Forum de FilmDeCulte

Si je vois cette finesse du traitement et cette manière d'échapper à ce que le pitch promettait j'ai du coup l'impression d'un film qui peine totalement à développer quoi que ce soit d'un tant soit peu consistant. Que ce soit les discussions ultra lourdes et littérales sur la pièce qui se reflètent bien sûr dans la vie de Maria Enders dans un petit jeu de mise en abyme facile ou la relation avec son assistante je trouve que rien n'est véritablement traité, que tout est laissé en friche et qu'il suffit de faire disparaître un personnage pour se laver les mains de son propre sujet.
Puis tout ce qui est autour me paraît ridicule comme cet extrait de film de super-héros volontairement ringard et série Z qui prouve bien qu'Assayas n'y comprend rien.
Bref, il y a un petit plaisir à explorer le monde des acteurs et ce qu'il est aujourd'hui (Skype, paparazzi, TMZ etc...) ça apporte comme une fraîcheur à ce Eve 2.0 mais ça reste totalement en surface, ça ne touche finalement à pas grand chose de fondamental.

1-2/6

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CroqAnimement votre

C'est incompréhensible et méprisable ce passage, surtout que par la suite, à travers Stewart, Assayas nuance les choses, et que certains des reproches émis dans la discussions sont recevables.

Ça me semble être une règle absolue : si tu te sens assez la confiance pour parodier et te moquer de quelque chose, assure-toi déjà d'être capable de produire le même résultat.

Les scène faciles entre la star et son assistante (engueulades, rapports de force et de domination, ambiguité sexuelle,...) que le pitch laissait supposer et qui auraient pu aisément tourner à la démonstration, alors que là, tout est suggéré.

Dans ce milieu, les gens sont bien habillés, ils se déplacent avec aisance dans des lieux luxueux, les voitures sont silencieuses et le personnel omniprésent mais très discret, bref tout est "fluide et élégant" (le contraire d'un camping à Palavas les flots).

Ben merde, je m'étais auto-chauffé et tout, j'étais convaincu que ça allait me plaire, et puis plouf, je me suis surpris à trouver ça assez chiant en fait. Les actrices sont top, ça oui, et c'est "intéressant" de voir ces métiers-la (une actrice, son assistante) de manière réaliste dans le monde d'aujourd'hui, mais on s'en branle un peu de l'histoire, je trouve.. Du coup ben le temps parait fort long.. D'ailleurs le film est vraiment trop long, l'épilogue, trop long, j'en pouvais plus. Cette fin est d'ailleurs bizarre, toute molle, sans force, sans climax. Et puis je ne comprends pas Valentine: Et puis, tout ce qui est mise en abyme du texte de la piece est mal traité, je trouve..

Bref, vraiment pas convaincu.

Et puis le canon de Pachelbel, merci bien hein... Pffff.

2/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

ça rejoint le débat initial, à savoir qu'Assayas s'inscrit clairement dans un parti prix idéologique, qui refuse finalement d'énoncer les choses avec clarté et logique.



Après, soit on trouve ça totalement artificiel et on reste à l'extérieur soit on y trouve quelque chose d'intéressant, "en souterrain" comme dit Tom.

J'ai bien aimé, je suis d'accord avec Tom pour le coup...
Je prendrais le dvd et me repasserais le film régulièrement.

Ah ouais, quand même

Tiens j'avais pas mis mon avis.

Assayas après Après mai continue de bien m'intéresser dans ses thèmes, et dans la manière intelligente, certes un peu sursignifiante, certes un peu trop didactique, qu'il a de les développer. Le film brasse beaucoup de choses, et s'il incarne de façon limitée les thèmes de l'interprétation en art, de l'artiste et du rapport à soi (limitée par rapport au cinéma nordique dont il s'inspire: Bergman, von Trier; il manque clairement un lien esthétique entre ce qui est dit et ce qui est montré de façon purement cinématographique, qui est un peu trop sage et superficiel, ce qui est dommage au vu du potentiel du motif du nuage-serpent par exemple), il a le mérite de faire de beaux portraits de femmes. J'aime notamment beaucoup ce personnage de l'assistante, véritable clé du film, tout à la fois disciple humble et loyale, et personnalité affirmée qui ne s'en laisse pas conter.

N'importe quoi

La principale activité des personnages n'est pas le commérage, je ne vois même pas ce qu'il veut dire par là. La mise en scène n'est pas "tremblante" ni inachevée (voir les superbes plans séquences de L'heure d'été), et je ne vois pas en quoi est ce scandaleux d'utiliser des ellipses. Enfin, les personnages ne font pas tous forcément partie du même milieu et, de toutes façons, s'il y avait des similitudes, c'est pas un défaut en soi.

Sans adorer le film, je trouve le texte complètement à côté de la plaque.