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MessagePosté: 20 Mar 2021, 10:30 
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Bruce Wayne est déterminé à faire en sorte que le sacrifice ultime de Superman ne soit pas vain; pour cela, avec l'aide de Diana Prince, il met en place un plan pour recruter une équipe de métahumains afin de protéger le monde d'une menace apocalyptique imminente. La tâche s'avère plus difficile que Bruce ne l'imaginait, car chacune des recrues doit faire face aux démons de son passé et les surpasser pour se rassembler et former une ligue de héros sans précédent. Désormais unis, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash réussiront-ils à sauver la planète de Steppenwolf, DeSaad, Darkseid et de leurs terribles intentions ?

Le Snyder Cut de quatre heures peut-il sauver la bouse infâme de Joss Whedon ? Et bien la réponse est mouuuais. Si le film était sorti en l'état (4 heures impossible), tout le monde aurait souligné la nullité du prétexte (les boites sérieux, c'est nul comme idée), l'humour débile qui tombe à plat, les acteurs pas très bons, le côté hideux de certaines séquences en CGI et le sentiment que Zack Snyder ne sait pas quoi faire de la mort/pas mort de Superman. Mais voilà, comme le cut de Joss Whedon redéfinit le néant, on peut trouver des qualités à ce final cut par contraste: les persos sont mieux caractérisés, le méchant a cette fois une vraie fin de méchant et par séquence le film devient réellement iconique - ça Snyder sait faire. Je suis persuadé que le film reste insauvable en raison du plus important - le scénario, le scénario, le scénario - mais que Snyder voue un véritable culte aux Comics. Et ça transpire à l'écran, ce qui est plus appréciable.

2-3/6


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MessagePosté: 20 Mar 2021, 19:26 
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[Critique qui survole un peu, mais sans trop de spoilers. Difficile d'aller dans le détail sans révéler certaines surprises de l'intrigue]

Difficile d'appréhender le film sans connaître les conditions de production, sans comparer à la version précédente, ou même à ce qui se fait en face, chez Marvel. Difficile de voir le film pour ce qu'il est, et non pour ce qu'il aurait pu être il y a trois ans. Difficile aussi de savoir ce qu'il serait devenu si Snyder avait eu les mains libres dès BvS, tant ce nouveau Justice League tente de raccrocher les wagons un à un, notamment en ce qui concerne les fameux rêves de Wayne (le "Lois is the key"). Oublions donc l'historique et les "et si", d'autant que le champion de la Bob's School y excelle bien plus que moi, et prenons le film pour ce qu'il est. Sur FB, je disais à un ancien foruméen que c’était de base un film intéressant. Après l’avoir vu, je confirme : oui, c’est un film intéressant. Sa genèse, son résultat, sont au minimum intéressants. C’est un collage, qui sent le rafistolage, l’accrochage aux branches, le feu de tout bois, Snyder ne pouvant pas faire non plus comme si les deux précédents films n’existaient pas, mais qui ne prend jamais l’eau. Il doit, avec le matériau en sa possession, refermer les portes qu’il a lui-même ouvertes dans BvS. Reconnaissons-lui par contre la riche idée d’avoir évacué les scènes les plus nulles de la V1.

C’est un objet admirable, mais informe, décousu, dont la construction en épisodes permet bien des digressions. On passe d’un personnage à l’autre, d’un lieu à l’autre, sans forcément beaucoup de logique, mais sans jamais perdre le fil non plus. On aurait peut-être pu structurer un peu mieux les épisodes, leur donner à chacun un point de vue plus pertinent, celui d’un personnage par exemple, mais cette version est vraiment pensée pour la télévision, presque même pour les coupures pubs. Ce qui ne passerait pas sur un film plus ramassé, se révèle ici plus fluide, parce que Snyder prend le parti d’étirer, et de naviguer d’une scène à l’autre. Parfois de façon maladroite (on se demande ce que fout tel ou tel personnage pendant que les autres discutent ou se battent), mais globalement, malgré la structure foutraque, avec beaucoup de légèreté, d’aisance.

