Forum de FilmDeCulte

Le minuscule Kirikou naît dans un village d’Afrique sur lequel la sorcière Karaba, entourée de ses redoutables fétiches, a jeté un terrible sort : la source est asséchée, les villageois rançonnés, les hommes sont kidnappés et disparaissent mystérieusement.

Jamais vu et je craignais un truc arty en 2D bien plat et ennuyeux.

J'ai été séduit par la narration sèche, directe, et sans détour (le film fait 1h10). On est dans l'essentiel, dans le pur conte. C'est rafraîchissant un récit aussi pur, à l'os, loin des backstories compliquées et des jeux d'allégeance tordus pour meubler.

Et j'ai d'ailleurs trouvé ça assez drôle par moment.

Je tiens à préciser d'ailleurs que la sorcière Karaba est sublime, gros kif. On en mangerai.

Par contre le film serait impossible aujourd'hui, tous ces les seins à l'air, l'enfant Kirikou qui embrasse la sorcière, ce serait direct un procès à la Bastien Vivès.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui tu as tout dit, il y a un charme indéniable, c’est un vrai classique, j’aimerais dire « unique » mais il y a eu des suites (suite au succès) faites d’histoires courtes, totalement dispensables (redite).
A mes yeux ce qu’Ocelot a fait de mieux.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Gros banger à la maison. Graphiquement ça passe où ça casse, mais c'est un parti pris tellement radical que c'est forcément saisissant.

Et ce qui passerait mal aujourd'hui, davantage que le colonial gaze, c'est plutôt le combo appropriation-culturelle-par-un-mâle-blanc/essentialisme-misérabiliste-et-infantilisant/et bien sûr négationnisme-par-l'invisibilisation-des-blancs-dont-chacun-sait-qu'ils-sont-responsables-de-tous-les-maux-de-l'Afrique.