Forum de FilmDeCulte

aka Le Baiser du tueur



A l’issue d’une nouvelle défaite sur le ring, le boxeur Davy Gordon porte secours à sa voisine dont abuse le patron de l’établissement où la jeune femme loue ses services en tant que danseuse et s’attire de sérieux ennuis, l’amant éconduit comptant bien se venger.

Du film, découvert sur grand écran lors d'un hommage au cinéaste en 2001 à Deauville, je n'avais rien retenu si ce n'est la déception d'avoir trouvé ça "basique". Mon œil et mon appréciation cinéphile (et pour l'auteur) désormais affûtés par plus de 20 ans d'expérience, je suis content de pouvoir dire aujourd'hui que...je ne m'étais pas trompé.

Ça dure 67 minutes et si tu enlèves les monologues bateaux et un peu redondants en voix off sur des plans "remplissages" du protagoniste qui fait les cent pas à la gare ou sur un panorama nocturne de la ville, le film ne dépasserait sans doute pas le court métrage. Un peu comme pour Fear and Desire donc, en beaucoup moins amateur évidemment mais avec la même sensation de voir un débutant se frottant à un genre au travers de ses éléments les plus primitifs.

Exemple : quand le héros ne voit que la fin de l'agression de sa voisine par son amant/patron et qu'il lui demande alors ce qu'il s'est passé et que son explication s'illustre par une transition en flou, je me suis dit qu'il s'agissait forcément d'un mensonge, la femme étant fatale par sa manipulation.
Il n'en est rien. Tout ce qu'elle a dit est vrai (et inintéressant). Vraiment le film prem deg. (PS : mdr pour l'affiche racoleuse avec AUCUN des acteurs)

Alors il y a quelque chose d'intéressant que le film développe en sous-texte sur la notion des corps exploités, entre ce boxeur raté et cette taxi-girl abusée, et ce duel final à la hache dans un entrepôt peuplés de mannequins aux membres prédécoupés mais le film n'en fait pas grand chose non plus au-delà de ces motifs.

La mise en scène se fait inspirée par moments, quelques plans durant le match de boxe, le voyeurisme et la symétrie des êtres via le miroir dans l'appartement, un guet-apens dans une ruelle et surtout dans la façon de filmer la ville comme un dédale urbain oppressant dans le dernier acte, rappelant la forêt huis-clos de son précédent film. Mais sinon, ce n'est guère passionnant.

Dans la catégorie "premier essai d'un peu plus d'une heure d'un futur grand réalisateur en hommage au film noir", je lui préfère de loin Following, plus original et ludique.

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Je l'ai vu il y a 2 ans et c'est vrai qu'à part cette scène avec les mannequins, il ne m'en est pas resté grand chose.
D'ailleurs, en découvrant les Kubrick non vus (dont les premiers), je m'étais demandé comment il était passé de The Killing aux Sentiers de la Gloire et la suite de la carrière qu'on connait.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

La scène des mannequins m'a bien marqué aussi. Un peu moins sévère que vous, ça reste un bon film noir mais oui c'est loin de la suite de sa carrière.