On peut justement remarquer la profondeur laissée à chaque personnage, aussi bien dans l’histoire, où chacun a son importance, son passé, ses enjeux, ses doutes, que dans les scènes d’action. Forcément, Cyborg y gagne le plus, en intensité, en émotion, son personnage étant ici central, essentiel. Même Flash, qui a pour lui plusieurs moments, paraît moins gratuit dans son humour : c’est souvent par lui que les doutes sur le plan des héros sont levés, par lui que les incompréhensions, les incohérences, sont expliquées. Finalement, il n’y a bien que la pauvre Wonder Woman qui se traine les scènes les plus pathétiques. Non seulement le personnage est nul (alors que j’aime bien le premier film solo), mais le jeu de l’actrice est franchement embarrassant, et, incompréhension totale, chacun de ses moments de bravoure est accompagné d’un ralenti et… d’un chant affreux, risible au bout de la deuxième fois, alors imaginez à la quinzième fois. Je n’exagère pas, je ne comprends absolument pas ce choix. Notons au passage que le thème de ce personnage se fond mal dans l’ambiance musicale du film (peu marquée, d’ailleurs, aucun thème principal qui ressort).

Le film prend son temps, je l’ai dit. Les quatre heures, on les sent passer. Sans doute moins que dans un Edward Yang, mais quand même. Il prend son temps, explique, surexplique, parfois sans véritable raison (le plan, c’est bon, on l’a compris, alors quand en plus c’est pour ne pas le suivre, on se dit qu’on aurait pu gagner un quart d’heure). Il prend son temps pour ce qui n’est au final qu’une recherche de boites magiques (ça, on est d’accord, c’est complètement con). Il se permet même un épilogue de trente minutes, pas forcément aisé à suivre, mais dont je ne me remets pas (enfin… je ne m’en remettrais pas s’il n’était aussi redondant avec le rêve Darkseid de BvS). Introduit des réalités parallèles, des personnages supplémentaires (le martien), consacre plusieurs scènes à Martha… Snyder a une liberté totale, il fait ce qu’il veut, il fait son Citizen Kane, s’en donne à cœur joie, et en donne parfois trop, sans beaucoup d’équilibre, n’étant ni Orson Welles ni Herman Mankiewicz. Mais dans un sens il a raison, j’avais la sensation d’assister à un spectacle unique, à l’opposé du côté mécanique d’un Marvel, et qui tente systématiquement le contrepoint de ce qu’on attend de lui, au point d’attendre 2h30, soit trente minutes de plus que la durée totale de la version précédente, pour faire apparaître Superman ! Le film me poursuivra, pas autant que MoS ou BvS, que j’adore sincèrement, mais comme un objet indéfinissable, un plat trop gras, pas toujours digeste, mais qui laisse une empreinte.

Du gras, donc, il y en a. Déjà, si on éliminait la moitié des ralentis, qui n’ont plus ici aucun sens et ne soulignent pas non plus des actions inédites, on gagnerait près d’une heure. J’exagère à peine. Mais là-aussi, on pardonne, parce qu’il y a un sens de l’épique, de la mise en scène, de l’icône, de la grâce, chez Snyder. Il faut voir l’enchaînement majestueux de plans lors des retrouvailles entre Superman et sa mère. Le genre de montage que je ne comprends pas, qui me dépasse. Ça dure quelques secondes, mais si j’étais aspirant réalisateur, ça me déprimerait au plus haut point. Il faut voir à quel point chaque scène d’action surpasse aisément le climax du premier Avengers, malgré la photographie immonde (reconnaissons à Snyder l’honnêteté d’avoir conservé ses ciels noirs et/ou rouges, alors qu’il aurait pu les colorer comme tous les fans le lui demandaient), malgré un méchant moins intéressant qu’un Thanos, mais tout simplement parce que chaque personnage a ici quelque chose à jouer (pas de Hawkeye à la con avec son arc et son pauvre carquois), et qu’il y a derrière chaque plan un cinéaste qui ne vient pas de la télé. Snyder, c’est la jonction parfaite entre Whedon et Bay. Il arrive juste dix ans trop tard. Il faut voir comme certains traits d’humour sont accompagnés d’un mouvement de caméra qui immédiatement le désamorce au lieu de le souligner (le chapeau qui flotte dans l’air, après l’explosion de la banque). Comme le ton léger de certaines répliques est assombri par la violence de certaines scènes. Snyder, je l’aime d’amour (enfin, je dis ça, mais je déteste 300 ou Sucker Punch). Même si, pas de bol, il ne va pas aussi loin dans l’iconique que les deux précédents films, sans doute freiné dans son élan par les producteurs. Pas de scène à-la-Juarez ici (rappelons qu’il monte ici ce qu’il a pu tourner - les miracles sont donc rares).

Qu’est-ce que je jette, du coup ? Comme Karloff, la trame principale, moins intéressante que la somme de ses composantes, surtout après quinze ans de Marvel qui a déjà exploité tout ce qu’il était possible d’exploiter autour du concept d’artefact. Une bonne partie de la BO (les musiques impersonnelles, les thèmes de WW) ? Les ralentis ? Globalement tout ce qui tourne autour des Amazones ? Je regrette aussi de ne pas avoir vu ce qu’est un monde sans Superman (je pensais vraiment que cette idée serait conservée et approfondie dans cette version - à croire qu’elle venait de Whedon). Mais je retiens, je me répète, un objet absolument unique, quatre heure de super-héros qui discutent, s’opposent, se rejoignent. Un projet magnifique, au résultat certes imparfait, irrégulier, décousu, mais qui prend son temps. Il y a quatre ans, on est vraiment passé à côté d’un grand film. Aujourd’hui, il en reste ces bribes, dont certaines sont superbes. J’en veux terriblement à Warner d’avoir à ce point saccagé leur univers…

Man of Steel : 5.5/6
Batman v Superman : 5/6
Justice League (2021) : 4/6
Justice League (2017) : 2.5/6

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Citation:
le méchant a cette fois une vraie fin de méchant


Bizarrement, je préfère la mort du méchant chez Whedon, j'ai oublié de le préciser.

Citation:
le scénario, le scénario, le scénario


C'est vraiment la trame principale, qui est naze. Le scénario, lui, est quand même assez riche (même si décousu).

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MessagePosté: 20 Mar 2021, 20:29 
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Disons que la richesse n'excuse pas à mes yeux l'incroyable absence de narration.


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MessagePosté: 20 Mar 2021, 21:40 
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Quel ascenseur émotionnel.

Jeudi, j'ai revu Man of Steel, que je confirme aimer de plus en plus à chaque vision. Un film dense, du space opera au Crépuscule des Dieux, avec le regard du monde comme prisme d'entrée mais également la subjectivité d'un héros hésitant, entre deux pères, entre individualisme et destin, humain qui n'a pas encore accédé au statut de Dieu, un parcours pour lequel Snyder délaisse délibérément son style magnifiant. Tout se jouait déjà à une échelle cosmique, avec une peur de l'apocalypse prégnante.

Vendredi, j'ai revu Batman v. Superman, qui m'a paru beaucoup moins malade qu'avant, surtout dans sa version longue que j'ai pu enfin apprécier, ayant accepté qu'elle ne pouvait gommer les indéniables ratés (l'inclusion au forceps des autres héros, Doomsday comme ennemi surhumain obligatoire), et qui m'a juste rappelé tout ce que j'adorais déjà dans la version courte, à savoir cette étude sur trois heures du rapport de l'homme à Dieu, du trauma menant au scepticisme, à l'athéisme, suivant le double parcours d'un Saint Thomas milliardaire et d'un Jésus rejeté mais rejetant une fois de plus l'objectivisme qui fascine tant l'auteur. Encore plus un film de ruines et de fin du monde imminente...

L'autre surprise, en enchaînant les deux films, fut de constater comme leur différence esthétique était en réalité le fruit d'une démarche cohérente, celle d'un diptyque montrant justement le basculement du monde humain vers l'âge des dieux, de la mise en scène "naturaliste" à l'iconisation snyderienne, épousant une fois de plus le regard des humains sur ces figures mythologiques.

Aujourd'hui, j'ai enfin vu l'inespéré "Snyder Cut" et en un sens, cette évolution sur ce qui s'avèrera donc une trilogie se confirme maintenant que le projet du cinéaste a enfin été restauré. Toutefois, si la version Snyder s'avère évidemment supérieure à celle de Whedon, le résultat final demeure malheureusement toujours inégal sous cette forme sans concessions, qui s'apparente presque davantage à un ours, un bout-à-bout de chaque séquence tournée, où les passages incarnés côtoient une écriture fonctionnelle.

Pendant les deux premiers chapitres, je me suis surpris à trouver ça excellent.

