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MessagePosté: 08 Aoû 2008, 15:54 
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Vous vous trompez, c'est pas le personnage, mais c'est l'acteur l'homo refoulé ... allez Damon ne m'en veut pas, c'est de bonne guerre :)


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MessagePosté: 09 Aoû 2008, 20:05 
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Arnotte a écrit:
Qu'est devenue l'actrice qui joue la psy..?

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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 02 Avr 2009, 08:33 
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Tetsuo a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Là le Mal engendré par le perso de Nicholson, symbolisé par Scorsese comme une sorte de Mephostophiles - qui fait même carrément pensé à son rôle dans les sorcières d'Eastwick :lol: - , se répand partout. Bon comme c'est Scorsese le film joue à fond la carte du symbolique, ce que ne faisait pas l'original. Ça explique en partie ces changements, selon moi.


Moi, c'est précisément cet apport qui me dérange, cette manière "d'hollywoodianiser" le film en faisant d'un personnage l'incarnation du mal (car Nicholson est le diable dans ce film, rôle trés récurrent dans sa carrière) avec d'un côté les âmes faibles qui succombent à son charme (Damon), et de l'autre les âmes forte, qui lui résistent (Di Caprio). C'est une idéologie trés chrétienne, qui revient de plus en plus dans les films de Scorcese (alors qu'il faisait preuve de bien plus de subtilité avant) : donner un visage au mal, le rendre responsable de tout, pour mieux se déculpabiliser.
Là où le film original, simple série B sans prétention, trouvait un angle narratif intéressant en montrant une société victime de ses vices de procédure (l'infiltration), le film de Scorcese, beaucoup plus ambitieux, tombe dans un manichéisme hypocrite.


Assez d'accord avec ca, meme si ya bien pire comme films de ce point de vue la.
Bon sinon, j'ai bien aime mais c'est trop long, et comme ca demande une attention constante du spectateur, on en ressort epuise.

Enfin globalement ce genre de film n'est pas trop ma came, donc je vais pas m'etendre. 4/6

P.S.:
et comme je suis con, si quelq'un pouvait eclaircir les points suivants (je l'ai regarde avec un pote et on savait pas quoi penser):
- le film montre que le FBI surveille la police, ca c'est pas un scoop, mais qu'en plus ils ont des informateurs dans le crime organise qu'ils laissent prosperer, rien que pour coincer les taupes dans la police?
- quand Wahlberg tue Damon a la fin, faut-il en deduire que c'est une vengeance personnelle vu la rixe qu'ils ont eue ou qu'il fait partie du FBI?
Merci


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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePosté: 02 Avr 2009, 08:48 
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Baptiste a écrit:
[P.S.:
et comme je suis con, si quelq'un pouvait eclaircir les points suivants (je l'ai regarde avec un pote et on savait pas quoi penser):
- le film montre que le FBI surveille la police, ca c'est pas un scoop, mais qu'en plus ils ont des informateurs dans le crime organise qu'ils laissent prosperer, rien que pour coincer les taupes dans la police?

Entre autres.

Citation:
- quand Wahlberg tue Damon a la fin, faut-il en deduire que c'est une vengeance personnelle vu la rixe qu'ils ont eue ou qu'il fait partie du FBI?

Il venge surtout Sheen et DiCaprio je pense. Et prend la justice entre ses mains en se débarassant d'une taupe.

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MessagePosté: 23 Juin 2009, 12:56 
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Antichrist
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Deuxième vision du film

et toujours le même plaisir. Je trouve le film incroyablement sombre et beau, plus désespéré encore que dans mon souvenir. Les bémols quant au scénario s'envolent - privilège des secondes fois -. La première heure, c'est quelque chose


