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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:55 
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Caribou a écrit:
ça fait aussi court-métrage très allongé

Oui y a de ça, en effet.
Caribou a écrit:
d'étudiant de la fémis

lol, si seulement...

Caribou a écrit:
c'est quand même souvent assez moche visuellement
Caribou a écrit:
parfois on croirait regarder D8

:shock:


Sinon bien vu pour le parallèle avec Her. Plus bêtement, je crois qu'on a simplement une star qui rentre dans la période de sa carrière où elle veut démythifier l'icône qu'elle est (ou en tout cas interroger cette image de corps/femme parfaite), mais pour une fois c'est de manière plus intéressante et fertile que les acteurs/rices canons qui se griment en moches pour qu'on les aime pour eux mêmes...


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MessagePosté: 26 Juin 2014, 23:58 
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Tom a écrit:
e crois que le film aurait du assumer son côté horrifique et phobique, nous parler d'abord de cette manière viscérale, pour que son projet fonctionne (les moments les plus frappants sont de cet ordre : la fin, le retour du prisonnier nu immédiatement pêché dans son jardin, le passage sous la surface...).


Ouais voilà.


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 00:00 
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Qu'on ne me parle pas de "splendeur visuelle", quand la moitié du film est filmée à l'arrache avec des gopros.


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 00:02 
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C'est l'affaire de trois dialogues dans le van et d'un passage dans la rue... Rien que pour les passages dans la nature écossaise, la photo du film est une tuerie.


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 00:06 
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Tom a écrit:
Caribou a écrit:
ça fait aussi court-métrage très allongé

Oui y a de ça, en effet.
Caribou a écrit:
d'étudiant de la fémis

lol, si seulement...


Je suis très sérieux. J'en ai vu cinq récemment, parmi lesquels un sur un type qui part de Paris à vélo en pédalant comme un fou, se retrouve dans un très joli décor champêtre, croise une nana dans la forêt qui chante des lieds allemand, l'embrasse dans un refuge alors qu'il se met à pleuvoir à l'intérieur. J'ai presque tout raconté.
Et un autre sur un obèse qui vit au bord de la mer et qui a l'air fasciné par une jeune baigneuse qui semble le prendre un peu en pitié. La chute est que c'est un ogre et qu'il l'a bouffée!
Ces deux court-métrages mélangés, ça fait un truc à peu prés équivalent à Under The Skin.

Tom a écrit:
C'est l'affaire de trois dialogues dans le van et d'un passage dans la rue... Rien que pour les passages dans la nature écossaise, la photo du film est une tuerie.

Je n'ai pas dit que tout le film était moche, mais pour moi c'était beaucoup plus systématique que ça.


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 00:36 
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Caribou a écrit:
Qu'on ne me parle pas de "splendeur visuelle", quand la moitié du film est filmée à l'arrache avec des gopros.

Ben oui, d'ailleurs je me demande pourquoi Glazer et son chef op n’étaient pas au courant.


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 10:59 
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Moi j'ai adoré.

Un trip puissant, original, hypnotisant... Un conte où l'on se perd avec délice, effroi, admiration. L'esthétique qui mixe SF et réalisme pluvieux anglais est géniale. Je surkiffe la BO (DPSR, Mica Levi est une fille). Et Scarlett est parfaite.

C'est très beau, et c'est un de mes films préférés de l'année.

5,5/6

A voir sur le plus grand écran possible.

*avis en carton du jour bonjour*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 11:34 
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Caribou golden mongolien. Rarement lu des avis aussi cons (entre celui là et celui sur The Raid 2).

Sinon le film est une claque pour moi. Je le trouve quasiment parfait dans son projet, dans ce qu'il raconte. Je ne comprends pas les spectateurs qui cherchent des explications au film alors qu'il est d'une limpidité absolue. Il n'y a rien à comprendre qui ne soit explicitement exposé visuellement. Que ce soit son postulat SF basique (une histoire somme toute assez banale d'invasion des corps) ou sa seconde partie naïve (errance à la découverte du monde).

