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MessagePosté: 20 Nov 2016, 23:37 
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Ah, le romantisme n'est pas mort.

Outre son retour au cinéma en prise de vues réelles, Flight a surtout marqué le retour de Zemeckis à du cinéma pour adultes. Il est évident que je ne cherche pas à dénigrer le cinéma qui cible un public plus jeune, ce serait hypocrite de la part d'un fan de blockbuster comme moi, mais je n'avais jamais vraiment remarqué que les films de Zemeckis, s'ils sont évidemment ouverts au grand public, ont plutôt l'habitude de viser un public plus mûr.

Même ses films plus "récréatifs" comme la comédie fantastique La Mort vous va si bien ou l'horrifique exercice de style Apparences ne cherchent pas à plaire aux 12-25 ans. Ce n'est pas forcément un critère de qualité mais j'admire l'ambition du cinéaste qui enchaîne pourtant les déceptions au box-office de continuer à proposer du divertissement pour adultes à l'heure où ce registre semble être assuré par des fiascos tels que Jack Reacher 2 et Da Vinci Code 3.

Après un drame humain de 2h20 et un biopic sur un funambule, déjà pas des high concepts qui font rêver le quidam, Zemeckis a l'audace de se foutre plus que jamais du public de 2016 avec un thriller presque désuet dans son classicisme. Re-création d'un cinéma à l'ancienne, Alliés est également une oeuvre indubitablement personnelle permettant à l'auteur de travailler ses obsessions au travers d'un genre qu'il n'avait jamais abordé jusqu'à présent.

Avec Apparences, Zemeckis s'était déjà essayé à l'exercice de style hitchockien mais ce dernier opus lorgne davantage du côté des films d'espionnage de l'illustre metteur en scène, abandonnant l'horreur pour le romantisme. Et le romantisme du récit n'a d'égal que celui de la démarche du réalisateur qui ne signe pas tant un hommage aux films à suspense de son modèle mais une oeuvre qui semble directement échappée de l'époque, jusque dans les décors qui assument de faire studio. C'est à se demander si les quelques incrustations sur fond vert ultra-visibles ne sont pas délibérées.
Tout juste Zemeckis se permet-il les ajouts que la censure d'autrefois interdisaient. Toutefois, montrer sexe et violence n'est jamais gratuit ou racoleur. Il ne le fait parce qu'il le peut, il le fait non seulement parce qu'il fait un film d'adulte mais surtout pour servir son propos.

Dans le rythme également, le film adopte une approche old school mais l'assurance de l'écriture et de la mise en scène est telle que j'ai été tenu en haleine deux heures durant. Entre cette introduction qui prend le temps de tisser la relation naissante entre Max et Marianne sur un tiers du film ou bien toutes ces séquences que Zemeckis laisse durer et durer et durer, sans musique, laissant la tension monter, on retrouve dans sa forme la plus cinématographique le leitmotiv à la fois formel et narratif du metteur en scène : le temps.
Que ce soit dans la traite maximum du suspense de la plupart des séquences ou dans le timelock de l'intrigue : au bout de 72h, l'armée saura si Marianne est une espionne...mais c'est trop long pour Max. Sauf qu'ici, on n'est pas dans un film où le mari enquête sur sa femme pour savoir si elle le trompe mais pour prouver le contraire.
C'est là qu'on voit qu'on est bien devant un film du créateur de Retour vers le futur, un film où le héros n'a qu'un temps limité pour...faire tomber amoureux ses parents. Parce que cet amour imperméable au temps comme motivation, c'est une des autres marottes de Zemeckis, qu'il s'agisse de l'amour de Forrest pour Jenny à travers les années ou de celui de Chuck Noland pour sa femme, même lorsqu'il est échoué sur une île déserte pendant quatre ans.

Pendant un moment, j'ai cru qu'Alliés serait une sorte de Gone Girl version "espionnage en temps de guerre", articulé autour de l'idée du mensonge dans le mariage et du double cher à l'auteur, qui a recours à ses habituels jeux de miroirs pour créer des doubles à partir d'une même personne, mais ce serait oublier le premier degré absolu de l'entreprise. Ce serait oublier que le film fait le choix du romantisme et non du cynisme.
C'est pourquoi on est bien au-delà d'une resucée de Mr and Mrs Smith en mode WWII. Point de post-modernisme type "traitons du mariage à travers l'action" dans l'approche de Steven Knight et Zemeckis, on est face à un film qui fait preuve d'une foi absolue en son romantisme et donc en ses scènes, comme en témoigne cette incroyable scène de baise dans une voiture - un travelling circulaire improbable, la tempête de sable comme seul accompagnement sonore, et ça dure et ça dure et ça monte et ça monte et la tempête ne peut rien contre l'union du couple - ou celle de l'accouchement, en plein bombardement, avec la même idée que le contexte est moins fort que leur amour.

