Forum de FilmDeCulte

The Wire j'ai essayé de voir récemment la saison 3 (la 2 m'avait déjà gavée, avec son container de femmes mortes, présenté comme une lourde métaphore de la condition féminine. Il faut voir l'impact de ce truc sur la psychologie des jeunes femmes de 25 - 30 ans) et je ne suis pas rentré dedans. A l'heure de Trump, j'ai trouvé cela rétrospectivement incroyablement raciste et paternaliste, surtout dans la vision du trafiquant comme prototype de l'entrepreneur, comme si c'était là le seul destin social qui puisse protéger un Noir de la mauvaise conscience (le statut de fonctionnaire est lui au contraire automatiquement associé à une forme d'incompétence et de corruption, surtout pour les Blancs et les Noirs, ce n'est pas pour rien que les "bons flics" sont dans la série systèmatiquement métisses et subalternes, c'est au fond déjà l'argumentation - hypocrite - de Macron face à Borloo). Le personnage de la flic lesbienne (que l'on fait revenir d'entre les morts comme Lazare ou le Christ) est hyper-cliché.
D'un certain côté the Square en récupérant Domimic West et déployant un propos pour le coup complètement houellebecquien, opposant communautarisme et mal-être masculin (comme si l'un valait mieux que l'autre), bouclait politiquement la série.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Une position tenue par un certain nombre de critiques (un que je ne citerai pas) et d'écrivains noirs comme Ishmael Reed. Comme dans Breaking Bad, ou quantité de séries américaines, ça m'étonnerait pas qu'il y ait à l'oeuvre une morale relativiste qui cache un discours politique insidieux.
Je vois que Fredric Jameson en a dit du bien, ce qui me rend curieux. Pas vu pour ma part.

La 1 tient juste à cause du personnage de l'adolescent qui ne veut pas retourner en prison et essaye de se repentir, que la série sacrifie d'ailleurs au profit des bien plus convenus Omar et Stinger Bell (d'ailleurs Larry Gilliard Jr qui le joue n'a pas fait carrière - hormis une saison de tr Walking Deads - alors que c'est le meilleur acteur de la série, notamment dans la fameuse scène des échecs)

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Lol, j'ai arrêté en plein la saison deux.

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N'écoutez pas Film Freak

La fin de Mad Men, elle est incroyable d'intelligence, sur ce qu'elle dit de notre époque, du basculement utopie/commerce...

Puis elle permet une vanne méta génialissime dans la saison 2 de Unbreakable Kimmy Schmidt !

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N'écoutez pas Film Freak

Pas dit le contraire, je l'aime beaucoup, seulement elle me paraît un peu posée comme un cheveu sur la soupe.
D'autant plus qu'on ne peut pas considérer que la fin de Mad Men est seulement celle de Draper, ce sont aussi celles des autres personnages, qui sont un peu précipitées ou faciles je trouve.

Je suis en train de revoir la série avec un énorme plaisir. Par contre, je dois avouer mon impuissance à comprendre certains dialogues, pas seulement les références, mais aussi parfois les tournures de phrase, les vannes qu'ils s'envoient, etc. C'est sûrement fait exprès, en tout cas il en ressort l'impression à la fois de sophistication des rapports humains mais aussi d'énorme franchise dans chaque discussion. Je suis souvent heurté par la violence qui fait irruption tout d'un coup au détour d'une réplique, violence que le destinataire reçoit d'ailleurs souvent avec une relative bonhomie.

Ton message est difficile à interpréter mais me laisse un goût amer en bouche.

Oui, donc c'est une série américaine. Culture 1000 fois plus franche et directe que la nôtre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

T'es un gros con.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Hmm, pour y avoir vécu un an (certes pas un brevet), ce n'est pas ce que j'y ai ressenti, y a aussi une part très hypocrite et surjouée dans leurs comportements de tous les jours (les hugs en étant un symbole).

Bien d'accord avec ça... Et l'Australie c'est encore pire par exemple.

Mouais.
Parceque se faire la bise est plus normal?