Forum de FilmDeCulte

J'ai lu Les amants du spoutnik, beaucoup aimé aussi.

J'avais adoré 1Q84. Exemple parfait d'une littérature populaire addictive et en même temps profondément singulière.

Sinon Kornwolf de Tristan Elgoff. Tenant Le Seigneur des Porcheries pour un chef-d’œuvre absolu et un des mes grands chocs littéraire de ces dernières années j'ai voulu tenter un autre roman d'Elgoff (son dernier en fait). Violente débandade devant ce récit mi-comique, mi-fantastique, mi-réussi de la légende d'un genre de loup-garou dans l'Amérique profonde notamment au sein d'une communauté Amish. Narration à plusieurs voix pas toujours maîtrisée, personnages à l'intérêt très inégal, récit en forme d'enquête finalement banal, c'est vraiment très en dessous du [bSeigneur des Porcheries[/b]. Après ça se lit avec un certain plaisir, il y a un côté "bourrin" parfois réjouissant et un personnage totalement "autre" finalement assez proche de Kaltenbrunner, quelques passages vraiment hilarants. Mais c'est très anecdotique.

Room d'Emma Donoghue. Le pitch est assez génial, c'est l'histoire d'un enfant et de sa mère séquestrés dans une cabine de jardin pendant des années par un malade. Lui est né en captivité et n'a jamais rien connu d'autre, le roman est écrit à la première personne, du point de vue de l'enfant. C'est donc assez fascinant parce qu'il a 5 ans et qu'il présente un monde totalement particulier, très éloigné du notre. Ça peut avoir un côté un peu énervant dans la narration parce qu'il utilise des mots valises, parce qu'il parle aussi comme un enfant de 5 ans (regret de pas l'avoir lu en anglais d'ailleurs) mais très vite on s'y fait et ça devient assez émouvant. Parce que quand il dit que sa maman est "ailleurs", on comprend que ça veut dire qu'elle est prostrée en pleine dépression. Quand il compte ses dents avec sa langue, on comprend que c'est pour évacuer son mal-être, ses névroses etc... La fin est superbe. Très beau livre dur mais d'une infinie tendresse en même temps. L'adaptation a été tourné et est présenté à Telluride justement ces jours-ci. Curieux de voir ce que ça donne.

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CroqAnimement votre

Trop bon Room

http://forum.plan-sequence.com/vos-dernieres-lectures-t2135-1560.html#p592938

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Yes !
Tiens, du coup je note Entre ciel et terre dans ma wishlist.

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CroqAnimement votre

Gaffe, tout le monde n'est pas aussi enthousiaste (voir topic "carnets de lecture" où je suis un peu isolé sur le sujet)

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Oui oui je m'en souviens mais je vais essayer de feuilleter ça avant de me décider.

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CroqAnimement votre

Témoin indésirable - Agatha Christie

ça me fait penser à du Bernanos (que je n'ai pas relu depuis longtemps) en mieux car ça se veut avant tout efficace. J'adore l'écriture laconique, le fatalisme qui s'y exprime, le mélange de psychologie et de suspicion par rapport cette dernière. La résolution est un peu décevante mais pour une fois, et même si c'est le premier Agatha Christie que je lis depuis une éternité, pas impossible à deviner. Le roman est retors de bien d'autres façons.

Castorp, je retire ce que j'ai dit.

Je viens de lire des extraits du premier roman de Morrissey, c'est épouvantable, dire que je vais avoir cela en tête tout à l'heure à l'Olympia.

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There is no such thing in life as normal

Tu ferais bien de pas relire son autobiographie !

Vas-tu te battre comme un chiffonnier pour récupérer sa chemise comme au final du Grand Rex?

Odile de Queneau

Le roman que lit Samy Frey en conduisant dans "Bande à Part".
Dommage qu'il choisisse la forme du roman à clé pour parler d'un sujet passionnant (l'essentiel du livre consiste dans une critique de l'engagement des Surréalistes dans le PC, et de leur aveuglement envers le stalinisme, qu'il relie à leur fascination présentée naïve pour l'ésotérisme) mais de très belles pages sur la guerre du Maroc et la fascination (finalement déçue, mais qui lui sert de vaccin) ressentie par Queneau pour les mathématiques. Cela annonce aussi "L'Age d'Homme" de Leiris, à la fois en plus directement politique et plus sage (Odile est la femme vénérée et rédemptrice, mais existe en fait moins que les aventures un peu glauques de Leiris).
Il permet de mieux comprendre des trucs un peu paradoxaux (dans le contexte français de l'époque le réalisme" d'Aragon pouvant à son tour être compris comme un éloignement politique envers le stalinisme, à l'inverse de ce qui se passait en Russie et en Amérique)

C'est marrant, je l'ai lu très jeune, n'en ai bien sûr que très peu de souvenir.
Pour moi je l'avais pris comme un roman post-Etranger (ça se passe en Afrique du Nord apparemment, en tout cas, c'est pas le Havre des Derniers Jours ou me trompé-je?).
Pour moi, c'était une version romantique de ce que faisaient Camus et Sartre.
Je n'étais pas sensible à tout ce qui est circonstanciel, et qui est le plus intéressant, c'est l'histoire d'amour entre un prof de maths et...

Odile?

qui avait retenu mon attention, étant jeune.

J'étais trop ému d'entendre Yes I am Blind, que je n'apprécie pourtant que très modérément, 24 ans après l'avoir découverte avec quelqu'un qui n'est plus de ce monde et idem for Boxers, 20 ans après - deux personnes différentes.

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There is no such thing in life as normal

Oui, il annonce un peu l'Etranger (mais en renversé et peut-être plus complexe, pas si loin de "Mersault Contre-Enquête", ceci dit les Français n'avaient pas tout à fait le même rapport colonial au Maroc et à l'Algérie) mais est antérieur (1936/1937). Par contre le personnage (Queneau lui-même) n'est pas tout à fait prof de math.

Je leur ferai lire du Edward Bulwer-Lytton, alors.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."