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MessagePosté: 28 Oct 2019, 21:41 
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Martin Eden, jeune marin d'origine modeste, sauve un bourgeois d'une agression sur le port de Naples. Pour le remercier, le jeune homme l'invite chez lui, où Martin rencontre sa soeur, Elena, et en tombe amoureux. Martin décide d'étudier et de devenir écrivain, tout en continuant à travailler pour vivre. Sa relation avec Elena se consolide. A la fête de fin d'études de cette dernière, Martin rencontre Brissenden, qui l'introduit dans les milieux socialistes et l'initie à la philosophie.


Film italien qui a raflé la coupe Volpi pour son acteur Luca Marinelli et la moindre chose qu'on puisse dire c'est que c'est amplement mérité tellement il est prodigieux. Adaptation de Jack London qui relate l'ascension d'un apprenti écrivain, parti de rien sans instruction ayant quitté l'école à 11 ans et trainant dans les bas fonds miséreux de Naples, jusqu'à sa profonde désillusion. Rise and fall assez classique dans son déroulé qui est une adaptation d'un roman de Jack London dans la baie napolitaine. Et même sans avoir lu le roman, ce qui frappe c'est la transposition dans une univers très italien et tout son fond politique qui va de l'avènement du socialisme, les grèves générales jusqu'à la première guerre mondiale. Enfin sur ce point je ne suis pas sur tellement Marcello brille dans le mélange des temporalités et des époques et plutôt que de s'attacher à la réalité préfère épouser l'imaginaire de son magnifique héros.

J'ai pensé à Cosmo en voyant le film que je lui conseille fortement, la manière dont Marcello conte le parcours d'un homme des bas-fonds qui s'éveille à la littérature et devient écrivain après de multiples efforts. La manière dont il met ses tripes sur la table, se sacrifie, prend son art à coeur jusqu'à se couper totalement du monde, de la réalité et de la vie. Il pense être arrivé à son rêve mais c'est justement le fait d'arriver au sommet qui va le plonger dans un marasme et une folie existentielle. Le film est puissant dans la manière très frontale qu'il aborde le romantisme. Très ambitieux sur le fond, ce roman d'apprentissage ne va pas être focalisé que sur l'écriture mais sur l'éveil des sentiments, la lutte des classes et la politique italienne. Le résultat n'est que plus déchirant tellement il est incarné par des acteurs de talent, en dehors de Marinelli, qui se jettent coeur et âme dans le projet. Bref, au bout de 30 minutes je me suis retrouvé emporté dans ce flot d'émotions.

Et puis aussi quelle ambition formelle, sans trop en dévoiler il y a un style assez particulier où apparaissent soudain à l'écran des images en noir et blanc qui semblent sortir tout droit d'un documentaire. Ca pourrait être maladroit mais ça ne fait que renforcer le tourbillon qui se passe à l'écran sous nos yeux. Ce n'est évidemment qu'un exemple, la mise en scène ne se limite pas à cet artifice mais tout le long du film Marcello multiplie les choix intelligents. Bref c'est un immense coup de coeur de mon côté, le film montre une ambition monstre mais l'assume parfaitement. Ca aborde de manière profonde autant la passion et la souffrance que constitue l'écriture, le premier amour et magnifique entre ces deux naïfs qui constitue le couple de l'histoire, le discours et manipulation politique sans en délaisser l'un pour l'autre en gardant un équilibre tout le long.

Bref c'est magnifique, c'est malheureusement sorti incognito et ça va disparaitre vitesse grand V des salles donc courez-y.

5,5/6


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 13:28 
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Un très beau roman lu il y a longtemps. C'est un des romans que je vois le plus souvent dans le métro, entre les mains de types en marinière, une boucle d'oreille ou avec un chapeau.
J'avoue que tu donnes un peu envie.


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 14:30 
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Abyssin a écrit:
c'est malheureusement sorti incognito


La presse en a quand même pas mal parlé


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 15:10 
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Oui je l'ai d'ailleurs vu dans la grande salle du Balzac totalement blindée (moyenne d'âge 80 ans).

Sinon j'ai bien aimé c'est un très beau film mais, chose rare, j'ai été quand même assez perturbé par ma lecture récente du roman (moins de 6 mois) surtout qu'il est rentré immédiatement dans mon panthéon personnel, ça a été une vraie claque et j'y pense très souvent. Il n'y a pas trois jours sans que la dernière phrase du roman me revienne en tête. Une phrase que je trouve d'une évidente simplicité et qui mieux qu'aucune autre n'a su décrire
la mort.
Citation:
"Au moment même où il le sut, il cessa de le savoir."
Je préfère d'ailleurs la version française traduite à la version original
Le genre de phrases qui accompagne jusqu'à la mort, celles à laquelles on pense sur son lit de mort. Les 10/15 phrases qui s'inscrivent profondément en vous pour ne plus jamais vous lâcher.