A l'instar de Batman v. Superman, l'ouverture de Justice League revisite le climax du précédent film, le réécrivant même, en commençant sur une note qui ancre d'emblée le film dans la douleur : Superman est en train de mourir et son cri tonitruant résonne à travers le monde, une onde de choc littérale. Ça fait mal.
Quand on enchaîne tout de suite sur cette première tentative de Wayne de recruter Aquaman, dont le départ est accompagné d'un chant solennel diégétique, le film se teint définitivement d'une atmosphère endeuillé, souligné par les propos de Wayne, converti depuis la fin de BvS donc et désormais missionnaire, qui souhaite "honorer la promesse que j'ai faite sur sa tombe".
Le fait que ce film ait été abandonné suite au suicide de la fille de Snyder et qu'il soit finalement terminé après colore inévitablement l'expérience. Un film s'écrit une troisième fois au montage après tout.

Pour suivre sur ces belles pistes thématiques, l'action n'est pas en reste.
Le premier morceau de bravoure du film voit Wonder Woman intervenir pour empêcher des criminels de faire exploser une banque pleine d'enfants et le pâté de maisons avec et la scène enterre en 5 minutes l'intégralité des deux films solo de l'héroïne réunis. Ça déborde d'idées.
Ça déborde sans doute de plans d'ailleurs, pas dans l'action, mais juste avant, il y a genre 5 plans de coupe différents montrant l'arrivée des deux fourgons des méchants et c'est le genre de moments où tu te dis "le mec a vraiment tout mis".

Plus encore que ce set-piece, les scènes situées à Themyscyra et les flashbacks, qui adoptent une ampleur plus épique, rendent l'approche de Snyder on ne peut plus claire : Marvel a choisi de "clore" sa saga en plusieurs phases par deux crossovers qui optaient pour le space opera, ici on est dans l'heroic fantasy pure. L'approche mythologique n'est plus un sous-texte. C'est le texte.
Et quel spectacle, mes aïeux ! Comme le titre du deuxième chapitre l'indique, c'est vraiment l'"Age Of Heroes". Adieu les humains.

Et j'en viens à mon premier bémol.
Les deux précédents volets de la série renvoyaient constamment au regards des humains. Man of Steel emploie les codes du film d'arrivée d'un extra-terrestre sur Terre de façon "réaliste", Batman v. Superman diégétise les reproches fait au caractère destruction porn des événements du premier film, filmés dans cette suite comme des quidams témoins du 11-septembre. Les ralentis, absents du premier, épousaient alors le regard de l'Homme sur Dieu, comme dans cette séquence où Superman accomplit plusieurs exploits tandis qu'en off, on entend les médias s'interroger sur ses droits et devoirs.
Les humains sont presque complètement absents de Justice League, surtout passés les premiers chapitres.

Ce générique que l'on pouvait voir dans la version sortie il y a quatre ans et que l'on attribuait à Snyder pour sa ressemblance avec celui de Watchmen et l'utilisation d'une chanson de Leonard Cohen était donc due à Whedon? C'est peut-être la seule séquence dont je regrette la disparition car elle avait le mérite de montrer "un monde sans Superman". Après deux films sur la réaction du peuple à l'existence de Superman, c'est ce deuil-là qu'il aurait fallu montrer.

Parce qu'en l'état, il n'y a guère plus que le deuil de Lois qui apparaît bien trop sporadiquement sur 4h pour que cela fasse effet. Il y a aussi celui de Bruce mais il cède très vite la place aux besoins de l'intrigue, ce qui m'amène au deuxième et principal reproche que je ferais.

Dans le contexte d'une approche à la Seigneur des Anneaux, j'ai été moins ennuyé par les McGuffin BASIQUES que sont les Motherboxes que la première fois, surtout que la téléportation n'est plus un raccourci scénaristique ici, le méchant galère à les trouver. D'ailleurs, Steppenwolf est un chouille plus incarné, déjà parce que les VFX sont meilleurs (ses yeux ont une âme, cette fois) mais aussi parce qu'ils étoffent un poil sa caractérisation. Ça reste davantage un Azog (souvenez-vous, dans Le Hobbit) qu'un Thanos mais bon... Mais il est surtout moins intéressant que Zod et Luthor.

Et quand le récit sur les chapitres 3 et 4 s'articule majoritairement autour de scènes où Steppenwolf essaie de réunir les Motherboxes et Bruce & Diana essaient de réunir les autres héros, le tout étiré sur près de deux heures, l'assemblage de l'équipe se fait laborieux et leurs missions tombent dans une fonctionnalité peu entraînante comparée à l'exposition qui a précédé.

