sombre et joyeux, de l’enfance.

Working Girl
Tout, dans ce film (casting, costumes, BO, intrigue) est "so eighties", c'est vraiment marrant. Très sympa.

The Secret Life of Walter Mitty
Bien qu’imparfait dans son écriture et inégal dans son concept, ça reste un chouette et joli film, qui donne envie de sortir, prendre l’air.

Good Morning Vietnam
Rendu longuet par des sous-intrigues sans grand intérêt (et qui ont mal vieilli), ce classique des années 80 vaut surtout pour l’irrésistible show de Robin Williams, en pleine forme.

Autres trucs merdiques:

Free Guy
Un Last Action Hero + The Truman Show + Ready Player One dans les jeux vidéo?? Excitant!! Oui mais non. Et il y a Ryan Reynolds. Et Taïka Waititi. Meh.

Bohemian Rhapsody
Biopic raté qui donne la sensation désagréable de lire une fiche Wikipedia mal écrite et incomplète. Reste le show mimétique rigolo. Fake.

Maelström de Denis Villeneuve
Bien avant ses chefs-d’œuvre, Villeneuve avait fait ce machin psychologique chichiteux et bancal (certes avec déjà des idées et du talent).

King's Man First Mission
Kingsman Origins: une relecture grotesque et lourdingue de l’Histoire, avec toujours cette ultraviolence ringarde, ce pompiérisme épuisant...

Jojo Rabbit
Humour embarrassant de non drôlisme, subversion de pacotille, sentimentalisme neuneu: Waititi s’enfonce bien fort. Le gosse joue bien sinon.

Philibert
Rien à sauver dans cette "comédie" qui tente (en vain) de trouver le ton comique d’OSS 117. Laid, idiot et jamais drôle : un pitoyable ratage.

Et après mon cycle Marvel il y a deux ans, je me suis infligé les live-action de Disney pour vérifier que c'était bien de la merde. Et c'est bien de la merde. The Jungle Book, Beauty and the Beast, Maleficent... De la merde, de la merde, de la merde.

TOP 10:
0. HAMILTON
1. Rebecca
2. Roman Holiday
3. Ex Machina
4. The Rescue
5. Margaret
6. Big Hero 6
7. Guy
8. Lady Bird
9. In her shoes
10. Enough Said

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le vote de Qui-Gon Jinn t'est acquis.

La déclinaison sous forme de série tv a l'air d'être mieux (paraît-il).

J'avais été surpris au contraire en découvrant Mary à tout prix, précédé de sa réputation de film vulgaire, sa tendresse, son humanisme, et la relation très touchante qui s'y trouve décrite entre Mary et son frère handicapé.

Toutes ces disasterclasses sur des films Disney là...

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Oui, c'est brillant de bout en bout. Les Farrelly deviennent vulgaires avec The Heartbreak Kid, qui est une sombre merde. Avant, c'est du tout bon.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'avais été déçu à l'époque.

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Revu il y a quelques années, j'avais trouvé ça lourdingue aussi.

Tout ce que je remarque c'est qu'Arnotte te reproche de ne pas écrire dans les topics, mais en fait lui non plus: il te balance tout en fin d'année, une phrase par film. Pouah !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je plaide coupable!
Chaque année je me dis que je dois faire l’effort de mettre mes avis (même deux phrases) mais c’est surtout d’ouvrir les topics qui me rebute, par manque de temps (et puis ouvrir un topic c’est mieux de développer un minimum…).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, en fait c'est un taf de jeune célibataire les longs avis bordel.

Ou de chômeur.
Ou de critique ciné professionnel.
Ou d’intermittent du spectacle.
Mais pour un travailleur temps plein avec famille nombreuse, c’est pas simple.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Après, pour avoir vu Bob poster des longs textes, je suis fasciné par sa vitesse. A l'oral, oui, mais à l'écrit...