Bref pour moi le roman est un chef-d’œuvre absolu et c'est vrai que le fait de l'avoir lu récemment à fait que le film était pour moi l'occasion de suivre scrupuleusement le travail d'adaptation. Je n'ai rien à dire durant les trois quarts du film où la transposition en Italie fonctionne très bien et où les choix d'adaptation ne m'ont pas dérangés (même si je regrette la quasi absence du passage pourtant fondamental de la laverie, ici remplacée par une fonderie et traitée bien trop légèrement). Mais j'ai été très dubitatif et finalement assez déçu par le dernier acte qui m'a semblé assez grossier et, pour tout dire, un peu raté. La transition entre les deux Martin Eden, celui qui n'y arrive pas et celui qui y arrive est bien trop brutale et surtout presque caricaturale. Retrouver Martin Eden en espèce de grand aristocrate déécadent dépressif suicidaire j'ai pas trop compris (sans parler de ce choix hyper bizarre des dents tâchées). Impression que le film se sépare de la trajectoire profondément intime de Martin Eden pour rentrer dans quelque chose de plus trouble et surtout moins réussi.Dans le roman la désillusion de Martin Eden est très simple, il ne comprend pas pourquoi on le respecte maintenant qu'il a du succès alors qu'on le méprisait quand il n'en avait pas. Il a une incommensurable déception dans l'Homme, dans son semblable. Là c'est plus indistinct, comme une lassitude aristocrate de vivre où l'on brûle la vie par les deux bouts (ce duel). C'est vraiment différent (d'ailleurs la phrase qui revient souvent dans la fin du roman comme un leitmotiv funèbre "mais j'étais le même" n'est prononcée qu'une fois dans le film sans que ça devienne un sujet en soi.

Comme l'idée qu'il a volé le poème de Brissenden qui est bien mal intégrée dans le film. D'ailleurs c'est aussi un autre point noir. L’œuvre de Martin Eden est, dans le roman, une œuvre qu'on connaît très peu mais qui semble avoir une vraie valeur, une vraie qualité alors que là dans le film on finit par se demander s'il n'est pas une espèce d'imposteur. Cela rejoint un autre problème, la question du travail. Dans le roman Martin Eden est montré comme un monstre de travail qui passe ses journées à lire et ses nuits à écrire. On ne le sent pas du tout dans le film. D'où cette sensation d'un écrivain au succès presque immérité. Et au delà de ça, la toute fin m'a semblé ratée.
Au suicide de Martin Eden dans le roman, le film propose une espèce de fuite presque onirique avec une entrée dans la mer laissant ouvert le sort du personnage qui m'a paru presque clichée. Et le groupe de noirs sur la plage, j'y ai vu une allusion aux migrants d'aujourd'hui et pour le coup je trouve ça maladroit.


Après le film est assez fort, dans cette approche abrupte, âpre avec cette mise en scène fiévreuse et inquiète qui colle parfaitement à cet acteur d'une folle intensité, espèce de bloc de colère aux yeux clairs qui fait presque le film à lui seul. J'ai moins été fan du jeu sur la temporalité (le film semble débuter dans les années 30, puis finalement les années 70 et l'époque est sans cesse brouillée). Ce n'est pas assez organique dans le film pour que ça ait une vraie force, ça reste trop léger, en arrière plan. Mais ça reste un beau film romantique et puissant, aussi bien politique que profondément intime. Mais au jeu des comparaisons, le roman reste loin devant dans mon cœur.

4.5/6

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MessagePosté: 29 Oct 2019, 15:13 
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Et quitte à faire mon poseur, j'avais préféré un autre film de Marcello, La bocca del lupo, documentaire mâtinée de fiction assez proche formellement de ce Martin Eden.

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MessagePosté: 29 Oct 2019, 15:55 
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Art Core a écrit:
Sinon j'ai bien aimé c'est un très beau film mais, chose rare, j'ai été quand même assez perturbé par ma lecture récente du roman (moins de 6 mois) surtout qu'il est rentré immédiatement dans mon panthéon personnel, ça a été une vraie claque et j'y pense très souvent. Il n'y a pas trois jours sans que la dernière phrase du roman me revienne en tête. Une phrase que je trouve d'une évidente simplicité et qui mieux qu'aucune autre n'a su décrire
la mort.
Citation:
"Au moment même où il le sut, il cessa de le savoir."
Je préfère d'ailleurs la version française traduite à la version original
Le genre de phrases qui accompagne jusqu'à la mort, celles à laquelles on pense sur son lit de mort. Les 10/15 phrases qui s'inscrivent profondément en vous pour ne plus jamais vous lâcher.

