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MessagePosté: 23 Sep 2013, 16:16 
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Ouais mais moi j'étais allé voir Bandidas. Tu sais, Zahn en VO ou VF, ça change pas grand chose hein.


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MessagePosté: 23 Sep 2013, 16:17 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 23 Sep 2013, 16:21 
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Au fait, l'autre jour tu me demandais, bah c'est Zanussi la marque de mon frigo.

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MessagePosté: 23 Sep 2013, 16:33 
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Garçon-veau
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deudtens a écrit:
Mais le Cézanne fait que de la VF non ?

Plus maintenant.

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Netflix les gars, Netflix.


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MessagePosté: 05 Nov 2013, 21:52 
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Le meilleur film de Michael Bay ? En tout cas le plus cohérent. Pour la première fois, je vois une connivence entre le style du réalisateur et son sujet puisque Pain & Gain parle de l'hypertrophie et que la façon de filmer de Bay est hypertrophiée. Tout n'est que surplus, gras, débordement, autrement dit : l'Amérique ! La moindre boursouflure stylistique, les ralentis, le montage débile, les effets à la con, m'ont semblé totalement en adéquation avec le film. Ca n'en fait pas un auteur pour autant, il n'a pas de point de vue (littéralement d'ailleurs, il faut voir comment dans son montage il n'arrive pas à choisir, il fourre tous les axes qu'il a filmé en faisant le forcing), du coup le sujet est plutôt survolé mais j'ai le sentiment que c'est ce qui le sauve aussi. J'aime sa façon de ne pas juger moralement les persos, de les prendre pour ce qu'ils sont, des cons certes, mais de ne pas en faire pour autant des personnages qu'on regarde de haut, de ne pas se délecter de leur déchéance, mais de nous rendre presque sympathique un crime parce qu'il nous est montré du niveau de ceux qui le commettent, complètement à la masse et sûrs de leur bon droit. Le film, en un sens, fait corps avec eux, est solidaire sans se faire d'illusion (ça reste affreux). On est à des années lumière des mesquineries hautaines genre frères Coen. Et du coup je me demande franchement si Bay n'a pas totalement fait fausse route avec ses gros blockbusters pour lequel je le trouve peu doué... Puis c'est remarquablement interprété, c'est peut-être le meilleur rôle de Walberg.

4/6

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Dernière édition par Tetsuo le 25 Jan 2014, 10:11, édité 1 fois.

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MessagePosté: 05 Nov 2013, 22:04 
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Pain and Gain aurait pu être un excellent film si Michael Bay n'avais pas passé son temps à enfoncer des portes ouvertes sur le mode de vie Américain et ses modèles. Le gros problème du film c'est clairement son script écris par deux mecs de l'écurie Marvel qui un peu à l'image des films cités passent leur temps à faire de l'humour pour cacher un script qui accumule trop de facilités et de réécritures pour être honnête.
En effet pourquoi faire de la victime du film un gros connard fini alors que si on se penche deux minutes sur le fait réel on verra vite que la personne en question était monsieur tout le monde, juste parce que Bay n'a pas la franchise d'aller au bout de son concept et de présenter des personnages trop antipathique pour éviter de perdre son public et pour un film sois disant acerbe je trouve ça malhonnête et petit joueur.
Ça aurait été beaucoup plus intéressant de présenter le fait réel comme ce qu'il était vraiment c'est à dire une bande de sept personnages, manipulateurs, intéressé par l'argent et au final tueur qui s'en prenait à la population locale plutôt que de faire une vague critique du mode de vie américaine pour les nuls.
Le film n'est pas entièrement à jeter pour autant, le casting est plutôt bon, mention à The Rock qui campe clairement le personnage le plus intéressant du film avec Ed Harris, la réalisation de Bay n'est pas trop mal non plus si on oublie son recyclage de gimmick.
Non ce qui me dérange vraiment c'est clairement cette condescendance, cette facilité et cette façon d'amplifier puissance 100 son intrigue dans l'absurde pour éviter deux secondes de prendre du recul, d'avoir un propos et d'être un poil subtile.

