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MessagePosté: 22 Nov 2018, 21:36 
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Le débat n'est pas si éloigné du sujet du topic même s'il mériterait un autre topic à lui seul (adaptations décevantes ou meilleures que l'originales). Je suis sûr que dans la palanquée de films marvel et dc, bon nombre ont déçu les lecteurs des comics originaux.

Castorp a écrit:
See one message up.

Pour moi, un bon matériau d'origine ne fait pas un bon film, et vice versa.


See several messages up. C'est précisément ce que je disais.

bmntmp a écrit:
De manière évidente ensuite, les chefs d'oeuvre de la littérature sont souvent "inadaptables" ou leurs adaptations sont décevantes tandis que des livres d'un moindre de standing peuvent se prêter plus facilement à des adaptations et faire d'excellents films, ce qu'on pourra vérifier en les trouvant plus que moyens à la lecture ensuite.


Il est parfaitement logique qu'un livre considéré comme un chef d'oeuvre ou un livre qu'on trouve bon a plus de chance d'être décevant que l'inverse, tandis qu'un matériau de départ un peu ingrat peut se retrouver transfiguré précisément parce que ce sont deux médiums très différents.


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MessagePosté: 24 Nov 2018, 09:28 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Super idée de topic...

Dix films plus auteurs (sinon oui, Indy 4/Menace fantôme/Matrix Reloaded en haut de la pile) et un par an à partir sur dix ans

Les Herbes folles d'Alain Resnais
Le film Bon Marché du grand maître. Le principal gag tourne autour de la braguette non fermée d'André Dussolier.

Wall Street : l'argent ne dort jamais d'Oliver Stone
Cannes... L'original... Le plaisir de retrouver Michael Douglas... et tomber sur un film lambda d'arnaque boursière.

Le Moine de Dominik Moll
La demi-molle alors que j'attendais beaucoup le film vu le sujet... bon après, j'ai rien trouvé d'autre cette année-là et j'avais l'occasion de placer un jeu de mots.

Go Go Tales d'Abel Ferrara
Le décalage entre les critiques lues et la merde sur l'écran est fascinant.

Spring Breakers de Harmory Khorine
J'aime bien son cinéma et les premiers retours Twitter sont extatiques. Toujours pas compris ce que les gens aimaient dans ce foutage de gueule sous coke aussi bien joué qu'une pièce de théâtre au collège.

Zero Theorem de Terry Gilliam
Je réussis à caler une interview avec lui dans notre voiture, hop avant-première mondiale au Festival de Marrakech.Le film débute - c'est moche, le film continue - c'est con.... Et en gros hypocrite, j'ai bien sûr dit à l'ami Terry que j'ai beaucoup aimé... l'atmosphère.

Marguerite et Julien de Valérie Donzelli
J'avais adoré la Guerre est déclarée et pas vu le reste... Là c'est horrible, une caricature du pire du cinéma français indé. Un calvaire.

La Fille inconnue des frères Dardenne
J'aime bcp leur cinéma mais l'impression de voir un film en total pilotage automatique.

On the Milky Road d'Emir Kusturica
Je devais être son dernier fan mais là ce n'est plus possible... et tellement pro-Serbe que cela en devient embarrassant.

Voyage à Yoshino de Naomi Kawase
Une réal que j'adore, une actrice que j'aime beaucoup, du saké... et rien du tout. Je vois trop les intentions, les dialogues français mal traduits, les artifices de mise en scène... Peut-être le saké.


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MessagePosté: 29 Nov 2018, 11:56 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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En général je me hype pas trop sur un film où il y a un risque que je n'aime pas, et même quand je suis déçu j'irai pas jusqu'à appeler ça une désillusion. J'ai donc eu du mal à trouver des titres ad hoc pour ce topic. Au final j'en ai recensé quatre:

THE MATRIX RELOADED
Je pense que j'y allais sûr de mon coup. Le premier était tellement bien que, même si celui-ci était décevant, "it would fail above everyone else's success" comme dirait Cameron. Malheureusement, t'as l'impression de voir un accident de voiture au ralenti (c'est le cas de le dire): petit à petit, tu comprend que inéluctable...

THE HAPPENING
En tant que dernier des Mohicans qui était à fond sur LE VILLAGE et LA JEUNE FILLE DE L'EAU, je n'avais aucune raison de penser que ce nouveau projet plus horrifique et high concept ne serait pas génial. Là, je pense que tout ce qui en irritait certains chez Shyamalan m'a enfin sauté au visage.
Je ne trouve pas le film nullissime, mais trop décevant par rapport aux précédents, et surtout ça ouvrait pour moi un cycle très faible chez le réal (dont, à mes yeux, il n'est pas encore tout à fait sorti, même si SPLIT c'est mieux).

