Forum de FilmDeCulte

Suciiiiide comerciiiaaaaaal!

Le film qui sort de nulle part, qui te tombe dessus sans prévenir, et pour lequel je changerais bien d'avatar... Parce que là, oui, il faut féliciter, soutenir, glorifier, les producteurs de cette pelloche bizarre et cinglée, qui ont pris le risque de miser sur un scénario aussi... inhabituel.

Quelques petites choses: si E&R vous insupportent TOTALEMENT, ça va p-ê être compliqué pour vous. Mais s'il vous font ne serait-ce qu'un peu rire, tentez le coup.

Parce que ce n'est pas l'énième "film d'Eric et Ramzy", le bidule sans personnalité, commercial jusqu'à la mort, comme pouvait l'être Double Zero (dont je n'ai su le nom du réalisateur qu'un quart d'heure de ma vie durant).

Steak est indéfinissable, ne ressemble à rien de connu (ou alors si, mais épisodiquement... bel hommage à John Hugues, notamment) mais il est certain que c'est avant tout un film de Dupieux, qui confirme un des adages, me semble-t-il de l'année: les films les plus intéressants (pas tous forcément réussis, hein) de 2007 sont ceux développant un univers singulier. Death proof, INLAND EMPIRE, Golden door, Sunshine, Hot Fuzz, Apocalypto, Crank, Comme des voleurs (à l'est), 12h08 à l'est de Bucarest, En avant, jeunesse, La France, Nocturnes, Norway of life, Honor de cavalleria, Les Témoins, Le Direktor, Le Prestige de la Mort, et même Le Prix à payer ou Gradiva (pour un contre-exemple qui fausse complètement ma démonstration, voir Jours d'août)....

Steak a sa place dans cette liste. Dupieux, du moins je l'espère, naît ici au cinéma. Pourtant tout est réuni pour que ça craigne: les visuels Foonesques qui font peur, le duo Eric ké Ramzy qui pourrait tout phagocyter de l'intérieur, le genre qu'on sait sinistré en France...

Le parti de Dupieux, c'est d'aller contre tout ça: le visuel vintage est là, Cry-Baby à l'horizon, mais il est traité comme une monstruosité ; E&R font leurs bafouillages habituels, mais ils sont eux-même, physiquement, comme des excroissances du film, comme coincés dans un univers auquel ils tentent d'appartenir (mais qu'ils peinent à investir) ; et surtout, la mécanique narrative classique de la comédie n'est absolument pas là.

Ce dernier point est très important, et il tuera sans doute le film au bouche-à-oreille: non, on ne passe pas son temps à compiler les chutes ou annoncer les punch-lines, non on ne passe pas la séance à se rouler par terre. On en passe une bonne partie avec la banane, qui dissimule parfois un certain malaise. Car quelque part, dans sa terrifiante anticipation (qui donne envie de voir Idiocracy, qui apparemment joue sur le même terrain), Steak est aussi un film d'horreur

On ne sait en fait jamais où Dupieux veut en venir, et sa réalisation en fait autant, qui expérimente sans cesse, passant du film de collège à la poésie sans distinction, de l'arty au burlesque, de l'univers d'Evil Dead au registre habituel d'Eric & Ramzy, du très beau plan fixe entre les branchages (Hamaca Paraguya?) au splendide plan final 70's... Voilà qq'un qui, en France, ne filme pas comme tout le monde, ne propose pas cette photo mille fois trop propre des grosses prods françaises (faut comparer avec la b-a d'Astérix vue avant-séance, par ex... idée rigolote, le coup du "vous attendiez russel crowe?", mais en fait tuée par la photo, par la lumière, par les cadres "qui jouent à l'épique" mais en fait sont toc par avance, par les effets numériques tape-à-l'oeil mal utilisés, etc.), ne jure pas que sur la devise véberienne "le rythme-le rythme-le rythme!" en matière de comédie, mais s'intéresse aussi à ses focales (très longues dans la première partie, avec des plans composés et non pas surdécoupés, ce que personne n'ose dès lors qu'on dépasse un certain budget et une certaine audience potentielle, où l'on nivelle par le bas en misant sur la lisibilité à tout prix, champs-contrechamps, acteurs-troncs et dialogues rythmés au kilomètre).

Dupieux s'en fout si le spectateur est bousculé dans ses petites habitudes, se demande où il doit rire (c'est que le spectateur, moi compris hein, attend son badum-schuss pavlovien...), où il veut en venir (comme Tarantino dans Death proof, mais pas sur un mode bavard, Dupieux fait ce que mon pote Ortoli appelait de la catalyse, c'est-à-dire qu'il ne s'interroge pas sur l'utilité de chacun de ses plans, s'amuse à suivre des pistes qui ne mènent à rien, traite ave cplus de sérieux les à-côtés de son univers que son intrigue principale, qui en somme est, paradoxalement, secondaire)... C'est même l'objectif, qu'il perde pied...

