Forum de FilmDeCulte

Cette phrase ne veut pas dire grand chose (ou est fausse).

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Disons en d'autres termes que le film (ou plus généralement, le cinéma de Jackson) est exactement ce qu'il paraît être.
Si l'on gratte la couche de vernis, l'empereur est nu. En dehors de la monstruosité, je ne retrouve rien chez Jackson qui pourrait se rattacher à une thématique qui lui est proche, une obsession de cinéaste qui ressorte de ses films. C'est... froid.

En dehors de l'imagerie, de la virtuosité, qu'est-ce qui te parle, toi, chez Jackson ?

@Tom : qu'est ce qui t'attire dans ce "vignettage" ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

L'imagerie (la direction artistique, l'amour de l'univers reconstitué, l'émerveillement) est ce que je trouve le plus réussi (même si c'est pas dépourvu de kitsch, mais bon, grosso-modo c'est ce qui fonctionne chez moi). Du coup le vignettage par épisodes s'y prête plutôt bien.

Le protagoniste jacksonien est assez fréquemment le même, un héros jeune qui s'émancipe, trouve sa voix ou sa voie, via un appel à l'évasion et un voyage souvent marqué par la violence, le meurtre (Braindead, Créatures célestes, LOTR, King Kong, Lovely Bones). On retrouve souvent un personnage sous l'emprise d'un parent (le héros et sa mère dans Braindead, Patrica Bradley dans The Frighteners, Faramir dans Les Deux Tours et Le Retour du roi ou Legolas dans La Désolation de Smaug), un amour impossible souvent "contre-nature" (une vivante et un mort dans The Frighteners, une elfe et un humain dans LOTR, une femme et un gorille géant dans King Kong, une elfe et un nain dans La Désolation de Smaug), la camaraderie/l'amitié de deux persos principaux (Pauline et Juliet dans Créatures célestes, Frodo et Sam dans LOTR).
Y a problablement d'autres choses encore...


Les thèmes relatifs à la bromance, à l'évasion et surtout aux rapports filiaux. Et son humour.
Le profond amour du cinéma et du genre aussi (Forgotten Silver, King Kong).

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C'est un thème fréquent au cinéma. Qu'on le retrouve dans 2 films d'un cinéaste, ça ne signifie pas grand chose. On le retrouve dans 2 films d'un tas de cinéastes. Si on qualifie ça de thématique, alors tous les réalisateurs ont une thématique. Ca galvaude le terme. Plus généralement, n'importe quelle filmo touche à plusieurs reprises une combinaison de thèmes fréquents. C'est inévitable.

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Tennis de Table Bordeaux

La question n'était pas "quel thème est EXCLUSIF à Jackson?" mais quelle thématique lui est proche et ressort de ses films. Le truc de l'amitié, il le cite lui-même en interview et c'est pas parce que d'autres cinéastes ont exploré ce thème que ça n'en fait pas un thème récurrent de l'auteur.
Les rapports filiaux aussi, ça se retrouve dans plein de films, chez plein de cinéastes…

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C'est pour ça que de là à parler de thématique, il y a un pas.
Quand à ce qu'il déclare dans une interview, ça dit sans doute quelque chose de lui. Mais en qui concerne ses films, la seule réponse fiable est celle donnée par les films eux-mêmes.

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Tennis de Table Bordeaux

Et les deux films que je cite parlent d'eux-mêmes quant à l'importance de cette thématique.

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Ca, c'est je pense moins une thématique qu'un type de récit, le récit initiatique.

Cela étant dit, les éléments que tu cites sont effectivement récurrents chez Jackson, mais je me permets quand même de poser la question de ce que Jackson apporte à ces thématiques/récurrences ? Qu'est-ce qu'il y a de singulier dans sa façon de les traiter ?
Le récit initiatique jacksonien, par exemple, est extrêmement limité dans tout ce qui touche à la représentation de l'aquisition de l'expérience. Dans la Désolation de Smaug, par exemple, Bilbo n'existe presque pas, et on ne sent pas du tout que sa quête le change, le fait évoluer, le fait progresser. Dans LotR également, toute la partie de la corruption de Frodo par l'anneau est vraiment traitée par-dessus la jambe par Jackson (et j'irai même plus loin, toute la thématique de la corruption en général, qui est à mon sens le thème central du bouquin de Tolkien), et tout ce qui reste au final, ce sont les vignettes, la successions des lieux et des aventures.
Donc oui, un récit initiatique, mais pour en faire quoi ?

Est-ce que, en ce qui concerne les éléments très pertinents que tu cites, tu trouves que Jackson dit quelque chose à leur sujet qui lui soit propre, et comment ?
Personnellement, je n'ai jamais pu répondre par l'affirmative à cette question, malgré toute la sympathie que m'inspire la générosité de sa démarche.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

L'importance de l'alliance avec autrui et/ou de faire son Oedipe pour s'émanciper, par exemple.
L'intrusion du fantastique (fantasmé ou non) dans le réel (les zombies de Braindead, le Quatrième monde et Borovnia dans Créatures célestes, les fantômes dans The Frighteners, un gorille géant dans King Kong).


Il change surtout dans Un voyage inattendu, et un peu dans celui-ci. C'est particulier vu que son arc est étalé sur 3 films.


Ouais alors là je suis juste complètement en désaccord, pour moi la lente dégénérescence de Frodo est parfaitement rendue et un des éléments les plus poignants de LOTR.


Dans les rapports filiaux, oui, assez.
Enfin, je sais pas, je trouve ça bizarre comme question. Un peu l'impression qu'on pourrait dire ça de tous les auteurs.

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Je partage un tout petit peu tes réflexions. j'aime bien l'habileté et la virtuosité d'un Jackson sur un Seigneur des anneaux (moins sur Les Hobbits) mais je trouve aussi que ça manque de profondeur, que ça ne va plus loin à mon avis que le simple illustration, fut-elle talentueuse. Pour ces raisons, mon préféré de Jackson est Créatures Celestes. Et King Kong, un peu le film où son cinéma montre le plus ses limites.

C'est marrant, King Kong continue à très bien fonctionner pour moi (malgré beaucoup de défauts, à commencer par tout le passage foireux chez les indigènes). C'est celui de ses films où je suis le plus immergé.

Je sais pas, après c'est peut-être que ça ne peut que souffrir de la comparaison avec le premier KK. Je dis pas que j'ai pas aimé le film mais par exemple je trouve le final sur la tour assez fade et manquant d'émotion. Film bien foutu mais ça fonctionne trop peu sur moi. Je préfère clairement les films de Jackson avant les seigneurs des anneaux que je trouve plus fous et plus funky.

Moi aussi.
D'ailleurs, c'est lui qui m'a donné envie de voir les LOTR contre lesquels je faisais une sorte de résistance assez débile.