Forum de FilmDeCulte

Héhé.

Bon en même temps, tu détestes un peu facilement pour rien, pare que je suis certain que tu pourrais sans mal apprécier quelques trucs dans le film. Il est long, répétitif, chiant, pas écrit... cela dit Noé propose quelque chose. Toi qui d'ordinaire prend soin de toujours retenir un truc positif de CHAQUE film, ton 0/6 sur celui-ci est Zadesque.

Je suis tout de même surpris qu'il soit aussi soutenu sur ce film. Peut-être est-ce davantage par confraternité que pour le film en lui-même. Les mecs se disent peut-être qu'il faut saluer ce genre d'initiative jusqu’au boutiste et personnelle, même si ce n'est pas abouti. Histoire de.

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C'est marrant, j'en discutais tout à l'heure avec un collègue - on évoquait la rétro de l'année. Enter the Void, c'est un peu l'Antichrist de cette année, comme Salo, l'Empire des sens et autres films qui provoquent quelque chose et marque une année par l'originalité de la proposition, son caractère rare et donc précieux, au-delà du jugement subjectif.

Je pense plus simplement que, réussi ou non, ca trace des voies, ca recherche. Ils peuvent profiter des acquis formels proposés par Noé, ça peut les enthousiasmer, sans qu'ils récupèrent tout ce qui, de mon point de vue, rend le film détestable (ton, ennui, puérilité, provoc, etc.)

Oui, y a des parti-pris fermés et dommage, genre Haneke... Ca fait très djeunz, pour le coup, ce genre d'exclusions de principe. Après je préfère ça qu'une mollesse critique à la pour et contre.

Yep. Mais les autres réalisateurs ont l'habitude depuis un moment de regarder Noé tenter des trucs bizarres, en appréciant sûrement le fait qu'il oriente sa carrière là où ils n'entraîneront jamais la leur. C'est comme de l'expérimentation par procuration. Ce n'est pas pour rien si Noé s'entend bien avec Korine, Gallo ou Aronofsky. Il y a un côté "carrière grand public cramée" - bien qu'Arnofsky par exemple puisse à tout instant revenir dans la partie blockbuster - et bien que Noé fonctionne superbement à l'international.

Ce que je trouve admirable chez lui, plus encore que ses films, c'est cette envie de l'accompagner pour en faire la promo tout autour du monde pendant un ou deux ans. Le mec en chie pour faire des films compliqués, et puis il prend un malin plaisir à faire le tour du globe, à satisfaire sa curiosité et à être disponible et au contact des gens. Il y a une certaine bonté dans sa démarche, un côté que je trouve rassurant et assez sain, ce qui entraîne aussi une grande interactivité avec le spectateur.

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Vraiment pas. Je partais vraiment pas pour détester et j'attendais au moins d'être mis sur le cul formellement mais à part quelques idées (que je sauve, quand même, relis ma critique longue dans le topic du film) je reste sur ma faim et surtout je trouve l'ensemble tellement infantile et chiant que j'en arrive à 0/6.

Evidemment qu'il y a une ambition totalement autre que des films tels que Le Mac, mais le ratage est à la hauteur de l'ambition, du coup la chute n'en est que plus dure.


J'ai surtout l'impression que les gens ne voient que la forme et font "wouah", sans prendre en compte la puberté du fond.

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Mais Salo et L'Empire des Sens étaient-ils aussi puérils? Là est la question.

Enter the Void, je comprends que la question soit posée, pour Antichrist non.

On pourrait dire la même chose à l'envers, ceci dit. Sinon la puberté du fond est aussi une forme de "pureté" qui colle bien à la forme du trip.

C'est puéril parce que... naïf ? facile ? égoïste ?

Je ne comprends pas trop ce qualificatif, en fait. En dehors de toute critique sur la qualité du film (fascinant ou chiant etc.), je le trouve surtout original, mélancolique et généreux dans sa nature. Cela vaut pour les intentions comme pour le traitement.

C'est grave condescendant de trouver ça puéril, non ? Ne pourrait-on pas aussi dire ça de tous les réalisateurs qui traitent le merveilleux (Jackson, Burton etc.) ou les super-héros (Nolan, Raimi etc.) au premier degré ?

Ce n'est pas ce que je pense, hein. Je m'insurge juste sur l'utilisation péjorative du mot.

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1 The Social Network
2 Carlos
3 Winter's Bone
4 Black Swan
5 Everyone Else
6 Dogtooth
7 The Ghost Writer
8 Mother
9 I Am Love
10 Another Year
Wild Grass

Best Lead Performance
# Film Title Score Mentions
1 Edgar Ramirez, Carlos 163 46
2 Jesse Eisenberg, The Social Network 146 45
3 Natalie Portman, Black Swan 113 35
4 Jennifer Lawrence, Winter's Bone 110 37
5 Kim Hye-ja, Mother

Best Supporting Performance
# Film Title Score Mentions
1 John Hawkes, Winter's Bone 113 31
2 Christian Bale, The Fighter 97 27
3 Michael Fassbender, Fish Tank 82 23
4 Jacki Weaver, Animal Kingdom 81 28
5 Mark Ruffalo, The Kids Are All Right

