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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 12:39 
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Marlo a écrit:
Vraiment bof celui-ci en effet.
Mais, Art Core, t'as pas choisi la facilité en commençant par Siva ! Lis Ubik plutôt, ça devrait te retourner !


Oui Ubik est sur ma liste ! Si ça passe pas avec celui là j'abandonne !

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 12:45 
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Je crois d'après ton avis qu'il y a erreur sur la personne : Dick n'est pas un créateur de monde - et c'est le cas de la plupart des auteurs de S.F. importants de cette période. Tous les romans de Dick sont des expériences de pensée autour de la notion de simulacre, et uniquement cela. Son oeuvre est une variation continue (à coup de 3 romans par an) sur cette notion. D'ailleurs, si tu t'es arrêté à 200 pages, tu as raté les deux moments décisifs du livre, l'épiphanie du japonais et la fin, dont le principal aspect est de ne rien résoudre et de ne rien finir.

Et c'est pas du tout bof, Le maître du haut-château, c'est peut-être son plus achevé sur la question, avec la trilogie finale (dont le dernier, La Transmigration de Timothy Archer, constitue une conclusion parfaite à l'ensemble de l'oeuvre).

Et pour comprendre un peu mieux de quoi il retourne :

Citation:
Enfermés dans l'îlot solipsiste de leur cauchemar, les personnages de Dick se trouvent confrontés à une inquiétante détérioration de la réalité, un peu comme si, une fois prisonniers du monde parallèle qui semble s'être détaché à tout jamais de la réalité vraie, ils ne pouvaient faire rien d'autre que d'assister, impuissants, à la lente destruction d'un décor qui n'est plus viable dès qu'il s'est désamarré de son point d'ancrage ontologique. A l'angoissante recherche d'une parole qui délivrerait le personnage de sa geôle, s'ajoute donc la crainte que celle-ci ne puisse éclore désormais que dans un monde délabré, rongé par la pourriture, par cette bistouille qu'est seul à voir le débile mental John Isidore, fragile anti-héros de Blade Runner, tout comme, dans Glissement de temps sur Mars, Manfred Steiner, schizophrène et autiste, contemple la rongeasse qui mine les assises de son univers. Un lien évident unit donc l'impossibilité de communiquer à l'inexorable décrépitude d'une réalité privée de la source vivifiante de la parole, la vision terrible de la destruction, lovée au sein de la création, à l'impossibilité de clamer haut et fort l'avancée du mal car, s’ils parlent (beaucoup) et parfois même écrivent, les héros de Dick ne peuvent rien faire pour se libérer de leurs chaînes invisibles.
Il n'y a donc point de rachat, point de délivrance dans les romans écrits par Dick. La porte est fermée, et à double tour pourrions-nous écrire. Ainsi, dans le superbe roman Le Maître du Haut Château pour lequel le romancier reçut le prix Hugo en 1962, la plus haute distinction récompensant une oeuvre d'anticipation, c'est un livre, La sauterelle pèse lourd, écrit par un mystérieux auteur sous l'influence de l'oracle millénaire délivré par le Yi-King, qui révélera la vérité aux personnages : le monde dans lequel ils vivent et qui a vu le triomphe des puissances de l'Axe, n'est pas le vrai, est bel et bien faux, illusoire. La parole, la langue éminente d’une sagesse plusieurs fois séculaire, dans un monde en chute (2) que l’on ne peut contempler qu’au travers d’un miroir selon la parole de l’apôtre Paul (3), est donc elle-même grevée, affligée d’une impuissance cuisante.
Ainsi, le fait, certes encourageant, que quelques personnages aient pu comprendre que l'univers dans lequel ils vivaient n’était qu'une illusion ne suffit point car le livre qu'a écrit le maître, s'il évente la pseudo-réalité ayant vu le triomphe des Allemands, des Italiens et des Japonais, s'il déchire le décor de théâtre dans lequel se traînent les personnages, ne permet toutefois pas d'imaginer ce que serait le lieu d'une rassurante vérité, puisque le monde qu'il dépeint, proche de l'Histoire telle que nous la connaissons, n'est pourtant pas le nôtre, diffère sensiblement du cours de notre histoire. Ce léger décalage entre deux pans de réalité inconciliables mais irréductiblement proches, cette distorsion plus subtile que le tremblement d’un mirage de chaleur, cette impossibilité d’ordre ontologique dans les œuvres de Dick, est qui plus est redoublée puisque l’art, un instant compris comme la possibilité éminente de se libérer de l’illusion (4), et qui effectivement permettra à l’un des personnages du roman, absorbé dans la contemplation d’une œuvre authentique – en fait un bijou artistement travaillé –, de comprendre que son univers n’est pas le bon, est immédiatement déclaré de pacotille par Dick, puisque cet art est juste bon à alimenter des chaînes mécanisées destinées à produire des artefacts à des millions d'exemplaires pour le plaisir d’une riche clientèle de Japonais.
Dès lors, dans un monde qui n’est pas le bon, qui ne peut être le bon mais qui n’est sans doute pas le plus mauvais, l’art est lui-même illusion, voie catharsis improbable (5) qui ne peut que nous plonger de cauchemar en cauchemar, dans une régression infinie rappelant l’un des tableaux les plus sombres du Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand, où le dormeur n’en finit pas de ne jamais s’éveiller. La parole de l’artiste, fût-elle la plus souveraine, fût-elle la plus sacrée (6), est donc truquée, ou plutôt impuissante, tout comme reste (on est tenté d’ajouter : comme reste et va demeurer forcément) impuissant un art qui aurait dû, en nous libérant de la gangue de la duplicité et de l’erreur, redonner à la réalité, à notre réalité, à celle des personnages de Dick, une puissance seconde et comme redoublée, seule à même, en nous dévoilant la beauté, de ne point nous faire désespérer de la platitude de notre monde, seule à même de le creuser d’une inépuisable profondeur. Pour l’écrivain américain, l’art, certes utile, capable à tout le moins de nous indiquer l’erreur, reste toutefois inapte à nous révéler la vérité et la parole, étrangement soumise à une entropie qui ronge lentement les assises mêmes de l’Être – à moins que Dick ne pose de facto l’équivalence entre le langage et l’Être –, n’est qu’une mascarade de plus, elle-même redoublée par l’œuvre pléthorique d’un écrivain dont la quête frénétique ressembla à un long et méthodique suicide. N’interroger, dans notre quête d’une définition de l’art, que la seule frénésie hallucinée avec laquelle Dick entreprend d’explorer son monde de miroirs, se serait nous condamner à un emprisonnement définitif entre les murs invisibles d’un mauvais infini, même si, à l’évidence, l’univers truqué de Dick ressemble de plus en plus, jusqu’à se confondre avec lui, à notre propre monde, malade à force d’être vampirisé par tant de simulacres érigés au rang d’œuvres.

