Forum de FilmDeCulte

Magistrale séquence, j'en avais les larmes aux yeux de jubilation.

Alors oui moi pareil,

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui oui incroyable truc... Même

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mouais pas totalement convaincu, je serais plus en retrait un peu comme l'ami Gon-Qui Jinn.

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C'est ton avis ça ?

Développe un peu là...

(et je tiens à préciser que je suis non plus "en retrait"... enfin si mais un tout petit peu. Je trouve le film fabuleux à bien des égards)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah le faux.

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Bon, Film Freak a pas mal donné ce que je pense du film...

Pour moi dans ce film, il y a de quoi faire minimum deux chefs d'œuvre. Et pas parce que on sur-rajoute du personnage et de l'intrigue à tout va en mode "toujours plus" (comme les suites des pirates, spider-man 3, X3...), non, mais plus en mode film à multiples personnages bien gérés, un VRAI film, un truc écrit, qui fait sens.

Dire combien je suis admiratif, j'ai eu l'impression de voir un film qui va au delà de Batman, j'ai l'impression de voir un truc qui est plus qu'un film de super-héros (comme ceux à formule, plus ou moins intéressante, modelé sur Spider-man, dont on est gavé à outrance), non, là Nolan fait un vrai truc.

Il n'est plus question de Batman, de sa naissance, de ses questionnements à lui, non, c'est TOUTE la ville qui vit, tous les personnages, tous les habitants, les flics, les politiciens, les riches, les pauvres, la mafia, les criminels...

Tout le monde croit en Harvey Dent.

Tout le monde a peur du Joker.

Et ce film n'est pas qu'un ballet entre les deux. Ce n'est pas un film avec un méchant, un "bientôt méchant" et un super justicier. C'est un film où l'on ressent comment un mouvement se crée, celui de la poussée non vers la criminalité, mais vers le mal pur. Comment on penche vers le mal. Et comment un seul homme crée le chaos (et quelle personnage, le Joker est une bête de cinéma qui dépasse TOUT, mais vraiment)...Et comment un héros doit être au sein de ce mouvement en marche, comment il en est responsable...
Le film aborde l'ambiguïté entre deux facettes, deux bords, un choix, de façon tellement forte, juste, qu'on a l'impression de vivre une histoire comme rarement on la ressent. Une mythologie en marche, une vraie, une Histoire avec le grand H.

L'enchaînement des choses est juste à un degré qui rend tous les autres films de ce genre "petits" à mes yeux. Hier je revoyais Batman Begins et je voyais toutes les pistes, tout le modelage du héros, de l'univers, de la ville. Et tout y est à nouveau, et tout a évolué, tout a un sens...

Et puis les scènes d'action, folles et en même temps amenées avec justesse, avec cette course-poursuite qui m'a juste donné des spasmes orgasmiques tout du long. Et puis les acteurs. Là je pourrai tartiner des pages d'éloges, mais jevais juste dire que Bale a totalement intégrer le personnage, c'est magnifique de le voir évoluer avec les tourments du héros, plus souvent Batman que Wayne, et sans pour autant laisser le jeu de côté planqué derrière le masque. Les vieux roublards sont encore là, Freeman a peu à faire, Caine est aussi en retrait, mais sans pour autant crever dans un placard, ils sont là, ils sont dans le mouvement des choses (et comme dit Freak, dans le 3 y a des choses à creuser). Oldman a enfin du concret et Maggie Gyllenhaal efface Holmes sans problème.

Et il y a Aaron Eckart. Il n'a jamais été des acteurs à me bluffer, mais là, franchement, il a le personnage qui a le plus gros tour de force à effectuer du film, il a le plus de crédibilité à amener sur la table, et il force à ce niveau le respect absolu. Harvey Dent est au coeur du film, il est l'homme entre deux forces, la dualité, celui qui doit choisir. C'est très fort et lui amène ça avec un charisme que je ne lui connaissais pas (même dans Thank you for smoking ou en compagnie des hommes).