Enfin bref, je peux d'ores et déjà annoncer que ce film à l'ancienne, assez petit, assez simple, pas un truc à tiroirs, ne sera pas du goût de tous mais il a complètement séduit le romantique en moi. Je me suis laissé cueillir, comme ce héros qui arrive dans le film porté par le vent telle la plume de Forrest Gump.

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MessagePosté: 24 Nov 2016, 13:47 
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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Localisation: Paris
Film Freak a déjà tout dit. C'est hyper classique mais très bien casté, toujours prenant, et avec deux-trois moments de bravoure "invisibles" particulièrement classes. Par contre, ayant un peu lu sur les agents doubles pendant la guerre, j'ajouterais juste une remarque sur un revirement scénaristique que j'attendais et qui ne s'est pas produit:

Je m'attendais à ce que la Section V confirme la duplicité de Marianne en constant qu'elle a transmis l'info bidon. Mais qu'au lieu de la tuer, ils l'utilisent pour dérouter les Allemands quant au lieu et à la date du débarquement (suggéré par un (im)plan(t) plus tôt dans le film où on voit la carte des positions nazies sur la Manche). Je pensais que, la sachant compromise du point de vue Nazi, ils lui fileraient la vraie date du Débarquement pour qu'elle transmette cette nouvelle info que les Nazis prendrait pour fausse. Mais qu'évidemment, Pitt la croyant encore innocente, mette son grain de sable là-dedans. Ça aurait été pas mal...


Par contre l'écran vert sur la pelouse du pique-nique c'est non.

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MessagePosté: 27 Nov 2016, 00:23 
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Inscription: 01 Fév 2016, 20:06
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Je vais faire le rabat-joie, mais c'est effectivement très classique, assez peu ludique ou haletant, et on comprend assez vite où ça va nous mener. L'interprétation est également assez moyenne, bref je ne me suis pas ennuyé mais c'est vraiment "petit" malgré quelques scènes fortes réussies.

3/6


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MessagePosté: 29 Nov 2016, 11:35 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Je vois l'ambition du film, de faire un film d'espionnage durant la guerre qui soit entièrement tourné vers une histoire d'amour, utiliser les codes du genre pour raconter la naissance d'un sentiment amoureux, faire en gros un Casablanca plus ambitieux et romanesque, mais ça n'en reste pas moins globalement raté.

Si la première partie quasi remake de Curtiz est plutôt pas mal dans son décorum, dans son intrigue et dans son climax, la suite rentre dans des charentaises qu'elle ne quittera plus pour le reste du film. Tout devient incroyablement plat, incroyablement dénué de la moindre tension, de la moindre petite étincelle. Tout passe dans une espèce de chromo purement artificiel. Ainsi quand Cotillard parle du jour du pique-nique comme du plus beau jour de sa vie, qu'est-ce qu'on a à l'image ? Un plan large avec la famille en train de faire un pique-nique avec dans le fond un artefact de la guerre (dans un plan vert en effet bien visible). Comment on est supposé y croire, nous sentir impliqué et surtout nous émouvoir de leur histoire ? Elle est où la mise en scène concrète de leur amour ? Inexistante. Tout est dans la même veine. La scène de l'accouchement tu dois arracher ton fauteuil, avoir les larmes aux yeux. Mais que dalle. La scène du bombardement avec Pitt qui protège sa femme et sa fille tu dois avoir "les poils". Mais que dalle. Le climax, tu dois être en larmes. Mais que dalle. Zemeckis n'arrive absolument jamais à investir son récit, à percer sa surface, à aller au delà du pur décorum. Et je parle pas des scènes de tension sans tension
comme ce moment tout pourri de la bijouterie.


Tout cela s'incarne particulièrement dans l'effroyable prestation d'un Brad Pitt totalement absent. Déjà le mec a rajeuni de dix ans depuis son dernier film et le résultat c'est que son visage n'exprime absolument plus rien. Il a une seule expression tout le film et quand il décide d'en avoir une deuxième
lors de la fin tragique
il est mauvais. Bref il incarne pour moi un peu tout l'échec du film, ce côté totalement lisse, totalement plat, sans émotion. Cela vient aussi sans doute de son personnage totalement pas écrit. On nous le présente un peu dès le début comme un super espion mais le mec a zéro personnalité, il a quasi pas de dialogues. A part ce moment où il évoque son ranch on ne sait rien de lui, de ce qu'il veut, de ce qu'il est. Il est totalement anti-charismatique, comme le film. Cotillard est beaucoup mieux mais son rôle pourtant passionnant de super espionne devenue femme au foyer par amour est une fois de plus sacrifié.

Après j'ai pas du tout détesté, le film se regarde avec plaisir, je ne m'y suis pas ennuyé. Zemeckis est pas manchot, il y a quelques jolies choses (le premier plan, la scène de la tempête de sable) mais c'est tellement petit, tellement peu charismatique dans sa volonté non-spectaculaire que c'est un film qui m'a glissé dessus sans s'accrocher à rien. C'est d'autant plus dommage que le film a pourtant tous les ingrédients pour être absolument bouleversant.

