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MessagePosté: 12 Déc 2015, 22:35 
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Prout Man a écrit:
Donc pour toi, la différence est juste dans le hors-champ?


Si c'est la seule différence que tu vois ...

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There is no such thing in life as normal


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MessagePosté: 20 Déc 2015, 00:07 
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Antichrist
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la zik ici
https://play.spotify.com/album/6YBCE5NFQQTVuZVhBCMnSe


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 01:04 
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C'est quand même très très noir tout ça.

Tout d'abord, c'est clair que le Panavision 70mm, ça envoie. Et big up au vieux qui a pris le micro avant la séance pour parler du projo et de la pellicule, et qui a sorti un jargon et un diaporama que les 3/4 du public n'ont pas du comprendre. Je crois qu'il a même pas expliqué qu'une pellicule normale c'est 35mm, et donc que le 70 c'est deux fois plus grand. Rien que ça, ça aurait été la base pour parler du reste. Enfin tant pis pour le reste de la salle hein.

Sinon ouais, je m'attendais pas à un truc si chargé. Autant le 1er acte a ce côté fun et cool caractéristique, autant le 2e, c'est tendu du slip. Et contrairement à ce que je disais dans la shoutbox, l'entracte de 10min, même si ça fait bizarre, permet d'encore plus insister sur le basculement dans le ton du film.
D'ailleurs je saurais pas dire si c'est cool ou si c'est de l'extrême indulgence, mais la voix-off de Tarantino himself à la reprise, en mode "résumé des chapitres précédents", fallait oser.
Et donc ce 2e acte d'une violence et d'une tension rare (entrecoupée d'humour mais ça change pas grand chose), qui va à 100 à l'heure (même durée que le premier, mais 10 fois plus immersif) m'a vraiment scotché à mon siège.

Côté réa, c'est bien sûr classe, parfois même enlevé, dans le choix des cadres, des travellings, des profondeurs de champ. Il y a même quelques plans-séquences extrêmement bien sentis.
Les acteurs sont tous à fond, c'est beau à voir.
Et enfin la musique, parfaite de bout en bout. J'ai découvert d'ailleurs que la piste "Bestiality" de Morricone a été à la base composée pour The Thing de Carpenter, mais pas utilisée dans le film. Elle est ici totalement à sa place, et je crois qu'elle va tourner en boucle chez moi.

Faut encore que je le digère, c'est peut-être pas son meilleur film (je crois que je lui préfère Django), mais c'est foutrement captivant sur les 3h.

5/6

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MessagePosté: 27 Déc 2015, 15:51 
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Tu l'as downolad?


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:04 
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Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
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Localisation: Lille
Un jour tu comprendras l'humour. Et tu te rendras compte que t'étais loin du compte durant toute ta vie.

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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:18 
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Ok désolé, j'étais vraiment trop bourré hier soir, j'avais oublié que j'avais posté la même question dans la shoutbox même si j'avais le souvenir de l'avoir postée et je n'avais pas vu que c'était l'entracte, d'où l'avis provisoire que tu y avais posté.

Ta """""punchline"""" est un peu en vain donc, mais je te pardonne :wink:


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:22 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Caribou a écrit:
Ok désolé, j'étais vraiment trop bourré hier soir, j'avais oublié que j'avais posté la même question dans la shoutbox même si j'avais le souvenir de l'avoir postée et je n'avais pas vu que c'était l'entracte, d'où l'avis provisoire que tu y avais posté.

Ta """""punchline"""" est un peu en vain donc, mais je te pardonne :wink:


D'un autre côté, si tu avais lu l'avis de Sponge, tu ne te poserais même pas la question.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:36 
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bien sûr, j'étais juste surpris de voir qu'il était déjà disponible en téléchargement et étonné que ma question ait disparu (elle était dans la shoutbox). Bref. Toujours une mauvaise idée d'écrire sous influence.


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:37 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Caribou a écrit:
bien sûr, j'étais juste surpris de voir qu'il était déjà disponible en téléchargement et étonné que ma question ait disparu (elle était dans la shoutbox). Bref. Toujours une mauvaise idée d'écrire sous influence.


Ta question est toujours dans la shoutbox.

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"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 27 Déc 2015, 16:52 
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oui mais je croyais l'avoir écrite ici. Allez, c'est fini, fin de la pollution de topic.


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MessagePosté: 28 Déc 2015, 02:01 
Prout Man a écrit:
Mais c'est tout le débat : faire du réalisme juste pour faire réaliste, comme du mauvais cinéma-vérité? Ou créer tout un univers cinématographique avec ses propres codes de réalisme?


L’alternative est forcée car le cinéma-vérité se voulait une rupture sur le réalisme et pouvait recréer des univers entièrement fictifs, bien plus fortement que Tarantino ("Punishment Park" de Watkins). La démarche de Wiseman dans Titticut follies, qui n'admet pas d'image de l'extérieur de la prison-hôpital, est aussi irréductible à ce faux choix.


