C'est pas possible, tu essaies nonchalamment de me chercher des poux dans la tête, là.
bmntmp a écrit:
Tu dresses une équivalence nonchalance-hypersignification, ce que je ne comprends pas. La nonchalance n'est-elle pas par définition une forme d'euphémisme ?
Je ne vois pas où tu veux en finir, au final.
Je n'ai pas dressé d'équivalence entre nonchalance et hyper-signification. J'ai simplement relevé que, pour moi, le film sursignifiait constamment ses intentions. Je m'en explique plus haut à ta demande, et sa nonchalance est
un des éléments parmi d'autres qui sont sursignifiés.
Je ne vois pas le problème avec ça.
La nonchalance en soi n'est pas spécialement signifiante ou hypersignifiante: il se fait que là, elle est hypersignifiée et hypersignifiante. On sent pour moi que le cinéaste veut constamment nous dire et nous rappeler que ses persos, leurs enjeux, le récit, le jeu des acteurs, le film, tout, sont placés sous la signe de la nonchalance (cad indifférence, détachement ou distance par rapport à ce qui est vécu, dit, traversé). A un point d'insistance que ça devient trop lourd (d'intention de signifier quelque chose à travers ça), en un mot hypersignifiant. Comprends-tu? (question rhétorique hein, par pitié).
Tu commets une erreur de raisonnement patente: que la "nonchalance" soit un understatement, n'empêche absolument pas, bien au contraire, que son usage soit sursignifiant et sursignifié ni qu'elle soit sursignifiante et sursignifiée. D'autant plus si c'est une marque de fabrique. Et que par là s'hypersignifie entre autres une différence avec le "sentimentalisme fordien"...
Citation:
Sinon je ne comprends pas trop bien l'intérêt de ta comparaison entre cinéma classique hollywoodien et cinéma européen "moderne", sauf à dire que tu n'aimes pas le premier et donc que ta déception n'avait rien de surprenant.
Mais bordel, je n'ai rien dit d'autre à la base.
(Par contre, ne fréquentant pas le cinéma de Hawks, il a bien fallu que je sois surpris, à la base, pour être ensuite déçu et me demander pourquoi.)
Je n'ai au départ fait qu'un trait d'esprit, en parlant de "mollesse narrative nonchalante dans le "sur place" qui ferait passer Runaway Train pour un film d'Alain Tanner ou Wenders époque Au fil du temps".
C'est parce que tu ne comprenais pas ce trait d'esprit en essayant de me dire qu'en fait ce serait plutôt le contraire que tu m'as contraint à développer, sur le côté, une comparaison entre cinéma classique hollywoodien et cinéma européen moderne. A cette occasion, j'ai dit que j'aimais la lenteur et le vide, mais dans le second cas et pas dans le premier, car dans le premier ça me semble toujours trop "téléologisé".
Et comme tu t'es plu à jouer en retour au même jeu de l'incompréhension suspicieuse en me disant: "demandons à Carpenter s'il trouve que c'est un vieux film téléologisé", j'ai dû développer ce que j'entendais par téléologie, etc.
Et voilà maintenant que tu espères me coincer dans je ne sais quelle inconséquence logique en m'expliquant que ça n'a pas d'intérêt de comparer cinéma us classique et cinéma européen moderne pour simplement dire que j'aime le second et pas le premier. En mélangeant le temps 1 où je n'ai simplement dit que ça, et le temps 2 où j'ai développé une comparaison entre les deux types de cinéma.
Mais dis donc.
Tu sais que tu me rappelles quelqu'un, dans le maniement éhonté de l'anachronisme sophistique?
Pour la cohérence et la rigueur, déjà faut bcp, mais alors bcp de mansuétude (en plus de la nonchalance) pour ne pas s'arrêter sur chacun de tes termes tellement c'est au bord du chaos sémantique, ce que tu racontes en général. Alors occupe toi de ta poutre au lieu de me chercher des pailles imaginaires dans l'oeil, si tu ne veux pas que ta vie discursive devienne un enfer.