Ce qui est sans doute le plus fort dans Under the Skin c'est sans doute cet affranchissement des genres. Ici on est entre la SF et le documentaire mais sans qu'aucun des deux ne soit brandi comme un étendard, ne réponde à ses canons, ne se complaise dans ses figures obligées (ni ne s'amusent à les détourner). Il y a dans le film une manière de filmer les choses comme si c'était la première fois. Il y a de la part du personnage principal une découverte des gens et des choses, d'abord morbide, puis sublimement naïf dans la seconde partie. Cette manière de filmer un morceau de gâteau sur une fourchette, de faire d'une descente des escaliers un moment épique et émouvant.

Même si malgré ce sentiment d'être face à un grand film je n'ai pas été tellement ému, j'aurais souhaité ressentir plus, je reste abasourdi par cette proposition de cinéma farouchement originale, furieusement poétique et délicieusement troublante. C'est marrant parce qu'on a souvent utilisé le mot "clippesque" péjorativement, et pour moi ce film est un peu la quintessence du film "clippesque". C'est finalement un long clip. Mais ça n'en reste pas moins du grand cinéma. Simplement qu'il se passe quelque chose de fondamental entre une proposition purement visuelle et conceptuelle et une bande-son superbe qui colle parfaitement au projet du film.

5/6

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CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 27 Juin 2014, 11:36, édité 2 fois.

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MessagePosté: 27 Juin 2014, 11:44 
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Bien parlé, Art! Je pense comme toi.

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MessagePosté: 27 Juin 2014, 19:55 
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je me suis sentie en danger pendant tout le film ; la musique, son regard, le découpage, le liquide et le claquement des corps, ce final dans la forêt..


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MessagePosté: 27 Juin 2014, 22:46 
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Art Core a écrit:
Même si malgré ce sentiment d'être face à un grand film je n'ai pas été tellement ému, j'aurais souhaité ressentir plus

Au final, même si c'est manifestement à des degrés très différents, on fait un constat semblable, non ?

Le projet du film je continue à le trouver formidable : c'est un peu un film de rêve sur le papier, y aucun parti-pris de Glazer que je n'approuve pas, j'ai bien du mal à cibler quelque chose qui manque. Mais je suis forcé de constater que l'ensemble n'a pas réellement eu d'impact sur moi. Cinéma-clip peut-être, oui, sans connotation péjorative, mais dans le sens où il cherche peut-être davantage à engendrer une image de ce pitch, à le formuler plastiquement, qu'à nous offrir une place (et des possibilités d'évolution, d'expérience émotionnelle, d'exploration) au sein de ce grand tableau.


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MessagePosté: 28 Juin 2014, 00:06 
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Je sais pas. Je pense que le film pourrait bouleverser autant qu'il pourrait laisser indifférent. C'est juste que mon expérience personnelle n'a pas été à la hauteur de mon émerveillement face au film. J'étais souvent hors du film, en train déjà de le penser (ça m'arrive malheureusement assez souvent) alors que j'aurais adoré me laisser entièrement porter par lui (mais c'est extrêmement rare dans mon cas). Il faudrait que je le revois mais ce sont des choses que l'on ne peut pas forcer.
Toutefois le film grandit et vieillit bien. J'y repense beaucoup et suis de plus en plus persuadé que c'est un grand film. J'avais déjà eu le sentiment que l'ombre de Kubrick planait au dessus de Birth et là encore le film m'évoque par certains aspects 2001 que ce soit dans son apparente froideur mais aussi dans l'écarquillement purement cinématographique qu'il propose (en plus de côté aussi "clip" de 2001).