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MessagePosté: 22 Fév 2010, 12:01 
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Je ne saurai trop quoi rajouter à mon avis à chaud, posté en première page de ce topic, qui capture bien ce qu’éveille le film chez moi, si ce n’est que mon ressenti 3 ans après se retrouve forcément décuplé vu que le film arrive au point culminant de ma session rétro et replacée ainsi dans le contexte de la filmo de l’auteur, et surtout de ses films de cette dernière décennie, gagne en sens une fois de plus.
Il y a notamment quelque chose qui m'a frappé dans cette vision, plus encore que la première fois et que j'avais déjà évoqué dans mon message initial :
Film Freak a écrit:
Les personnages des supérieurs (Baldwin et Sheen chez les flics, Nicholson chez les truands) ont aussi leur rôle à jouer. Si l'on exclue Sheen en figure paternelle évidente, Baldwin et Nicholson incarne également, dans une moindre mesure, deux points de vue sur l'Amérique. Entre Bladwin qui clame son adoration pour le Patriot Act et Nicholson qui scande les opportunités offertes par ce pays, il y a là le symbole d'un système dans lequel s'engouffre les deux jeunes du film, chacun des infiltrés, et qui les perdra.

En fait, je lui trouve des similitudes avec Gangs of New York sur certains points thématiques que je trouve plus aboutis ici.
En apparence, comparé aux deux précédents, Gangs of New York et The Aviator, ce The Departed paraît bien moins ambitieux…remake d’un film récent, simple polar ? Mais il n’en est rien…Monahan aurait pu limiter son scénario à un bête remake mais faut voir comme il se réapproprie le matériau en l’inscrivant dans son Boston à lui, s’inspirant même d’un malfrat bien réel – Whitey Bulger - pour créer le personnage de Jack Nicholson, Frank Costello, à l’instar du William Poole ayant inspiré Bill The Butcher dans Gangs of New York. Ca commence avec des images d’archives - ancrant donc ce récit dans une certaine réalité - et un discours en voix off par Costello sur l’Amérique et ce qu’il veut en faire pour lui. Ce discours devient vite les préceptes qu’il enseigne au jeune Colin Sullivan (Matt Damon) encore enfant. A l’instar de Gangs of New York et The Aviator, la première séquence de The Departed voit son protagoniste enfant face à une figure paternelle le marquer d’une valeur inculquée dès le plus jeune âge : ce sentiment de justice sanglante que Priest Vallon inculque à son fils Amsterdam, l’obsession de la propreté que transmet sa mère à Howard à Hughes, et ici l’ambition sans pitié que transmet Frank Costello à Colin Sullivan.
Ce dernier aura pour but un symbole : le dôme en or du palais de justice. Il devient flic mais suit les cours du soir pour devenir avocat et il passe la 2e moitié du film écrasé par le pouvoir de Costello dont il aimerait pouvoir s’échapper pour s’intégrer dans la (haute) société (en bon perso scorsesien).
De l’autre côté, dans cette même intro à la narration une fois de plus étourdissante (Scorsese & Schoonmaker en force), le personnage de Billy Costigan (DiCpario) est plus ou moins manipulé lui aussi par une autre figure paternelle, celle de Queenan (Martin Sheen), pour en trahir une autre, Costello (à l’instar et finira lui aussi sacrifié.

C’est ça le sens du titre original (relégué aux oubliettes en France)…comme on le voit sur la carte à l’enterrement au début et qu’on réentend à la fin : Heaven holds the faithful departed.
Si ces « défunts » vont directement au ciel, c’est qu’ils sont sacrifiés à des idéaux incarnés par les différentes figures paternelles du film, Costello, Queenan et Ellerby (Alec Baldwin), le mec qui jouit du Patriot Act dans un dialogue du film.
C’est quoi le sens derrière tout ça ? Pourquoi cette ref au Patriot Act ? Pourquoi le titre du film fait-il référence aux « sacrifiés » ? Pourquoi le rang du personnage – infiltré – de DiCpario est « trooper » ? C’est un autre détail qui a attiré mon attention sur ce que j’interprète comme le sous-texte du film. La grosse transaction au centre du film entre Costello et les chinois portent sur des microprocesseurs. Des microprocesseurs qui servent au guidage de missiles qui « peuvent aller se carrer dans le cul d’un chameau à 500km » nous dit Ellerby. Queen rajoute même « on sera en guerre contre la Chine dans 20 ans et Costello est en train de leur vendre de l’intelligence militaire ! ».
Si Gangs of New York a été tourné AVANT mais monté APRES le 11 septembre, The Departed s’est bien fait après, et durant la Guerre en Afghanistan et en Irak.
Très vite, les « departed » du titre, ces flics, à l’identité confuse, manipulés par leurs pères et qui se battent pour certaines valeurs de l’Amérique, font figure de soldats (« troopers ») tombés pour la patrie. Le film me paraît donc être au fond une critique de ce système, de ce pouvoir que le film nous présente corrompu (Costello qui est un informateur du FBI, Colin qui est un pourri, et le rat qui est associé à ce même dôme doré dans le dernier plan du film).