Il y a de très belles choses parmi les nouvelles scènes de Cyborg et Flash qui leur permettent enfin d'exister, des choix de storytelling visuel qui témoignent du talent et du savoir-faire de Snyder (comment Wayne révèle à Flash qu'il est Batman en l'amenant simultanément à révéler le pouvoir de ce dernier, comment Cyborg créé une projection pour verbaliser ce que tout le monde pense sans le dire) mais le film aurait gagné à explorer les atermoiements empêchant chacun de faire cohésion plutôt que "on ressuscite Superman?". Surtout qu'ils ne cherchent pas à le ressusciter pour ce qu'il incarne mais parce que "c'est le seul qui peut battre Steppenwolf" (sic).

En effet, le scénario ne sait pas trop quoi faire de lui une fois ressuscité à part le faire se bastonner (les scènes avec Lois ou avec Martha sont plates as fuck, je ne me rappelle plus de leur contenu mais je me souviens que Whedon avait rajouté des dialogues ici), que ce soit face aux autres héros (et même si le passage des coups de boule est rigolo, quand on y pense, cette scène n'a pas grand sens, un Superman méchant, ok, mais là c'est trop ou pas assez) ou face au méchant (même si le combat est bonnard).
C'est clairement pas son film, il n'a pas d'arc, comme Diana, qui reste au moins badass, et Aquaman, toujours ridicule en biker bro. A l'inverse, Cyborg et surtout Flash ont des trajectoires intéressantes, notamment dans le rapport à leurs pères respectifs et, une fois de plus, dans leur rapport à la mort et au deuil, et le second bénéficie d'un pay-off inattendu qui donne une fin émouvante et visuellement époustouflante à un climax déjà kiffant. A ce titre, l'épilogue continue cette touchante remontada...

...avant ces trois foutues scènes finales, INUTILES (surtout que deux ont été tournées POUR le Snyder Cut) qui cassent l'ambiance, l'équivalent de post-génériques Marvel mais sans aucun sens (vu qu'il n'y aura pas de suites) autre que le fan service (même si Leto est enfin bien en Joker).

Au moins, ça c'est fait, on va dire.

Mais en réalité, j'aimerais que Snyder fasse comme Stone sur Alexandre ou Mann sur Ali ou Coppola sur Apocalypse Now et qu'après avoir tout remis ainsi, il propose un nouveau montage, plus resserré, autour de la notion de deuil et de la mémoire qu'on honore, pour que le peu que raconte le film soit moins perdu dans la masse.

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MessagePosté: 20 Mar 2021, 21:47 
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Cosmo a écrit:
Mais là-aussi, on pardonne, parce qu’il y a un sens de l’épique, de la mise en scène, de l’icône, de la grâce, chez Snyder. Il faut voir l’enchaînement majestueux de plans lors des retrouvailles entre Superman et sa mère. Le genre de montage que je ne comprends pas, qui me dépasse. Ça dure quelques secondes, mais si j’étais aspirant réalisateur, ça me déprimerait au plus haut point.

Hein? J'ai dû retourner voir la séquence pour comprendre de quoi tu parles et...je comprends toujours pas. Ils sont random les plans de cette séquence.

Citation:
Man of Steel : 5.5/6
Batman v Superman : 5/6
Justice League (2021) : 4/6
Justice League (2017) : 2.5/6

Les mêmes notes pour moi (2/6 au Whedon). En espérant qu'un hypothétique remontage du Snyder Cut à 3h puisse atteindre 4,5/6. :D

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 20:14 
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Je pense que les prétextes au scénario, simpliste il est vrai, est plutôt à associer au genre que le film simule.
A moins de faire du Origin Story à petite échelle, les films chorales de super héros sont assez convenus au niveau de l'accroche/macGuffin.
C'est inhérent au genre. Je reviendrai avec ma critique, qui est plutôt favorable.
Par contre une sortie en salle, j'imagine qu'ils auraient du faire une sortie en 2 parties comme certains films en leur temps (les Matrix ont eu ça je crois me souvenir, HP aussi).