THE DARK KNIGHT
Je trouve le film super, hein. Mais là c'était une vraie désillusion car j'adorais tellement le précédent et j'avais l'impression que Nolan le trahissait. Changement d'esthétique, lourdeur scénaristique indigeste... Ca reste un très bon film mais je m'attendais à sur-adorer et c'était pas du tout le cas.

A LA MERVEILLE
J'y allais confiant. Et je ne m'attendais pas à aussi peu aimer.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 29 Nov 2018, 17:48 
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Le Hobbit: la désolation de Smaug et Le Hobbit: la bataille des cinq armées, j'ai vu toute les explications de Peter Jackson sur comment il a tourné et pensé le seigneur des anneaux et là, il abandonne tout. Le rythme de l'hsitoire, les orques en image de synthèse, les rajoutes à l'histoire complètement hors propos. Bref, j'ai vu ces deux trucs au ciné et ça m'a presque cassé la magie du seigneur des anneaux.

Grosse incompréhension et grosse désillusion pour ma part.


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MessagePosté: 29 Nov 2018, 19:42 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
En général je me hype pas trop sur un film où il y a un risque que je n'aime pas

Je ne comprends pas cette phrase. Il y a toujours le risque de ne pas aimer, ou si pour toi il est rare, tu te hypes trop en général.


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MessagePosté: 29 Nov 2018, 20:12 
Un titre s'impose à mon esprit, en attendant d'autres:

- Rio Bravo (Howard Hawks).

J'avais attendu une éternité avant de contempler ce chef d’œuvre absolu ou réputé tel du cinéma américain.
Ce fut une telle souffrance que je dus me résoudre à stopper aux deux tiers.

Entre une mollesse narrative nonchalante dans le "sur place" qui ferait passer Runaway Train pour un film d'Alain Tanner ou Wenders époque Au fil du temps, et un chromatisme kitsch et criard de carte postale, mon cœur balançait.
Mais ce qui m'acheva définitivement, c'est cette histoire d'amitié, de dignité, de virilité perdue ou de je ne sais quoi dont je me battais éperdument les couilles et qui sentait le vieux pantalon, unissant deux vieux briscards somnolents dont un alcoolique plus un tendron qui, que, enfin je sais plus j'en retiens seulement que cela m'emmerda comme pas deux.


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MessagePosté: 29 Nov 2018, 21:19 
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Qui ferait passer n'importe quel film d'Alain Tanner pour Runaway Train voulais-tu écrire non ?


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MessagePosté: 29 Nov 2018, 21:32 
Euh... a priori je te dirais oui.

Mais c'est pas ça: ce n'est pas que ça ferait passer un film lent pour un film rapide, c'est l'idée qu'avec un tel traitement (nonchalant) n'importe quel runaway train se transformerait en film d'errance et de lenteur de Tanner ou Wenders.

Tu sens la nuance?

Note que j'adore la lenteur et le vide au cinéma. Sauf que dans le cas du Hawks, la lenteur c'est de la nonchalance (je sens une grande différence), et ça hyper-signifie tout le temps quelque chose.

On est encore dans du "vieux cinéma" téléologisé (ce que Deleuze nommait le cinéma-action), malgré l'apparence de dissolution de l'action et des enjeux qui sont juste ici la mise en scène de leur nostalgie.

La vraie modernité au cinéma, celle avec laquelle j'entre en résonance, commence avec cette fameuse crise du cinéma-action.


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MessagePosté: 30 Nov 2018, 09:08 
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La nonchalance, qui est un understatement sursignifierait tout le temps quelque chose ? Ça ne me paraît pas illogique mais j'aimerais bien que tu donnes des exemples.
Trop peu de souvenirs de la dernière trilogie hawksienne, même si j'avais adoré Rio Bravo, et beaucoup aimé au moins un des deux autres, donc je suis dans l'incapacité de te répondre. C'est peut-être la mise en scène de cette nostalgie qui le rend poignant. C'est d'ailleurs pas un film de l'errance mais un film statique.
Il faudrait demander à Carpenter ce qu'il en pense et si Assault est du vieux cinéma téléologisé.


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MessagePosté: 30 Nov 2018, 10:41 
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Déjà-vu a écrit:
Je ne comprends pas cette phrase. Il y a toujours le risque de ne pas aimer, ou si pour toi il est rare, tu te hypes trop en général.
Il y a toujours le risque d'être déçu, mais j'en vois certains dans ce topic qui affichent des déceptions pour des trucs dont on pouvait légitimement se douter que ce serait pas géniallissime (dernier exemple en date: LE HOBBIT cité plus haut).