Par ailleurs une bonne critique de Momcilovic sur Chro : http://www.chronicart.com/cinema/under-the-skin-2/

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 28 Juin 2014, 00:18 
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Art Core a écrit:
Je sais pas. Je pense que le film pourrait bouleverser autant qu'il pourrait laisser indifférent. C'est juste que mon expérience personnelle n'a pas été à la hauteur de mon émerveillement face au film. J'étais souvent hors du film, en train déjà de le penser (ça m'arrive malheureusement assez souvent) alors que j'aurais adoré me laisser entièrement porter par lui (mais c'est extrêmement rare dans mon cas). Il faudrait que je le revois mais ce sont des choses que l'on ne peut pas forcer.

Oui voilà, pareil. Même si je pense que le film à une part de responsabilité dans cet échec.
Après, ça se fait aussi malheureusement fréquent pour moi aussi. J'ai l'impression que mon jugement des films (et ma capacité à m'y immerger) tient à présent bien moins à leur qualité réelle qu'au mouvement avec lequel je les aborde : films dont j'attends peu et qui vont me surprendre (le film n'a pas à être à la hauteur de l'idéal qu'on a espéré, on se laisse submerger agréablement), et films dont j'attends trop et qui vont me décevoir (trop d'attentes de grandes sensations fortes, forcément déçues, ce qui enclenche à la vision une sorte de cercle vicieux).


Article stimulant effectivement, quoiqu'un peu bordélique (toute son dernier paragraphe justificatif un peu foireux). Je vois bien quel est l'aspect du film qui fascine, lui ou d'autres, et que j'aurais bien aimer ressentir plus fort que ça, même si tout les éléments sont là pour :
Momcilovic a écrit:
C'est là qu'une deuxième mise à nu commence. Parce que le strip-tease qu'Under the skin propose à son spectateur le fait remonter plus loin que ça. Le bout de son voyage, c'est l'infans, ce corps d'avant le langage, offert tout entier à la sensation et que parfois le cinéma, quand il sait quoi faire de sa chimie incendiaire, fait ressurgir sur les cendres du spectateur adulte.

Idée qui, si on la déroule, rejoint celle d'un certain cinéma expérimental d'ailleurs, à commencer par celui de Brakhage (sensation pure de l'enfant, ce que voit l’œil avant que le cerveau en interprète un signe, etc).


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MessagePosté: 28 Juin 2014, 14:26 
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On peut trouver la morgue du film un peu artificielle. Et le procédé qui consiste à filmer en caméra caché, ou à suggérer que c'est filmé en caméra caché et faire passer une star incognito, c'est assez grotesque.


Je trouve cette critique intéressante
Citation:
Sex with a Lisp
4.17.2014
By Armond White
ScarJo’s exterminating alien in Jonathan Glazer's Under the Skin promotes sexphobia

Beneath the skin of every sexphobe hides a stranger to humanity. That’s the best lesson from the British art film Under the Skin (and you must stretch to take it) where several likable, love-hungry men are methodically dispatched by a “female” alien on a sex-negative killing spree.

Under the Skin joins the post-feminist backlash in which cute guys get wronged by the opposite sex—as with the indecisive. heart-wrecking young heroine of Blue is the Warmest Color. That bizarre treatment of sexual Otherness emphasized loveless girl-on-girl action merely to exploit lesbian experimentation for sexually-curious audiences. The repeated male rejections showed voyeur-director Abdellatif Kechiche’s concealed revulsion and unconscious misogyny.

Jonathan Glazer, director-writer of Under the Skin, takes this sex-hating practice to paranoid extremes: His sci-fi premise toys with, and abhors, sexual orientation. An otherworldly origin sequence parodies the intergalactic star-formation scenes in 2001: A Space Odyssey: Mysterious cosmic shapes (resembling a juvenile’s hot-dogs-and-donuts doodle) morph into a creature who then assumes a human female corpse: Ta-da! Sexpot Scarlett Johansson.