3,5/6


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MessagePosté: 05 Nov 2013, 22:56 
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Tetsuo a écrit:
Puis c'est remarquablement interprété, c'est peut-être le meilleur rôle de Walberg.


Oula, je l'aime bien dans ce film ile st quand-même beaucoup mieux dans Boogie Nights, Les rois du désert, Les infiltrés ou The Yards.


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MessagePosté: 05 Nov 2013, 23:03 
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Mouais, bof.

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MessagePosté: 06 Nov 2013, 00:03 
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Tetsuo a écrit:
Le meilleur film de Michael Bay ? En tout cas le plus cohérent. Pour la première fois, je vois une connivence entre le style du réalisateur et son sujet puisque Pain & Gain parle de l'hypertrophie et que la façon de filmer de Bay est hypertrophiée. Tout n'est que surplus, gras, débordement, autrement dit : l'Amérique ! La moindre boursouflure stylistique, les ralentis, le montage débile, les effets à la con, m'ont semblé totalement en adéquation avec le film. Ca n'en fait pas un auteur pour autant, il n'a pas de point de vue

Moi je vois son point de vue (sur l'humain) tout du long.

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MessagePosté: 25 Jan 2014, 01:05 
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Enfin rattrapé.

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Pour être tout à fait honnête, j'attendais pas le film tant que ça : j'avais quand même peur de tomber sur un truc assez sec et impuissant, un petit film auquel Bay essaierait de donner du coffre en déchaînant une hystérie formelle qui s'épuiserait, ce genre d'impasse... Une décennie de Transformers en mode joujous formels avaient fini par altérer ma confiance. Au final, sans suradorer ce film, j'ai clairement eu tort.

Ce qui est vraiment enthousiasmant, c'est de revoir combien, même sans le lyrisme du duo Rock / Armageddon, Bay est capable de faire corps avec ce qu'il filme. C'est vraiment pas un petit maniériste qui essaie de tromper l'ennui, Bay. Il y a là-dedans une franchise directe, une honnêteté, un espèce d'équilibre improbable qui fait que le film peut contempler la débilité définitive de ses personnages tout en étant vraiment en empathie avec eux. Même le mec attendrissant de Dwayne Johnson vire rarement au sidekick chargé de ponctuer le film de gags. Y pas de personnage qui ne soit au final "aimable", là-dedans, on arrive même à s'attacher au perso de Walhberg malgré l'ascendant manipulateur qu'il prend sur ses comparses. D'habitude, devant ce genre de films sur des losers menant une opération foireuse, je suis super irrité pour les persos, je subis profondément le gêne de chaque situation, c'est épidermique. Là, à une exception près (le passage du petit speech fait aux voisins), je n'ai jamais ressenti ça.

Alors, comment Bay réussit ça ? Je vais répéter ce que tout le monde a dit, mais le film est quand même une mise en abyme assez phénoménale (bien au-delà du propos parfois assené au stabylo et de la morale qui traîne à travers ces inserts - j'ai pas trop aimé les photos des vrais criminels, par exemple). Ce dont rêvent ces personnages, cette boursoufflure, ce débordement total et indigeste, C'EST le cinéma de Bay. Les taglines que chacun s'envoie à la gueule, la fascination pré-ado pour les strip-teaseuses, la fierté de sa grosse voix et de ses gros muscles, de l'apparence rutilante... Comment faire un film comme ça sur des personnages qu'on trouve débiles parce qu'ils rêvent de ça ? Je ne crois même pas à l'introspection pour le coup, le film est trop jouisseur pour ça. Je ne sais pas comment il gère un truc pareil. Ce type doit juste être schyzo. Mais il reste qu'en foutant tout le monde dans le même panier, soi-même et son spectateur y compris, Bay retrouve une égalité de vue qui fait que je n'ai jamais l'impression qu'il regarde ses personnages de haut, entrain de ricaner de leur connerie, et de combien on est plus malins que. Et ça c'est assez fort.

