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MessagePosté: 24 Fév 2010, 11:16 
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MessagePosté: 24 Fév 2010, 11:22 
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MessagePosté: 24 Fév 2010, 13:37 
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Je suis mauvais, je me suis grillé le twist au bout de 20 minutes. J'ai vraiment vécu le film comme un scorsese mineur, cousu de fil blanc, quelques instants splendides, qui m'ont rappelé la grande époque des films noirs made in USA, mais aussi laborieux et pénible.
A la suite, le raté Jackson, voici le raté Scorsese.
2,5/6


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MessagePosté: 24 Fév 2010, 17:40 
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Film Freak a écrit:
He, libre à chacun de s'octroyer une petite récréation de temps en temps mais bon, je trouve pas que ça lui réussisse à Scorsese et je trouve que Shutter Island, sans être dénué de qualités, est son film le plus faible depuis Les Nerfs à vif, sa dernière récréation/série B/hommage à Hitchcock en date.


Et moi je trouve que c'est son meilleur film depuis Casino ! Les mecs en phase.
Déjà je trouve le film meilleur que le bouquin que j'avais déjà lu, ce qui m'a permis de ne pas me formaliser sur cette histoire de twist
mais de rentrer dans l'intrigue pour ce qu'elle raconte réellement : le parcours traumatique d'un schizophrène et non une enquête-fausse-piste bidon
.
Je trouve Scorsese totalement à la masse, comme tous les réalisateurs ricains cela dit, sur la question de la psyché humaine, mais plutôt bon lorsqu'il traite son récit par le biais du remord des camps et de toutes les déviations dues à la guerre lors de la première moitié du XXème siècle, dont l'asile devient une sorte de représentation cartographique que le héros explore suivi de ses propres démons. Ca rappelle un peu Shock Corridor en fait. Mais en moins démonstratif (et en moins kitch).
Pour autant, Scorsese n'oublie pas qu'il est en plein thriller, qu'il a une intrigue à raconter et de la tension à distiller. Tout le contexte du traumatisme de la 2nd guerre mondiale soutient l'histoire mais ne prend jamais le pas sur elle, ce qui lui confère une certaine force.
Après je regrette qu'il n'ait pas été plus radical dans son traitement le père Martin, qu'il ne soit pas aller jusqu'au bout dans le délire "film d'horreur", que ce ne soit pas plus fou, plus libre, comme en atteste le flash back final un peu tristounet.
Un bon 4/6

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MessagePosté: 24 Fév 2010, 17:42 
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Tetsuo a écrit:
Film Freak a écrit:
He, libre à chacun de s'octroyer une petite récréation de temps en temps mais bon, je trouve pas que ça lui réussisse à Scorsese et je trouve que Shutter Island, sans être dénué de qualités, est son film le plus faible depuis Les Nerfs à vif, sa dernière récréation/série B/hommage à Hitchcock en date.


Et moi je trouve que c'est son meilleur film depuis Casino ! Les mecs en phase.
Déjà je trouve le film meilleur que le bouquin que j'avais déjà lu, ce qui m'a permis de ne pas me formaliser sur cette histoire de twist
mais de rentrer dans l'intrigue pour ce qu'elle raconte réellement : le parcours traumatique d'un schizophrène et non une enquête-fausse-piste bidon
.
Je trouve Scorsese totalement à la masse, comme tous les réalisateurs ricains cela dit, sur la question de la psyché humaine, mais plutôt bon lorsqu'il traite son récit par le biais du remord des camps et de toutes les déviations dues à la guerre lors de la première moitié du XXème siècle, dont l'asile devient une sorte de représentation cartographique que le héros explore suivi de ses propres démons. Ca rappelle un peu Shock Corridor en fait. Mais en moins démonstratif (et en moins kitch).
Pour autant, Scorsese n'oublie pas qu'il est en plein thriller, qu'il a une intrigue à raconter et de la tension à distiller. Tout le contexte du traumatisme de la 2nd guerre mondiale soutient l'histoire mais ne prend jamais le pas sur elle, ce qui lui confère une certaine force.
Après je regrette qu'il n'ait pas été plus radical dans son traitement le père Martin, qu'il ne soit pas aller jusqu'au bout dans le délire "film d'horreur", que ce ne soit pas plus fou, plus libre, comme en atteste le flash back final un peu tristounet.
Un bon 4/6

On est globalement d'accord sur l'avis en tout cas, moi aussi je trouve que le salut du film se trouve dans le traitement de la folie, du trauma, etc...sauf que je trouve ça au final trop parasité par l'enquête bateau.