La corruption est un thème qui avait été vaguement évoqué dans Casino mais il revient de manière plus présente dans les 3 derniers films de l'auteur : l'association du politicien Boss Tweed (Jim Broadbent) avec le chef de gang Bill Cutting (Daniel Day-Lewis) dans Gangs of New York, l'association de Juan Trippe, boss de Pan Am (Alec Baldwin) avec le sénateur Brewster (Alan Alda) dans The Aviator, et donc dans The Departed...
Le tout remonte probablement à La Dernière tentation du Christ...

Derrière ses allures de polar, The Departed m'apparaît comme un film beaucoup plus riche dans le fond, ce qui ne m'étonne pas de la part de Monahan (Kingdom of Heaven, Mensonges d'état).
Mais même sans ça, le film reste un excellent retour à une forme vénère pour le cinéaste qui renoue avec l'énergie de Goodfellas et ne délaisse pas pour autant ses personnages au profit d'un pitch high concept...j'étais étonné de voir le temps consacré au portrait des personnages, qui prend globalement toute la première demi-heure du film...j'adore notamment le temps que s'octroie le scénario pour cerner le début du couple Madolyn/Colin (la drague dans l'ascenseur et le premier dîner) qui témoignent vraiment d'une écriture au poil...pareil pour certaines scènes du duo Frank/Mr. French (Ray Winstone) au début qui auraient été coupées dans n'importe quel film plus classique. Académique, The Departed? Faut arrêter la drogue.
Et les acteurs...au-delà du cabotinage génial de Nicholson et Wahlberg, il y a encore une fois un DiCaprio énorme (c'est décidément chez Scorsese qu'il trouve ses meilleurs rôles).

Bref.

5,5/6

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MessagePosté: 22 Fév 2010, 13:27 
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Il t'es parfois arrivé de dénoncer la branlette intellectuelle de certain foruméens mais là pour le coup j'ai bien envie de dire que c'est toi qui tombe à pieds joints dedans. Les thématiques que tu pense retrouver ne sont pas le monopole de Scorsese et pourraient convenir à 95% des réalisateurs (et en premier lieu tous ceux qui se disent inspirés par son oeuvre). Et je trouve le parallèle avec l'Amérique du post-11 septembre parfaitement capillotracté.

Sinon comme je l'ai dit sur d'autres topics, pour moi c'est un Scorsese bidon. J'ai l'impression de voir papy Marty ici, qui cette fois ci veille bien à donner au public ce qu'il attend, à savoir du vrai film de Scorsese "comme avant", sans dépasser les bords. Des Oscars à l'arrivée : mission réussie.
Je me souviens encore de cette première demi-heure, avec Di Caprio qui devient flic en 2mn30, et puis ce montage rapide, ces plans qui "tapent", et cette overdose de travellings sans début ni fin qui avaient fini par me donner la nausée. J'ai encore en mémoire tous ces travellings circulaires, même pour filmer un mec assis devant son bureau ... C'est de la pose, Scorsese se caricature, pour moi c'est similaire à Greengrass qui filme une plaque nominative collée à un bureau afin de présenter le personnage qui parle, et qui ne peut s'empêcher de faire trembler sa caméra. Je trouve ça sincèrement ridicule.
Ca me parait tellement facile aujourd'hui, j'ai l'impression de voir un "Guide du petit Scorsese illustré", j'ai la sensation de voir quelque chose de scolaire et de formaté pour plaire au plus grand nombre. Je ne retrouve plus la rage du Scorsese d'avant "Casino", tout est dans la page et rien dans la marge. En plus de ça les acteurs font leur Joe Pesci ou leur Robert De Niro et tout le monde semble heureux de travailler pour papy, peut être pour la dernière fois (à l'époque) parce qu'il commence à se faire vieux.

