Forum de FilmDeCulte

J'adore Hollande.

La pique gratuite en conclusion

C'est qui LS ?

J'adore Hollande.

Pour ceux qui l'on loupé, la critique de libé de l'époque

Oui, conclusion très conne d'ailleurs. Sinon l'analyse n'est pas si mal, je suis d'accord avec certaines choses. Mais je vois pas pourquoi ça en ferait un film "nul". C'est qui LS ?

CE CORPS EST QUI, POUR TOI, AU FOND DE LA CLASSE ?

2 mots, à propos de l'article de Louis Skorecki sur " Retour vers le futur " dans " Libé " — notamment partagé par Passe Moi Le Geek — et des commentaires moqueurs qu'il suscite.

du " Libé " actuel, on a tous les jours envie de rire, et plus souvent de pleurer : lent naufrage qui en rappelle d'autres (ce pourquoi, aussi, je ne m'étalerai pas) et que les 300 unes sur les " nouveaux réacs " ne peuvent qu'accélérer (encore un effort…).

mais Skorecki, non, mauvaise cible, " whoa, big mistake " :
• parce que LS est un grand inventeur critique, une sorte de génie qui, à la force du poignet, a tenu vivante la rage d'écrire et la colère cinéphile, matin après matin, au milieu de la pitié ambiante ;
• parce que l'agréable et ingénieux « Retour vers le futur » est très loin d'être un film si génial que l'avoir attaqué à sa sortie (intelligemment : voir les remarques sur l'intrication du cinéma et de la biographie : aliment pour aujourd'hui) doive exposer au rire.

ps : les sceptiques se reporteront à " contre la nouvelle cinéphilie ", texte de 1978 qu'on peut appeler chef d'œuvre (si LS ne détestait la notion même) ; si un jour j'en écris un comme ça, je pourrai mourir accompli.
I shit you not.

Robert Zemeckis s’est fait connaître avec « A la poursuite du diamant vert », un pastiche des « Aventuriers de l’arche perdue ». Ses liens avec Spielberg ne s’arrêtent pas là. Il y a douze ans, il avait rencontré l’inventeur du personnage d’Indiana Jones, alors jeune réalisateur, venu plancher devant les étudiants de l’université de South California. Intimidé, Zemeckis trouva tout de même l’audace de présenter à Spielberg son film, « Field of honor », tourné dans le cadre de l’école. On connaît la suite.

Spielberg produit « Crazy day » et « La grande magouille » de Zemeckis et aujourd’hui ce « Retour vers le futur ».

Savant excentrique

Le voyage dans le temps appartient à la tradition du cinéma et Zemeckis n’innove pas non plus en mettant en scène le personnage de Doc Brown, un savant excentrique, inventeur d’une machine à explorer le temps. Comme les effets spéciaux n’apparaissent pas non plus comme déterminants dans l’histoire de cet adolescent expédié come un bolide dans l’Amérique des années cinquante, l’intérêt du film doit être ailleurs. Par exemple dans le passé mystérieux des parents du jeune teenager. La construction du film peut le laisser penser si l’on considère comme essentiels les passages où Marty, le jeune héros, se forge une personnalité en faisant se rencontrer son futur père et sa future mère sur la banquette de cuir d’une de ces grosses cylindrées de l’époque.

Outre qu’elle a pour effet de programmer sa future naissance, son intervention a aussi pour but de changer, entre le début et la fin du film, ses géniteurs laids, alcooliques et démunis en des parents sains, brillants et plein aux as. Un véritable conte de fées sans toutefois ce brin de folie qui fait passer l’articificialité de ce genre de fable.

Mais l’idée derrière la tête de Zemeckis et de son producteur, Spielberg, n’est-elle pas plutôt de cultiver la nostalgie de temps, dit bénis, qui ne reviendront plus jamais. Un monde sans terrorisme (dans le film les terroristes abattent, en 1985, le savant fou), et dans lequel les petites villes de provinces américaines respirent le parfum de l’herbe des prés environnants et non celui de la drogue ou les odeurs d’essence dela « pompe » voisine. Une charmante cité, où le cinéma affiche sagement un film avec Barbara Stanwyck et Ronald Reagan, sans que ses habitants puissent alors imaginer que l’acteur de second plan serait amené un jour à jouer le premier rôle à la Maison blanche et que le cinéma « hard » succéderait sur les écrans aux bluettes agencées à Hollywood.

Une vie paisible donc, fondée sur la cellule familiale et où les décibels, les guitares électriques et les chanteurs aux hanches ondulantes ne font pas encore pâmer les jeunes filles hystériques en mini-jupe.

Ce cinéma rétro, s’il manque de force, ne manque pas de charme. Il risque pourtant de ne pas laisser une marque très profonde chez les spectateurs. Cela ne doit pas empêcher les familles de goûter un spectacle où, pour une fois, la violence est esxclue.

P.G.

J'adore Hollande.