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MessagePosté: 19 Jan 2017, 12:11 
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Le film n'est pas à proprement parler une comédie musicale. Il y a quelques numéros musicaux mais finalement assez rares et plutôt courts.

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MessagePosté: 19 Jan 2017, 22:12 
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Antichrist
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et principalement situés dans la première partie du film


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MessagePosté: 22 Jan 2017, 16:56 
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Ca transpire la classe quand même, c'est-à-dire le travail de fourmi, souvent très intelligent, mais qui semble évident et facile à l'écran. J'ai tout aimé, même les tentations borderline kitsch comme à l'observatoire Griffin, même la gueule impassible de Gosling qui répond au manga Stone, même les quelques facilités scénaristiques qui sont emportées dans le tourbillon du film.


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MessagePosté: 27 Jan 2017, 19:28 
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Art Core a écrit:
Le film n'est pas à proprement parler une comédie musicale. Il y a quelques numéros musicaux mais finalement assez rares et plutôt courts.

Plutôt courts je ne trouve pas (certainement pas pour l'intro et le final), même si le ratio peut sembler inférieur à une comédie musicale classique ça n'en fait pas moins que ce film appartient au genre. Par contre je te rejoins sur leur qualité, Mr Degryse bon courage parce que sans être un aficionado je peux apprécier une comédie musicale lorsqu'elle est bonne, mais là la totalité des scènes chantées/dansées est absolument catastrophiques (probablement pour cela que Chazelle n'en intègre pas plus), la projection s'est vite transformée en calvaire pour moi...

Je suis d'ailleurs très étonné de l'accueil globalement positif que reçoit le film, alors que j'ai trouvé que quasiment rien ne marche. Je trouve les acteurs passablement mous et peu charismatiques, le pitch très niais (j'entends bien ce qu'écrit FF, mais il doit y avoir une palanquée de film qui traite du même sujet mille fois mieux que celui-ci), une gestion temporelle très curieuse (j'ai eu l'impression d'un enchainement de scénettes sans aucune progression, je rejoins une nouvelle fois Art Core pour trouver qu'au final tout semble extrêmement artificiel dans les relations entre les personnages). Et surtout le film est d'une morbidité cinématographique totale, qui m'a en-cela fortement rappelé l'impression que j'avais eu lors de la projection de The Artist : un cinéma de l'hommage qui ne le voit plus exister que dans un musée, comme si tout avait déjà été filmé, comme s'il n'y avait plus d'espace de création possible. Les références au genre sont toutes traitées de cette manière, Demy ou Kelly ont déjà été cités, mais il y a également Busby Berkeley (la première scène hollywoodienne avec les coupes de champagnes qui se remplissent), Tous en scène (avec la reprise in extenso du trompettiste de la scène finale du film de Minelli), au-delà de cela on rejoue La Fureur de vivre, il y a même une séquence répétée deux fois qui renvoient directement à Requiem for a dream (les séquences de shoot qui se transforment ici en café versé et je ne me souviens plus de quoi après). Quitte à vouloir rendre hommage de cette manière, je préfère encore voir un documentaire.


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MessagePosté: 29 Jan 2017, 12:53 
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Sympa le remake de New York, New York !

Au-delà de la blague, j'en ressors avec un avis bien mitigé, en étant tout de même plutôt enthousiasmé par la classe du film, mais plus le temps passe et plus la déception de recevoir une oeuvre aussi schématique prend le pas sur le reste.

