Forum de FilmDeCulte

Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

Aronofsky a peut-être tué d'entrée de jeu la compétition à Venise avec son nouveau trip cauchemardesque dans la droite lignée de son Requiem for a dream porté par une Natalie Portman qui tient sans doute là le rôle de sa carrière avec cette danseuse de ballet perfectionniste totalement vampirisée par son rôle qui bascule dans la folie. A chaud, Black swan c'est comme si The company rencontrait Répulsion avec un versant pervers très affirmé, dans l'auto-mutilation quelque part entre Cronenberg et Dans ma peau de Marina de Van, une ultra-sexualité franche du collier et un sens de la mise en scène de la danse rendant hommage aux Chaussons rouges. D'ailleurs la grande idée de ces scènes de danse (dont la première évoque la créature du Village de Shyamalan) est de ne pas tomber dans la poétisation ou la captation de la grâce des danseurs mais au contraire de jouer le vertige, comme si Aronofsky sautait avec son étoile à deux doigts de se gauffrer à chaque plan. Contrairement au camion remorque de daubes US qui jouent constamment la carte de la schizophrénie, Black swan sombre direct dans la folie, confondant frustration, jalousie, où les monstres envahissent même le réel, comme dans le meilleur du cinéma d'épouvante asiatique. Bien sûr on trouvera toujours quelques peine-à-jouir qui rejetteront d'emblée les orientations de mise en scène comme cette photo charbonneuse, toujours obscure par opposition à un dernier plan plus blanc que blanc, ou même à reprocher un petit côté drama bourrin, mais en ce qui me concerne, quel pied....
6/6

Cool ça.

Attente +1

Je savais bien que la BA ne m'avait pas chauffé pour rien.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il y a quelques choses de sublime dans cette affiche.

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"Vous allez finir par vous aimer les uns les autres bordel de merde !?!"

Ah mais elle tue, cette affiche.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

L'affiche est bien. Le film a toujours senti la... non rien.

Mais si, fallait mettre la suite !

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Je me demande bien à quoi tu penses que je pensais.

Connaissant ta personnalité et ton humour, je pensais d'abord à "nègre", mais c'est un mot masculin, ça ne colle pas.

... la daube ?

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Les tocards sont dans la place.

Faites gaffe, après les Roms, faudra bien passer à autre chose.

Oh je connais pas assez Aronofsky (Pi traine sur mon ordi depuis 6 mois, tiens) pour traiter d'une quelconque manière ce film. C'était en fait une redondance de blague suite à celles de Lewis. That's all, sorry...
Quant à DPSR et ses blagues à la con, je veux bien lui accoler "daube" sur sa tronche, pas de problème (nègre je crois pas que ça fonctionne autant).

Oh tu sais venant de la part d'un dégueulis de foruméen...

lol

Possession meets Carrie meets La Pianiste meets Les Chaussons Rouges (et ce ne sont pas juste des influences mais des pans entiers de ces films qu'on retrouve là) mais tout en beaucoup moins bien, voir en nul.

Aronofsky oscille constamment entre drame psychologique pervers et film d'horreur bateau à base de trucs qui apparaissent par surprise. Il ne sait pas sur quel pied danser mais finit par tomber dans la facilité la plus totale à l'image du mixage du film d'une vulgarité effrayante avec ses effets sonores ringards pour faire sursauter et surtout ce petit rire sardonique extra diégétique que l'on entend constamment pour bien nous signifier que quelque chose ne va pas, que c'est pas normal. De ce point de vue là le film est franchement faible et grossier (d'autant que tout ces effets -absolument nuls - sont répétés en permanence). La musique est également trop omniprésente j'avais parfois l'impression qu'elle étouffait le film. La BO de Mansel est sans intérêt puisqu'elle se contente de singer Tchaïkovski. Tout le film comme ça est fait de clichés et de facilités. Et je ne parle pas de la scène de boîte avec de la drogue filmée en stroboscope - scène la plus galvaudée et clichée du monde.

Et puis il ne s'intéresse pas à son sujet. La danse on ne la voit presque pas, on ne ressent absolument pas l'évolution chorégraphique du personnage car il est incapable de la capter, une fois de plus il préfère la facilité et ne s'est clairement pas posé de question théorique sur la manière de filmer la danse. Il se contente de gros plans et de caméra portée à hauteur de buste (pour également des raisons techniques je pense, Portman n'étant pas une danseuse étoile, mais ça n'excuse pas tout).

La mise en scène justement est super décevante. Il est où l'Aronofsky qui te mettait sur le cul à quasi chaque scène de Requiem ? Le mec plein d'idées de cadrage et de montage qui ont fait de ce film une véritable expérience de la prise de substance et de ses conséquences ? Il a totalement disparu ici. Comme pour The Wrestler (mais ça collait parfaitement au sujet) il fait de la caméra épaule tout le temps dans une photo granuleuse dégueulasse (à la limite ça rend bien anxiogène) mais il n'y a quasiment aucune recherche, aucune innovation et pire, aucun point de vue. Je trouve cette approche totalement à l'ouest sur ce film. Je trouve vraiment dommage de voir qu'il semble avoir abandonné les ambitions formelles qui l'ont rendu "célèbre" pour se contenter d'une mise en image d'une platitude et, encore une fois, d'une facilité totale.

Après Portman est géniale (vraiment) et la dernière séquence fonctionne grâce soudain à un tourbillonnement du montage assez vertigineux. Mais c'est quand même ultra décevant.

2/6

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CroqAnimement votre

J'avais fait pareil en sortant de la projo de Venise, additionner les influences. Meets Blanche Neige aussi.

Sinon tu omets de parler de la première scène quand tu dis en toute mauvaise foi qu'Aronofsky ne filme pas vraiment de danse, ça plus le morceau de bravoure de fin je pense que ça remplit son office.