Forum de FilmDeCulte

pour voir wall-e dans les precedents PIXAR : Toy Story, The incredibles et CARS

http://fr.youtube.com/watch?v=aCm5HgK3YAM

et wall-e en vrai

http://fr.youtube.com/watch?v=As7UQtKX0 ... re=related


le trailer du super bowl avec woody et buzz
http://fr.youtube.com/watch?v=FuCYarx2A ... re=related

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Ah les batards! Faudrait que je choppe mes DVD pour voir un peu mieux que sur YouTube.

Hmm, je viens de regarder pour les indestructibles, franchement je suis pas convaincu je vois pas grand chose. Si quelqu'un d'autre a fait la vérif...

Ils s'ennuient jamais à Pixar...

Emmène la voir Batman !!!

tiens ben celle-là je l'avais pas vue venir : le premier Pixar dont je sais que j'aurai envie de le revoir depuis, heu... Monstres & Cie?


ATTENTION, SPOILERS MÉCHANTS

j'y allais à reculons, j'étais pas motivé, je sentais que c'était un peu "dangereux" pour moi, disons glissant, scénaristiquement, vu qu'on abordait les thématiques écolos, sur lesquelles vous savez ce que je pense désormais.

et donc je me disais ah ils vont être beaux, disney et pixar, à nous seriner en écotartufes que la surconsommation c'est mal... (quand même dingue d'avoir fait Cars hier et de faire Wall-E aujourd'hui!)

quelle surprise, du coup, à constater l'intelligence immense de l'écriture, qui en permanence prend en compte la dimension complètement schizophrène de la démarche, et la prend en compte jamais, ô grand jamais, cyniquement... Bien au contraire, même, le film est une magnifique et épatante impulsion humaniste, et dans un sens un appel du pied anti-commercial à ne pas céder au merchandising qui entoure le film. Je ne dis pas qu'il y parvient, car le chara-design est de toute façon déjà trop parfait, déjà merchandisé, que tout y est déjà logo et produit, qu'on peut aussi bien tout simplement y voir une pub à peine cachée pour Apple (le design d'Eve, le son de Wall-E quand sa charge solaire est pleine, etc.), mais ce que je trouve épatant c'est que tout ceci est intégré, compris, digéré, pris en compte dans le scénario et très clairement aussi dans la mise en scène.

le choix de l'intégration d'images réelles n'est pas un hasard du tout, et il vient complètement foutre en l'air certaines conneries sur les pièges du réalisme chez Pixar, lues sur certain blog pas bien finaud que je ne citerai pas, puisque justement l'intégrant pour le penser, le prendre en compte. L'évolution esthétique du film est extrêmement intelligente, depuis l'hyperréalisme de départ, auto-critique patente selon moi, où Pixar mène lutte contre un cinéma d'animation qui se nie lui-même, première partie qui donc se prétend en images réelles et multiplie les effets de rendu lumineux, de particules, etc, etc, les textures et les effets les plus poussés, les plus techniquement bluffants, pour en souligner les potentielles fadeurs et platitudes, la gratuité de son spectaculaire. Et Pixar d'en tirer justement un premier temps anti-spectaculaire, de pantomime et de muet, presque réinventant une primitivité sur la base de la technologie la plus avancée, ce qui est d'une cohérence formidable avec le fond.

puis à mesure que le film avance, le film mute, comme les humains en 700 ans, le cinéma d'animation redevient cartoonesque, drôle, enlevé, non réaliste, peuplé de créatures biscornues dans un univers singulier. Et le film vire alors au cauchemar, à la fable politique quasi à la Dante, quelle idée brillante, quelle critique de fond et de forme de Disney, que d'avoir fait de la cartoonisation des humains une forme de dégénérescence... j'avais du mal à y croire quand j'ai vu citer Titanic avec cette meute d'hommes-lamentins échoués sur la vitre, je me demande comment Disney a pu laisser passer ça, une telle image, si virulente, si subversive, dans un film censément pour enfants! quelle claque!

et cette fin sublime, où rien n'est gagné du tout, où des hommes-mollusques en turbulette de nourrissons rêvent à des plantes-pizzas! terrifiant...

la dernière mutation est dans le générique final, qui fait montre d'une subtilité qui à mon sens manquait cruellement aux derniers Pixar depuis un bail, ce retour aux bases, cette nouvelle auto-conscience, auto-critique, à la fois bel hommage historique au pixel-art, et donc auto-critique de l'iconicité commerciale de ses nouveaux héros, la ligne épurée de Eve, comme un nouveau iQuelquechose d'Apple, l'hyper-expressivité de Wall-E, tous deux résumables en quelques lignes, tous deux déjà jouets, déjà produits dérivés (jeux vidéo, par exemple, cf. toujours dans le générique Wall-E éliminant les méchants en leur lançant des cubes), presque malgré eux...

