Forum de FilmDeCulte

J'assume totalement (même si ça doit représenter 10% de ce que je vois et que sur téléphone je regarde surtout des séries).

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CroqAnimement votre

Découverte 2020: Art Core n'avait pas tout dit.

Clap clap clap.

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CroqAnimement votre

Oui non là c'est abusé. Moi je fragmente parfois, mais je regarde sur ma télé maousse, ou au pire sur un écran d'ordi. Le téléphone, pfiou...

Ceci dit, Freak fait pareil avec les séries, non ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Avec certaines séries oui, principalement les comédies.
Et je mate sur l'iPad. Et je fragmente rarement.

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An Elephant Sitting Still, c'est pas mal dans le genre. J'en suis au deuxième épisode et j'aime beaucoup pour le moment.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Pas énormément de choses cette année mais j'ai quand combler un trou béant avec Taxi Driver, qui a réussi le tour de force de ne pas me décevoir, bien au contraire. La réputation du film vit sur l'image du talking to me alors qu'il est tellement plus subtil que ça, et reste très actuel (sans vouloir créer une discussion à 2 francs, je trouve qu'il explose largement les limites d'un Joker par exemple).

Sinon, en vrac et de mémoire:
Un condamné à mort s'est échappé.
Limpide et brillant.

Cœurs perdus en Atlantide
Redécouverte en fait. Pas complètement abouti mais gros plaisir dans cette ambiance nostalgique qui aborde le fantastique par ses à-côtés.

Leave No Trace
Comme une variation autour de Captain Fantastic. De l'éducation au sein de l'enfer du monde.

Bone Tomahawk et Brawl in Cell Block 99. Je kiffe vraiment les deux films, secs, brutaux mais aussi planants. Du coup un peu déçu par Dragged Across Concrete, qui a le mérite de polir son scénario pour éliminer les trucs à la con mais qui perd aussi en efficacité et en émotion.

Bref, petite année en salle et chez moi en nombre de films vus, il faut que je me discipline pour corriger ça.

FRENZY d’Alfred Hitchcock (1972)

une re-découverte, grâce à Arte qui a consacré en fin d’année un mini cycle au réalisateur en diffusant ses derniers films. En les regardant, on mesure à quel point Frenzy est une vraie réussite, comparé aux autres : L'étau, film d’espionnage raté et Complot de famille, comédie à suspense assez insignifiante.
Dans Frenzy, Hitchcock réunit deux figures familières de son cinéma, l’assassin et le faux coupable. Ce dernier s’emploie pendant les 2 heures du film à tenter de prouver qu’il n’a pas commis les crimes du premier. Sur la base de cette trame somme toute classique, le vieux Hitch organise au cœur de Londres un chassé-croisé entre les différents protagonistes, bourreau et victimes se connaissant tous plus ou moins, ce qui donne à la capitale des airs de village et au drame l’aspect d’un vaudeville un peu macabre.
Le critique Roger Ebert a dit que pour se faire une idée de ce film, il fallait imaginer Psychose sans le rideau de douche. C'est vrai, plus d’artifices ici comme dans la célèbre scène de la douche où l’image du corps de Janet Leigh est tellement morcelée, comme dans un tableau cubiste, par le découpage et les angles de prises de vue, qu’il est impossible de voir les formes de l’actrice. Dans Frenzy, on ne se censure plus, on voit tout ou presque, une poitrine féminine par exemple, filmée en gros plan. Certes, pas longtemps, l’image est fugace mais c’est quand même une petite révolution par rapport à Psychose où Hitchcock, dans la scène d’ouverture des deux amants dans la chambre, ne s’était autorisé à filmer que les pectoraux de l’acteur, Janet Leigh portant elle un soutien-gorges, ce qui faisait dire à François Truffaut qu’une partie du public était frustrée.
Pour un spectateur d’aujourd’hui, tout ça paraîtra évidemment encore bien prude. En revanche, ce qui continue de sidérer, c’est l’irrévérence du vieux réalisateur (Hitchcock a 73 ans quand il tourne le film) : son humour macabre qui existait dans certains de ses films précédents atteint ici des sommets. On est médusé par tel plan incongru, telle scène grotesque où on ne sait plus si on doit être horrifié par ce qu’on voit ou prendre le parti d’en rire.
Les actrices (physiquement ordinaires tendance moche) subissent en effet les pires outrages dans ce film, comme si Hitchcock se vengeait de leur manque d’attrait par rapport à leurs modèles américains. Le glamour hollywoodien a fait place aux femmes du quotidien. Et pourtant on se gardera bien de parler de misogynie car ce sont les hommes ici qui sont faible (le faux coupable), fou (l’assassin) ou simplement peu perspicace (l’inspecteur). Les femmes elles sont dynamique, pleine de bon sens et intuitive, comme la femme de l’inspecteur qui a bien compris avant son mari les ressorts de l’affaire. Bref, elles mènent la danse… quand elles ne sont pas victimes de la violence des hommes.
Pour l’anecdote, le cinéaste hongrois Béla Tarr place ce film dans la liste de ses 10 films préférés. C’est plutôt inattendu de la part de ce cinéaste d’autant qu’en général, ce sont d’autres Hitchcock qui sont cités, Vertigo en tête. Après avoir (re)vu le film, je comprends son choix.

PROPRIETE INTERDITE de Sydney Pollack (1968)

Une adaptation de Tennessee Williams, ambiance moite et névrotique garantie. Nathalie Wood à son sommet. C’est splendide.

Mmm... Merci, je ne connaissais pas cette position.