That’s the first and only joke in this gruesome manhunt. Johansson was last seen in a misogynist, sex-phobic context when Woody Allen dispatched her like a drowned cat in Match Point. This time, dressed in fur jacket, apple-bottom jeans, torn stockings and constantly applying red lipstick, Johansson’s alien personifies skank: easy sex with the un-ignorable promise of an STD or worse. In a game of sexual cruelty (part of some vague outer space invasion?) she seduces numerous innocent men in the lonely, wintry wastelands of Scotland, banishing them to a limbo where they are desiccated then killed like some Byzantine gay-bashing.

Her killings are staged as strip shows: Glazer favors a white cyclorama background evoking George Lucas’ first movie THX 1138 (a title Lucas said should be pronounced as “’sex’ with a lisp”) or a pitch-black void to show off her nudity. The alien’s victims float in an oily amniotic fluid. Their bodies, featuring prominent erections, swell then implode—flimsy, collapsed receptacles resembling discarded condoms floating in sewage. Each liquidation is scored to an extraterrestrial screech like that whining siren in Britney Spears’s “Toxic”—a pop art effect betraying Glazer’s background in music videos but done pseudo-seriously.

Between serial murders, Glazer offers documentary portraits of Glaswegian street life (including a striking,overlapping sepia-toned montage). Using believably avid non-actors among the horny dupes excited by Johansson (plus a family with a crying baby in a riptide beach/murder scene) adds a sympathetic element—and an Elephant Man-type adds bathos—but it’s finally shallow and heartless. This unpleasant, deliberately enigmatic fantasy works best with geeky types who also fell for Glazer’s dull, pompous debut film, Birth. Responding to these mistreated cute boys as nerd-surrogates, sexphobic fanboys enjoy Under the Skin’s revenge drama.

Glazer must have had suffered some awful nightclub rebuffs to have channeled his feelings and his affectations into something this fearful. (Sample trite dance club chat-up: “I’m alone, you’re alone.” “Are you alone?” ) The alien’s fate also resembles gay-bashing: rape-like humiliation and immolation propelled by unexplained vengeance and a nihilistic aversion to sex.

Under the Skin is sex with an “art” impediment, displaying an angry, panicky castration complex. Here’s Glazer’s Everynerd moral: Rejection is one thing, but rejection from an alien is cruel.


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MessagePosté: 28 Juin 2014, 14:34 
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C'est vraiment un bébé Momcilovic, le paragraphe sur Johansson qui apparaît toute nue, on s'en fout, c'est incroyable!

Citation:
Non seulement Johansson se met à nu dans Under the skin (à la fois littéralement et parce qu'elle glisse de son Olympe vers un sous-sol rugueux, expérimental et semi-documentaire), mais tout le film suit sans interruption ce protocole de dénudation.

Beuh qu'il écrit mal. Et plus bateau, tu meurs.

Citation:
dans une mélasse noire qui est peut-être la figuration d'un fameux continent freudien.

M'enfin!

Tom a écrit:
[Article stimulant effectivement, quoiqu'un peu bordélique (toute son dernier paragraphe justificatif un peu foireux). Je vois bien quel est l'aspect du film qui fascine, lui ou d'autres, et que j'aurais bien aimer ressentir plus fort que ça, même si tout les éléments sont là pour :
Momcilovic a écrit:
C'est là qu'une deuxième mise à nu commence. Parce que le strip-tease qu'Under the skin propose à son spectateur le fait remonter plus loin que ça. Le bout de son voyage, c'est l'infans, ce corps d'avant le langage, offert tout entier à la sensation et que parfois le cinéma, quand il sait quoi faire de sa chimie incendiaire, fait ressurgir sur les cendres du spectateur adulte.

Idée qui, si on la déroule, rejoint celle d'un certain cinéma expérimental d'ailleurs, à commencer par celui de Brakhage (sensation pure de l'enfant, ce que voit l’œil avant que le cerveau en interprète un signe, etc).


On peut gloser à volonté sur ces scènes mais on voit surtout une nana qui séduit des mecs et très consciente de son pouvoir de séduction.


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