Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l'entoure et percer les mystères de la vie.Avis à chaud. Je suis un immense fan du sensei, facile mon cinéaste préféré aujourd'hui avec beaucoup de ses films que je revois très facilement et pour autant j'étais pas spécialement enthousiaste à l'annonce surprise de ce nouvel opus dont j'ai préféré savoir le moins possible.
Parce que j'estime qu'il était déjà arrivé au sommet de ce qu'il avait à raconter et que ses films après Chihiro sont ceux que j'aime le moins. Le Vent se lève, où il se risquait enfin à une histoire plus frontale était pour moi une superbe conclusion mais d'une manière ou d'une autre Le Château Ambulant et Ponyo, maglré leurs univers orginaux, étaient des variations sur ce qu'il avait déjà fait avant à la perfection. L'imaginaire foisonnant et les thématiques plus complexes avaient amené le cinéaste à lâcher de plus en plus en la ligne claire de ses récits pour se laisser aller à des scénarios en tuyau de poêle, écrits au fil de la production, où les visions fulgurantes l'emportaient sur le reste ce qui me laissait un peu sur le côté. Je craignais cette redite et... Le Garçon et le Héron ne m'a pas fait mentir.
Plus encore que les films susmentionnés, ce film fait office de best-of sans être forcément très
user friendly. Après un début qui prend son temps, la plongée dans le terrier de lapin s'emballe vite et devient rapidement difficile à suivre tant les règles de ce monde magique s'accumulent et que le voyage fait plusieurs sauts incompréhensibles. Mahito se retrouve téléporté d'un lieu à l'autre, les personnages se séparent et se retrouvent parfois sans explication et le personnage qui découvre pourtant comme le spectateur semble avoir une longueur d'avance. J'avoue, j'étais largué et j'ai trouvé ça pire que Le Château Ambulant qui détenait jusque là le pompon.
Il faudra y revenir (pas tout de suite), les thématiques sont riches. Reprenant presque où il l'avait laissé avec Le Vent se lève le fil de son histoire en pleine sconde guerre mondiale, Miyazaki dresse le portrait pas forcément aimable d'un garçon face aux choix de reprendre le flambeau de sa lignée pour créer un monde parfait. Un film sur la transmission , est-ce le portrait de Hayao, celui de son fils Goro, choisi par Suzuki le chef de Ghibli et que le père refuse d'adouber, ou celui d'un hypothétique nouveau talent qui fait encore défaut pour assurer le renouveau d'un studio vraisemblablement condamné ? Le constat semble amer.
Pas déçu, parce que je n'attendais plus rien, mais clairement pas emballé non plus. Pour les allergiques, c'est pas la peine.
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