Forum de FilmDeCulte

Et j'avais raison de dire parce qu'effectivement, c'est à l'image de la bande-annonce.
Foutraque et too much mais avec quelques bonnes choses, une vraie camaraderie, de l'humour qui marche, etc.

Super bien écrit?
Je trouve pas.
C'est super décousu.

Au début, j'y croyais pas mal, le plan-séquence d'ouverture est bien foutu, même si tu vois venir le truc à 15km, et je trouve pas Canet si absent que ça dans le film d'ailleurs, il fait bien son taf la plupart du temps, mais par moments il se fait plutôt grossier, mais bon j'y reviendrai plus tard...
Donc ouais, le début, qui comporte le plus d'humour, est sans doute ce à quoi j'ai le plus accroché, surtout que l'alchimie fonctionne bien entre tous les membres de ce gros cast de fou, on croit à la bande de potes (même si je me demande comment tous ces mecs de la même génération sont devenus potes avec Cluzet, qui a genre 15 piges de plus), j'aurai d'ailleurs bien aimé avoir plus de background sur la manière dont ils se sont connus, etc.
Y a des trucs qui fonctionnent bien bien, tout con mais qui marchent, genre Cotillard vénère dans l'eau, des trucs comme ça, assez marrant...
Disons qu'au départ, y a un gros quota sympathie qui me fait voir au-delà de l'aspect parfois un peu mou de certaines scènes (absence d'ambiance sonore, plans qui durent trop, etc.) et la nature décousue du récit (ça ça s'améliore un peu par la suite).

Mais très vite, je trouve ça assez caricatural...sans doute une tare du genre, le film choral, où chaque protagoniste se doit d'incarner un problème des plus clichés...alors le talent des acteurs fait qu'ils dépassent un peu leurs archétypes (même Cluzet qui cabotine grave) mais bon, au final c'est complètement sans surprise...et ça se permet parfois des trucs d'une grossièreté honteuse (genre le jeu vidéo d'Arbillot).
Il y a par moments une certaine justesse, ça oui, mais je trouve ça bien souvent éphémère...c'est souvent très vite enquillé par des trucs interdits en 2010 (la scène du couple qui se met à baiser soudainement, puis la meuf interrompt le truc en disant "attends je reviens" et quand elle sort de la salle de bain, je vous le donne en mille, LE MEC S'EST ENDORMI!!! WAHLALA LE GAG!).
On a plus le droit ça.
On a plus le droit les blagues sur "attends, moi je bouffe que bio, si tu bouffes pas bio, tu bouffes de la merde pleine d'antibiotiques et tu grossis les poches des entreprises pharmaceutiques".
On a plus le droit les personnages comme Nassim avec leurs speechs sur "ton corps" et ceci et cela.

Pareil, quand tu fais ton troisième long métrage, t'es plus un ado, donc tu évites de faire toutes les 10 minutes une scène "on laisse la musique parler".
Guillaume, aie un peu confiance dans ta mise en scène. C'est à elle de véhiculer l'émotion, pas à un bon vieux tube flatteur ou une chanson larmoyante. ET PAS CINQUANTE FOIS DANS LE FILM.
On a pas le droit d'aller chercher Maxim Nucci pour chanter la sérénade sur la terrasse à la guitare. On est plus en 2nde là.

Ce qui sauve un peu l'ensemble, c'est que cette artificialité me paraît néanmoins sincère.
Disons que c'est plus de la naïveté de jeune réal qui nous sort son drama choral personnel style Les Copains d'abord version française sur 2h34 (auto-indulgence ça d'ailleurs) que du calibrage démonstratif à la Paul Haggis sur Collision avec message pataud.
Même dans le surplus, genre la toute dernière scène (totalement superflue vu qu'en gros t'as eu une scène juste avant où un personnage est déjà venu balancer ses 4 vérités à tout le monde pour bien surligner ce que tout spectateur doté d'un cerveau avait saisi des personnages et que leurs arcs sont globalement bouclés), qui tombe juste dans le pathos gratos.

C'est facile quoi...et moi ça ne me touche que très infimement dans ces moments-là.

Tu sens que Canet croit à ce qu'il fait, tu sens que les acteurs croient à leurs personnages, donc ça limite la casse.
Mais putain, ça pisse pas loin thématiquement...et c'est traité façon bien "fat".
Les Petits mouchoirs? Les Gros sabots.

3/6

PS : Arbillot, mais qu'est-ce qu'est arrivé à ta gueule?

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Je sens que je vais me sentir bien seul sur ce coup-là.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Lol. Avant même qu'on voit le film, t'étais déjà tout seul !