Il y'a dans le film un rapport ambigu à la nostalgie, qui lui donne un côté très référencé (ouverture onirique félinienne dans les bouchons de LA, la séquence champagne/modèles en maillot de bain/Caméra qui finit dans la piscine à la Soy Cuba, une séquence au cinéma devant La fureur de vivre, un plan insistant sur un dessin de Chaplin etc.) un peu agaçant mais qui en même temps trouve son sens à travers le personnage de Seb, totalement ancré dans un idéal passé, lui même totalement enfermé dans ses propres références (on suit le même schéma: on appelle les noms de Monk ou Count Basie, on cite les clubs légendaires (- et même le Caveau de la Huchette !)), et finalement l'enjeu du film, au-delà de l'histoire d'amour un peu planplan, sera -sommairement- de savoir comment il arrivera à transcender ces références pour trouver sa propre voie... Ce dont Damien Chazelle lui-même en sera bien incapable, tant le film semble emprunter de façon un peu trop voyante aux grandes références du genre, jusqu'à franchement reprendre la même structure, les mêmes thèmes, et les mêmes personnages que le film de Scorsese cité plus haut.

C'est quand même globalement bien frustrant de mettre autant le paquet sur la réal pour être aussi peu ambitieux sur la narration, à croire presque que le premier soit si outrageusement mis en avant pour détourner notre regard et nous faire oublier le peu d'imagination dont fait preuve le scénario... Sauf qu'à l'arrivée le film est bien pauvre en émotion, alors que lorsqu'on y met autant d'énergie on aimerait le voir tout emporter comme un ouragan.

Reste tout même la passion communicative et sincère de Chazelle, qui m'a fait enchaîner le film sur une jam session au New Morning de façon tout à fait imprévue ! C'est tout de même un bon signe, mais ça reste insuffisant pour me satisfaire réellement.

3-4/6


Dernière édition par Mickey Willis le 29 Jan 2017, 18:51, édité 1 fois.

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MessagePosté: 29 Jan 2017, 18:47 
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Vu. Pour moi c'est un 4/6.

La La Land reste un bon film sur beaucoup d'aspect, il aurait sans doute moins briller en récompenses s'il avait eu une plus rude concurrence.

Tout d'abord je dois dire être plutôt d'accord avec Mickey Willis, mais cette histoire très simple et bien connue réussit à me toucher malgré tout. En fait, je me reconnais dans les personnages artistes qui ont des rêves, car je suis au même point qu'eux. Je peux comprendre que certains y soient moins réceptifs.

Premier aspect négatif, le côté comédie musicale, qui n'est pas forcément abouti. Les numéros sont courts et peu nombreux. Et en matière de danse et surtout de chant, on a fait véritablement mieux auparavant. Même si je sauve les superbes plans séquences des premiers numéros. En second lieu, je dirais que la ville de Los Angeles (gigantesque) est très spécifique avec ses quartiers thématiques et que ça n'apparaît pas vraiment durant la vision du film. Mais on reconnait les lieux emblématiques.

Dans son ensemble la réalisation a de la gueule, j'adore les mouvements de caméra. La musique et le son ont une vraie emprise sur le film. Les couleurs sont top et les acteurs suscitent la sympathie (mais je ne suis pas sûr que ça mérite un oscar).
En prime, je suis content qu'on voit un jeune réalisateur de 32 ans qui commence et qui se trouve autant plébiscité.

Alors vu la rareté des scènes dignes d'une comédie musicale, je dirais que ce n'en est pas une. De mon point de vue, c'est plus un "film somme" sur les références ciné et culturelles de Chazelle. Il y a des tas de choses à déguster dans le plat, mais ce n'est pas le film qui va transcender le genre, mais un bel hommage qui peut lancer une carrière prometteuse.


Dernière édition par Allan le 29 Jan 2017, 18:51, édité 1 fois.

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MessagePosté: 29 Jan 2017, 18:48 
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Nan mais faut arrêter, C'EST une comédie musicale.

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MessagePosté: 29 Jan 2017, 18:54 
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Après... ça renouvelle peut-être les règles de la comédie musicale, en dosant différemment.
Mais après cette première vision, ça ne l'est pas de bout en bout.
Et puis il y a tellement d'autres choses qui s'y mêlent que c'est très différent.

