Forum de FilmDeCulte

Eh bien je vais apporter mes réserves à ce concert de louanges. C'est un de ces films à scénettes cools sur la Californie et la jeunesse qui font des ravages (succès mais aussi dégâts) depuis deux/trois décennies. Aucune péripétie en soi n'a beaucoup d'intérêt et j'ai eu de la peine à me passionner pour les petites ambitions de cet ado plein de bagout qui réussit à emmener une fille de 10 ans plus âgée que lui (même quand il y a inversion des âges, c'est encore l'homme qui mène la danse ). Je préfère voir un Tarantino que ce PTA là, même si j'avais aimé Punch Drunk Love.

Mais évidemment ce serait aller un peu vite en besogne que de descendre le film de manière univoque. Plein de qualités aussi qui ont été relevées, des moments de cinéma réjouissants, et surtout la création d'un couple hyper attachant, on est réellement ravis pour eux à la fin (même si comme QGJ je trouve ça dommage ce plan en trop à la toute fin, et cette voix off kitch "je t'aime...").

oh là, ça non, ho !

C'est vachement bien, Dazed and Confused. C'est pas juste un film sur du vide, ça parle aussi des rites d'interaction et de la manière de s'intégrer dans un groupe, sauf qu'au lieu de prendre le parti couramment employé dans les teen movies de l'outsider/nerd/artiste maudit, il montre comment en écartant les préjugés de groupe (classe sociale, choix de parcours éducatif voire gouts musicaux...) et en écoutant les autres, on peut développer sa personnalité sans se renier.

(pareil pour Everybody Wants Some!, mais j'ai pas le même lien affectif)

Donc je me répète : oh là, ça non, ho !

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Pour le coup, typiquement les deux films (avec Boyhood aussi) qui me font l'effet de chroniques du quotidien, sympa mais insignifiantes. Aussitôt vues, aussitôt oubliées.

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Tristesse. Pourtant, Batte-man Begins.

Par contre, oui, Boyhood, ça m'en touche une sans bouger l'autre.

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Deuxième séance où j'étais le seul à rire,

A propos de rire: franc éclat de rire pour moi lors du

Tellement bien "dosé"...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Cela dit un moment où j'aime que le film ne fasse pas rire,

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Exactement et il y a la réplique

Cruel mais vrai.

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En fait ça m'a rappelé une séance de La Vie aquatique où c'était pire puisque le film est vraiment hilarant/se veut véritablement une comédie; non seulement j'étais le seul à rire, mais en plus je m'en suis tapé un fou. On a l'impression que la salle "art et essai" engendre une réception "attention ça rigole pas ici".

Ah non, moi je dirais le contraire, la salle "art et essai" engendre le rire, le rire entendu de celui où celle qui a compris l'intention du réalisateur

Surtout que La vie aquatique, qui fut à une époque mon film préféré, c'est vraiment pas drôle.

Disons plutôt que ces deux fois-là, j'avais envie de dire aux spectateurs qu'il était autorisé de rire, autrement oui on peut penser que le public de ces salles sait plus à quoi s'attendre que dans d'autres.

Personnellement la seule réplique qui m'a fait sourire c'est quand elle mentionne à la directrice de casting qu'elle connaît le latin, même si cela correspond bizarrement à l'antisémitisme de ce personnage , d'ailleurs pas très réussi (pourquoi mentionner une langue morte plutôt que de contre-attaquer de manière plus agressive ? ni le film ni les personnages n'ont un vrai point de vue sur cela alors que c'est pourtant une caractérisation forte). Mais cela vient peut-être du livre

Sinon la scène de la chute à moto me rappelle un autre film sans savoir lequel (Alana fait alors aussi penser, outre Breezy, dans son personnage au moment de l'audition, à Laurie Bird dans Macadam à Deux voies). Sur Internet plusieurs articles mentionnent que Sean Penn hurle en accélérant "I'm a Nazi" (on est loin de la complexité psychologique de The Master) mais il ne me semble pas l'avoir entendu. De même il me semble que le personnage de Bradley Cooper se présente comme l'amant de Barbra Streisand plutôt que son coiffeur (dans les sous-titres belges). Le film aurait été modifié ?

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre