Forum de FilmDeCulte

New York, Brooklyn. Après avoir quitté la communauté juive orthodoxe, Yakov, à court d’argent comme de foi, accepte à contrecœur d’assurer la veillée funèbre d’un membre décédé de ce groupe religieux. Avec la dépouille du défunt pour seule compagnie, il se retrouve bientôt confronté à des phénomènes de plus en plus inquiétants…

L’intelligence de The Vigilréside dans son mélange malin entre une mythologie juive encore peu usitée dans le genre et ce que le postulat permet en termes de proposition cinématographique à savoir un huis-clos avec un timelock : le protagoniste doit veiller le corps du défunt dans sa demeure et pendant cinq heures. Cette unité de lieu et de temps ramènent le film d’horreur à son concept le plus élémentaire et symbolique. Malheureusement, le traitement se fait tout aussi basique, entre un trauma grossier, des jumpscares faciles, des manières pas très inventives de garder le personnage dans la maison et une résolution expédiée. Le travail sur le son est très efficace et le croque-mitaine pas inintéressant, dans le fond comme la forme, mais si l'enrobage dans la mythologie juive fait vaguement illusion, on a un peu l’impression d'en avoir vu mille des comme ça.

_________________

C'est bien résumé. Je trouve l'installation super intrigante, jusqu'à la scène où l'on évoque pour la première fois le . Mais ensuite ça rentre dans des chaussons confortables.

3-4/6

Je vous rejoins sur l’appréciation générale.

Thomas (II) revisite le film de démons avec comme originalité d’être un film d’horreur "juif". Outre de se passer dans la communauté religieuse juive de Brooklyn, bien aimé la manière dont est convié le folklore horrifique et de manière générale tout ce qui a rapport à la religion. En dehors de ce vernis qui donne sa petite originalité au film et qui fonctionne bien, Keith Thomas (II) exploite de manière maligne un pitch classique et évite les sensations de déjà-vu. Budget minime, quasi huis-clos horrifique, le cinéaste se distingue par une utilisation habile de la bande-son et un sens du découpage qui fait mouche.

Et puis il y a quelques bonnes idées - comme le coup de téléphone au docteur ou l’apparition plein écran des SMS - qui font que Thomas (II) sort son épingle du jeu et rendent le film intéressant. Premier coup d’essai auquel on pourrait reprocher le manque d’ambition mais qui se suit sans déplaisir surtout que ça a le mérite de ne pas trainer en longueur. Keith Thomas (II) reste cependant un cinéaste prometteur à suivre et le résultat est loin d’être déshonorant. Curieux de voir son prochain avec plus de moyens mais l’important est là : il arrive à instaurer une ambiance angoissante avec 3 fois rien. Sympathique à défaut d’être mémorable.

3,5/6

Ouais c’est pas le moment le plus heureux du film. Le gros problème étant qu’il revient plusieurs fois sur l’accident et le souligne donc un peu trop.

Bien aimé pour ma part

Premier film bourré de petits défauts comme ceux que tu cites mais paradoxalement je suis client de ses prochains films.