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MessagePosté: 06 Jan 2016, 10:38 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'ai adoré sur le moment, moi qui pensait m'emmerder lors d'une première partie qu'on m'avait vendue interminable, ça n'a pas du tout été le cas, j'ai été embarqué tout de suite dans l'introduction de tous ces personnages furieusement jouissifs. Le film est enlevé, relativement drôle et surtout il fait mal, quand ça part dans le jeu de massacre ça y va totalement à fond et j'avais le sourire jusqu'aux oreilles quasiment tout le long.

Maintenant ceci étant dit, une nuit après avoir vu le film, je ne peux m'empêcher de penser que c'est le film le moins riche et presque le moins intéressant de la carrière de Tarantino. J'ai un peu le sentiment d'une recréation pour lui. En réalité ce qui m'a toujours totalement fasciné chez Tarantino c'est évidemment son rapport au cinéma. C'est sans doute le cinéaste en activité le plus éminemment cinéphile et le plus intelligent dans l'art de la référence ou du travail du genre. Cependant ce qui fait qu'il n'est pas qu'un copiste appliqué c'est la manière de toujours être là où on ne l'attend pas. Quand il fait Kill Bill, Inglourious Basterds ou Django, il ne livre pas un film d'arts martiaux/un film de guerre/un western lambda. Il se réapproprie intégralement le genre pour le recracher à sa sauce avec une totale singularité dans un art que l'on pourrait vulgairement qualifier de "collage postmoderne" (à l'image de la construction de Pulp Fiction) mais qui n'est en réalité que la marque de son talent.

Sauf qu'ici, pour la première fois (depuis Reservoir Dogs dirons-nous), je trouve qu'il manque quelque chose. Que finalement il nous livre un western relativement classique sans grande originalité que ce soit dans son intrigue de pure série B basique ou dans son développement. La seule vraie originalité est évidemment le rôle génial de Samuel L.Jackson, un noir héroïsé et puissant, qui pourrait totalement être le Django de son précédent film. Mais même ça finalement, ce discours sur les noirs, les opprimés, l'espèce de revanche brutale des noirs sur les blancs c'est finalement la même chose que ce qu'il a fait dans son précédent et je dirais même que c'était beaucoup plus fort dans son précédent.

Du coup le film est évidemment plaisant, la mise en scène est géniale, la photo est superbe, la violence fait délicieusement mal mais il m'a manqué un peu de surprise, un peu de la singularité de Tarantino. Tarantino c'est le roi de la "scène", le créateur de scènes cultes, anthologiques que l'on connaît tous et étrangement dans ce film là, j'ai du mal à voir une scène se détacher, à voir un moment isolé exister par lui-même. Le film est égal, sur la même ligne du début à la fin. Ce n'est pas un défaut en soit, car cette ligne est une fois de plus très plaisante. Toutefois ça rend le film probablement moins "spécial", plus mineur presque.

Ceci étant dit, je le répète, c'est un grand plaisir de retrouver cet univers là, ces discussions là, il y a plein d'idées géniales
la lettre de Lincoln, le récit du meurtre du fils du général, la toute fin...
Le casting est immense (même si certains sont sous-utilisés comme Tim Roth ou Michael Madsen), le thème principal de Morricone tue tout (effectivement qui fait plus penser à un film d'horreur), je trouve les dernières minutes génialissimes, peut-être le meilleur moment du film,
une espèce d'ironie à la cool buddy-moviesque en même temps que l'horreur totale avec le corps pendant de Domergue avec l'avant-bras de Russel au premier plan.


On notera cette idée assez naze par contre qui m'a fait involontairement pouffer de rire
les quelques moments un peu ridicule où les persos parlent au ralenti.


En attendant de le revoir je pense quand même que c'est le Tarantino que j'aime le moins depuis Boulevard de la mort. Mais c'est vrai que rien qu'en écrivant, j'ai l'espèce de plaisir entier de la projection qui revient, donc à voir comment il vieillit.

4,5-5/6

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CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 06 Jan 2016, 12:14, édité 4 fois.

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MessagePosté: 06 Jan 2016, 12:10 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Un peu pareil que toi, en fait, j'ai préféré la séance au film... Ceci dit, il y a quand même un propos intéressant sur l'Amérique post Guerre de Sécession, tout le discours sur l'importance de Lincoln et des mythes fondateurs.


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MessagePosté: 06 Jan 2016, 12:22 
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Art Core a écrit:
j'ai du mal à voir une scène se détacher, à voir un moment isolé exister par lui-même. .

La scène de la guitare, non?


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MessagePosté: 06 Jan 2016, 12:27 
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Messages: 28404
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Oui très belle scène en effet. D'ailleurs je trouve assez beau l'espèce de complicité, voir même de douceur entre Kurt Russel et Jennifer Jason Leigh
ce moment où il lui essuie la joue, quand ils mangent le ragoût.

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CroqAnimement votre


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