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MessagePosté: 30 Nov 2018, 11:03 
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C'est ouf comme peu importe le domaine, tu es toujours incapable de voir au-delà de ta propre perception.

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MessagePosté: 30 Nov 2018, 11:44 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Il y a toujours le risque d'être déçu, mais j'en vois certains dans ce topic qui affichent des déceptions pour des trucs dont on pouvait légitimement se douter que ce serait pas géniallissime (dernier exemple en date: LE HOBBIT cité plus haut).

On parle de déception à la mesure de l'attente, on est dans la subjectivité pure.


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MessagePosté: 30 Nov 2018, 17:36 
bmntmp a écrit:
La nonchalance, qui est un understatement sursignifierait tout le temps quelque chose?


Je ne comprends pas cette phrase.


Citation:
Ça ne me paraît pas illogique mais j'aimerais bien que tu donnes des exemples.
Trop peu de souvenirs de la dernière trilogie hawksienne, même si j'avais adoré Rio Bravo, et beaucoup aimé au moins un des deux autres, donc je suis dans l'incapacité de te répondre. C'est peut-être la mise en scène de cette nostalgie qui le rend poignant. C'est d'ailleurs pas un film de l'errance mais un film statique.
Il faudrait demander à Carpenter ce qu'il en pense et si Assault est du vieux cinéma téléologisé.


Si de ton côté tu ne comprends pas ce que j'appelle plus haut la téléologie du cinéma-action et sa crise au sens de Deleuze (flottement sensori-moteur etc), je ne vais pas m'engager dans de (trop) longues explications ni illustrations.

Que la nostalgie rende le film poignant (si on y est sensible) ce n'est pas douteux, mais ce n'est pas "relevant" ici.

Le statisme: considérant ce flottement sensori-moteur propre à la crise du cinéma-action (et des films qui l'illustrent: que ce soient certains Tanner, les premiers Wenders, certains Antonioni, Rosselini, Altman etc), statisme comme errance se confondent car ils tendent à la même annulation du dynamisme du cinéma-action (on ne va nulle part).
Exemple: prenez garde à la sainte putain (fassbinder) ou l'état des choses (wenders) sont deux films d'errance bien que purement statiques. Je pourrais aussi citer Le Mépris de Godard.

Donc pas "relevant" non plus dans le cas de RB, qui pour moi n'est pas un film "statique" au sens évoqué plus haut: on ne bouge pas certes mais très classiquement il y a un enjeu, une situation, une histoire, des persos déterminés par leur passé, un dénouement, etc, dont je dis qu'ils sont en plus hyper-signifiés (y compris à travers la nonchalance, le sourire en coin, l'ironie désenchantée, et le jeu théâtralisé des acteurs archétypaux de "l'ancien monde"). Ce n'est pas du tout le "statisme" du cinéma moderne où tout cela devient poreux et qui en ce sens équivaut à de l'errance.


Je sais combien Carpenter porte RB dans son cœur et le citait à tout propos, je sais aussi qu'il proclamait que Assault (qui est mon Carpenter préféré) était un "remake" de RB: c'est pour moi un détournement, et qui modifie complètement la donne du RB initial, vers évidemment un cinéma de l'angoisse (moderne - et n'oublions pas non plus que pour C., A détourne aussi La Nuit des morts-vivants), de la suspension téléologique aussi bien de la situation que des personnages, ce qui n'est pas le cas dans RB.

Note que je ne t'ai pas demandé de "répondre à ma question": c'est moi qui répondais à ta remarque et s'il y avait question dans ma réponse, elle était de pure rhétorique car je suis sûr à 3000 % de ce que je raconte et ne réclame pas ton adhésion. Sans rire. :)


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MessagePosté: 03 Déc 2018, 14:13 
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Jerzy Pericolosospore a écrit:
bmntmp a écrit:
La nonchalance, qui est un understatement sursignifierait tout le temps quelque chose?
Je ne comprends pas cette phrase.


Jerzy Pericolosospore a écrit:
Note que j'adore la lenteur et le vide au cinéma. Sauf que dans le cas du Hawks, la lenteur c'est de la nonchalance (je sens une grande différence), et ça hyper-signifie tout le temps quelque chose.

Tu dresses une équivalence nonchalance-hypersignification, ce que je ne comprends pas. La nonchalance n'est-elle pas par définition une forme d'euphémisme ?

Sinon je ne comprends pas trop bien l'intérêt de ta comparaison entre cinéma classique hollywoodien et cinéma européen "moderne", sauf à dire que tu n'aimes pas le premier et donc que ta déception n'avait rien de surprenant.


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MessagePosté: 03 Déc 2018, 17:10 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23920
bmntmp a écrit:
La nonchalance n'est-elle pas par définition une forme d'euphémisme ?


Euh, non.

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