Forum de FilmDeCulte

Spoilers

Bon il y a déjà quelques avis où je me retrouve à droite à gauche... Une première partie effectivement plus intéressante, d'autant que ne connaissant rien du film auparavant, je m'attendais vraiment à du pur survival avec rétrécissement soudain... Reste que bon déjà à ce niveau je trouve ça un peu appuyé niveau métaphore, l'invitation pour le spectateur à surveiller ses effets d'échelle, puis des trucs symboliques comme coup de l'alliance qui glisse du doigt, merci... Reste des étrangetés réelles, un peu dues aussi aux effets spéciaux, comme cette sortie en ville et l'introduction de la fille à petite taille du cirque (j'ai cru à un rêve au début ce personnage improbable d'ailleurs, un des meilleurs moments du film même si ça reste artificiel je trouve). Il y a quelques chose dans la mise en scène et le rytme qui m'ont moins agrippé que dans d'autres fantastique universal je crois. Le sentiment d'un effort parfois laborieux, qui ne me semble pas lié nécessairement à représenter l'état d'impuissance du gars, plus une narration qui parait à l'image somme toute basique, même pas atonale ou poétique et encore moins "pure"... dont je ne retiens par exemple dans la (grosse) deuxième partie et son plan-plan généralisé que cette d'évacuation des eaux où le héros va lentement s'étaler sur la petite grille.

On a cette narration aussi en partie existentielle qui s'avère très stéréotypée aussi, et qui finit par devenir pas si éloignée des polars à situations à la fois banales et absurdes façon Chandler, enfin jusqu'au final qui ne me fait pas trop triper dans son déclic du "sens" s'il faut le prendre au premier degrès, même s'il c'est assez gonflé dans la résolution pour ce type de prod (mais au-delà du discours, dans cette dernière poussée vers "l'au-delà", on se rend compte qu'il manque clairement un truc au film pour captiver plus... à l'instar de certaines images potentiellement fortes et poétiques mais que je trouve totalement basiques et maladroitement frontales, comme ce nuage de radiation et ses paillettes dans la scène d'ouverture).

J'ai absolument adoré et je ne remercierai jamais assez Tom de m'avoir fait découvrir ce film que je n'aurais sans doute jamais vu autrement.
Je le prenais pour une petite série B désuète et j'ai eu droit à ça mais également à beaucoup plus. Je trouve que le film est incroyablement moderne en ce qu'il propose dans son canevas de série B frontale et minimaliste (aucune explication, aucune exposition, 1h17 au compteur) une véritable réflexion sur l'homme et sa place dans l'univers et dans son environnement.

A travers sa construction en deux temps le film épouse le parcours de l'homme du point de vue historique. En rapetissant, il retourne en arrière dans l'histoire étant réduit à un homme préhistorique devant chasser pour se nourrir et lutter quotidiennement pour sa survie dans un milieu hostile. Ça me paraît parfaitement justifié et contrairement à beaucoup je n'ai pas trouvé de déséquilibre entre la première et la seconde partie qui se complètent et s'enrichissent l'une l'autre. Le survival est un de mes genres préférés et je dois dire qu'on tient un magnifique spécimen car ce qui est génial c'est que le côté SF ne vient pas tant du fait que le mec rapetisse mais plutôt du fait qu'il se retrouve confronté à des objets déréalisés aux tailles monumentales. On a vraiment ce sentiment d'un homme qui vient s'écraser (il s'y écrase d'ailleurs littéralement) sur une autre planète peuplée de bêtes sauvages et de dangers en tout genre. Un monde où il doit réapprendre à exister par rapport à son environnement. Plein de scènes sont littéralement géniales (l'allumette géante, l'araignée, la vague avec ce plan géniallissime sur la grille d'égout).

La première partie joue plus sur un aspect étrange, presque malaisant où l'homme perd son statut d'homme en devenant plus petit que sa femme. Il y a comme une violence sourde qui gronde dans ce simple constat. Et l'étrangeté qui naît progressivement grâce à des détails subtils comme les fringues trop grandes, la bague qui tombe etc... a vraiment fonctionné sur moi. Il y a quelques décrochages poétiques comme la rencontre avec la jeune fille du cirque etc... j'étais à fond.
Et le moment charnière entre les deux parties est absolument génial.

Ça n'a pas pris une ride (ou presque), il y a un charme énorme dans la pureté du dispositif. Le personnage à côté d'une allumette, à côté d'un clou, qui se lave le visage avec une goutte d'eau etc... Et j'ai été globalement à fond tout le long. Je lui reprocherais juste cette voix-off superflue trop littéraire (Matheson oblige) qui alourdit le film pour rien. La dernière scène est sublime par ailleurs, cette ouverture vers l'extérieur vers la cosmogonie, vers l'universalité.

Pour le coup c'est un film dont un remake serait parfaitement justifié (j'ai lu que c'était prévu d'ailleurs). Que ce soit au point de vue de la technique et des effets spéciaux ou de l'actualité (période où l'on cherche à réduire au maximum la taille des outils de l'homme, où l'on dématérialise les données etc...). On aura peut-être un peu de ça avec Ant Man.

5/6 facile et franchement film qui rentre dans mon top 50 all time sans problème.

Tom je t'aime <3 !

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CroqAnimement votre

MERCI !

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N'écoutez pas Film Freak

Donc 5/6?

Beaucoup de mal à décocher le 6 comme ça. Je me rends compte que ça m'intimide vachement comme note. Comme un engagement que je suis pas sur de pouvoir tenir. J'ai besoin que les films mûrissent, de les revoir aussi mais c'est extrêmement rare que je le dégaine direct.

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CroqAnimement votre

C'est pas l'homme qui rétrécit, c'est la poitrine de Scarlett Johansson.

LOL

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Netflix les gars, Netflix.

lol

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N'écoutez pas Film Freak

Je ressens ça, mais par intermittences, par éclats poétiques (l’allumette, le boîte qui plie et pourrit sous les assauts de l'eau, etc.). Je suis très friand de ce basculement, de cette deuxième partie, mais il me reste l'impression que ça ne fructifie pas tout le temps, et que la musique, très "aventure", empêche un peu la pureté dont tu parles.

À la réflexion, un truc que j'ai aimé, c'est la rareté des variations d'échelles : on reste fixés à l'homme, on ne perçoit plus réellement l'échelle de l'espace qui l'entoure. Ça se sent beaucoup sur la fin, autour de la toile d'araignée et de la pente en terre, où l'on n'arrive plus trop à se mettre un référent en tête : il y a un glissement un effet de surprise vraiment beau quand il revient vers la clôture et qu'on se rend soudain compte qu'elle est désormais géante, qu'elle n'est même plus une prison (cette libération a un côté dérisoire terrible).


lol bah c'est pas moi qu'il faut remercier, mais l'ami qui m'en a chanté les louanges en pleurant ; avant ça, je savais pas du tout qu'il ressortait particulièrement de la production SF de l'époque (il me semble pas du tout qu'il ait ce statut "officiel").

Ça se fait pas trop de venir poser son message comme une fleur sans tenir compte des messages précédents.

Tu quémandes un lol ?
Tiens, manant ! > LOL.

Pas du tout, je suis ulcéré par le fait qu'on puisse continuer à débattre de peccadilles alors que Scarlett Johansson perd ses loches.

T'as qu'à attendre qu'elle soit enceinte...

Ya qu'un pédé qui peut penser à ça !

Sinon avant de parcourir le forum, et d'apprendre la fameuse nouvelle, j'avais compris ta blague autrement. Ta blague marchait aussi il y a 4 ans !