Forum de FilmDeCulte

Pareil, il y a un mois je l'ai revu a une heure du mat' avec une copine dans ma chambre, a la fin, gros silence, on a meme pas parle on est alle se coucher. BIM!

Bon ben c'est sublime de chez sublime, je suis bluffé. Film sur l'émerveillement, je crois que y'a rien qui marche mieux sur moi.

J'adore les séquences où les reflets deviennent des dessins d'enfant.

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Carrément ! C'est magnifique.

Le réalisateur japonais va droit au but, ne cherche pas à placer une figure maléfique ou machiavélique et cherche encore moins à expliquer quoi que ce soit. Tout se déroule de manière ultra-fluide, sans prise de tête et, donc, naïvement.
Alors ça se regarde vite, avec plaisir, c'est meugnon tout plein et ça parle de l'amour, du bonheur de vivre et de la compréhension d'autrui et du monde qui nous entoure, qu'il soit beau ou pas (mais il est plutôt joli en fait).
Bien que n'ayant pas encore vu Totoro (ça ne saurait tarder d'ailleurs), je préfère sans problème les fables plus matures et pourtant naïves comme Mononoke ou Nausicaa.
Ponyo a sa qualité et son défaut d'être une fable radicalement enfantine, très agréable visuellement (et bonne partoche d'Hisaishi) mais au sucre, certes pas du tout dégoulinant comme certains DA occidentaux, qui fond vite dans la bouche du cinéphile adulte.

4/6

Et la VF est très correcte mais ca vaut toujours pas les subtilités du doublage japonais.

Je parle d'un certain art naïf que déploie Miyazaki, une vision intemporelle des choses bercée par une forme très colorée. Mais au lieu de n'être qu'un film tout entier destiné à être naïf, au sens où Ponyo accumule des strates de bonheur incontestées et incontestables (y'a vite fait la vieille qu'a peur, mais elle change du tout au tout rapidement pour mieux exacerber le principe du "tout est beau"), Mononoke ou d'autres de ses oeuvres appellent à des références sociales, environnementales, éducatives et politiques qui font clairement éclore des strates plus matures (ou adultes, pour simplifier), qui dépassent la naïveté de surface.
Y'a ça de manière plus didactique dans Laputa par exemple.

Je l'ai vu cet été et j'ai passé un moment réjouissant. C'est simple, c'est bon, c'est lumineux, ça évoque un monde que l'on se contente d'apercevoir, sans explication, sans manichéisme, avec naïveté peut-être mais sans infantilisme... Et les thématiques évoquées sont finalement assez riches...

Ponyo, les vagues, Wagner en inspiration musicale... J'aimerai bien être Sosuké et avoir 5 ans de nouveau.

6/6

Y a plein de choses très mimi (Ponyo en tête évidemment) mais je trouve le scénario incroyablement mal structuré, super décousu. Du coup, les 1h36 qui devraient voler à toute allure prennent un rythme longuet...
C'est aussi le film semblablement dénué de tout véritable enjeu.
Y a toujours des trucs dans le design que je trouve assez laids, ça c'est une affaire de goût, mais même d'un point de vue plus objectif, je trouve pas qu'il s'agisse du Miyazaki le plus ouf formellement.

Après, c'est mimi, donc ça m'a pas cassé les couilles comme les deux précédents.

3/6

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Mouarf.

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Donc, Karloff, pour reprendre depuis ici : beasts-the-southern-wild-benh-zeitlin-2012-t15470-15.html#p550856


Ponyo je trouve ça grand pour le côté "je suis Miyazaki, j'ai une telle maîtrise de mon art, et j'ai tellement raconté d'histoires, que je peux vous montrer deux gamins de 4 ans qui tombent amoureux, et juste ça, et ce sera tellement grand que ça ressemblera à un film titanesque de fin du monde".

Effectivement Miyazaki est arrivé à un point où tu peux juste avoir un garçon et une fille qui s'assoient pour manger dans un salon et c'est génial. Je remarque néanmoins que les grands moments sont surtout les passages baroques (la course sur les vagues, notamment), et qu'entre temps Miyazaki oublie ce qu'il peut ou veut nous raconter là-dedans. Y a un plan dans Ponyo qui pour moi est symbolique de la cassure du film :



Qu'est-ce qu'il y a après ce tunnel, derrière ce noir qu'on va traverser main dans la main ? Qu'est-ce qu'il y après l'enfance ? Qu'est-ce qui m'attends derrière cet inconnu effrayant ?



Et bah je vais te dire : ce qui t'attends c'est les grands-mères kro rigolotes qui vont faire hoqueter Télérama de plaisir. Comme le méchant cartoonesque, comme le bébé qu'on va calmer d'une mimique trop drôle, comme la mère seule à peine esquissée, le film est enlisé dans des habitudes de Miyazaki comme Burton peut l'être, à un stade 1000 fois plus aggravé, dans son univers. Il y a des signes qui me montrent là-dedans qu'il n'est pas totalement investi dans ce qu'il me raconte.

Après, ça reste une sorte de début de pente descendante. J'aime beaucoup le film, il a des vrais moments de sursauts (y compris son dernier plan). Mais je m'inquiètes pour la fin de carrière du bonhomme.




EDIT : je me rends compte que c'est quasi texto l'avis que j'avais mis en section top (on se refait pas)

Je trouve ça quasi parfait Ponyo, plus convaincant que les circonvolutions du château Ambulant, j'aime justement que le film ne cherche pas à tout prix à avoir quelque chose à raconter. Je ne sais pas si Miyazaki pourra faire mieux par contre... C'est quoi le problème qu'on aille pas au-delà de leurs 4 ans ou de l'arrêt sur image final?

Je me fais mal comprendre : je trouve que pour les deux jeunes personnages, l'enjeu (cet espèce d'amour fou) mérite un traitement autrement plus concerné que les blagues sur mamie (désolé d'insister sur cet exemple, mais ça m'a frappé). Tu parles de film qui ne veut pas raconter quelque chose, mais c'est pas tout à fait vrai : il y a une dramaturgie justement, très collée et très maladroite (tout ce qui concerne le "méchant" et la princesse des mers) qui n'a rien d'une insouciante ballade. Tout comme l'inondation ne reste pas longtemps une sorte de stase zen.

Je trouve très bien ce dernier plan, par ailleurs, mais il est pas suffisant.

Le château ambulant a ses problèmes aussi (le sidekick, la fin, le baroque un peu facile déjà...), mais je trouve qu'il avait une densité émotionnelle autrement plus marquante.

Le méchant je trouve ça plus prétexte qu'autre chose, enfin c'est un peu Ed Harris dans Truman Show pour moi, même si effectivement c'est pas ce qu'il y a de mieux. Après le film pose un contexte avec la mère et son marin, mais pourquoi aller plus loin ? C'est quoi cette idée métaphorique avec le tunnel et le public télérama? Ta phobie des vieux te perdra Une maison de retraite, hop -2

En fait, pour résumer un peu grossièrement : je trouve que c'est jamais bon signe quand l'humour sert d'excuse à des personnages / intrigues / situations mal branlées. Quand il sert de cache-misère. Je déteste qu'on ne prenne pas ses personnages au sérieux.

Je citais Burton, on pourrait citer Resnais. Le signe d'une maîtrise qui s'emmerde.

Scène mystérieuse, génial.
Film sur l'Enfance avec un grand E. Je sais pas comment il a fait.

M'aurait étonné que tu sois pas de son avis. Les jumeaux maléfiques, putain !