Forum de FilmDeCulte

Lol.
Nan, je me présente :Tatie Chevelle.

J'adore le fait que cette fois Scorsese soit allé à fond dans la comédie. Car le film n'est presque que ça, une comédie noire sur le pouvoir de l'argent et la décadence absolue d'un monde où les repères sont complètement brouillées. Et ça fonctionne à fond grâce au rythme dingue, à l'accumulation jusqu'à la nausée de drogues, de sexe et l'étalage d'une vie absolument, totalement superficielle dominée par le vide qu'on se force à remplir le plus vite possible de toutes les distractions possibles et imaginable et si possible onéreuses.

Et le film est surtout un immense plaisir d'acteur. Leonardo DiCaprio est incroyable, dans une espèce d’énergie nerveuse épuisante mais jouissive on a l'impression qu'il ne lâche rien pendant 3h, qu'il est à bloc en permanence. C'est hyper plaisant. Autour de lui Jonah Hill est excellent et c'est surtout les seconds rôles qui font mouche surtout l'incroyable prestation de McConnaughey qui en 5 minutes écrase un peu tout le film livrant un monologue halluciné et hallucinant servant un peu de maître étalon pour tout le film à venir.

Puis j'aime comme le film ose le burlesque avec notamment la géniale scène
. Ca se pose jamais vraiment (à l'exception de mineurs coups de mou ici ou là). Et le tout fonctionne comme un tourbillon emportant tout sur son passage et passé la première sensation d'ivresse retombe dans une violente gueule de bois. Je trouve le dernier plan absolument génial.

Après je trouve le film un peu pauvre au niveau dramatique finalement. La relation entre les mecs ou avec les femmes tout ça reste finalement assez superficiel et j'ai du mal à m'émouvoir pour les personnages. Mais l’énergie et la puissance de l'ensemble font passer tout ça sans problème.

4.5-5/6

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CroqAnimement votre

Je rejoins vite fait Freak sur les qualités et Gounou sur les limites ; la fluidité de l'ensemble, l'énergie des comédiens, de l'écriture et de la mise en scène, mais aussi le côté déjà-vu, l'auto-complaisance de certains dialogues qui trainent façon Apatow, l'impression de redite... mais dans l'ensemble j'ai pris beaucoup de plaisir, et je me suis surtout bien marré.

4,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Le mec qui n'a rien compris au film.

C'est pourtant clair que Scorsese voit Belfort comme un personnage insignifiant, tout l'inverse d'Aviator où il y avait une réelle fascination pour Howard Hughes. Ici on a un chef de meute entouré d'abrutis dont on attend avec impatience l'inévitable chute.

D'ailleurs The Wolf of Wall Street est presque une auto-parodie de la part de Scorsese, qui reprend la structure des Affranchis/Casino en remplaçant le drame par la comédie. Et en gardant une parfaite maitrise sur 3 heures de films, durée inhabituelle dans une comédie et pourtant parfaitement justifiée ici.

Un "petit" Scorsese, c'est déjà la grande classe.

4.5-5/6

Oui le film fonctionne comme du Brett Easton Ellis. L'étalage pure et simple, sans distance de ce qu'on méprise jusqu'à la nausée.
Par contre je suis assez d'accord sur la scène du métro à la fin que je trouve un peu ambigüe pour pas grand chose.

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CroqAnimement votre

Le flic du film n'est pas aussi droit qu'un Eliot Ness, d'ailleurs dans le scenar il me semble qu'il postule dans la boite de Belfort.

Je trouve ça au contraire assez juste, le mec qui sait qu'il est du bon côté, mais qui garde une certaine tentation sur cet univers de fric.

C'est dingue comme les scènes de dialogue s'éternisent souvent pour pas grand chose... ça donne l'impression qu'on pourrait dropper au moins 30mn... mis à part dans la scène du yacht avec l'agent Denham où c'est parfaitement justifié.

Dans Casino et Goodfellas, les dialogues de Pileggi sont plus courts, percutants. Mis à part Pesci, les hommes ne sont jamais bavards, et ils se vannent ou intimident en quelques mots.

Ici, Winter prend davantage de plaisir à laisser traîner les dialogues de la bande à Belfort, et si c'est sans doute justifié et lié à l'adaptation du bouquin... je reste persuadé qu'il y avait moyen d'écourter les 3/4 du temps. C'est souvent vite lisible dans l'intention, et ça donne surtout le sentiment de débilité profonde des personnages (et des effets de la drogue) - ça marche les deux premières fois, mais après c'est lassant.

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J'espérais aussi que la voix off de Belfort irait jusqu'au bout du bout... dans l'idée, un truc comme ça :

"Mais j'ai quand même rebondi. J'ai écrit mes mémoires, j'ai réussi à gratter encore un peu de fric avec mon bouquin... et en ce moment vous continuez à m'engraisser, oui vous ! Assis sur votre cul dans des sièges confortables, des pop-corns sucrés plein la gueule... puisque vous regardez l'adaptation de mon livre sur grand écran, réalisé par Martin fucking Scorsese s'il vous plait !"

J'aurais trouvé ça énorme que le film continue d'avoir conscience du truc, comme le fait que Belfort s'adresse directement au spectateur en lui épargnant les détails techniques.

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L'idée de génie, putain...

Bon, c'est quand même sous-entendu avec le caméo de Belfort lui-même qui hurle son propre nom en présentant son personnage fictif !
Plus subtil, certainement.

Disons que j'aurais aimé que le cynisme remonte jusqu'à l'adaptation cinéma elle-même.
Que ça vienne étouffer nos rires.

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moi je trouve qu'on y pense très fortement sans que la voix-off doive le souligner. C'est un aspect méta qui gagne à être présent en filigrane.

Scorsese l'aurait fait, t'aurais kiffé avoue

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Condon l'a fait (plus ou moins) sur Le 5e pouvoir.

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Sauf que Belfort affirme ne rien toucher sur le livre ou le film, il remet la totalité des profits aux personnes flouées, alors qu'il ne devait le faire que pour moitié.