Forum de FilmDeCulte

Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité.
C’est un travail qu’elle n’aime pas mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour et attendre que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu.
Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes…

Typique du film de branlette qui se gargarise de son paluchage théorique, Personal Shopper confirme les errances d'un Olivier Assayas en roue libre, entre paranormal meta et réflexion sur les écrans: Trente minutes à s'envoyer des sms de l'au-delà façon devinettes fumeuses d'attention whore omnisciente entre deux eurostars sans la tension que pouvait donner par exemple la scène du GPS du Ghost Writer de Polanski, décrochage pédago sur une pionnère de l'art abstrait, vidéo youtube grotesque où Biolay grimé en Victor Hugo fait tourner les tables, avec en sus des moments de spiritisme avec des verres volants dignes du plus grand cabaret du monde... Comme Kirsten Stewart qui cherche une manifestation de son frère mort pour accepter son deuil, Assayas semble chercher la forme de Personal Shopper entre thriller expédié, quête personnelle où on bouge beaucoup pour pas grand chose et dernière scène entérinant sa crise mystique en chute de blague foireuse pour ceux qui tenaient encore sur la famélique ambiguité distillée tout du long en ne cultivant qu'un paroxystique enfumage.
1/6

Le grand film malade de cette compétition. Assayas mélange les genres - film de fantômes, thriller -, ose des narrations surprenantes - les vidéos you tube, la fameuse discussion SMS. Le film se perd parfois mais c'est tellement risqué... Pour le coup, le prix de la mise en scène est mérité.

Olivier Assayas est un des réalisateurs français contemporains que j’apprécie le plus pour de nombreuses raisons. Non seulement, il tourne avec des acteurs et actrices internationaux et ne reste pas cantonné à la langue française. J’aime sa façon de réaliser. Puis il sait surtout créer une ambiance assez particulière. Et bien avec Personal Shopper il ne m’a pas déçu. Bien au contraire.
Même si le titre est trompeur (ici la mode est juste en fond), le nouveau film du cinéaste français est une petite perle. Certains y voient une réflexion sur le deuil, je préfère le voir comme un vrai film de genre. Un film de fantômes avec des scènes où le rythme cardiaque s’accélère peu à peu. Petits sursauts de frayeurs. Les moments d’incompréhension. Les discussions sur l’au-delà et la vie après la mort. Avec Personal Shopper, Olivier Assayas tente quelque chose. Par des pans entiers du film sans aucun dialogue parlé mais échangé par sms. Par une réalisation qui ne lâchera jamais Kristen Stewart. Qu’elle soit nue chez le médecin ou endormie dans la maison de son frère décédé. L’ambiance du film est assez flippante. Certaines scènes sont vraiment angoissantes et le final est absolument magique – ce dernier plan ! Kristen Stewart se positionne pour le prix d’interprétation.
Le film divisera. Détesté peut-être pour le placement de produits abusés - d'Apple et Youtube - pour certains. Mais qui peut aussi être vu comme utile à la construction et narration du récit pour d’autres. En tout cas, Personal Shopper fait parler de lui, se distingue et se détache du carcan habituel cannois de films d’auteurs très classique voire pompeux quelquefois. Futur grand film du genre?

5/6

Quel bordel ce film. J'ai l'impression que ça part sans cesse dans tous les sens mais que ça ne parvient jamais à raccrocher les wagons enchaînant dans sa dernière partie une succession de déceptions sur les différents pay-off comme si Assayas assumait pas trop le côté thriller fantastique. Oui il tente des trucs mais finalement est-ce vraiment réussi ? Autant la partie SMS ne m'a pas dérangé et je l'ai même trouvé plutôt ludique et bien foutue (la tension au moment d'écrire, le mode avion, les doigts qui tremblent)*, autant le téléfilm avec Benjamin Biolay c'est ridicule, les quelques phases de dialogues sonnent archi faux (mention à la dernière avec Anders Danielsen Lie), la partie "thriller" totalement sacrifiée et en effet j'ai littéralement détesté l'espèce de chute finale totalement nulle (d'autant plus dommage que le plan est beau).
La scène de l'hôtel est affreuse aussi on te fait monter un suspense de malade pour finalement faire un fondu au noir au moment clé. Je me serai cru dans le Godzilla d'Edwards. D'ailleurs j'ai pas du tout aimé l'utilisation des fondus au noir du film, cette manière de couper les scènes sans avoir l'air d'y toucher, ça m'a dérangé.