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C'est vrai. Mais il était clair dès le départ que le film ne ferait pas l'unanimité. Ni ici, ni ailleurs. Et c'est normal. Mais ce qui me désole c'est quand je lis certaines critiques franchement haineuses, puantes, condescendantes, qui spoilent le film, etc. (les Inrocks, Chronicart... - bon, ceux-là c'était couru d'avance, c'était clair)

Mais vas-y, toi! Je serais curieux d'avoir ton avis. (vraiment)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est prévu pour ce we ! En plus, je te charriais un peu car je ne déteste pas la ba, loin de là (je la trouve jolie, bien qu'un peu déplaisante par moments - Magimel, Cluzet) et j'avais bien aimé Mon Idole. En revanche, Ne le dis à personne m'avait bien fait chier. Je n'exclus pas la révélation à la Premier jour du reste de ta vie mais bon... Je déteste tellement Canet que ça me ferait mal, n'empêche.

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Mec à l'envers.

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Arnotte, je sais que tu n'aime pas les critiques un peu trop agressives qui semblent caricaturer l'œuvre, ou mettre le réalisateur (et les spectateurs qui l'apprécient) dans des cases ... Mais en même temps, ça reste ici simplement un "problème" de forme. Les critiques négatives des "Petits Mouchoirs" sont bien plus intéressantes que les critiques positives qui tournent toutes en mode télé 7 jours.
La critique n'a pas à être gentille.

"Mon Idole" contient de bonnes choses, un ton original. C'est un premier film prometteur.
"Ne le dis à personne" c'est vraiment un film à papa, un peu comme les mauvais films de Verneuil (pas tous) où le cinéma américain était singé ... C'est plat et totalement impersonnel. Efficace oui, mais sans passion, sans flamme, Canet ne sait pas comment transcender son film, son utilisation de la musique est pauvre au possible. Il est coincé dans le piège de la référence, il est obsédé par le désir de devenir un auteur (alors que les vrais auteurs sont devenus auteurs sans le savoir), enfin bref, même si on le ramène à son rang de simple thriller (et qu'on oublie son César du meilleur réalisateur usurpé), "Ne le dis à personne" reste largement inférieur à certaines productions françaises, comme le "Mesrine" de Richet, excellent.

Oula nan nan, Ne le dis a personne ça gère. Et mon idole, c'est pas possible.

Pas d'accord du tout.
Je trouve Mon idole pénible, vraiment le prototype du premier film qui se croit décalé mais est juste à l'ouest, avec l'inévitable fin à la "je sais pas comment finir mon film" et des idées de mise en scène hasardeuses (vue subjective du hamburger qu'on grille). 2/6
Tandis que Ne le dis à personne, impersonnel ou pas j'en ai un peu rien à battre vu que c'est pas ce que j'en attendais, et, oui, je trouve ça très efficace. Longuet sur les explications finales mais bien foutu le reste du tout, et pour ce qui est de la "passion" ou de la "flamme", je sais pas, mais je trouve que Cluzet habite vraiment le truc, drive le film de manière à ce que ça soit touchant. Il y a des trucs très classes dans le portrait du couple au début et des trucs très bons dans l'action comme la fuite sur l'autoroute. 4/6
Mesrine, c'est le bordel. Il ne m'en reste plus grand chose aujourd'hui à part un sentiment de gâchis pour cette hagiographie mal conçue où le premier fait "téléfilm checklist" et le second est un thriller un poil plus potable. 3/6

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Je suis d'accord, il ne faut pas se forcer à être gentil quand on n'aime pas, mais je préfère les critiques plus posées, plus modérées. Je trouve la critique du Monde (qui n'aime pas) mille fois plus intéressante que celle des Inrocks ou de Chronicart (nan mais sérieux...).
Et puis dire que les critiques positives c'est forcément du Télé 7 jours, c'est mettre dans des cases, comme tu dis!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mon Idole, malgré les conneries de débutant (qui soulent tout le monde - sauf Ghislain - au bout d'une heure), j'avais trouvé ça assez marrant. J'aime surtout les acteurs, Berléant en tête. La fin est à chier, mais j'aime bien le pitch du film.
Ne le dis à personne, je trouve surtout à la base l'histoire totalement naze (dans le bouquin également), incohérente et ultra prévisible. Il y a de bons trucs, notamment la musique, mais vraiment je trouve ça trop con, et toutes les qualités de mise en scène (que je ne trouve pas folle non plus de toute façon) n'y changeront rien.

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C'est bien ce qui me fait peur quand je vois la BA. frissonne

ah ça a l'air franchement immonde, hein

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Alors moi c'est simple, j'ai trouvé "Mon Idole" pénible. Et "Ne le dis à personne" tout aussi pénible.