Et il y a Ledger...dès la première scènes, tu sais que ça va être incroyable, un vrai personnage sombre. Mais c'est plus que ça, et plus le film avance, plus le joker est non seulement un "méchant", mais il est le moteur du film, le cœur de tout. Et Ledger est IMMENSE (Liam, t'es un faux, il faut "au minimum" la nomination). Je suradore la façon dont le personnage se dévoile au fil du film, au coeur de son évolution, modelant l'intrigue jusqu'à la rupture (c'est dur d'écrire sans spoiler, vache). Et ce qui est merveilleux, c'est que ce qu'il dit a du sens, tout, et ça c'est encore plus fort, c'est le twist absolu qui n'en est pas un...Et puis je passe les détail sur la cruauté du personnage, jamais sous-estimée, jamais allégé pour faire moins dur, plus divertissement...Et son humour toujours à la limite.

Vous l'avez déjà saisi, ou vous avez zappé tout ce que j'ai écrit plus haut, j'ai suradoré, je place le film au delà de mes espérances. C'est un don du ciel que ce Dark Knight. Un moitié, un tiers de tout ça aurait fait mon bonheur, mais Nolan nous a offert la totale. Et c'est tellement bon que j'en frissone encore.

6/6, numéro 1 de l'année a priori insurpassable.

Personne pour parler de la scène où la bonne femme lui propose l'argent nécessaire pour guérir ses jambes ? A moins que je me trompe de film...

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N'écoutez pas Film Freak

Moi ce qui me fait le plus peur dans le film c'est

Je te rassure

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C'est justifié et ça apporte un bon truc au niveau réalisme, ancrage de Gotham dans le monde réel, en connection avec les vraies places fortes financières et tout...

... mais est-ce bien nécessaire? J'ai l'impression que le film s'autorise beaucoup de petites libertés comme ça, des digressions narratives. Ca contribue à sa richesse, c'est vrai, mais ce déferlement est parfois un peu étouffant (pour moi en tout cas).

Vivement la 2e vision.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

D'ailleurs Freak, c'est justement de ça dont je voulais te parler dans le métro ce matin:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La BO est démente!

La piste "why so serious", 9 minutes de trip. Même au niveau des BO, ces films tuent tout.

Je crois que le plus parlant pour ma part c'est que je me creuse la tête pour me souvenir de la moitié des trucs dont parle Karloff dans ses balises spoiler alors que j'ai vu le film ce matin. Ca m'a fait plus ou moins le même effet que Batman Begins (en plus impliqué, quand même): une vision polie sans que rien ne me parle vraiment à fond. Je peux pas tout mettre sur le compte du genre vu qu'il y a des exemples qui me plaisent ou m'excitent (mais des approches différentes, j'aime ce que Burton met dans Batman Returns, j'aime le fun de Spiderman, j'aime le côté malade tordu de Hulk, etc), peut être plus sur Christian Bale qui m'emmerde et ne déclenche aucun attachement ou intérêt chez moi, et c'est pas la glace Nolan habituelle qui m'aide à me sentir dedans (celle qui m'ennuie déjà dans Le Prestige et qui est contournée par la mécanique ludique d'un Memento ou l'interprétation plus sensible d'un Insomnia). Je suis un peu déçu par Ledger aussi dont j'attendais monts et merveilles, même si je le trouve bien, en fait j'accroche peut-être plus à Eckhart. J'ai pas de vrai défaut affreux à inventer histoire d'en inventer sinon.

La musique est bien.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je savais pour le tournage et comme toi je savais pas si c'était censé être vraiment là ou pas.

Sinon pour répondre à Narrateur, bah en fait, je me suis même pas posé la question pendant le film mais en lisant la critique de CHUD qui fait cette remarque, je me suis dit "ah oui tiens, c'est pas forcément essentiel".
Après, Karloff et Qui-Gon ont tous deux bien répondu aussi...C'est court, génial, et ça rend le film plus épique en plus de se fondre à fond dans le propos (jusqu'où peut aller Batman pour arriver à ses fins?).

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