Enfin voilà, je le trouve presque bouleversant ce film comme sortit d'un chapeau et qui risque fort d'y retourner prestement, tant il est quasi-assuré de ne pas trouver son public (et c'est presque normal: c'est que je serais bien en peine de le définir, moi, son public...).

J'ai oublié de le souligner: la BO est géniale et immensément drôle.

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Je VEUX voir ce film !

d'après la critique de Chronic'Art (putain, comment la revue de presse Allociné déprime... j'étais tout heureux de constater que, pour une fois, je suis d'accord avec JPT), il n'y a pas eu de projections de presse et seuls qq chanceux ont eu un DVD presse (je VEUX ce dvd presse!)... Qu'est-ce que c'est que cette sortie "technique" à 408 copies?!?!

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J'adore ce gars :

Bon ben c'est mort pour moi, ils ne m'ont jamais fait rire ou même sourire (que ce soit dans H ou les scketches sur M6)

Pourtant j'aimais bien l'absurde du clip de dupieu : M.OIZO

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bah disons que E&R continueront sans doute à t'énerver, mais tu peux goûter tous les à-côtés...

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Franchement ta critique positive me surprend donc j y jetterais peut être un coup d'oeil mais E et R ne me font vraiment pas rire donc j'ai un doute.

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C'est toi qui récupère la critique ? C'est pas Yuddi ou Karloff ? En gros c'est tout Ed Banger derrière le film... Le film se fait un peu démonter par les inrocks... J'suis curieux, mais n'aimant ni E&R ni Quentin Dupieux, je crois que j'attendrais le dvd en me consolant avec la BO...

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Delirium Tremens

La fête du cinéma...2€ c'est pa chèr (même moi je crois que je vais les mettre)

C'est pas une question de fric, ça m'emmerde le ciné, resté dans une salle, sans pouvoir faire pause avec des gens (dont moi) qui bouffent et font du bruit... Faut vraiment que je sois en bonne compagnie ou que le film soit fait pour le grand écran pour que j'y aille donc non j'irai pas...

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Delirium Tremens

la critique, ça devait être chris, qui met 0...

donc voilà, a priori, je vais l'écrire ce w-e...

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Tiens je fais une remarque sur un truc que j'ai noté chez Zad: tu écris pas toujours les prénoms des réalisateurs.

Tu le fais sur "Dupieux" ici... et tu l'avais fait avec "Samani" avant. A tel point que je pensais que le mec ne s'appelait (ou ne se faisait appeler) que "Samani".

Bref c'est un truc que j'ai remarqué et... bon ben fait gaffe quoi. Question de clarté.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

sorry QUENTIN et JULIEN

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Premier mot qui me vient à l'esprit : expérimental.
Le film est vraiment unique, la photo est superbe, les décors très étasuniens (le campus notamment), la musique très bonne...
Bon y'a éric et ramzy qui restent eux mêmes, du cabotinage et de l'humour très pré-ado... quand j'étais plus jeune j'avais bien aimé la tour montparnasse, mais après leurs films suivant sont vraiment à jeter. Mais là on voit qu'ils font des efforts, et ça passe dans le film. Les autres acteurs aussi s'en sortent bien, mention spéciale à jonathan lambert, l'ancien Mr Pringle (vous êtes un wiiinner!! )
Maintenant le vif du sujet, le scénario! Vraiment original, bien construit, et l'ambiance du film aussi fait partie de l'histoire. On se situe dans un futur proche, un futur assez flippant, plein de chirurgie esthétique et de "beaux gosses abrutis du campus". Franchement le scénario part très très loin dans le "délire", même si des fois on ne sait pas si on doit rire ou être effrayé (pour ma part après un silence dans la salle lors de la scène avec la mère de la petite fille, j'ai explosé de rire, et quelques personnes on suivis... après tout autant en rire qu'en pleurer).
Sinon oui j'ai ris, pas beaucoup mais à la sortie du film, j'étais plutôt satisfait, satisfait d'avoir vu un film "frais", unique, drôle, débile, intelligent, déstabilisant.

Le film a ses défauts mais mérite d'être vu pour se faire son avis (en plus 2 euros la séance ça vaut le coup)
4/6

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Bon, je viens de le voir, et là je peux dire que ça va se ramasser.

On était un peu moins de 50 dans une salle de 500 places, six ou sept personnes sont parties pendant la séance et à la fin, les deux filles qui étaient devant moi se sont regardées un moment avant que l'une d'elles se décide à lâcher le "c'est nul" que l'autre attendait. Sinon, pendant le film, y'a bien eu au moins trois rires francs, c'est dire le succès !

Pour ma note, j'hésite entre 3 et 4/6. J'ai bien aimé l'effort de créer un univers à part entière, le fait de sortir des sentiers rabattus, mais le scénar est pas super maîtrisé. Et les longs plans fixes ça va bien un moment.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.