Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 27 Avr 2024, 00:23

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 58 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 17 Nov 2009, 23:57 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Sep 2009, 22:46
Messages: 526
Localisation: souvent à l'ouest, parfois au sud
Mr.Orange a écrit:
, il y a une espèce d'angoisse qui se diffuse dans le film, c'est pas franchement maitrisé et c'est ce qui rend le film touchant et sincère.

je me suis dit "finalement c'est un auteur qui fait un film sur son impuissance à raconter des histoires", et puis j'en ai eu tellement marre à un moment de ce non-joyeux bordel que je suis sortie avant la fin... (ça se fait pas, je sais..)
Ben pour moi c'est ça l'angoisse: c'est celle de ne pas pouvoir raconter

_________________
Preso en la carcel del amor oscura


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Nov 2009, 00:03 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Déc 2008, 01:24
Messages: 3431
Oui oui l'angoisse de ne pas pouvoir raconter, parce que si on ne raconte pas c'est la mort... Quand on connait les difficultés qu'a rencontré Terry Gilliam dans sa carrière c'est assez pertinent.

Après je peux aisément comprendre qu'on rentre pas dans le film.

_________________
VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 18 Nov 2009, 10:19 
Hors ligne
Expert

Inscription: 01 Sep 2005, 12:59
Messages: 919
Après les tombereaux de merde qui passent en ce moment, 2012, Clones, Les herbes Folles...Terry Gilliam m' a fait un bien fou. Même si l'intrigue est parfois opaque, tracer la route à bord de cet imaginarium en compagnie d'un vieux sage comdamné à faire le tapin au sortir des boites de nuit et surfaces commerciales pour que l'on s'intéresse à lui, m'a infiniment touché.
4,5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Nov 2009, 03:20 
Hors ligne
Petit joueur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Mar 2008, 16:59
Messages: 49
Localisation: Paris
Mr.Orange a écrit:
Sans la mort d’Heath Ledger le film aurait sans doute été un navet. Mais là, son ombre plane sur tout le film, l’étreignant d’une forte mélancolie, et parvient à modifier totalement tout ce qui se dégage du film.
La peur de la mort, l’obsession de la mort. Raconter des histoire c’est être en vie, c’est ce dont les personnages et Terry Gilliam essayent de se persuader. Sauf que lorsqu’ils sont dans leur monde imaginaire, ils sont seuls, et là les effets spéciaux cheaposses servent à quelque chose puisqu’on voit quand même assez nettement ces acteurs évoluer sur un fond vert (ils y sont mal intégrés). L’imaginaire n’a plus aucune consistance, il faudra bien mourir un jour. Et Terry Gilliam aura beau faire ressuciter Heath Ledger en début de film et
faire mourir sont personnage par Colin Farrell
, Heath Ledger est bien mort. Et c’est inacceptable.

Alors qu’on continue à raconter des histoires.

Enfin, au milieu de mecs qui se masturbent sur ce que des journaleux crachent, y a enfin quelqu'un qui a les testicules (!) de donner sa réflexion, son interprétation personnelle. BRAVO ! Ça fait vraiment du bien.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Nov 2009, 12:07 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Sep 2009, 13:05
Messages: 239
gros bordel sauvé de peu par l'originalité et les excès de style de Gilliam et des acteurs au top.
3/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Nov 2009, 20:16 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Déc 2008, 01:24
Messages: 3431
Julien31 a écrit:
Enfin, au milieu de mecs qui se masturbent sur ce que des journaleux crachent, y a enfin quelqu'un qui a les testicules (!) de donner sa réflexion, son interprétation personnelle. BRAVO ! Ça fait vraiment du bien.

:D

_________________
VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Nov 2009, 22:23 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
Messages: 3921
Localisation: bah un cimetière, tiens...
Mr.Orange a écrit:
Bon faut remonter ces notes un peu là !

Alors effectivement le film est plein de défauts, les effets spéciaux sont moches etc…
Sauf qu’il y a un truc qui change tout, c’est la mort d’Heath Ledger, et la volonté de sauver le film, et la volonté d'en faire un hommage.
Sans la mort d’Heath Ledger le film aurait sans doute été un navet. Mais là, son ombre plane sur tout le film, l’étreignant d’une forte mélancolie, et parvient à modifier totalement tout ce qui se dégage du film.
La peur de la mort, l’obsession de la mort. Raconter des histoire c’est être en vie, c’est ce dont les personnages et Terry Gilliam essayent de se persuader. Sauf que lorsqu’ils sont dans leur monde imaginaire, ils sont seuls, et là les effets spéciaux cheaposses servent à quelque chose puisqu’on voit quand même assez nettement ces acteurs évoluer sur un fond vert (ils y sont mal intégrés). L’imaginaire n’a plus aucune consistance, il faudra bien mourir un jour. Et Terry Gilliam aura beau faire ressuciter Heath Ledger en début de film et
faire mourir sont personnage par Colin Farrell
, Heath Ledger est bien mort. Et c’est inacceptable.

