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MessagePosté: 20 Jan 2013, 18:22 
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Cosmo a écrit:
touchant comme l'était Jackie Brown

Vraiment?

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 08:57 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Putain de coupure du forum, en plein milieu de mon message...

Je disais donc que j'aurais du ajouter le mot "parfois" dans mon énumération des qualités du film. Jackie Brown est beaucoup plus tourné vers l'émotion, mais je trouve que, lorsqu'il cherche de ce côté ci, Django Unchained parvient aussi à émouvoir. Les spoilers sont légers mais je mets quand même en hide :

L'amitié qui nait entre les deux héros. Django devant le corps sans vie du Dr. La retenue de Django et de sa femme. Le personnage de D'Artagnan...


Ce sont de petites touches dans un film qui n'a pas cette seule vocation, mais je trouve ça assez touchant.

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Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 21 Jan 2013, 10:51 
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Faut que je me fasse définitivement à l'idée que je préfère les premiers Tarantino aux derniers... mieux construits, moins gratuits, moins étirés, moins auto-complaisants, avec des dialogues toujours parfaits là où les derniers m'apparaissent comme traversés de sacrés trous d'air. Reservoir Dogs et mon préféré Pulp Fiction restent exceptionnels (6/6). Jackie Brown commençait à avoir des phases moins bonnes, mais se révélait grandiose sur l'intrigue et les personnages principaux (6/6).

Le film me fait beaucoup penser à Inglourious Basterds : un sujet génial, un gros fantasme de revisiter en même temps un genre de cinéma et une période de l'Histoire, des personnages et des scènes admirables (Waltz pour l'essentiel, l'ouverture et la scène du bistrot), et un grand nombre de scènes anecdotiques ou mal branlées... Quant à Kill Bill et les autres, j'apprécie plein de détails mais sans jamais être à donf.

Ici je retiens Di Caprio, Samuel Jackson et Christoph Waltz... quelques plans (dont les zooms violents), la BO, la scène de fusillade avec gerbes de sang... mais le reste m'est assez indifférent. Du coup, contrairement à beaucoup, j'ai commencé à réellement accrocher au film uniquement à partir de Candyland (puisque Di Caprio, Jackson et Waltz s'y trouvent réunis). Pour décrocher très vite et bien avant la fin.

C'est très agaçant, parce que j'ai l'impression de jouer les pisse-froid, alors que j'adore le cinéaste... et j'ai beau me dire qu'il est tout seul à tenter encore des films aussi denses et foutraques, je ne peux m'empêcher de les trouver trop série B, trop longs, ou paresseux à certains endroits... on est très très loin de la longueur classe et épique d'un Bon, la Brute et le Truand. Alors que j'ai toujours été convaincu que Quentin était le seul capable d'accrocher un jour le Leone.

Voilà... déception relative, qui s'apaisera sans doute avec les revisions.

3,5/6 tendance 4/6

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 11:24 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Z a écrit:
on est très très loin de la longueur classe et épique d'un Bon, la Brute et le Truand. Alors que j'ai toujours été convaincu que Quentin était le seul capable d'accrocher un jour le Leone.

C'est son film préféré...

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 14:24 
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Arnotte a écrit:
C'est son film préféré...


Oui oui je sais.

D'ailleurs ses trois films préférés (le Leone, Blow Out et Rio Bravo) sont des références que je partage totalement (mais à 110%).

C'est comme par exemple le passage sur les cagoules des futurs KKK. C'est drôle, mais c'est étiré et totalement gratuit. Je suis certain qu'il y avait moyen de faire plus court, mieux intégré au film (c'est à dire connecté aux personnages de Django et du Dr.). C'est juste que certains de ses choix de montage ou d'écriture me semblent céder à la facilité, gâchant en partie (ou totalement) d'excellentes idées. Bref. Faut juste que je digère un peu la déception, parce que faut pas pousser non plus... c'est plutôt chouette.

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 14:33 
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Citation:
C'est comme par exemple le passage sur les cagoules des futurs KKK. C'est drôle, mais c'est étiré et totalement gratuit. Je suis certain qu'il y avait moyen de faire plus court, mieux intégré au film (c'est à dire connecté aux personnages de Django et du Dr.)


Oui mais justement on a l'impression que c'est assumé, cette scénette et son étirement, son côté hors sujet... Tarantino pousse jusqu'au maximum une des facettes de son cinéma qui se veut parfois foutraque, absurde et en roue libre. Ça accentue aussi le côté exploratoire d'un univers grisant et infini par la caméra. On sort des rails de l'intrigue pendant deux minutes pour aller s'intéresser à telle discussion, tel détail, tel personnage d'arrière-plan, etc, qui racontent d'autres histoires, faisant ainsi vivre le monde de Tarantino en dehors du scénario. Je trouve ça très exaltant, même si ce n'est pas aussi frais et brillant que la séquence d'ouverture de Reservoir Dogs, on est bien d'accord.


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MessagePosté: 21 Jan 2013, 15:11 
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Baptiste a écrit:
Oui mais justement on a l'impression que c'est assumé, cette scénette et son étirement, son côté hors sujet... Tarantino pousse jusqu'au maximum une des facettes de son cinéma qui se veut parfois foutraque, absurde et en roue libre. Ça accentue aussi le côté exploratoire d'un univers grisant et infini par la caméra. On sort des rails de l'intrigue pendant deux minutes pour aller s'intéresser à telle discussion, tel détail, tel personnage d'arrière-plan, etc, qui racontent d'autres histoires, faisant ainsi vivre le monde de Tarantino en dehors du scénario. Je trouve ça très exaltant, même si ce n'est pas aussi frais et brillant que la séquence d'ouverture de Reservoir Dogs, on est bien d'accord.