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MessagePosté: 29 Jan 2017, 19:06 
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Ça ne renouvelle absolument rien, c'est une hagiographie


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MessagePosté: 29 Jan 2017, 21:51 
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J'ai trouvé que c'était un film sur l'incapacité de faire une comédie musicale en 2016 avec des ingrédients de 2016. Le film est aussi passéiste et nostalgique que ses personnages. Notre époque est décrite comme étant vide de sens et inapte à créer de la beauté (que ca soit en musique ou en design automobile). Le film lui même semble volontairement boiteux dans les scènes de la vie quotidienne, on sent que quelque chose ne va pas et Chazelle parvient à faire ressentir ça. Par la suite, c'est lorsque les deux personnages parviennent à rejoindre leurs idéaux et à vivre dans leurs rêves, en côtoyant l'architecture, la musique, les fringues ou le design des années 50, qu'ils s'épanouissent et que le film se met à vivre et à trouver sa personnalité. Constat très amer qui rend le film tres intéressant et qui l'éloigne de l'hommage creux façon The Artist.


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MessagePosté: 01 Fév 2017, 13:55 
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Bon, j'ai trouvé le film super(be), mignon, brillant, touchant, cohérent... Une petite déception sur
la vision finale, car je pensais qu'on allait revoir leur relation en mode accéléré et idéalisé. Or, le dispositif sert juste à placer son décrochage en mode "Et si ?". C'est con car il y avait quelque chose d'amer et de mature à faire sur la manière dont, a posteriori, on idéalise le passé, oubliant les moments douloureux.
Mais bref, je voulais surtout évoquer cette triste "polémique" concernant le film, dont j'ai vu quelques échos sur Facebook (merci Florestan).





C'est marrant, parce que moi j'avais trouvé cool que le "faux jazzman" soit un noir justement, car ça aurait été tellement facile de prendre un blanc. Comme quoi, on peut jamais gagner...

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MessagePosté: 01 Fév 2017, 14:50 
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[quote="Qui-Gon Jinn"]Bon, j'ai trouvé le film super(be), mignon, brillant, touchant, cohérent... Une petite déception sur
la vision finale, car je pensais qu'on allait revoir leur relation en mode accéléré et idéalisé. Or, le dispositif sert juste à placer son décrochage en mode "Et si ?". C'est con car il y avait quelque chose d'amer et de mature à faire sur la manière dont, a posteriori, on idéalise le passé, oubliant les moments douloureux.

Mais ça aurait été hors sujet.

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MessagePosté: 01 Fév 2017, 15:30 
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Robot in Disguise
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Je vois pas ce que la partie "uchronique" apporte thematiquement car on en revient au même point que dans la vie: il exprime son amour sincère du jazz (à la Huchette) et elle devient quand même connue... Et leurs regrets se voient de toute façon dans leurs yeux à la fin.

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MessagePosté: 01 Fév 2017, 15:37 
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Assez d'accord j'ai trouvé assez banal voire même un peu con-con cette
d'imaginer sa vie exactement pareil mais avec un autre mec. Au contraire pour moi, il aurait fallu montrer l'inverse.

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MessagePosté: 01 Fév 2017, 17:23 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Je vois pas ce que la partie "uchronique" apporte thematiquement car on en revient au même point que dans la vie: il exprime son amour sincère du jazz (à la Huchette) et elle devient quand même connue... Et leurs regrets se voient de toute façon dans leurs yeux à la fin.

Le truc, c'est que ce que tu proposes...bah c'est déjà le film tout entier.
Tout le film est une version idéalisée, presque fantasmée, d'une romance. Les chansons, les danses, l'envolée dans l'observatoire, les faux décors, etc.

Et donc la fin, c'est la manière dont le protagoniste utilise cette créativité, cet art qui les a séparé bêtement, pour s'imaginer "what could've/should've been" mais trop tard. Avec regret. C'est un peu comme le perso de Allen qui écrit une fin heureuse à la pièce adaptée de son histoire dans Annie Hall ou Brian Cox qui, sur le chemin de la prison, imagine fuir avec son fils à la fin de La 25ème heure. C'est souligner l'erreur et l'irréparable en imaginant l'utopie.

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