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MessagePosté: 24 Fév 2010, 18:37 
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Oui, comme je l'ai évoqué, le fait de déjà connaître l'histoire m'a peut-être préservé de ce "parasitage", et m'a encouragé à être plus focalisé sur comment Scorsese lui donne du corps plutôt que sur son déroulement (assez faible, c'est clair...).

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MessagePosté: 24 Fév 2010, 20:38 
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Film Freak a écrit:
Faut que j'arrête d'aller aussi souvent au cinéma.
Faut que j'arrête de voir autant de films.
Sinon, je serai plus jamais surpris.


c'est clair que là, n'importe qui a un peu l'habitude de voir ce genre de films grille le truc rien qu'en voyant la BA, c'est bien pour ça que le livre m'a paru long et que j'ai pas envie d'aller voir le film !

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Janet


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MessagePosté: 24 Fév 2010, 22:48 
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Tetsuo a écrit:
Ca rappelle un peu Shock Corridor en fait. Mais en moins démonstratif (et en moins kitch).


Oui enfin le Fuller ENCULE ce que j'ai vu hier au ciné hein putain, et de loin, le Scorsese là pour moi, si t'as vu Shock Corridor, The Game, c'est bon, t'as tout, mais c'est pas juste ça, c'est que d'accord un twist ne fait pas tout un film, mais ici c'est amené de manière assez grossière, ensuite oui, j'adore comment Scorsese traite de la parano post-guerre, j'adore l'idée du trauma des camps aussi (découverte des camps d'ailleurs où Fuller a eu une grosse part) mais bon, ça ne fait pas un film, ça reste dans le truc qui ne s'assume pas ça se veut plus que ce que c'est et ça perd du coup toute subtilité et rentre dans un truc lourd, très lourd.

Après ouais, c'est beau, c'est bien fait, DiCaprio se démerde hyper bien, Ruffallo fait plaisir à voir, mais bon, un pavé dans la mare, vraiment.

3,5 pour la première partie, la forme.

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MessagePosté: 24 Fév 2010, 23:05 
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Puck a écrit:
Oui enfin le Fuller ENCULE ce que j'ai vu hier au ciné hein putain, et de loin, le Scorsese là pour moi, si t'as vu Shock Corridor, The Game, c'est bon, t'as tout, mais c'est pas juste ça, c'est que d'accord un twist ne fait pas tout un film, mais ici c'est amené de manière assez grossière, ensuite oui, j'adore comment Scorsese traite de la parano post-guerre, j'adore l'idée du trauma des camps aussi (découverte des camps d'ailleurs où Fuller a eu une grosse part) mais bon, ça ne fait pas un film, ça reste dans le truc qui ne s'assume pas ça se veut plus que ce que c'est et ça perd du coup toute subtilité et rentre dans un truc lourd, très lourd.


Je trouve pas ça lourd justement, ça reste en retrait, en background de l'histoire du gars et ça ressort ponctuellement en perçant le récit, mais c'est juste que ça tombe à l'eau à cause de la fin (décidément, ce flash back ne passe pas). Après j'ai pas trouvé que le twist était amené de façon grossière comme tu dis, j'ai même presque eu l'impression qu'il avait fait le film comme si la fin était évidente, qu'il essayait pas trop de la cacher. Et sinon je suis d'accord avec toi, le début pète bien plus que la fin.

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MessagePosté: 25 Fév 2010, 06:42 
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Film Freak a écrit:
Ca m'empêchera pas de griller le twist de certains films au bout de 10 minutes.