(2) Notons ainsi que le Yi-King constitue le mince filet d’une voix qui, maintenue dans sa pureté originelle, rappelle aux héros le Paradis perdu, ici d’opérette puisqu’il s’agit d’un univers fantomatique plus ou moins proche de celui que nous connaissons. « L’Oracle énigmatique. Il avait peut-être été tiré du monde de l’homme plongé dans le chagrin. Le départ des sages », Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château (J’ai lu, 2001), p. 273.
(3) Saint Paul au travers de son Épître aux Corinthiens est ainsi nommément cité par Dick à la page 287 de son roman.
(4) En d’autres termes, cet objet nous laisse entrevoir un monde entièrement nouveau. Il ne s’agit ni d’art, à cause de l’absence de forme, ni de religion » (217).
(5) Contrairement à ce que dit l’auteur de l’art : « Oui, c’est un travail d’artiste : il extrait la roche des ténèbres silencieuses du sol, il la transforme en cet objet brillant qui réfléchit la lumière du ciel » (282).
(6) «Nous lui posons [à l’Oracle] des questions comme s’il était vivant. Il est vivant. Comme la Bible des Chrétiens; bien des livres sont réellement vivants. Et non pas pour parler par métaphores. L’esprit les anime», p. 87. Rappelons que le titre de l’ouvrage écrit par le Maître du Haut Château, La sauterelle pèse lourd, s’inspire d’un passage de L’Ecclésiaste.

http://www.juanasensio.com/archive/2004 ... -dick.html

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 13:46 
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Tetsuo a écrit:
Ca en dit long sur le niveau de la littérature SF...


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 13:54 
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Citation:
Oui Ubik est sur ma liste ! Si ça passe pas avec celui là j'abandonne !



J'ai abandonné aussi celui là.

Le seul roman de Dick que j'ai fini et aimé c'est : Confessions d'un barjo

J'aime aussi ses nouvelles.

