Forum de FilmDeCulte

C'est pareil..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pas tout à fait, dans le BEC le beau et le chiant s'interpénètrent et forment un tout ; dans le BMC, ils s'excluent l'un l'autre, ce qui donne au film une certaine incohérence.

Comme ce film est chiant et ne raconte rien (alors que, syndrome Des Hommes et des Dieux en moins fort, il y avait de quoi faire), ca laisse le temps de s'attarder sur comment c'est filmé, et certains tics du "cinéma d'auteur français" ne sont juste plus possible :
- Le seul mouvement de caméra utilisé est le panoramique. On est quand putain, en 1980 ?? C'est d'une laideur...
- Les pauses 5 secondes avant chaque phrase dans tous les dialogues, alors que ces dialogues débitent des banalités 95% du temps, ca permet de faire tenir sur 2 heures un film qui a la matière d'un film d'1h15
- Les coupes des scènes et des plans généralement à la centième de seconde où un personnage a fini de parler, c'est nawaesque
- Faire jouer en français des étrangers sans faire d'effort sur la prononciation...

Typiquement le film qui se veut profond, fier de sa froideur, qui refuse le sensationnalisme, etc... alors que c'est toujours pareil, c'est de lâcheté artistique et de l'incapacité à se saisir d'un sujet ou d'une pensée.

La photographie est très belle, mais ca ne demande aucun talent de mise en scène de capter "le réel, les couleurs, le bruit" en plan fixes et panoramiques quand on a un excellent chef op'.

Par contre, le refus du plan d'ensemble, c'est un truc nouveau ou bien... ? J'ai regardé juste avant You're next, qui est totalement opposé en terme de filmage (caméra à l'épaule tout le long, à peu près), et il n'y avait quasiment aucun plan d'ensemble, alors que des scènes entières étaient à demi-compréhensibles sans. Là, pareil, on a des champs/contre-champs à la pelle sans jamais déterminer l'espace, ou bien il arrive à la fin de la scène. C'est sentimental le plan d'ensemble ? C'est passé de mode ?
J'ai l'impression que, dans les faits, les réalisateurs incapables de faire un plan d'ensemble font des films pourris ou ratés.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Le panoramique est à ce point une vieillerie laide ? Dans l'absolu ?

J'ai pas l'impression que ce soit une question de lâcheté artistique, mais d'un échec dans la tentative de se saisir d'un sujet ou d'une pensée. Mais la tentative de le faire est bien réelle. Par rapport à d'autres films dits "cinéma d'auteur français", je trouve que justement Des Pallières tente vraiment de se saisir d'un sujet, AVEC une pensée. Je trouve qu'il échoue par contre. En tant que spectateur, je préfère de loin cette tentative à bon nombre de film qui n'ont tout simplement aucune pensée, qui n'essayent même pas...

En l'occurence, des Pallières fait bien plus que capter "le réel, les couleurs, le bruit". Il s'acharne dessus, j'ai le sentiment avec le désir de tellement s'y acharner pour presque en arriver à une abstraction. Ca ne marche pas pour moi, mais j'ai l'impression qu'il travaille en ce sens et que ce n'est pas une absence de mise en scène, mais un échec de choix de mise en scène.


Même constat d'absence de plan d'ensemble de façon de plus en plus généralisé (du moins en France) - ou alors on les retrouve dans des films qui reposent pratiquement exclusivement sur le plan d'ensemble - dans une radicalité formelle affichée ("ce film n'est fait que de plans d'ensemble").
Je me demande à quel point le plan d'ensemble n'est pas une des belles victimes d'une certaine économie de tournage. Comme si c'était quelque chose facilement mis entre parenthèse ("on le tourne si on a le temps" - et ça je veux bien l'appeler lâcheté artistique et productionnelle). Une décision de plan de travail de tournage qui a des conséquences énormes sur un film et l'espace du film. "L'inconnu du lac" et "Camille Claudel 1915" sont des beaux contre-exemple (ouais, je sais, c'est pas tout à fait à la mode non plus comme films...)

Bien sûr que non. Mais avec l'ensemble des possibilités du cinéma actuel, filmer un personnage qui marche dans une pièce en gros plan et panoramique, ça me paraît hallucinant.


C'est une pensée de substitution par le rien, au nom de fausses valeurs. Le problème, c'est la prétention à une pensée quand on a rien à dire ou à raconter. On est un peu spécialistes de ça en France, dans tous les arts.


Oui, enfin, le type qui s'acharne à capter "le réel, les couleurs, le bruit" et qui obtient au final ça, il faut qu'il arrête.

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2. Die.
3. Rot.

Tiens, vous saviez que Schlöndorff aussi en avait tiré un film en 1969 ?












































Au moins ça a l'air rigolo, pas comme cette daubasse.

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(quand même, le chat sur la tête de porc, c'est quelque chose)

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La torche entre les jambes pas mal non plus.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Il y a de quoi faire pas mal de meme avec ça... y'a plus qu'à ajouter wave un peu partout !

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Du rab :

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Je veux voir!
Merci Zad.

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Attention, le film existe en deux cuts : le montage allemand et le montage US. C'est comme pour la bande-annonce du navet de des Pallières, en somme.

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00h50 :
01h56 :
On a compris, c'est plus la peine d'agiter les bras en criant, gamin.

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014