Forum de FilmDeCulte

Léon, employé dans un hôpital, passe son temps à espionner Anna, une infirmière qui vit à quelques mètres de chez lui...
Une nuit, il s'introduit dans l'appartement de la jeune femme et l'observe.
Qu'est-ce qui lie Léon et Anna ? Où s'arrêtera t-il ?



C'est un joli challenge: le retour du conte noir polonais dans un film quasiment sans dialogues.

L'humour noir n'est malheureusement plus tendance et là, le goût pour les miséreux attachants qui trébuchent dans la boue fait un peu daté. Au XXIème siècle, on n'aime plus tellement ces films polonais qui trouvent le courage de rire de situations désespérées, on préfère les roumains et leur style échevelé...

Reste que Skolimowski est un metteur-en-scène génial et que le film est captivant et beau.

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J'espère quand même qu'il arrivera à trouver le financement pour le Sontag un jour- et que ses acteurs soient toujours dispo...

Y'a pas de date de sortie prévue apparemment pour celui-ci ?

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Toujours pas. C'est les Films du Losange qui s'en occupe.

si vous nous lisez les gars

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bon c'est original, extrêmement bien mis en scène comme je m'y attendais, mais c'est ma plus grosse déception de l'année... J'adore ce cinéaste et là je ne l'ai vraiment senti que dans les 20 dernières minutes que je trouve très belles. Pourtant c'est visuellement beau dès le départ mais bon...Après j'ai pas grand chose à objecter non plus, il m'a pas accroché plus que ça, donc je vais être sévère et attendre de revoir le film. En fait j'ai pas vu où il voulait en venir.

2,5/6

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Voilà, je suis plutôt du même avis... C'est bien, parfois même très beau, mais il manque clairement quelque chose pour être vraiment enthousiasmé.

4/6 (parce que bon, c'est Jerzy, quoi...)

Ouais mais j'attendais tellement que merde, il va le prendre son 2/6...

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Oui, ben, maintenant, tu vas m'écouter... Si je ne mets pas 6/6 à un film d'un grand maître, c'est qu'il ne faut pas t'attendre à un 6/6, voilà !

Lol non non je ne te crois pas l'Eastwood, même si tout le monde s'accorde dans ce sens.

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hou si même vous deux vous n'êtes pas jouasses, j'ai même plus envie d'essayer...

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Je vais dans le même sens...
Apparemment c'était pour "prouver qu'il était encore capable"; donc la réponse est oui: quelques belles chose parfois dans les raccords, les cadres...
Mais j'ai pas ressenti grand chose, à part dans deux ou trois séquences...
Finalement partir d'un fait divers c'était pas une mauvaise idée, mais on sent bien qu'il n'y avait pas de quoi tenir la distance, du coup il ajoute une structure en flash-black, bien maîtrisé mais qui ne sert pas à grand chose au final. Peut-être qu'il aurait fallu consacrer plus de 6 jours au scénario...
Et pourtant c'est un comble, on sent trop l'écriture sur l'écran...

Et ça c'est vraiment en trop:


Je suis pas dingue du numérique...

Déception, même si j'ai l'impression d'être trop sévère...

Lol oui c'est vrai, ça arrive comme ça et ça n'a pas de sens.

Non Zad tu peux aimer, vas y, y a des beaux cadrages.

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C'est ce que j'ai pensé aussi... la structure n'a pas un sens énorme, on a un peu l'impression qu'elle est là juste pour pimenter artificiellement l'histoire.


Ah oui clairement.

Après c'est loin d'être mauvais, perso je ne connaissais absolument pas le réal donc je n'en attendais pas spécialement beaucoup (enfin un peu quand même, sinon je n'aurais pas été le voir).
Donc même si ça met un peu longtemps à démarrer (au début il n'y a que l'aspect un peu étrange qui accroche), c'est quand même un bon petit film.

J'avais bien aimé Travail au noir, celui-ci confirme dans son jusqu'au-boutisme échevelé même s'il manque clairement de biscuit pour prétendre à autre chose qu'un moyen métrage allongé. Mais l'art assumé du grotesque et l'esthétique de cette grumeleuse laideur marron, ocre, kaki font la différence, même si dans son absence de dialogue et dans son côté un peu brusque gerbeux, ça reste assez soviétique comme film. Mais il y a ce côté plaisant de voir le metteur en scène s'en contrefoutre d'essayer de faire joli.

Par contre le grand film sur la pulsion, celui qui aurait mérité d'être mille fois vu et un tant soit peu considéré par la critique cette année, y a pas photo ça reste sans contexte Le libre arbitre.

4/6

Etrange film qui fascine par son parti pris jusqu'au boutiste et sa vision de la folie quasi autiste. Conte silencieux, on a ici droit à une histoire d'amour épuré. Le film n'est pas surprenant sur le papier mais son incarnation à fleur de peau par Skolimowski si. Reste qu'on sort du film, troublé et paumé, sans savoir si on a aimé ou on est resté à côté. L'impression d'avoir vécu une vraie expérience de cinéma mais sans savoir si on est vraiment touché. Je suis assez admiratif du geste artistique, de sa radicalité et de sa cohérence, mais je ne sais que penser finalement du résultat. Après Skolimowski, je n'ai pas l'impression d'être un bon client. J'avais un excellent souvenir de son Essential Killing et je me suis maté il y a 2 semaines Haut les mains, qui est censé être un de ses meilleurs films, et qui m'est passé totalement à côté. Je crois que j'ai du mal avec son style, tout en reconnaissant son talent.

J'avais plutôt aimé mais n'en ai gardé aucun souvenir. Personne ne le relevait à l'époque, mais il me semble que le film est une énième adaptation des Nuits Blanches ou à tout le moins une variation autour de la nouvelle de Dostoïevski (après Visconti, Bresson et ses Quatre nuits d'un rêveur, un film de Vecchiali ou Two Lovers).