Par contre, j'ai lu ses livres à l'adolescence. Il faudrait que je retente au moins un.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 14:36 
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Castorp a écrit:
Mais Dick n'en avait rien à foutre de la SF, il en écrivait parce que c'était ce que le peuple demandait. C'était un écrivain avant d'être un écrivain de genre.


C'est ce qui explique ce qui ne va pas. Cette réflexion implique quand même quelque chose de hiérarchique qui me déplait énormément. Moi j'ai tendance à penser que c'est parce qu'on est d'abord un écrivain de genre (et qu'on n'en a pas rien à foutre du genre) qu'on le transcende, et qu'on est en fin de compte un écrivain. Et c'est valable pour le ciné.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 14:47 
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Tetsuo a écrit:

C'est ce qui explique ce qui ne va pas. Cette réflexion implique quand même quelque chose de hiérarchique qui me déplait énormément. Moi j'ai tendance à penser que c'est parce qu'on est d'abord un écrivain de genre (et qu'on n'en a pas rien à foutre du genre) qu'on le transcende, et qu'on est en fin de compte un écrivain. Et c'est valable pour le ciné.


Marrant de lire ça de la part d'un fan Kubrick, dont toute la carrière consiste à épuiser les genres du cinéma et leurs codes...

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 15:26 
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Je sais pas si on peut résumer la carrière de Kubrick à ça (et je suis pas sûr d'être d'accord ni même de bien voir le rapport) mais je sais en revanche que quand il fait 2001, il est l'un des premiers cinéastes à prendre la SF au sérieux, et a vraiment faire évoluer le genre. Donc à ne pas "en avoir rien à foutre".

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 15:29 
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Quand je dis que Dick n'en a rien à foutre de la SF, c'est la même chose que quand Kubrick s'attaque à un genre : ce qu'il a à dire dépasse le genre, qui n'est qu'une sorte d'écrin.
Dick aurait pu écrire des romans noirs, de la romance, du roman naturaliste, etc., ses romans auraient eu la même puissance. Parce que la SF n'est rien d'autre qu'un décor chez lui.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 16:11 
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Je ne suis de toute façon pas sûr que Dick se fichait de la SF. Ca restait son genre premier, qu'il a découvert adolescent dans les pulps et qu'il a choisi volontairement et pas seulement par dépit. D'ailleurs, à l'époque où il écrivait, les pulps étaient passés de mode (faillite de l'American News Company en 1958), et ce type de SF sérieuse ne concernait pas un grand public (bien qu'il ait pu écrire des choses plus mercantiles à côté).

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 04 Aoû 2014, 16:21 
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Intéressante l'analyse postée plus haut. J'aime bien l'idée de mondes chimériques et fantasmés. Ça préfigure pas mal (sur le papier en tout cas) l'ère informatique.
Cependant ça n'est pas parvenu à m'intéresser et j'en suis le premier désolé.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 19 Aoû 2014, 23:36 
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Le Pavillon d'or (Yukio Mishima)

Dans le Japon des années 40 et 50, un jeune moine grandit dans l'admiration du pavillon d'or, développant peu à peu une fascination exacerbée pour le temple.

Le Pavillon d’or rejoint le cortège des livres que je me sens lecteur trop novice pour apprécier pleinement. Pas que la plume soit difficile au détail : au contraire, elle est d’une virtuosité séduisante, presque spectaculaire parfois dans sa capacité à peindre le monde intérieur de son personnage. Les pensées que l’on a chacun, les reflux d’inconscient qui tournent dans notre tête, et qui prennent plus souvent l’aspect d’images mystérieuses que de phrases cohérentes, Mishima les "traduit" en mots avec une précision hallucinante. Par exemple, ce petit passage, en début de livre, qui décrit la façon dont le personnage principal, bègue, ressent son handicap :
Citation:
C’est le premier son qui a du mal à sortir ; il est, en quelques sortes, la clé de la porte qui sépare mon univers intérieur du monde extérieur ; mais jamais il ne m’était arrivé de sentir tourner cette clé sans effort. Les gens, en général, manient les mots à leur gré ; ils peuvent, cette porte de séparation, la laisser grande ouverte et ménager ainsi une constante circulation d’air entre les deux mondes. Mais à moi, cela était absolument interdit : la clé était rouillée, irrémédiablement rouillée.