Bref pour moi le roman est un chef-d’œuvre absolu et c'est vrai que le fait de l'avoir lu récemment à fait que le film était pour moi l'occasion de suivre scrupuleusement le travail d'adaptation.


Je suis dans le même cas! J'espère que c'est ma critique sur le forum qui t'avais donné envie...?

Du coup j'hésite à voir le film, la BA m'a bien plu, notamment la musique.


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 16:28 
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Oui ta critique m'avait donné envie de le lire et le hasard a fait qu'un pote me l'a offert juste après.

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MessagePosté: 29 Oct 2019, 17:07 
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J'ai perdu tout désir de lire le bouquin quand Lisa Azuelos en a venté les mérites.


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 17:59 
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Même Nekfeu a fait une chanson qui s'appelle Martin Eden (et qui a pas gra'd chose à voir avec le roman). On peut être un chef-d'œuvre et être aimé par des médiocres.

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MessagePosté: 29 Oct 2019, 18:02 
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Le dernier album de Nekfeu a ses défauts mais le bonhomme n'est pas médiocre :o


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 18:05 
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En fait je connais pas du tout Nekfeu (à part cette chanson que j'avais écoutée par curiosité) :D...

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MessagePosté: 29 Oct 2019, 18:27 
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Art Core a écrit:
Même Nekfeu a fait une chanson qui s'appelle Martin Eden (et qui a pas gra'd chose à voir avec le roman). On peut être un chef-d'œuvre et être aimé par des médiocres.

Je plaisantais
à moitié :|


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MessagePosté: 29 Oct 2019, 19:47 
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Je me souviens plus du tout du roman, à part la fin, mais je crois que ça rend compte de la trajectoire de London, authentique autodidacte, comme il n'en existe plus, projeté dans un monde qu'il rejette. Souvenirs d'adolescent donc je suis curieux de voir comment le film peut les raviver, les enrichir ou confirmer des choses qui se sont produites depuis. Vous donnez envie de le voir en tout cas.


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MessagePosté: 02 Nov 2019, 08:58 
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Globalement d'accord avec Art Core, la transposition est très bien menée - avec une patte propre au film intéressante, et un acteur principal incroyable qu'on espère revoir - jusqu'aux deux tiers. Ensuite Pietro Marcello tente une sorte d'Il était une fois en Amérique, qui ne manque pas de charme, mais qui est brouillon et pas forcément cohérent. Ca reste poignant mais le côté implacable perd en clarté.

Quant à l'époque, vers la fin la voiture Volvo de la mère d'Elena fait vraiment 70s, mais du coup la guerre évoquée ensuite ne colle pas, preuve que le brouillage temporel est voulu. Je pense que le film entend aborder tout le 20e siècle. Quand l'écrivain est attablé dans une petite salle comble et qu'un sinistre personnage se lève pour porter un toast, avant que l'assistant de Martin Eden ne lui dise "Nan mais il est pas en accord avec vos idées", je pense que c'est le fascisme italien.


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MessagePosté: 02 Nov 2019, 12:34 
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Baptiste a écrit:
le brouillage temporel est voulu. Je pense que le film entend aborder tout le 20e siècle. Quand l'écrivain est attablé dans une petite salle comble et qu'un sinistre personnage se lève pour porter un toast, avant que l'assistant de Martin Eden ne lui dise "Nan mais il est pas en accord avec vos idées", je pense que c'est le fascisme italien.

Oui. Marcello en parle dans ses entretiens:

PIETRO MARCELLO: "Then later on Martin walks into a different context in a trattoria in which he meets early-day fascists who praise him. Then they move on to contradict him and they say "We no longer need you because we need the people. And the people already are with us." And then there's the book burning scene. "

"On voulait que la parabole du film, qui tord celle du livre, se situe dans l’affrontement avec une société différente, qu’il réponde à notre temps, soit une culture marquée par l’hédonisme et ce que décrit cette scène à la fin où l’on voit, d’un côté, les migrants et, de l’autre, les images d’un fascisme qui est toujours en cours, avec lequel on n’en a jamais terminé."



Vu le film aussi après avoir lu le roman. Pour un film qui prétend embrasser toute une vie, tout un siècle, j'ai trouvé que ça manquait d'ampleur dans le rythme, qu'on ne sentait pas vraiment le temps passer. (Par exemple, le passage de la dèche à la gloire m'a paru tellement abrupt que je me demande comment on s'y retrouve, quand on n'a pas lu le bouquin)


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