Alors qu’on continue à raconter des histoires.

4/6


Ca tient la route. Ou pas. Mais ce film, c'est quand même de la merde. On pourrait dire qu'il n'arrive plus à raconter d'histoires, le Terry. Du coup, ce film, c'est un peu son glory to the filmmaker à lui. Une démonstration d'impuissance. Le mec qui pour montrer qu'il n'y arrive plus, nous fait un film sans y arriver. "Il est cassé" pourrait on reprendre pour clore ce message, ou le film de Kitano.

_________________
Image

"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Nov 2009, 23:40 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23681
Comparaison très juste. Le film de l'impuissance actuelle du réalisateur.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 26 Nov 2009, 23:53 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Déc 2008, 01:24
Messages: 3431
Bub a écrit:

Ca tient la route. Ou pas. Mais ce film, c'est quand même de la merde. On pourrait dire qu'il n'arrive plus à raconter d'histoires, le Terry. Du coup, ce film, c'est un peu son glory to the filmmaker à lui. Une démonstration d'impuissance. Le mec qui pour montrer qu'il n'y arrive plus, nous fait un film sans y arriver. "Il est cassé" pourrait on reprendre pour clore ce message, ou le film de Kitano.


Je n'ai pas vu le film de Kitano, mais tu as plutôt raison. Le film n'est pas très réussi en lui-même (même si je le trouve supérieur aux Frères Grimm), mais de par sa monstruosité inhérente aux conditions du tournage, il arrive à dégager par miracle une émotion assez troublante et paradoxale.

_________________
VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 29 Déc 2009, 10:21 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
Messages: 1795
Localisation: Montréal, Québec (Canada)
Non mais je rêve ou quoi? Je ne comprends pas toutes ces critiques injustes sur ce film. J'ai l'impression qu'on essaie d'assassiner le réalisateur plutôt que de juger l'oeuvre pour ce qu'elle est vraiment. Décor ideux? Tant que ça? Scénario mal écrit? À ce point? Carrément de la merde? Pur concentré?

Beaucoup de haine il me semble.

Moi, j'ai trouvé ce film touchant de bout en bout. Ce n'est pas parfait, mais c'est touchant et parfaitement sincère. Gilliam y croyait, et il semble avoir mis beaucoup d'amour dans ce film qu'il considère comme "son plus abouti... et juvénile". Et c'est clairement son oeuvre la plus personnelle. C'est un cri du coeur ce film, une déclaration d'amour aux récits fantasisites. Et j'aime cette mise en abyme qui fait de ce personnage de vieux fantaisiste fini et démodé joué par Christopher Plummer l'alter ego de Gilliam. Et c'est cette personification qui rend le film si émouvant. On sait tout le mal que Gilliam a eu (et aura toujours), à financer ses projets de films. Et on sait tous que les récits fantaisistes purs ne sont plus dans le vent depuis que le cinéma américain recycle les grands contes pour en faire des manèges. C'est pourquoi il y a quelque chose d'honorable chaque fois que Gilliam se remet en selle, tel ce vieux fou de Don Quichotte. Et tel ce perso joué par Plummer qui continue malgré tout son théâtre fantaisiste... Et puis, il y a cette histoire de pacte faustien qui semble en dire beaucoup sur sa relation passé avec les grands studios, et qui rajoute une énergie désespéré au film.

Je ne vois pas en quoi ce film ne raconte pas d'histoire. Je ne vois pas, et je ne comprends pas. Ce film est d'une richesse, il me semble! On est à des années lumières d'Avatar. Bon d'accord, les effets numériques ne sont pas aussi impressionnants que ceux de Cameron, mais ils ne sont pas hideux. D'ailleurs, il y a un certain charme désuet à ces effets et cette imagerie. Diantre, c'est pas si différent que le Baron de Maunchassen, ou les séquences animés des Monty Python. C'est pas si laid, à moins de détester Magritte et Dali. Le principe du film, c'est de nous plonger dans un univers fantaisiste naïf et désuet. C'est une ôde à l'imaginaire grandiloquent. Ne pas accepter ça, c'est s'interdire d'aimer ce film. Et c'est d'ailleurs ce qu'il essaie de nous raconter. Gilliam nous présente le peuple généralement insensible face à ce théâtre ambulant. Presque personne ne veut jouer le jeu de cette fantaisie naïve. Le seul moment où des spectateurs s'approche du théâtre ambulant, c'est quand Hedger convainc Plummer de remodeler les décors en s'inspirant de l'art contemporain. Et c'est là que le peuple commence à se reconnaître dans ce miroir. Et de cette logique, j'ai l'impression que les détracteurs du film ne tolèrent pas l'aspect desuet du film, qu'ils auraient préféré y voir un truc contemporain du style Charlie and the Chocolate Factory, ou bien des décors luminescent à la Avatar tant qu'à y être. Mais ça n'aurait pas été cohérent avec le propos du film. La thématique, c'est cet univers désuet que plus personne ne veut voir et qui est voué à disparaître. C'est ce trouble identitaire, cette schyzophrénie du monde, écartelé entre le pur et le perverti, qui nous empêche de conserver un regard d'enfant. Et ce pourquoi, le personnage de Heath Ledger apporte énormément de cohérence au film quant à moi. C'est en occultant son identité, en renaissant qu'il peut se permettre de redevenir enfant. Puis, dans l'autre sens, c'est en cherchant à tout prix son identité (celle des magazines qu'elle feuillette) que la fille du fantaisiste joué par Plummer se retrouvera
pervertit à l'aube de ses 16 ans, et qu'elle quittera le monde imaginaire.
C'est vraiment d'un deuil qu'il s'agit dans ce film. Celui d'un père pour sa fille, façon Hans Christian Anderson (La Petite Sirène). Mais aussi celui de Gilliam face à ce public cynique d'aujourd'hui. C'est simple comme fable, mais dans le collimateur de Gilliam, ça devient tellement touchant.