2/6


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MessagePosté: 22 Fév 2010, 14:26 
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Marlo a écrit:
Il t'es parfois arrivé de dénoncer la branlette intellectuelle de certain foruméens mais là pour le coup j'ai bien envie de dire que c'est toi qui tombe à pieds joints dedans.

Sauf que je m'appuie sur des détails concrets du scénario, c'est pas de l'interprétation fantasmée de détails de mise en scène (qui transforment une ellipse en "téléportation" et un arrière-plan flou en "lieu cinématographique indéfini").

Citation:
Les thématiques que tu pense retrouver ne sont pas le monopole de Scorsese

Mmm je crois pas avoir dit ça...je parle même précisément de l'apport de Monahan (bostonien, contrairement à Scorsese, et auteur de deux autres scénarios évoquants ce genre de thématiques politiques, dans le Moyen-Orient surtout, qu'il s'agisse des croisades dans Kingdom of Heaven ou de l'interventionnisme américain dans Mensonges d'état).
Je dis que je retrouve des similitudes dans les 3 derniers Scorsese qui n'étaient pas vraiment dans ses précédents films...après, ça n'empêche pas ces thématiques d'être présentes dans d'autres films récents, au contraire, vu que je parle du 11 septembre, c'est même normal.

Citation:
Et je trouve le parallèle avec l'Amérique du post-11 septembre parfaitement capillotracté.

Revois le flm...les mentions à première vue gratuites sur le Patriot Act et l'intelligence militaire ne sont pas innocentes...pourquoi le deal ne porte pas sur de la drogue ou des armes toutes bêtes? Pourquoi c'est pas n'importe quel autre style de vol comme dans Goodfellas? Pourquoi toutes ces répliques sur les rats (indics, pourris) qui pullulent? Partout, chez les flics, chez les truands, au FBI, au palais de justice...

Pourquoi ce qui semble être un polar tout con, remake a priori inutile du dernier succès HK en date, avec son pitch concept (un flic infilitré chez les truands, un truand infiltré chez les flics) prend comme titre ce poétique The Departed auquel il est fait référence tout le long?
De toute façon, même s'il n'y est pas question de parallèle avec les soldats, ça reste un film qui remet en question les méthodes employées par la police qui sacrifie le personnage de DiCaprio au profit de l'enquête, ça c'est juste évoqué littéralement, je l'ai pas inventé...et ça reste un film sur une certaine idée de l'Amérique : la première réplique du film, sur les images d'archive d'émeutes à Boston, c'est "I don't want to be a product of my environment. I want my environment to be a product of me."
Nicholson, à l'instar de Day-Lewis dans Gangs of New York (qui se présentait à Amsterdam en disant "I am New York" et crevait en disant "I die a true American"), incarne une certaine idée de l'Amérique.
Le monologue se poursuit ainsi : "Years ago we had the church. That was only a way of saying - we had each other. The Knights of Columbus were real head-breakers; true guineas. They took over their piece of the city. Twenty years after an Irishman couldn't get a fucking job, we had the presidency. May he rest in peace. That's what the niggers don't realize. If I got one thing against the black chappies, it's this - no one gives it to you. You have to take it."

