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LA TROUPE DE THÉÂTRE DU LYCÉE VOUS PRÉSENTE CETTE ANNÉE…

Art du dépouillement, du dévoilement scrupuleux des bricolages élémentaires qui font tenir ensemble les pièces d'un film, le cinéma d'Éric Rohmer souvent fascine par la précision presque forcée de son écriture et de sa mise en scène, dont les verrouillages explicites et rigoureux occasionnent, à leur meilleur, un décalage esthétique tel qu'il tend à l'étrangeté. Des modèles de rigueur du passé, il ne semble hélas pas rester grand chose dans Les Amours d'Astrée et de Céladon. Pourtant, telles ses nymphes laissant émerger la pointe de leurs seins de leurs chemisiers trop bâillants, le film ne fait pas davantage mystère qu'à l'accoutumée de ses rouages – voyez le déroulant d'ouverture. Ceux-ci se veulent primitifs, sinon straubiens (les premières séquences, entre frondaisons assez élégamment photographiées par Diane Baratier, et costumes d'époque raidis d'anachronisme, renvoient un instant – un instant seulement – à De la nuée à la résistance), insistant sur les choix de coupe, l'application scolaire des variations d'échelle de plans, les cadres sagement tirés d'où rien ne déborde… Mais le procédé trouve vite ses limites: rien n'y palpite, étouffé sous l'intention d'épure.

La pureté visée vire alors à l'embarras, puis franchement au grotesque. Personnages creux (l'un est tarte, l'autre est cruche: ils s'aiment), sous-jeu des uns versus sur-jeu des autres (la palme du ridicule revenant à Rodolphe Pauly, insupportable dans son rôle de libertin bouffon), découpage à la limite de l'amateurisme (il faut voir le pathétique champ/contre-champ qui accompagne la promenade des nymphes sous les arcades, ou l'abus de fondus enchaînés grossiers), ficelles de narration boulevardières (incroyable dernier acte, d'un vaudeville coquin évoquant la bibliothèque rose) et pilules impossibles à avaler sans glousser (où l'on apprend qu'une pomme d'Adam – entre autres – ne trahit pas un homme déguisé en femme). A ce stade, l'on en vient à se demander à quel degré tout ceci est à lire. Marchant d'un pas assuré vers une forme quasi-nanardesque, le film avait-il pour intention de confiner à l'auto-parodie? Il est vrai qu'un Monty Python pourrait presque retrouver ses petits, parmi ces breloques de pacotille et ces cabotinages de lycéen émoustillé. Si tel était le cas, le stratagème est malheureusement tombé à l'eau.

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Ca va me plaire je le sens.

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eh, d'habitude, l'épure c'est mon truc, hein... l'élémentarité, le primitivisme de la mise en scène, tout ça... mais là, en l'occurrence, je trouve par ex que, dans un champ avoisinnant, Le Prestige de la mort réussit tout ce en quoi je trouve que ce film échoue.

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itw de Rohmer par allocine :



pour moi ça ne faisait aucun doute, ça s'entend beaucoup et de plus, ça occasionne parfois quelques "sautes" de son du plus mauvais effet...

http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 402&page=1

Il y évoque aussi le très risible flash-back clippé...

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Hé c'est marrant je parlais justement à un gars que je connais de l'IRCAM qui m'a raconté qu'ils avaient fait ça, et qu'il avait vu Rohmer et tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

il t'a dit quoi d'autre?

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Euuuuh "Tu trouve pas qu'elle fait un peu pute la fille là-bas ?", "Tu me ressers du Coca steuplé ?" et "Je confonds toujours Eric et Cedric, moi".

Autrement dit, on a à peine parlé de l'IRCAM.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

lol et pas davantage de rohmer

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Chépas, je sais même pas s'il a vu des films...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca fait plaisir de savoir que l'IRCAM est toujours à la pointe de la pensée musicale.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Des personnages rohmeriens quoi...

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N'écoutez pas Film Freak

ben non, pas à mon sens non, d'habitude ils sont au contraire plutôt fins...

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Dans des films comme l'Anglaise et le Duc, peut-être, mais dans ses films plus sentimentaux ça dépend. Ce sont souvent des personnages un peu con-cons, à côté de la plaque, qui ne savent pas trop ce qu'ils veulent... Ca ne veut pas dire que c'est fait sans finesse, mais Rohmer a toujours été fasciné par la nunucherie.

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N'écoutez pas Film Freak

Je suis plutot d'accord. Dans le genou de Claire, Pauline à la plage ou dans les très vieux (genre la Boulangère de Monceau), les personnages de femmes, et de jeunes filles en particulier, sont un peu cruche.

Par contre, dans des trucs comme Ma Nuit chez Maud, les persos sont au contraire bien plus "intelligents" (ce qui donne des films bien pénibles ma foi)

je les trouve pas cruches les femmes, dans Pauline... au contraire, même...

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