2/6

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MessagePosté: 18 Déc 2016, 06:40 
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Inscription: 18 Nov 2015, 05:09
Messages: 897
Alors moi j'ai beaucoup aimé

Plusieurs parlent d'académisme, de classicisme, mais ça ne veut rien dire. C'est du Zemeckis de bout en bout. Et du Zemeckis surprenant. Ces éclats de violence très crus contrastant avec ce romantisme, pour moi c'est tout sauf du classicisme. Le film est parcouru d'aspérités, et de partis pris assez étonnants, comme cette naissance sous les bombardements. Fallait le faire.

C'est facilement le meilleur film de Zemeckis depuis des lustres. Depuis Cast Away en fait. Ça m'a fait du bien au lendemain de Rogue One. Allied est la preuve qu'il n'est pas nécessaire de bouger la caméra dans tous les sens pour captiver le spectateur. Ici, Zemeckis est au service de l'histoire, il n'en fait pas trop, il dose les effets, se permet quelques éclats ici et là, mais avant tout, il s'intéresse aux personnages au-delà de simples concepts. Certains trouvent Brad Pitt monolithique dans ce film. Moi, j'ai trouvé qu'il jouait bien le contraste avec Marion Cotillard (sensé jouer de façon expressive ses sentiments pour mieux manipuler en tant qu'espionne). Alors que Brad Pitt est plus du genre "poker face" (d'ailleurs, la scène où il brasse les cartes le caractérise admirablement). Le duo fonctionne de façon antithétique.

4/6

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MessagePosté: 20 Déc 2016, 23:10 
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Inscription: 30 Mar 2007, 08:23
Messages: 1022
Je suis comme Art Core, je n'ai pas marché dans la combine. Je vois bien que Zemeckis prend son temps et voudrait que je m'attache au couple, que je comprenne leur intimité, ce lien qui va les emmener au bord du gouffre... mais il ne fait pas ce qu'il faut pour. Je ne sais rien sur lui (et il reste affreusement monolithique), j'en sais déjà trop sur elle, et comme le suspense du film est tout moisi, il n'a plus grand-chose sur quoi tenir. C'est pas désagréable hein, juste, je n'y ai pas cru. Qu'elle reste mystérieuse, pourquoi pas, le film repose là-dessus après tout (mais alors faut pas semer tant de cailloux, là on a juste zéro doute), mais lui putain, lui il faut lui faire jouer autre chose que le taiseux de l'Ontario, il faut qu'on voit qu'il devient dingue d'elle.


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MessagePosté: 14 Mar 2017, 14:53 
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Le scénario est quand même très faible, avec un sujet en or pourtant, et il en va de même pour la mise en scène en toc complètement désincarnée, sauf pour un climax inratable dans une veine très mélo anglais (qui peut faire penser à celui d'Atonement de Joe Wright par exemple).
Les problèmes de scénario sont quand même criants, il ne se passe rien, après un premier acte où les espions nous sont présentés dans ce qui sont censés être leur fonction et où nous avons qu'une succession de scènes disjointes, alternant entre jeu de rôles sur une fausse relation conjugale et scènes d'espionnage strictement dépourvues d'enjeu (comme cette scène où Pitt mélange les cartes qui ne présente aucun intérêt dramatique), le film enchaîne sur une description du bonheur conjugale pour finir semble-t-il à la va vite. Deux heures sont passées et quasiment rien n'a eu lieu, c'est quand même un comble, et c'est très très loin de ce qu'on peut voir dans le cinéma américain des années 40-50 de ce point de vue qui au contraire est très resserré dramatiquement.
J'ai eu beaucoup de mal à accepter l'idée qu'on fasse passer Brad Pitt pour un québécois alors que je suis d'habitude un spectateur idéaliste qui par exemple n'a pas de mal à ce qu'on fasse parler des Japonais en anglais dans Silence sur le principe (pas vu cependant). Mais le film joue la carte de l'authenticité en faisant parler français à Brad Pitt et il se passe quelque chose d'incompréhensible lors de l'entretien avec l'officier allemand à Casablanca d'ailleurs, Pitt n'est pas censé parler anglais mais ne comprend pas ce que l'officier allemand dit à sa femme en français et lui demande de lui traduire (?). Quelle langue est-il censé parler ?
Bref, un sujet gâché, je suis un sucker pour les films d'espionnage, trop souvent décevants hélas.
J'en ai vu un assez bon récemment Breacher avec un Chris Cooper génial.


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MessagePosté: 16 Mai 2017, 21:40 
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Messages: 7398
Gâchis est le mot qui me vient à l'esprit. A part pas mal d'horribles effets numériques, il y avait tout pour le plaire et pourtant, rien, ou pas grand chose.

Dans l'esprit "réécrivons le scénario" de Qui-Gon Jinn, j'aurais bien aimé que
Max apprenne effectivement que Marianne est une espionne, mais qu'elle n'ait pas envoyé le message, cela aurait pu amener un dernier quart de film passionnant après une heure trente de film pépère.

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