Cette liberté est bienvenue, mais comparée à une séquence du même tonneau mieux intégrée dans le récit (je sais pas, au pif la fausse anecdote de Tim Roth dans Reservoir Dogs), pour moi c'est en-dessous. On sourit franchement, et même s'il insiste lourdement, on a hâte de rebasculer dans le récit, parce que ce n'est certainement pas au travers de ce genre de pastilles qu'on peut ressentir des émotions.

Je veux dire : lorsque Django se met à fouetter le dernier des frères Brittle, j'ai été frappé par l'image du black qui fouette un blanc, et j'ai ressenti une décharge d'émotion. franchement, c'était inattendu.

Alors qu'ici, voir des mecs du KKK passer pour des cakes, c'est un peu comme voir Hitler s'énerver comme un enfant capricieux dans IB... c'est gratuit et adolescent, et ça privilégie un peu trop l'effet immédiat (le rire condescendant) au détriment d'une dramaturgie mieux construite qui aurait pu intégrer cet élément comique avec davantage de justesse et de force. J'aime que l'on donne aux méchants autant sinon plus de charisme que les gentils... (Christoph Waltz et August Diehl dans IB valent tous les Hitler/Goebbels du film). Bref, c'est un détail, mais assez symptomatique de son écriture un peu inégale pour moi en termes d'intensité (et de qualité).

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 15:14 
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Je crois qu'il faut plutôt analyser cette séquence comme l'irruption du réel dans la fiction, également très prisée par Tarantino - Pulp Fiction est quasi exclusivement basé sur ce principe.

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 15:18 
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Z a écrit:
Je veux dire : lorsque Django se met à fouetter le dernier des frères Brittle, j'ai été frappé par l'image du black qui fouette un blanc, et j'ai ressenti une décharge d'émotion. franchement, c'était inattendu.

MEILLEURE. SCENE. DU FILM.

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 15:55 
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Z a écrit:
Cette liberté est bienvenue, mais comparée à une séquence du même tonneau mieux intégrée dans le récit (je sais pas, au pif la fausse anecdote de Tim Roth dans Reservoir Dogs), pour moi c'est en-dessous. On sourit franchement, et même s'il insiste lourdement, on a hâte de rebasculer dans le récit, parce que ce n'est certainement pas au travers de ce genre de pastilles qu'on peut ressentir des émotions.

Je veux dire : lorsque Django se met à fouetter le dernier des frères Brittle, j'ai été frappé par l'image du black qui fouette un blanc, et j'ai ressenti une décharge d'émotion. franchement, c'était inattendu.

Alors qu'ici, voir des mecs du KKK passer pour des cakes, c'est un peu comme voir Hitler s'énerver comme un enfant capricieux dans IB... c'est gratuit et adolescent, et ça privilégie un peu trop l'effet immédiat (le rire condescendant) au détriment d'une dramaturgie mieux construite qui aurait pu intégrer cet élément comique avec davantage de justesse et de force. J'aime que l'on donne aux méchants autant sinon plus de charisme que les gentils... (Christoph Waltz et August Diehl dans IB valent tous les Hitler/Goebbels du film). Bref, c'est un détail, mais assez symptomatique de son écriture un peu inégale pour moi en termes d'intensité (et de qualité).


Je m'en suis contenté sur le moment mais je vois ce que tu veux dire, oui. D'ailleurs puisque tu cites IB c'est précisément ce qui m'avait agacé dans ce film, en dehors des longueurs: ce besoin adolescent de cabotiner à travers sa mise en scène ou ses personnages, notamment celui joué par un Brad Pitt insupportable.


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MessagePosté: 21 Jan 2013, 16:36 
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C'est un peu son côté clin d'oeil "hey, bienvenue dans mon film les gens, on va pouvoir se marrer un peu et se foutre de la gueule des nazis et des esclavagistes" auquel je ne suis pas sensible chez Tarantino... parce qu'il est capable à côté de cet humour décalé, de nous plonger avec intensité dans l'Histoire au travers de sa fiction, au premier degré le plus violent (l'ouverture de IB avec les mecs qui tirent sous le plancher / avec les cuivres qui montent - D'Artagnan ici par exemple...).

Il me semble que dans Pulp Fiction par exemple, quand ça tournait à la blague (Jackson et son sermon) comme au pugilat premier degré (Z et le viol), ça restait hyper fort et dans une cohérence absolue avec l'univers du film.

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 17:12 
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Perso je vois ce que tu veux dire Z et je suis assez d'accord. J'ai trouvé cette scène plutôt faible et un peu hors sujet, ça sonnait faux à ce moment là. Comme si elle s'intégrait pas au film et qu'elle nous en faisait sortir pendant deux minutes.. Bon après c'est pas bien grave, c'est la seule chose qui m'a gênée. ça et le jeu de Tarantino..


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MessagePosté: 21 Jan 2013, 17:15 
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J'ai beaucoup apprécié la Tarantino's Touch, comme d'habitude. L'esthétique du genre , et le côté pulsion. Si ça vous intéresse, pour les plus cinéphiles, j'ai les notes de la prod, et le script.

http://en.youscribe.com/catalogue/tous/ ... es-1979490

http://en.youscribe.com/catalogue/tous/ ... ay-1979475

Cinématographiquement votre.


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MessagePosté: 21 Jan 2013, 18:06 
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C'est le dossier de presse ça, non ?

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MessagePosté: 21 Jan 2013, 18:16 
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Autant pour moi :)


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