Mais c'est pas là l'intérêt du film de Scorsese. Je ne crois pas qu'il faut voir cet oeuvre comme un film à twist à la Shyamalan. Ce qui est brillant, c'est que le twist arrive assez tôt, et on passe le dernier acte à se demander si c'est réel, si c'est la réalité. Même à la fin du générique, on reste avec des doutes. Et c'est carrément puissant. On est dans la tête du personnage et on flippe comme lui. On ne veut pas l'accepter. C'est incroyablement terrifiant cet impression schizophrénique. Et Scorsese s'amuse avec ses pouvoirs d'illusionnistes à fond la caisse.

Je compare un peu ce film à Total Recall, à la fin on se pose un peu la question "et si c'était vrai" ou "et si ce n'était qu'un rêve". Et ça ne n'affaiblit pas le film au contraire.

Faut arrêter de vouloir chercher la fin avant qu'elle arrive. Faut se laisser porter un peu par le film, par sa manière brillante d'illusionner. Et tant que la fin n'arrive pas, on ne peut pas savoir à 100% comment ça se terminera. À moins d'avoir une foutue tête de cochon et de ne pas démordre de ses prédictions. Fuck, c'est ça le cinéma? Allons! On se calme, on fume un joint et on se mate un film. Damn!

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"marre du retour infini de ce topic"


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MessagePosté: 25 Fév 2010, 09:24 
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David Swinton a écrit:
Mais c'est pas là l'intérêt du film de Scorsese. Je ne crois pas qu'il faut voir cet oeuvre comme un film à twist à la Shyamalan.

Oui mais l'enquête prend malheureusement trop de place...

Citation:
Ce qui est brillant, c'est que le twist arrive assez tôt, et on passe le dernier acte à se demander si c'est réel, si c'est la réalité. Même à la fin du générique, on reste avec des doutes.

Non.

Citation:
Et c'est carrément puissant. On est dans la tête du personnage et on flippe comme lui. On ne veut pas l'accepter. C'est incroyablement terrifiant cet impression schizophrénique. Et Scorsese s'amuse avec ses pouvoirs d'illusionnistes à fond la caisse.

Bah je trouve pas justement, je trouve que ça reste trop rare dans le film.

Citation:
Faut arrêter de vouloir chercher la fin avant qu'elle arrive.

J'ai rien cherché, elle est venue toute seule.

Citation:
Faut se laisser porter un peu par le film, par sa manière brillante d'illusionner.

Sauf que ça illusionne pas grand chose.

Citation:
Et tant que la fin n'arrive pas, on ne peut pas savoir à 100% comment ça se terminera.

Parle pour toi.

Citation:
À moins d'avoir une foutue tête de cochon et de ne pas démordre de ses prédictions. Fuck, c'est ça le cinéma? Allons! On se calme, on fume un joint et on se mate un film. Damn!

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MessagePosté: 25 Fév 2010, 09:37 
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Tetsuo a écrit:
Ca rappelle un peu Shock Corridor en fait. Mais en moins démonstratif (et en moins kitch).


:roll:

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MessagePosté: 25 Fév 2010, 10:07 
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C'était spéciale dédicace pour toi !

Sinon c'est clair que Scorsese ne distille aucun doute sur la fin du film...

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MessagePosté: 25 Fév 2010, 12:16 
.


Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 11 Juin 2014, 11:30, édité 1 fois.

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MessagePosté: 25 Fév 2010, 15:45 
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Jerzy Pericolosospore a écrit:
J'ai sincèrement du mal à comprendre ce renvoi régulier à "shock corridor" de Fuller comme référence absolue, alpha et omega, chaque fois qu'il est question de "folie" dans une production récente:


Là en l'occurence, le film de Scorsese fait assez explicitement référence à Fuller.
Sinon moi aussi je trouve Shock Corridor plutôt surestimé, notamment par l'aspect très démonstratif de sa structure. Cela dit, malgré pas mal de lourdeurs et d'effets de mise en scène un peu ringards, certaines séquences possèdent une réelle force et restent saisissantes (le noir qui appelle au lynchage par exemple, ou le couloir sous la pluie)...

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