Le bègue, dans ses efforts désespérés pour proférer le premier son, est comme un oiseau qui se débat pour se dégager d’une glu tenace (sa glu, à lui, c’est son univers intérieur) ; et quand enfin il s’en dégage, c’est toujours trop tard. Bien sûr, il arrive aussi que la réalité extérieure, tandis que je me débats désespérément, donne l’impression de faire trêve, de consentir à m’attendre ; mais cette réalité qui m’a fait la grâce de m’attendre, elle n’a plus aucune fraicheur… Quand, à force de m’évertuer, je débouchais enfin sur le monde extérieur, c’était pour trouver devant moi une réalité qui, en un clin d’œil, avait perdu sa couleur, une réalité toute gauchie, n’ayant plus trace de fraicheur, sentant à demi la pourriture, mais la seule qui me parut s’accorder à moi.

La totalité du livre est ainsi : le héros étant solitaire et renfermé, et les évènements concrets émaillant sa vie se comptant sur les doigts de la main, le plus clair du roman se passe dans sa tête. Tourbillon de métaphores, de réflexions, d’angoisses, avec une grande humanité : par la manière dont Mishima capture des sentiments mesquins et monstrueux intimes que l’on reconnaît, il les valide en quelque sorte, il reconnaît notre capacité à les ressentir, il rassure le lecteur de sa peur d’être seul à ressentir ces angoisses, de sa peur d’être anormal. C’est un peu difficile à décrire, mais à la lecture cet apaisement est assez frappant, alors que la description de la vie ratée du héros aurait vite pu se résumer à la foire psychologisante.

Le problème est qu’à force d’aligner sans fin ce genre d’explorations mentales, à force de ne reposer sur presque aucun évènement concret, le livre est très difficile à tenir (d’autant que son obsession principale est un bâtiment : au bout d’un moment, il devient difficile de partager cette fascination singulière, et les innombrables passages qui y sont liés). Tous les trois paragraphes, l’attention lâche totalement : il n’y a pas réellement de "prise" pour souffler, et les réflexions continuelles du personnage prennent l’allure d’un processus vorace, exponentiel, auxquelles rien ne semble pouvoir mettre fin. Lorsque, par exemple, la farandole continue des métaphores amène le héros à se comparer à une brioche qu’il vient d’acheter, on a l’impression que le romancier est arrivé à un stade où il n’est plus capable d’avoir une approche simple de ce qu’il décrit, de relâcher un peu l’étau de ses prouesses devenues pénibles.

Du coup ça se lit par très petits bouts, passionnant quelques lignes puis soudain difficile à rattraper, et ainsi de suite… Du roman, je retiens au final surtout le magnifique personnage secondaire qu’est Tsurukawa, peut-être parce qu’il est simple justement, et surtout parce qu’il est peint comme un Dieu vivant, avec un amour communicatif. Pour le reste, j’attendrai peut-être un peu d’avoir muri, en tant que lecteur, pour me confronter à nouveau à cette prose difficile.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 21 Aoû 2014, 14:46 
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FORTITUDE de Larry Collins

1944. Les Alliés s'apprêtent à lancer sur les plages normandes la plus formidable opération militaire de tous les temps. Pour le succès du jour J, il faut impérativement convaincre Hitler et l'état major allemand que le débarquement de Normandie n'est qu'une diversion et que, en réalité, le vrai débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais, trois jours plus tard. C'est l'objectif de l'opération ultra-secrète Fortitude. Fortitude est à la fois un grand roman d'aventures et le récit de cet épisode passionnant de la Seconde Guerre mondiale. Une histoire haletante, faite d'amour et d'héroïsme, de sacrifices et de trahisons, qui mêle admirablement la fiction à la réalité.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Fortitude
https://www.youtube.com/watch?v=tdVtWSTwCzc

Un roman assez passionnant et forcément très fouillé historiquement car tout le contexte et les événements sont véridiques, seuls les personnages principaux (des agents doubles, des officiers SS) sont fictifs. Les 100 dernières pages sont haletantes. Ca se bouffe comme du Ken Follett. C'est à lire une fois dans sa vie car en plus d'être un bon roman (un "roman-vrai" en l'occurrence), on plonge vraiment dans les coulisses d'une des histoires les plus dingues de la WWII, longtemps resté tabou car "on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs" comme on dit. Et puis ça fait du bien de livre un roman "de guerre" qui raconte l'autre guerre, pas celle des soldats, mais celle des résistants, celle des mensonges, des trahisons, des coups de bluff, des coups de pute, bref: la guerre de l'information.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 29 Aoû 2014, 13:26 
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détournement de couv de bouquin

https://www.facebook.com/media/set/?set ... 683&type=1


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
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