Forum de FilmDeCulte

Pitié, ne sois pas de ces gens qui, dès qu'ils aiment un film, pensent qu'il va tout rafler...

Silence risque de ne même pas avoir de nominations.

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Je ne parlais même pas de ma préférence pour le coup, j'ai pas aimé le premier de Chazelle et je ne demande qu'à changer d'avis sur le bonhomme avzc ce film. Je pense juste que pour la photo, les costumes, le son, Silence est oscarisable et a de grandes chances de gagner

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C'est bien ce que je dis. Les pronostics de gens qui ne suivent pas la saison Oscar, c'est mignon mais c'est souvent complètement à côté de la plaque.

C'est comme si je débarquais en disant "putain mais le FC Créteil, il va trop sodom le PSG demain".

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Scorcese c'est le FC Créteil? Lul.

Et y'a pas de FC Créteil, c'est l'US Créteil Lusitanos.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Sur un match, tout est possible, donnez-vous à fond les gars!

Nan mais freak a raison, Silence est pas du tout dans les favoris, contrairement à La La Land, donc même si en soi il mériterait quelques prix, il y a juste très peu de chances qu'il obtienne ne fut ce que des nominations. Annoncer/prétendre que Silence VA le fister direct sur les prix techniques, c'est ignorer le buzz et la oscar race..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je crois que Puck s'en branle

sinon La La Land peut battre le record de Titanic des onze Oscars
Film (assuré)
Réalisation (assuré)
Scénario original (Manchester by the sea me paraissait imbattable, mais)
Musique (assuré)
Chanson (assuré)
Acteur (je pense toujours que ce sera Casey Affleck)
Actrice (Emma est favorite)
Son (généralement, c'est un film de guerre, donc Tu ne tueras point ?)
Mixage Son (pas mieux)
Montage (assuré)
Photographie (assuré)
Décor (ça me parait difficile)
Costume (pareil, ça me parait difficile)

De 7 à 10 sans doute...

Je suis seul à penser que La La Land va rafler beaucoup mais n'aura pas l'Oscar du meilleur film ?

Oui.

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Alors oui, je m'en branle en fait, comme le dit FF plus haut, je suis en mode surexcité par mon chouchou. Cela dit, je ne pense pas une seconde que Silence gagnera celui du meilleur film.

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Après vérifications :

Le film n'a même pas été nommé par la guilde des costumiers ni celle des décorateurs qui divisent tous les deux pourtant en 3 catégories (films contemporains, films d'époque, films fantastiques/SF). Alors le voir nommé aux Oscars avec "de grandes chances de gagner" et "défourailler le fion" de La La Land (qui, lui, a été nommé par les deux guildes)...

Il n'a pas non plus été nommé par le syndic des monteurs (qui divise en deux catégories : comédie et drame) ni par la Cinema Audio Society. La La Land a été nommé par les deux.

Il n'y a que l'assoc des directeurs photo qui a nommé Silence mais les favoris sont La La Land et Moonlight.

Il va sans dire que Silence n'a été nommé ni par la Producers Guild, ni la Directors Guild, ni la Writers Guild, ni la Screen Actors Guild. Contrairement à La La Land.

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La La Land n'invente rien. Ses influences sont ouvertement affichées, de Jacques Demy à Chantons sous la pluie jusqu'à cette idée finale qui reprend directement celle d'Un Américain à Paris, mais c'est dans le rapport presque métanarratif avec ces films et avec le genre que Chazelle incarne son film.

De son titre, surnom de Los Angeles et expression désignant un pays imaginaire, à ses références, qu'elles soient citées ou digérées, La La Land est autant une ode sincère à l'usine à rêves qu'une révélation de sa nature illusoire. Un feel good de façade qui cache une mise en abyme dévastatrice sur la réalité de la créativité et de la romance.

Déjà, il y a la démarche d'adopter la mise en scène de jadis - un Scope Technicolor où les numéros musicaux (et même le reste) sont filmés en plan-séquence (parfois "invisible") cadrant les acteurs de la tête aux pieds pour mieux montrer la chorégraphie - sur un film contemporain, multipliant par conséquent les décrochages de façon délibérée.

Ainsi le tout premier numéro s'improvise en plein milieu d'un paysage typiquement californien et anti-glamour au possible : l'embouteillage. Et après cette chanson tout droit sortie des l'âge d'or de la comédie musicale, on enchaîne sur du...A-ha et du Flock of Seagulls. De la même manière, un numéro de claquettes sera interrompu plus tard par la sonnerie reconnaissable entre mille d'un iPhone.

Dès le départ donc, Chazelle ne cesse d'opposer l'imagerie classique au réel des millenials et ce qui peut sembler être un simple choix illustratif ludique dans son contraste s'avère la première pierre d'une entreprise qui porte en elles les germes de son inévitable conclusion. Le premier rancard prend pour décor...des décors de studio. Factices. Nos deux tourtereaux en devenir passent même devant le tournage d'une scène dont les acteurs, enlacés lors de la prise, se mettent à s'engueuler dès que le réalisateur crie "Coupez". Lorsqu'ils se retrouvent plus tard, dans une salle de cinéma, elle monte sur l'estrade pour voir où il est assis dans la salle et il ne la voit que parce que le film est projeté sur elle, comme si elle était dans le film. Leur relation est bâtie au travers de l'artifice cinématographique, comme si ces deux aspirants artistes se la rêvaient au travers de leurs références.

Ce faisant, les plans-séquences, même en dehors des chansons, se justifient d'ailleurs complètement. Le forme épouse le fond, faisant de chaque instant, même les "interludes" donc, la scène d'une danse entre les protagonistes mais également avec les spectateurs, portés par la caméra constamment mobile, valsant avec les personnages. Chazelle nous invite à croire en leur romance, à croire à l'illusion.

Parce que le cinéaste travaille les mêmes thématiques que dans Whiplash, notamment la difficulté de réconcilier l'accomplissement de ses rêves avec l'épanouissement sentimental. On retrouve d'ailleurs le même genre de raccourcis scénaristiques dans l'écriture relativement expédiée de l'embrouille. Disons que l'écriture reste quelque peu "adolescente" dans la peinture des aspects les plus complexes du couple mais le film apparaît plus mature que le précédent, déjà parce qu'il est moins énervé - lorsqu'il évoque la solitude de l'artiste, c'est avec mélancolie et non plus avec rage - mais aussi parce que les dernières minutes viennent attester de l'erreur de son fatalisme d'autrefois.

Autrement plus audacieux que Whiplash, dans ses niveaux de lecture, dans sa mise en scène, La La Land est une oeuvre brillante. De mille feux.

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C'est moi ou tu es vraiment un bon client des comédies musicales. je ne juge pas ton avis sur ce film que je n'ai malheureusement pas encore vu mais une impression générale d'après quelques avis lus ici et là.

Peut on apprécier ce film si on est pas, comme moi, du tout client des comédies musicales ? ( dans les Disney cela m'horripile souvent, jamais accroché à west side story ni à chantons sous la pluie. Quand c'est humoristique comme dans tout le monde dit à Love you cela passe un peu mieux)

Ah oui oui j'aime beaucoup.

Ça m'empêche pas d'en trouver plein à chier.


Je sais pas.

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