Ca me rappelle le American Gangster de Scott avec ses deux protagonistes incarnant eux aussi deux facettes : Washington le républicain (qui "cut the middleman" comme il est dit dans le film, pour le profit, et soutient les siens, sa famille, etc. au détriment des plus pauvres) et Crowe le démocrate (qui sacrifie sa famille et sa carrière, crachant sur 1M$ gratos, honnête jusqu'au bou, servant "le peuple", etc.) et ça c'est pas moi qui l'invente, Scott le souligne en interview également.

Nicholson est une version du personnage de Washington, ce côté self-made man version criminelle, on me donnera rien alors j'irai le prendre coûte que coûte, et le désir d'ascension qu'il insuffle au personnage de Damon.
Chez les flics, t'as Baldwin qui, devant un étalage informatique de caméras et de mises sur écoute serre un mec dans ses bras et dit "Patriot Act, I love it!" avant de taper un gars parce qu'il avait pas mis assez de caméras.
Y a que le personnage de Sheen dans les figures autoritaire qui est un peu plus bienveillante et encore, DiCaprio passe le film à lui reprocher de le manipuler, de le sacrifier, etc.

Y a un niveau de lecture autre que celui du simple polar que tu as peut-être négligé parce que tu étais déçu par le premier niveau de lecture.
Mais les éléments sont là, concrets...

Citation:
Des Oscars à l'arrivée : mission réussie.

Ca c'est vraiment l'argument en bois.

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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 07 Mai 2011, 00:34 
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Z a écrit:
Le dernier Scorsese.

Moi qui suis ultra fan - et contrairement à un Mann - j'ai perdu la foi et ne me déplace plus en salle pour voir les films du réa. Cette fois, cela a sans doute atténué la déception...

Bon, c'est bien sympa. Clairement un film de scénario (les 15 dernières minutes ça pullule pas mal en rebondissements et traitrises à la 24 par exemple), d'où ma déception. Mais un bon film bien mené, techniquement agréable. Le cast est extra, je trouve Nicholson parfait (pas aussi cabotin que je l'avais entendu dire) jusqu'à un Damon solide.

Mais gros hic : Di Caprio. Je le vois jouer, et je vois De Niro. Et ça m'énerve. Ca me l'a toujours fait, surtout après Titanic, mais là c'est flagrant. Il a un regard hyper intense, il a du talent, mais je trouve qu'il surjoue tout le temps, il est hyper maniéré, il grimace quand même énormément. A la De Niro. Et il me flingue pas mal les derniers Scorsese (bon il n'est pas le seul, Scorsese est quand même sur une pente bien impersonnelle, avec des scénarios et des castings trois étoiles au détriment de l'histoire).

Sinon, le reste a déjà été discuté ici.

4/6


Revision quatre ans plus tard, et le film prend un demi point en plus.

Y a plein de choses, des détails de montage et de mixage surtout, qui m'enchantent. Honnêtement, Scorsese est plutôt en forme. Je le trouve moins sous naphtaline que pour GONY et Aviator (peut-être gère-t-il mieux les SFX dans les scènes d'action aussi ?), y a un truc qui passe inconsidérablement mieux ici, et même sur Shutter Island (s'il n'était pas plombé par son scénario en carton). Les transitions sont au petit poil du cul, y a des superbes idées de montage alterné, et l'utilisation de la musique en remontre une nouvelle fois à TOUS les cinéastes en activité. Le scénario est très bien vu aussi, même s'il a tendance à trop jouer au chat et à la souris, la sauce monte bien lorsque Di Caprio frôle de découvrir la taupe par exemple. Ça ne dégage pas la rage de Goodfellas ni la puissance de Casino, mais ça vient alimenter ses films de gangters sous un angle nouveau. J'aime beaucoup, finalement et ça m'avait en partie échappé, comment le film s'insère dans sa filmo (tout en lui offrant la statuette tant méritée sur sa cheminée).

