Forum de FilmDeCulte

Celui-là j'étais fan quand j'étais jeune. Je l'avais même en VHS et la BO en CD.
J'étais curieux de voir comment j'allais l'apprécier aujourd'hui.

Je trouve que c'est leur comédie la plus aboutie. Bizarrement (ou pas), c'est aussi leur film le plus mainstream je trouve.

Contrairement à Raising Arizona, j'ai l'impression que ça part moins dans tous les sens. Disons que si on retrouve le même genre de péripéties qui s'ajoutent à des péripéties et ça va de mal en pis pour le héros un peu nigaud, je ressens pas cette artificialité de l'avalanche de séquences et de persos loufoques. Ici, je ressens davantage une réelle digestion des codes du film (ou de la littérature) d'enquête/de détective. Le récit s'inspire de l'oeuvre de Raymond Chandler en le ressituant dans le plus tristement quotidien des Los Angeles, avec ses branleurs, ses riches, ses artistes ridicules, ses rois du porno, etc.

De plus, là aussi, les protagonistes sont autrement plus attachants.
Il a beau être un peu blaireau, The Dude - sans doute en grande partie grâce au casting judicieux de Bridges - dégage un gros quota sympathie. Même Walter le relou n'est pas détestable. Quant à Donny, c'est une grande figure tragique. Je l'adore dans ce film, Buscemi...c'est incroyable d'enchaîner Fargo et The Big Lebowski et de le voir aux antipodes comme ça.
La galerie de personnages secondaires est assez jouissives aussi même si on évolue un peu de cliché en cliché (big up tout de même à Phillip Seymour Hoffman, Peter Stormare et John Turturro qui sont cultes).

Ils s'en donnent vraiment à coeur joie ici par moments.
Y a qu'à voir la scène du rêve (une récurrence thématique de leur filmo, je remarque), incursion improbable d'un hommage aux comédies musicales, sous forme de générique de film porno en plus, reprenant les motifs de scènes précédentes, sur un des nombreux morceaux qui tuent de la BO.

Si le tout est très franchement appréciable, je me dois quand même d'imposer un petit bémol.
Comme je l'ai évoqué dans mes avis sur les deux précédents films, je commence à trouver finalement un peu répétitif le cinéma des frangins, les intrigues de faux malfrats improvisés à la petite semaine, l'humour des dialogues composés d'expressions locales et/ou d'accents, la mécanique volontairement simplette de leurs récits, de leur mise en scène, etc.
Peut-être est-ce moi qui n'accroche pas assez à leur univers mais je sais pas, je parlais plus tôt de la difficulté à distinguer chez eux films mineurs et films plus ambitieux, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est lié quand je réalise que j'ai tendance, à force, à trouver leurs films un peu inconséquents au final.
A part Barton Fink, qui reste sans doute celui que j'ai le moins apprécié en tant que spectateur, d'un point de vue "plaisir direct" durant la séance, mais qui développe des thèmes importants et intéressants et s'impose justement par cette difficulté d'accès, je peine à trouver leurs oeuvres vraiment marquantes. Ca fait son taf de comédie et ça va pas beaucoup plus loin pour moi.
Et c'est sans doute pourquoi ça dépasse jamais chez moi le...

4,5/6

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J'aime beaucoup (les personnages, la BO, la mise en scène, l'écriture) mais l'intrigue en elle-même me passe au dessus de la tête, et y a certains moments relous qui m'empêchent de le revoir trop souvent (ce qui tourne autour de Moore). Le culte du film m'a clairement dépassé.

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I think we're gonna need a helmet.

Je trouve que le début du film est extraordinaire. La présentation de l'univers, des personnages, du ton, de l'humour bien particulier. Mais dès que le film commence à raconter une histoire ça devient chiant et répétitif. La dernière scène, vraiment émouvante, relève un peu le niveau mais moi aussi, je suis loin du culte que le film provoque chez certains.

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CroqAnimement votre

You fools!

Cultissime chef-d'oeuvre!

Pour les geignards qui se plaignent de l'intrigue sans queue ni tête, non seulement ça fait partie du "délire", mais c'est clairement un hommage aux Films Noirs où l'on ne comprenait strictement rien aux intrigues mais on s'y plaisait quand même...

Mon préféré (6) au rayon comédie, côte à côte avec Fargo, mon préféré (6) au rayon crime/drama.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oh les appels du pied vers sponge!

Bon sinon, personne pour me suivre sur ça :


Tetsuo?

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Sûrement, je ne l'ai pas revu depuis 10 ans. J'étais aussi vite agacé par son public, en gros des adolescents ou post-ados qui ne retenaient que la drogue et la cool attitude du Dude... Je me suis rattrapé sur la BO, géniale. Je le reverrais bien maintenant, en fait.

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I think we're gonna need a helmet.

N'exagérons rien.