Best Director
# Film Title Score Mentions
1 David Fincher, The Social Network 18 18
2 Olivier Assayas, Carlos 16 16
3 Darren Aronofsky, Black Swan 13 13
4 Roman Polanski, The Ghost Writer 8 8
5 Gaspar Noe, Enter the Void

Best Screenplay
# Film Title Score Mentions
1 Aaron Sorkin, The Social Network 40 40
2 Maren Ade, Everyone Else 9 9
3 Olivier Assayas and Dan Franck, Carlos 7 7
4 Lisa Cholodenko and Stuart Blumberg, The Kids Are All Right 5 5
Mike Leigh, Another Year

Best First Feature
# Film Title Score Mentions
1 Exit Through the Gift Shop 19 19
2 Animal Kingdom 17 17
3 Tiny Furniture 12 12
4 Night Catches Us 6 6
5 Four Lions

Best Undistributed Film
# Film Title Score Mentions
1 Film Socialisme 26 26
The Autobiography of Nicolae Ceausescu 26 26
2 Mysteries of Lisbon 23 23
3 Oki's Movie 18 18
4 Black Venus 10 10
Tabloid 10 10

Ion Cinéma (Eric Lavallée)


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1) Blue Valentine

2) A Prophet

3) Dogtooth

4) Everyone Else

5) Fish Tank

6) The Social Network

7) The King's Speech

I Am Love

9) Animal Kingdom

10) Carlos

Mais voilà ! Pour Noé toute intrigue est superflue, il ne recherche que l'épure et la simplicité du propos, là-dessus il est même transparent. Trouvez ça lourdingue - c'est compréhensible - mais c'est aussi y attacher trop d'importance quand on voit bien que l'intérêt est AILLEURS, à l'image. Pour aborder le cinéma sensitif et expérimental, faut partir de choses simples, pas du scénario de Citizen Kane.

Bon, je ne veux pas donner de leçon... mais je trouve le mépris généralisé contre ce film facile, alors qu'il y a des films de merde un peu partout envers lesquels on est bien plus tolérants, simplement parce que leur traitement reste dans les clous.

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Je pense que puéril vise moins la naïveté seule (qui pourrait être charmante, après tout) que la provoc crade et constante qui va avec, les idées maousse que le montage amène avec la délicatesse d'un éléphant (le sein de la fille / de la mère, puisque c'était l'exemple typique avancé), l'utilisation d'effets physiques autoritaires et faciles (je vais t'exploser les oreilles dont tu vas être soumis à mon film le temps de cette scène...) et surtout l'incroyable sérieux qui englobe le tout. En gros, le fait que le film se prenne pour 2001 avec des idées et des moyens qui font très "lycéen". Le mélange prend difficilement.

Après, je pense qu'on est tous d'accord pour y voir un apport formel, mais complètement avorté, qui ne s'est pas réalisé et épanoui avec ce film. Je trouve que le film rendant honneur à cette forme reste à faire, en gros.

Pourtant Citizen Kane, c'est presque expérimental...

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N'écoutez pas Film Freak

Je vais pas réécrire mon avis ici...

Mais si tu veux, un extrait :

Faut dire que dans l'écriture, c'est globalement aussi infantile que dans la mise en scène.
Ca commence par des dialogues passablement débiles ("Ca doit être beau Tokyo de là-haut" et autres adolescenteries sur la mort), ça continue avec des situations clichées et surtout des sous-intrigues inutiles (les parents de Victor qui s'engueulent et surtout, tous ces retours sur Alex qui galère dans les rues), ça abuse de passages hystériques où les gens ne font que de crier (Linda, gamine tête à claques, adulte insoutenable, quand elle engueule Victor là, putain), et je passe sur le fond tantôt ridicule (la réincarnation du mec sous forme de son propre neveu, or as I like to call it "Le Périple Incroyable d'un Mec qui Voulait Sucer les Seins de sa Soeur"), tantôt douteux (Victor, pour avoir balancé Oscar aux flics, tu es condamné à sucer des bites dans des ascenseurs).

Alors c'est facile.
C'est facile de faire crier une gamine pendant 5 minutes pour retranscrire "l'émotion" de la scène.
Ca oui, c'est vite relou.
Je ne doute pas de la sincérité de Noé, même quand il "ose" une scène d'avortement montrée cash (ça pour le coup, ça marche, il a le droit de le montrer et il le montre bien), mais cette sincérité s'apparente la plupart du temps à une relative naïveté (les scènes de serment entre mômes et de nounours trimballés partout, pitié). Du coup, entre la Naîveté et la volonté (du moins, la conscience) de choquer par moments, on a un film assez puéril.


C'est généreux parce que... interminable? redondant? y a du cul?


Mmmm c'est un qualificatif comme un autre...c'est pas plus condescendant que n'importe quelle autre critique, tant que "l'accusation" est fondée, avec arguments, exemples, et - perso - je crois en avoir fourni.


Y a pas de sexes qui brillent, de plan de bite vu de l'intérieur du vagin, ou de gens qui défoncent à tout-va dans LOTR ou King Kong.
Et même The Lovely Bones qui est un gros ratage naïf n'est pas vraiment "puéril".


The Dark Knight c'est quand même l'anti-puérilité niveau super-héros. C'est très mature au contraire.

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