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 22:42 
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Je repensais au DCU, par rapport au MCU... Malgré un intolérable gâchis et un bordel général, les deux seuls véritables ratages sont Suicide Squad, accident industriel hallucinant, et WW84, non ? Ceux-là sont pires que le pire des Marvel (quoique je n’ai pas vu Thor 2). Birds of Prey est foireux mais dans la moyenne des mauvais Marvel, Shazam n’est pas désagréable et les gosses adorent, WW et Aquaman sont sympas, MoS et BvS sont tops. Et ce montage de Justice League vient laver la précédente version.
Je mets Jocker à part évidemment.

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Je trouve Birds of Prey et Shazam pires que le pire Marvel et WW et Aquaman moyen donc en dessous de beaucoup de Marvel.
En gros, je sauve que les Snyder. Ça fait 2 films et demi réussis sur 10.
Marvel, ils ont fait le double de films. Après, je ne compte qu'un seul"grand film" pour chaque (Man of Steel et Iron Man 3 #2013FTW).

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 23:06 
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Chuis pas d’accord.

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L'objet est unique et donc à... j'allais dire "chérir", mais faut peut-être pas déconner. Disons qu'il faut le acknowledge, le reconnaître. Rare de voir un cinéaste dans une telle roue-libre qui livre un produit aussi atypique avec ce format 1.33 (pourquoi d'ailleurs ?), ce chapitrage avec ses titres à la WATCHMEN, ses moments qui débordent et forcément ceux plus rares qui fonctionnent. C'est unique.

Mais c'est quand même malgré tout de la belle bouillasse numérique qui nous aspire l'âme. Franchement, le fameux gouffre vers la mort est pas loin. Y a des fois où je comprenais même pas ce que je faisais là à regarder le film, surtout par comparaison avec MAN OF STEEL la semaine dernière. Quand tu vois que même Zeus (qui est un humain) est numérique, bordel... Je veux bien qu'on soit dans "la lignée Méliès" et tout mais bon sang y a un moment où plus rien n'est réel, même la scène dans le champ de la ferme Kent a dû être filmé sur fond vert. On ne croit à rien de ce qu'on voit...

Après, le film est objectivement "moins pire" que la version de 2017 et forcément y a des trucs de ci de là qui marchent (j'ai bien aimé le moment où Flash remonte le temps et parle à son père). Mais franchement le ratio débauche de moyens/impact émotionnel est cruellement faible pour une telle entreprise. A quel moment est-on vraiment touchés ou troublés ?

Et puis l'épilogue du film, sérieux. Rarement ai-je autant eu l'impression de voir un Hollywood devenu totalement fou...

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 23:20 
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De ce que j'ai compris, pour le 1.33, c'est parce qu'il a tourné des scènes en IMAX et ne voulait pas qu'il y ait de changement de format et/ou parce qu'il est tombé amoureux du format carré lors du tournage des scènes IMAX de BvS.

Mais en vrai pourquoi demander pourquoi ? Vous le demandez pour les Reichart ?

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 23:22 
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Film Freak a écrit:
Mais en vrai pourquoi demander pourquoi ? Vous le demandez pour les Reichart ?
Parce que film fait à partir des rushes d'un film en 1.85.

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MessagePosté: 21 Mar 2021, 23:34 
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Bah non, c'est le film initial qui était une version tronquée.
Il l'a tourné en 1.33.

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MessagePosté: 22 Mar 2021, 08:16 
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4h de 1:33??? Merci pour l'info les gars, maintenant je suis sûr de ne pas chercher à le voir :)

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23 Mai 2023, 12:31

Xavierovitch Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. 300 (Zack Snyder - 2007)

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Karloff

197

17950

11 Fév 2022, 20:21

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Man of Steel (Zack Snyder, 2013)

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Film Freak

296

22490

14 Oct 2022, 16:54

Qui-Gon Jinn Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Watchmen (Zack Snyder - 2009)

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Karloff

241

19879

15 Oct 2013, 23:06

Nijal Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. L'Armée des morts (Zack Snyder - 2004)

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Billy Hayes

46

5454

10 Avr 2015, 17:23

flatclem Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Sucker Punch (Zack Snyder, 2011)

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Film Freak

246

17638

08 Fév 2012, 18:13

Tom Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Royaume de Ga'Hoole (Zack Snyder, 2010)

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Film Freak

21

3477

08 Déc 2010, 10:55

Mufti Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Rebel Moon - Part Two : The Scargiver (Zack Snyder, 2024)

Film Freak

4

293

19 Avr 2024, 18:46

Le Cow-boy Voir le dernier message

 


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