Forum de FilmDeCulte

Tu me cites de manière incomplète.
Si une femme (ou un homme d'ailleurs) dit "je n'ai pas envie d'avoir d'enfants" et "je n'ai pas envie d'avoir d'enfants là 15 jours après l'accouchement" ou quelqu'un dit "je ne ferais pas ce boulot" et "je ne ferais pas ce boulot après 22 heures", "je ne mange jamais de moussaka" et "je ne mange jamais de moussaka avec des moules" cela n'a pas la même signification. Le cinema c'est pareil, avec le Leone j'ai déjà mangé des moules. Et je me suis gouré sur le titre je sais.

Non mais dans tous les cas c'est une question ridicule. Déjà car les pitchs des deux films n'ont strictement rien à voir et ensuite et surtout parce que ce sont deux films différents peu impore qu'ils appartiennent au même genre. Que tu poses la question à propos d'un remake à la limite (pas d'intérêt majeur à voir Funny Games US quand on a vu l'original par exemple) mais au delà de ça la question en soit est totalement absurde.

_________________
CroqAnimement votre

Oui mais le pitch "de la Colline des Hommes perdus" n'a rien à voir avec celui "des Homme Contre" ou de "la Ligne Rouge" non plus mais les films se répondent et chevauchent quand-même. A fortiori on peut se poser la question avec Tarantino qui réactualise (pour être gentil et ne pas dire "recycle" voire "récupère") en permanence des genres et images passées.
L'idée le cow boy noir et fort qui s'en prend stoïquement plein la gueule et le sait dès le début elle est aussi chez Leone, développée en 10 minutes,et Leone situe son film après cette histoire qu'il représente aussi.

Oui mais en quoi tu conseillerais à quelqu'un de ne pas en regarder un des deux ? Sur quel critère ? Bref, je trouve la question totalement incongrue pour ma part, surtout venant de quelqu'un qui visiblement s’intéresse au cinéma.

_________________
CroqAnimement votre

Entre un vieil artiste qui t'explique de façon bouleversante quelque chose en 10 minutes et un autre plus jeune qui s'écoute parler pendant trois heures pour raconter la même chose, je choisis le premier, même si je suis parfois dans le rôle du second et que je mobilise la douteuse notion d'authenticité. En peinture c'est pareil, même processus de citation et de dilatation-régression. Les vues de Velasquez sur Rome ressemblent à des tableaux de Tuymans ou Richter, en plus petit.

Sauf que tu n'as pas vu un des deux films donc tu ne peux pas dire qu'ils traitent de la même chose.
De plus, Leone est déjà quelqu'un qui reçyclait. Il était une fois dans l'ouest est un film hommage (de 3 heures) au western américain et en particulier John Ford



??

"Il Etait une fois dans l'Ouest" c'est à la fois une copie et un "négatif" (Fonda inverse son personnage de Warlock, mais en conserve les gestes et la voix, révèle la vérité de l'apparence, il ne s'agît même plus d'hypocrisie, le caractère ambigu de la "loi" est autant ontologique que moral et politique, mais il est séparé de la violence, qui n'est elle que psychologique, et qui n'existe de façon autonome que dans la copie)



C'est vrai que je suis injuste, Tuymans et Richter accompagnent et représentent ce processus plutôt qu'ils ne souhaitent le provoquer.


(l'original a la même taille)

Justement, il pose la question à ceux qui ont vu les deux.

Vu hier.
Je comprends pas la presse.
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... -Salopards

_________________
"Citoyens, un roi n'est pas un homme ordinaire...c'est un rebelle, un usurpateur des droits d'hommes ordinaires. Un roi doit régner...ou mourir"

J'ai un doute, y a-t-il des différences dans le montage entre la version 70mm et la version numérique (autre que l'entracte) ?