Film si étonnamment cohérent donc, et si investi par ce qu'il nous raconte, ce qui remis dans le contexte de la filmo de Bay est vraiment une bonne nouvelle (je rejoins totalement le topo du premier message de Freak). Mais malgré cela, l'ensemble est un peu "petit", dans le sens où jamais il ne se laisse la possibilité de décoller. Il n'y a même pas de climax à proprement parler. Je trouve le film très à l'image de son générique de fin : éclaté en mille petites formes furieuses, au tempo de ses personnages qui ne sont pas capables de voir plus loin que la prochaine micro-scène, composite (ramenant même les intertitres quand ça lui chante), dans une espèce de perpétuel présent survolté... Dans cette espèce de cartographie exhaustive du rêve américain, il n'y a pas vraiment de place pour s'offrir une grande et belle scène, une réelle échappée qui imprimerait le film en mémoire. Comme le regard, le film est égal, c'est le spectacle continu d'un désastre. Peut-être encore l'absence du lyrisme y est pour quelque chose.

En tout cas ça fait une très bonne base pour s'attaquer à la suite de sa filmo.

En tournant Transformers 4...


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MessagePosté: 25 Jan 2014, 09:42 
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Le monde s'écroule. Et je suis sidéré que vous voyez du fond dans ce truc.


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MessagePosté: 25 Jan 2014, 10:23 
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J'y vois pas de fond. Je me fous un peu du "fond" des films ou de leur propos, si ce à quoi tu fais référence.


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MessagePosté: 25 Jan 2014, 10:25 
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Antichrist
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"Mais il reste qu'en foutant tout le monde dans le même panier, soi-même et son spectateur y compris, Bay retrouve une égalité de vue qui fait que je n'ai jamais l'impression qu'il regarde ses personnages de haut, entrain de ricaner de leur connerie, et de combien on est plus malins que. Et ça c'est assez fort."

En fait c'est plus le point de vue. Et là je suis franchement sidéré... Je pense exactement le contraire. Tout le film te hurle une supériorité du réal, même du spectateur sur les cons qu'il filme.


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MessagePosté: 25 Jan 2014, 10:31 
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Évidemment que le réal et le spectateur savent qu'ils sont cons, mais ce que je veux dire c'est que Bay est constamment entrain de filmer le monde d'une façon qui s'accorde a leur vision. Tu comprends leurs raisons, tu comprends intrinsèquement leur conception du monde, parce que tu baignes constamment dedans. Tu as par ailleurs rarement un autre point de vue que le leur (je parle même au sein des scènes : t'as rarement ce plan de mecs de passages qui regardent ce qui se passe en mode "mais c'est qui ces cassos ?", la majorité du film tu fais partie de la bande).

Il y a déjà pas mal d'année j'étudiais la gestion de la sexualité dans le ciné hollywoodien des années 30, et j'avais regardé Le Signe de la croix de Demille, peplum ultra-catho qui met en scène la résistance des purs chrétiens dans un monde romain de vice et de luxure. J'en discutais avec un prof (le fameux Levy), qui m'avait dit un truc que je trouve très vrai : "les orgies qu'il dénonce, il les filme en connaisseur". C'était flagrant, en effet (pas dans le sens où il faisait des orgies dans la vraie vie, mais où il savait exactement ce qu'il avait envie d'y regarder). Et bien je trouve que c'est un peu ce qui se passe avec ce film : cette vision du monde qu'il dénonce, Bay la filme en connaisseur, il baigne dedans - et du coup nous avec.


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MessagePosté: 25 Jan 2014, 10:36 
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Schtroumpf sodomite
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Il y a quand même le perso de Ed Harris, mais je suis d'accord avec toi sinon.

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