Quant à Di Caprio... On était un peu fâchés lui et moi depuis qu'il est devenu la nouvelle égérie de Scorsese. Mais depuis quatre ans, je le reconnais volontiers, je l'ai vu et adoré dans Blood Diamond et Body of Lies, et même Inception, et je me suis fait à son jeu ultra-intense-de-la-mort. Il arrive encore à me faire grimacer par son outrance, mais il est très bon. Il m'avait déjà bien plu dans le Spielberg et le Cameron, mais il y était très jeune. J'avais un vrai problème avec la transition à l'âge adulte (pénible parce qu'il a toujours une gueule de jeunot). On sent qu'il est à la fois moins beau que dans Titanic et qu'il se force malgré tout à se grimer toujours plus, pour être crédible, pour être à donf, pour se De Niro-iser. Je pense que ce mec ne peut pas tout jouer, et ce n'est sans doute pas pour rien si ses rôles sont hyper redondants. Mais quand il aura vraiment une autre gueule et qu'il saura être plus effacé, je demande à voir ce qu'il donnera.

Sinon, pour le débat qui avait "enflammé" le forum dans ce topic, je viens de tomber sur l'explication des croix présentes un peu partout. Référence amusée de Scorsese au Scarface de 1932, où dès qu'il y avait un meurtre, il y avait une croix quelque part dans l'image... ce n'était donc pas du tout sursignifiant, c'était tout con. Juste un clin d'oeil "pour le fun, réservé aux connaisseurs" dixit Scorsese. Bref...

4,5/6

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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePosté: 07 Mai 2011, 09:23 
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Z a écrit:
Sinon, pour le débat qui avait "enflammé" le forum dans ce topic, je viens de tomber sur l'explication des croix présentes un peu partout. Référence amusée de Scorsese au Scarface de 1932, où dès qu'il y avait un meurtre, il y avait une croix quelque part dans l'image... ce n'était donc pas du tout sursignifiant, c'était tout con. Juste un clin d'oeil "pour le fun, réservé aux connaisseurs" dixit Scorsese. Bref...

J'avais peur qu'il n'y ait eu personne en 20 pages pour le dire plus tôt.

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MessagePosté: 07 Mai 2011, 10:07 
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J'adore ce film, je le regarderai au moindre prétexte
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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePosté: 07 Mai 2011, 10:07 
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Déjà-vu a écrit:
Z a écrit:
Sinon, pour le débat qui avait "enflammé" le forum dans ce topic, je viens de tomber sur l'explication des croix présentes un peu partout. Référence amusée de Scorsese au Scarface de 1932, où dès qu'il y avait un meurtre, il y avait une croix quelque part dans l'image... ce n'était donc pas du tout sursignifiant, c'était tout con. Juste un clin d'oeil "pour le fun, réservé aux connaisseurs" dixit Scorsese. Bref...

J'avais peur qu'il n'y ait eu personne en 20 pages pour le dire plus tôt.


lol, ça fait bizarre de relire ça aujourd'hui...

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MessagePosté: 09 Mai 2011, 09:04 
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Faudrait que je le revoie ce film, mais je me souviens qu'à la fin j'avais été relativement déçu par la chute édulcorée par rapport à la version Hong Kongaise (m'enfin ya 3 films dans Infernal Affairs, OK).

Je garde quand même le souvenir d'un bon film, très efficace, et bien servi.

Et puis I'm Shipping Up to Boston et Comfortably Numb dans le même film, quoi !

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MessagePosté: 22 Oct 2012, 12:34 
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L'ai revu hier. Juste une question :
Le plan du rat à la fin me laisse un doute. Que vient venger Dignam à la fin ? Costigan et Queenan ou Costello parce qu'en quittant la police il aurait viré de bord ?


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MessagePosté: 22 Oct 2012, 13:04 
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-do_ob- a écrit:
L'ai revu hier. Juste une question :
Le plan du rat à la fin me laisse un doute. Que vient venger Dignam à la fin ? Costigan et Queenan ou Costello parce qu'en quittant la police il aurait viré de bord ?

Costigan et Queenan.

Le plan du rat devant le capitole est un symbole de la corruption qui continuera mais elle désigne pas Dignam.

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