_________________
CroqAnimement votre

Ma théorie porte sur le début du chapitre 4 mais j'attends toujours confirmation.
Ce n'est que 8 min de métrage en plus, hors entracte et ouverture.

Ah je savais pas ça, 8 minutes c'est pas rien quand même.
Le chapitre 4 c'est "Domergue's got a secret" ?

_________________
CroqAnimement votre

Tarantino parle dans une interview de plans plus long en 70 mm...A mon avis il laisse durer certains plans de paysage au début.
En tout cas l'entracte est bien placé.

Hmmmm.... Bon.
La première heure est interminable, c'est long et surtout terriblement LENT, le film ne commence vraiment que quand tout le monde se retrouve enfin dans la mercerie... J'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait qu'à partir du chapitre . Je me suis forcé à ne pas regarder ma montre, mais une bonne heure avait déjà passé. J'ai aussi été un peu réveillé par
Bref, s'en suit une sorte de Dix Petit Nègres où on se demande qui va rester en dernier et - heureusement - c'est du coup parfaitement imprévisible. Et ce n'est que dans cette "deuxième moitié" que j'ai retrouvé la tension qu'on avait pu ressentir dans les précédentes scènes culte(s) des films précédents de Tarantino (citées par Freak).
Je veux bien croire aux allégories sur l'Amérique mais c'est quand même prêter beaucoup de philosophie à un script qui est surtout, comme le dit Art Core, une pure récréation. Tarantino s'est fait plaisir. Mais pour moi il ressasse ses vieilles recettes, ses vieilles formules, et finit par radoter... Heureusement, il sait filmer, et le cadre en jette (et le thème de Morricone est cool), je reproche rien à ça, mais putain, il se regarde écrire. Il est spécialiste des tunnels de dialogues, il reste d'ailleurs un excellent dialoguiste, mais là il dépasse les limites, quoi. C'est 15 fois trop long pour ce que ça raconte. Il aurait sincèrement pu couper au moins 45 minutes, un petit peu dans CHAQUE scène (le nombre de fois où je me suis dit "mais coupe!!!", le nombre de fois où je me suis dit "mais resserre!!", et surtout dans cette première moitié.. Et à mes yeux il aurait très bien pu se passer de scènes entières comme (). Je l'avais déjà ressenti dans Django Unchained (film pourtant jouissif et virtuose mais sans aucune surprise), mais il le confirme ici: Tarantino tourne en rond artistiquement.
Et personne n'a des réserves au niveau du casting...? Tim Roth a visiblement décidé d'imiter Christoph Waltz, Michael Madsen est juste mauvais, bourré de tics et mal casté, j'ai pas été convaincu par Channing Tatum (il a pas une gueule de film d'époque), Zoë Bell ça fait vraiment le coucou obligé, et j'ai trouvé Walton Goggins limite insupportable, il surjoue comme un cochon... J'espérais qu'il meure à chaque scène En revanche, Samuel L. Jackson est excellent, il est flamboyant, son rôle est mémorable. Kurt Russell est bien, et Jennifer Jason Leigh est carrément géniale, elle m'a épaté. Bruce Dern est bien casté, il est top. Demian Richir est tout tout bon aussi, le seul d'ailleurs qui m'a arraché les rares sourires durant le film.

Bref, c'est clairement le Tarantino que j'aime le moins (avec Death Proof) et ça me ferait plaisir que Tarantino se remette un peu en question, qu'il se renouvelle, et qu'il dégonfle aussi son égo (le carton "The 8th Film of...", ça va quoi...).

Au rayon des films de trois heures avec des persos qui causent en huis clos, je vais reprendre du Winter Sleep.

PS: je n'ai pas eu d'entracte - c'est uniquement pour les projos en pellicule 70mm, c'est ça?

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui. Pour la voix off elle intervient après l'entracte, donc 15 minutes après que le spectateur ait quitté la première partie du film. ça m'a pas gêné dans cette configuration et c'est clairement un truc de théâtre.