Il y a un truc un peu à la Kiyoshi Kurosawa dans cette tentative de représenter l'immatériel, d'insérer du fantastique dans un univers qui ne semble pas s'y prêter. Quelques plans intriguent (le très beau plan où
il y a une certaine ambiance que je trouve assez riche quand même (tout le côté "Personal Shopper" qui semble n'avoir rien à voir avec le reste du film mais qui crée une espèce de réalité bizarre où Stewart choisit des vêtements pour un spectre invisible (j'ai trouvé dommage qu'on voie Kyra d'ailleurs).

Reste Kristen Stewart, magnifique, le genre de film/déclaration d'amour forcément fascinant. Elle incarne quand même quelque chose de puissant. La scène où elle essaie les fringues de sa boss, elle devient soudain une espèce d'icône immédiate. Ça sent la nouvelle nomination aux César.
Mais globalement c'est assez raté quand même.

2/6

*Par contre les ralentis dégueulasses sur les gros plans de téléphone pour pouvoir bien lire le SMS c'est pas top. Et c'est pas la première fois que je vois ça.

_________________
CroqAnimement votre

lol

Et puis faudrait savoir de quel genre on parle. Je crois que toute l'ambition du film est justement de ne pas en avoir.

_________________
CroqAnimement votre

Je ne dirais pas que c'est aussi honteux que le prix de la meilleure actrice à Jaclyn Jose, mais on en est pas loin. Ne serait-ce que parmi les films n'ayant reçu aucun prix (et que j'ai vu), les mises en scènes de Elle, Ma Loute, Aquarius ou The Neon Demon lui sont toutes infiniment supérieures. Qu'est-ce que la réalisation d'Assayas a de si particulière pour qu'elle soit ainsi primée? L'intégration d'effets spéciaux moches de fantôme? La capacité de filmer à longueur de temps des écrans de téléphones ou de tablettes? J'exagère, mais je trouve sa mise en scène terriblement conventionnelle, au mieux chiante, au pire ratée, et ne justifie en aucun cas un prix (j'irais jusqu'à dire d'être sélectionnée).

Avis globalement négatif sur le film donc. Kirsten Stewart m'a usé (quelle différence par rapport à sa prestation dans le dernier Woody Allen), Assayas se noie dans ce mélange d'intrigues qui n’aboutit à rien (on a compris qu'il voulait digresser sur le thème du double et de la transgression du surmoi), le film débute par une quête fantomatique qu'Assayas va mettre de côté pendant une bonne heure pour se concentrer sur un jeu de piste ultra-longuet (qui n'a pas capté dès le premier SMS qui en est l'expéditeur?) qui se finit n'importe comment , pour en revenir à la quête initiale. Le seul point positif c'est que malgré un scénario bien mal agencé, Assayas réussi malgré tout à nous faire rester devant l'écran en maitrisant au moins le rythme de son film.

2/6

Eh ben le film n'a pas la cote par ici!

J'ai pour ma part bien aimé. Assayas tente un film insaisissable et à mon sens il y réussit. On met bien trente, quarante minutes à voir où le film nous mène et c'est en l'occurrence une qualité étant donné le mystère qui nimbe l'intrigue.

La grande qualité du film, au-delà de ce côté captivant du scénario malgré quelques facilités (l'échange de SMS, le spiritisme, et encore chacune des facilités est presque justifiée par l'ambition cinéphile du film) est de nous interroger sur le fin mot de l'histoire.

En plus, ce n'est pas donné aujourd'hui au cinéma de continuer à faire peur, et Assayas y parvient par séquences. Il multiplie les personnages en les rattachant à l'héroïne, qui paraît à la fois indécise - un vrai réceptacle à pensées et émotions - et puissante (cf ma théorie).

J'ai trouvé ça ringard et chiant. J'ai détesté Kirsten Stewart. Je me suis endormi. J'ai coupé 15 min avant la fin.

1/6 (peut être le bénéfice du doute vu que j'ai pas tout vu ?)

C’est qui ?


Effectivement, à la fin tu aurais peut-être mis 0. Ça se voit jusqu’au bout du coup.

À ceux qui sont choqués par le prix de la mise en scène remis aux frères Dardenne cette année, je rappelle qu’Assayas l’avait eu pour ce film.

LOL

Deja que je mets un point au film, je vais pas non plus m’appliquer à écrire correctement les noms quand même !

Le palmarès de la honte