Forum de FilmDeCulte

Professeur d'économie dans une université du Connecticut, Walter Vale, la soixantaine, a perdu son goût pour l'enseignement et mène désormais une vie routinière. Il tente de combler le vide de son existence en apprenant le piano, mais sans grand succès...
Lorsque l'Université l'envoie à Manhattan pour assister à une conférence, Walter constate qu'un jeune couple s'est installé dans l'appartement qu'il possède là-bas : victimes d'une escroquerie immobilière, Tarek, d'origine syrienne, et sa petite amie sénégalaise Zainab n'ont nulle part ailleurs où aller. D'abord un rien réticent, Walter accepte de laisser les deux jeunes gens habiter avec lui.

Bon comme Ballast ça en dit long sur les films plébiscités à Deauville cette année. Emouvant mais archiclassique. Courageux mais sobre. Genre film de placard de fin Juillet à la Wayne Wang mais avec un label grand prix. En tout cas un film sympatoche sans grande envergure resserré sur ses trois quatre personnages bien interprétés, son sujet de société (la reconduite à la frontières de gentils clandestins) sans grand effet de style. Le rôle principal est joué assez grandiosement par le père de Six feet under, qu on verra le même jour dans Hellboy 2.
3/6

j'aime curieusement bien l'affiche.

J'avais adoré the station agent. J'irai voir le film juste pour Richard Jenkins, immortel Nathaniel Fisher.

J'ai trouvé ça tout pourri. Le film se drape très rapidement, et avec toute sa bonne sincérité, dans son sujet incritiquable, abordé avec plein de courage digne mais que c'est lourd et scolaire, que c'est vidé comme le pire de la prod indé us de toute goutte de personnalité où que ce soit sur l'écran, et que ça n'a rien à dire à part panoter sur une affiche vantant les richesses de la diversité aux Etats-Unis (et dire que ce qui se passe dans le film eh bien... c'est pas bien). Je pensais que le pitch à la con (un vieux prof dépressif rencontre un couple d'immigré, le mec lui enseignant alors le djembé) servirait de prétexte, mais non, la finesse psychologique du film se situe bien là: un vieux prof dépressif revend son piano et redécouvre la vie en s'essayant au djembé. Eh ben, c'est bien bêta. Et qu'est-ce que c'est chiant et démonstratif là où un Station Agent super humble carburait vraiment à la simplicité et la spontanéité.

Après c'est le genre de film qui fait une large place à ses comédiens (ça tombe bien parce que la mise en scène ne prend pas une très grande place), mais au lieu de Patricia Clarkson ou Peter Dinklage, tu as parmi le pire cast de l'année avec Hiam Abbass intense comme un oeuf au plat, le couple de sexy fadasses, et surtout Jenkins, lamentable en sous Geoffrey Rush chauve qui arbore, du début, à la fin, VRAIMENT, la même mine de navré, comme quand je croise une mémé qui vient se plaindre sur je ne sais quoi et que je lui réponds un "oh bah oui" poli, la tête penchée. Ca lui vaudra bien une nom' aux Oscar dans le rôle du strapontin du coeur de la 5e place, l'équivalent de la Palme du coeur sous-entendant que les autres sont des Palmes de la glotte ou de l'omoplate, et qui va généralement à une daube. Ca ira bien au film.

1/6

Je suis curieux de voir qui était dans le jury à Deauville pour remettre le grand prix à ce film plat de nouilles.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Hin ouais. Tellement Carole Bouquet.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Dimanche 20h15 au Bastille en présence de Richard Jenkins

OK, il y a eu le petit bouche-à-oreille casse-bonbons (du moins ici à Bruxelles), mais j'y suis surtout allé pour Richard Jenkins, excellent acteur que je connais par ses apparitions chez les frères Coen, mais surtout par son rôle de Nathaniel Fischer, inoubliable paternel de Six Feet Under.
Et il est plus que parfait, bien sûr. Le film l'est beaucoup moins, mais reste tout à fait honorable. Il y a un manque d'envergure flagrant dans la forme, et on peut tiquer sur l'une ou l'autre chose (les ressorts dramatiques éculés, le surlignane au fluo jaune *film post 9/11*, le gros miscast de la mère de Tarek...), mais le film trouve effectivement sa force dans sa simplicité, son efficacité dans sa sobriété *c'est beau*. Ce n'est ni un gros mélo larmoyant, ni un film de société engagé, ni un Yes Man pour sexagénaires... Mais un joli mix de tout ça. Le final, même si on le sent venir, offre son moment Kleenex auquel il est difficle de résister. Quelques très beaux moments.

4/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"