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MessagePosté: 14 Nov 2023, 11:04 
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Ha moi l'intro m'a fait peur, avec cette caméra qui tourbillonne, ces accélérations, l'usage de CGI (la course de voiture). Cela donne une impression d'irréalité et de sophistication abusive, au détriment du choix du cadre.
Heureusement cela se calme par la suite
J'aime bien formellement le passage expressioniste de l'incendie à la fin. Il y a peut-être aussi une allusion voulue aux Moissons du Ciel de Mallick où il y a une scène proche, avec les mêmes couleurs.
Le dispositif (et même l'histoire et la situation sociologique ) rappellent aussi beaucoup Ragtime de Forman, notamment avec le même usage de faux films d'actualité..

La musique, permanente et monocorde, trop moderne, jouant sur la basse électrique pour créer la tension, m'a aussi un peu sorti du film, qui aurait été meilleur sans elle.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 14 Nov 2023, 14:13 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Ce côté massif mais sans ostentation (200M$, sérieux ??)

Me suis fait la même réflexion (250 même) puis j'ai lu que DiCaprio avait touché 40. Donc bon. Si De Niro prend 20 et Scorsese 10, t'as déjà 70 qui partent, le film a été complètement repensé et réécrit, donc le développement a duré, il a été lâché par Paramount et racheté par Apple, c'est un coût également, et tous les décors sont en durs...bref.

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MessagePosté: 08 Déc 2023, 22:40 
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Citation:
Au terme de ces longues 3h30 dont tout le secret est rapidement éventé, je ne peux m'empêcher de penser qu'on a eu droit à ce glissement de point de vue avant tout parce que Leo voulait jouer la crapule.

L'impression d'avoir déjà vu tout ça ailleurs à l'exception de cette nation Osage et cette représentation qui renverse les clichés avant que la réalité vienne remettre en place l'ordre établi.
C'est pourquoi je regrette que les indiens soient à ce point escamotés. Faire un film qui dénonce le meurtre et la déposession des Osage pour en faire une énième histoire d'hommes blancs véreux. Il y a quand même une drôle d'ironie à voir le réalisateur s'insérer lui-même avec les yeux humides dans un final à la Wes Anderson nous montrer à quel point tout ça le rend triste, après coup je me demande si on ne se fout pas un petit peu de notre gueule.

Je reproche surtout au film de ne pas être ce que j'aurais voulu et à Marty d'avoir suivi son précepte d'écrire sur ce qu'on connaît. Je crois que j'enrage parce que les représentations des natifs sont tellement rares dans le cinéma et presque exclusivement d'un point de vue extérieur qui les surprotége en tant que victime. Et là il y avait vraiment quelquechose à creuser sur cette communauté inédite, à la fois opprimés et rentiers privilégiés, il y a pas mal d'ambiguité là-dedans. Je crois que les passages qui montrent les femmes entre elles, le voisin en proie à la "mélancolie" sont les seuls qui m'ont réellement intéressé, tout ce qui donnait un peu de vie à cette histoire.


Totalement d'accord. Le film déroule un chemin balisé ultra prévisble. rien ne surprend. C'est beaucoup beaucoup trop long et cela use pourtant d' ellipses pas toujours bien faites. De Niro et pas mal mais encore une fois Di Caprio et sa prothèse c'est non pour moi. J'aime bien la zic. la réalisation est belle mais sage. Rien qui imprime la rétine. Enfin quel fin de merde !


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MessagePosté: 08 Déc 2023, 23:15 
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Citation:
Enfin quel fin de merde !

RIP la cinéphilie.

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MessagePosté: 08 Déc 2023, 23:39 
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Parce que tu trouves que ce final avec un orchestre face à des spectateurs qui racontent en mode comique avec des bruitages à la noix le devenir des protagonistes est une réussite? Esthétiquement foiré, trop long et culminant avec l'apparition gratuite de Scorsese himself aux propos bien bien appuyés.
Je vais relire le très bon roman de départ!


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MessagePosté: 08 Déc 2023, 23:43 
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Mr Degryse a écrit:
Parce que tu trouves que ce final avec un orchestre face à des spectateurs qui racontent en mode comique avec des bruitages à la noix le devenir des protagonistes est une réussite? Esthétiquement foiré, trop long et culminant avec l'apparition gratuite de Scorsese himself aux propos bien bien appuyés.

Oui tu es passé à côté quoi.

C'est la fin qui remet justement en perspective la manière dont Hollywood et la fiction US ont traité les "indiens" et qui remet même en question le principe de faire un film sur cette histoire en étant un réalisateur américain blanc, de dire qu'on est tous complice, Marty le premier. C'est une fin inattendu incroyablement audacieuse et la scène la plus mémorable du film pour ma part. Avec déjà plein d'articles dessus.

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MessagePosté: 09 Déc 2023, 09:25 
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C'est une certaine preuve d'honnêteté intellectuelle, mais de là à dire que c'est incroyablement audacieux... J'y vois un dédouanement à peu de frais quand même bien narcissique.


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MessagePosté: 09 Déc 2023, 09:27 
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Le stabilotages en grand des intentions


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MessagePosté: 09 Déc 2023, 10:07 
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[color=#40FF00][/color]Le show radio répond à une logique de spectacle et de pub, , véhicule des stéréotypes racistes, mais fait connaître aussi les évènements (à l' opinion blanche avant tout). On sort un peu du schéma des fresques du Nouvel Hollywood à la Cimino voire Leone, en ne faisant pas du scandale politique un passé oublié puis magnifié par le film, mais quelque-chose que le pouvoir lui-même faisait connaître à l'époque pour s'affirmer. L'oubli viendrait alors plutôt du spectateur que du pouvoir. C'est aussi une façon de dire que ce spectateur, en oubliant, participe aussi à l'ordre et le constitue.


Apparemment historiquement ce show avait été voulu par Hoover.
C'est au niveau médiatique la même ambivalance que celle qui prévaut institutionnellement avec Hoover : difficile de dire si la reconnaissance des évènements répond à une logique de réparation ou de retour à l'ordre. Les meurtriers connus l'histoire peut être récupérée. Et son sens inversé : le résumé charge individuellement les coupables blancs, mais reproche à la communauté Osage le silence sur les évènements (voire même une forme de naïveté et de complaisance envers les coupables), qui découlerait de leur croyance religieuse. L'ambigûïté excède le stabilotage. difficile de cerner comment se positionne Scorsese là-dedans, c'est lui qui a les mots les plus durs contre le déni des Osage - en les jugeant il entend faire de son film une réparation réelle et non fictive, mais de façon étrangement ironique et contre le récit, dans une sorte d'absorbtion de celui-ci par la mémoire.



La scène fonctionne aussi comme un contre-champ de Radio Days de Woody Allen (où la radio caractérisait sociologiquement la petite classe moyenne de l'époque, mais aussi montrait l' isolationisme et le déni de l'histoire en ne soufflant pas un mot du fascisme juste avant Pearl Harbour ). Allen déjà, de manière plus subtile, critiquait à la fois sa fiction et le déni de ses personnages, en plaçant le réel à la fin, avec la fête du Nouvel An 1941 sur le toit et son feu d'artifice-bombardement.
La radio fonctionne un peu differemment ici, elle reproduit le rôle du procureur sur un fait passé, mais toujours pour donner l'illusion d'une société récemment pacifiée et traiter l'histoire et sa part sombre sur un ton domestique.

Mais est-ce que des chaînes comme LCI fonctionnent différemment ?

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MessagePosté: 09 Déc 2023, 14:26 
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Comme tous les bons catholiques, Scorsese sait qu'il est coupable de tout.

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