C'est quand même plus une comédie, certes noire, qu'un drama.
Et le "crime", c'est dans tous leurs films.

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Bah disons que je te comprends très bien... sauf que pour moi, sur certains films, je mets en sourdine les petits défauts comme ça t'arrive de le faire quand tu aimes tellement le reste, de sorte que des Fargo ou des No Contry restent à 6/6. J'aime qu'ils varient souvent, essaient des trucs casse-gueules, fassent un film chaque année. Ça permet de piocher dedans, avec inévitablement des films moins bien. P'têtre qu'un jour ils feront un film où tu seras à 100%. C'est pareil pour Woody Allen, non ? Y en a que tu aimes bien, d'autres pas du tout, mais il te manque encore ton 6/6.

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I think we're gonna need a helmet.

La BO est assez indispensable, clair..

Sinon c'est de loin celui que j'ai le plus revu... Une dizaine de fois environ.

Et puis ce film contient un gag qui m'a valu mon plus gros explosage de rire de ma vie dans une salle de cinéma...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Encore un film qui m'a ennuyé.
C'est simple, j'ai trouvé le cinéma des Coen grand avec No country for old men. Je m'attendais à être déçu, comme d'habitude, et finalement non, j'ai pris ma claque, et ça reste mon film préféré de 2008. J'ai d'abord pensé que je l'avais surtout apprécié, en comparaison des autres, pour sa quasi-absence d'humour (aussi pour ses grandes qualités formelles bien sûr, mais ces qualités étaient déjà présentes dans leurs films précédents qui pourtant m'ennuient beaucoup). Le "sympa sans plus" Burn after reading avait confirmé cette idée.
Or, j'ai beaucoup aimé A Serious Man qui est d'après les fans des Coen leur film le plus "Coenien". Alors que penser ?
Finalement, je pense que c'est cette sécheresse formelle qui me plait dans leurs films d'aujourd'hui, qui me fascine même. Tous leurs films précédents sont trop baroques pour moi, peut-être un peu trop frimeurs et poseurs aussi.

Comment ça? Cet hommage est avoué par eux-mêmes..


OK, mais tu vois ce que je veux dire - si du moins on peut, en caricaturant, scinder leur filmo en deux familles.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Disons que je suis très curieux de revoir No Country - qui a plus de gravitas - et de voir True Grit...mais je flippe que ça dépasse pas le 4,5.


Oui, cela dit, j'ai de grosses lacunes en Woody, mais bon...je pense qu'il y a un vrai rejet (enfin non, un vrai "non accrochage") de ma part pour les Coen, le manque de gravitas, donc de poids, de conséquence, l'absence d'émotion (même froide comme chez un Fincher ou un Nolan ou un Kubrick)...c'est pas comme la rétro Scorsese de l'an dernier où j'avais déjà des chouchous et où j'ai (re)découvert des surprises...
Je crois juste que les Coen ça me parle pas...même quand ça me fait rire, ça me fait pas rire aux éclats et au point que je peux me remater leurs comédies plusieurs fois (Woody Allen aussi d'ailleurs).

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Comme ça, ça ne me dit rien. C'est quoi déjà ?

Moi je trouvais le gag des cendres dans la gueule absolument génial...

Et puis, il y a ça :

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I think we're gonna need a helmet.

Je conteste pas l'hommage (que j'ai évoqué dans mon message), mais juste le "Films Noirs où l'on ne comprenait strictement rien aux intrigues mais on s'y plaisait quand même".


Evidemment mais je trouve par exemple que Blood Simple et No Country sont vraiment, eux, dans la catégorie drama. Ca rigole pas (ou très très très peu) quoi. Ce sont des films avec des passages flippants.
Fargo, avec ses "Yah" partout, pas vraiment (après, c'est sûr que c'est pas Arizona ou Hudsucker non plus).

A la limite, Miller's Crossing est plus proche du drama (malgré pas mal d'humour).

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Je crois que les Coen font partie des réalisateurs dont le fait d'apprécier (ou non) les films n'a finalement rien à voir avec les goûts purement cinématographiques, si on veut. Évidemment, on pourrait ça pour dire pour énormément de réalisateurs, mais je trouve que c'est très marquant chez les Coen. C'est vraiment une question de sensibilité, mais même pas de sensibilité cinématographique, plutôt de sensibilité tout court. On trouve autant d'amateurs et détracteurs de leur cinéma parmi les "vrais cinéphiles" que parmi ceux qui ne s'intéressent pas plus que ça au cinéma. Il y a ceux qui ont les atomes crochus, et il y a les autres. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
En tout cas je sais que si je revois "Fargo" ou "Barton Fink", je risque de les trouver très réussis, bien écrits, bien réalisés, mais de m'ennuyer terriblement aussi, ça ne me parle tout simplement pas, je n'y comprends rien.