The Imaginarium of Doctor Parnassus est le film somme de Terry Gilliam. Son film le plus viscéral et désespéré. Pour moi, il siège à côté de ses meilleurs film, Brazil, Twelve Monkeys, les Monty Python. Et j'admire son courage de ne pas se laisser abattre par le cynisme actuel. Et j'ai envie de lui dire: "Continue Terry, t'es unique! Et je t'aime!".

Ce film est porté en triomphe au Québec. Je ne comprends pas ce qui se passe avec ce film en France. Ça touche clairement à une question d'identité j'imagine.

Dans mon top de l'année en tout cas.

_________________
"marre du retour infini de ce topic"


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Déc 2009, 15:46 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
Messages: 3921
Localisation: bah un cimetière, tiens...
Bof... J'ai juste l'impression que tu caricatures les "détracteurs", voire que tu passes carrément à côté du propos.

Par contre, y a quelque chose à tirer de la comparaison avec avatar. C'est à travailler.

_________________
Image

"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Déc 2009, 17:33 
Hors ligne
Expert

Inscription: 01 Sep 2005, 12:59
Messages: 919
Je suis bien d'accord avec David Swinton sur la stigmatisation excessive des défauts du film. Quand on se fade 95% des films de cette année, le film de Gilliam est vraiment un souffle d'air frais, une entreprise jubilatoire.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Déc 2009, 17:34 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23681
La laideur, c'est quand même quelque chose d'assez rédhibitoire.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Déc 2009, 17:40 
Hors ligne
Expert

Inscription: 01 Sep 2005, 12:59
Messages: 919
Karloff a écrit:
La laideur, c'est quand même quelque chose d'assez rédhibitoire.

La laideur, que tu trouves. Je n'y ai rien trouvé de laid, de choquant, surtout dans les séquences oniriques et avec les moyens mis à disposition.
Et oui, rédhibitoire, comme je trouve parfois très laid Avatar et très souvent imbitable le film de Jackson.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Déc 2009, 17:41 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23681
C'est bien sûr subjectif. Mais ça n'aide pas à entrer dans un film qui choisit justement l'expression plastique pour émerveiller.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 58 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Monthy Python, sacré graal ! (Terry Jones & Terry Gilliam - 1975)

FingersCrossed

12

390

19 Nov 2023, 22:09

Le Cow-boy Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Brazil (Terry Gilliam, 1985)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Fion des Alpes

27

3607

06 Fév 2016, 11:18

Walt Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Tideland (Terry Gilliam - 2006)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4, 5 ]

Vintage

72

7655

20 Oct 2007, 10:57

godfather Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. L'Homme qui tua Don Quichotte (Terry Gilliam, 2018)

Film Freak

4

1765

28 Aoû 2018, 09:51

marshall1000 Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le théorème zéro (Terry Gilliam 2013)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Karloff

22

2711

02 Juil 2014, 19:28

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Las Vegas parano (Terry Gilliam - 1998)

Tom

8

1505

01 Mar 2014, 17:52

Tetsuo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Frères Grimm (Terry Gilliam - 2005)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4, 5 ]

Karloff

67

8399

13 Déc 2006, 19:29

gould Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Absolutely Anything (Terry Jones - 2015)

rotary [Bot]

2

1679

18 Sep 2016, 22:18

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Ghost World (Terry Zwigoff, 2001)

JeanJacquesSchool

0

1298

23 Déc 2015, 15:37

JeanJacquesSchool Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Reservation Road (Terry George - 2007)

Z

2

1387

16 Nov 2008, 23:25

Janet Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 27 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web