Et bien sûr, comme l'a noté Noony à raison, la subversion totale du logo final, juste après le château de mickey et la lampe de pixar, c'est assez épatant, comme geste, c'est dingue cette schizophrénie consciente, de toute façon.

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grave, la tronche du lapin est à tomber par terre

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Belle critique Zad, je suis totalement d'accord avec toi !

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CroqAnimement votre

J'étais plutôt laissé de côté sur le trottoir des derniers Pixar, je trouve Les Indestructibles, Cars et Ratatouille visuellement sublimes mais leurs scénarios n'étaient à mon sens pas à la hauteur de la forme (c'est à dire vertigineuse). Wall-E est mon préféré depuis un bout de temps, et ça aurait pu aller encore plus loin si l'on avait fait plus de place à la romance muette dans le chaos (mais on n'a jamais fait reboot d'Apple plus expressif), long segment que je trouve miraculeux, d'une pureté poétique qui tient du chef d'oeuvre. La fable, ensuite, est bien couillue et pensée mais le canevas, la narration, me semblent plus convenus, à l'image de la traditionnelle et réchauffée poursuite panique où (comme dans chaque Pixar?) les persos lèvent les bras et courent dans tous les sens pendant un quart d'heure. Mais l'ensemble est aussi brillant qu'un stade chinois lors d'une cérémonie d'ouverture de JO.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

A fond, bien parlé, Zad!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Wall-non pour moi. Enfin, plutôt non, parce qu'il y a des trucs sympas, des moments attendrissants, des robots-détraqués qui courent comme dans Dead Leaves (sympa de se remémorer ce petit bijou de n'importe quoi japonais) et que technologiquement, ils ne m'ont jamais autant bluffé depuis The Incredibles.
Mais après, deux problèmes majeurs :
Un, je trouve la mise en scène dénuée d'originalité; contrairement à ses deux comparses, Stanton relève plus de l'automatisme parfois débridé que de la vraie liberté d'exploration du potentiel qu'offre le monde virtuel. Je ne dis pas du tout que c'est mauvais, c'est même très efficace et au dynamisme toujours aussi maîtrisé, mais je trouve ça très balisé, des contre-temps elliptiques aux envolées musicales (ici souvent trop appuyées). Ca m'empêche déjà de préférer aux Indestructibles, qui sur ce terrain était vraiment époustouflant.
Deux, c'est le discours et la narration. Appuyés, soulignés, revus et corrigés, bref c'est une vraie leçon de dissertation ciné bien polie et propre (si je peux me permettre !). Les moments de cynisme me paraissent plus des cache-misère que des vrais bouleversements intellectuels et le logo de fin, désolé, mais c'est juste que dalle.
On va pouvoir me rétorquer que c'est pas un film qui se veut un grand discours philo, etc... Ok, donc je n'y ai vu qu'une gentille poudre aux yeux, et là encore, les Indestructibles jouait à fond et bien mieux cette carte du "on vous en balance plein les yeux juste pour le fun".
Au fond, qu'ils montrent des gros dénués de toute sensation et un post-Hal9000 machiavélique n'est pas inintéressant, mais l'ensemble n'amène à aucune réflexion vraiment enthousiasmante. En gros, j'aime pas tous les recadrages sentimentaux et c'est un défaut que je retrouve tout le temps chez Pixar (les Indestructibles, c'est aussi juste du fun familial).
Un bon 3/6 parce que la première partie est enthousiasmante parce qu'elle ne dit rien de plus que l'homme, c'est un robot et que vivre, c'est être seul.

c'est beau ce que t'ecrit....enfin surtout ça

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Oui, et bien ?

Su-per.

Mer-ci. C'é-tait jus-te pour ri-re.