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MessagePosté: 16 Déc 2020, 18:41 
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Booya y a une sortie HDMI sur le PC portable de Madame et l'adaptateur que j'utilise sur ma PS4 qui n'a pas de sortie optique marche pour avoir le son sur la barre de son.

ON VA SE FAIRE ÇA SUR LE PROJO SOIR CE

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 18:58 
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Ok les gaaaars, ça fait plaisiiiir

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 23:37 
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Très bon premier film français sur l'errance meurtrière d'un SDF qui évoque aussi bien Naked de Mike Leigh, pour l'ambiance nocturne, les marginaux du "quotidien" que le naturalisme à la Kechiche de La Faute à Voltaire, avec des dialogues très bien écrits, dans une France des squats pas si représentée à l'écran et ici croquée sans aucun discours militant - ce qui la rend plus "concrète". Pierre Deladonchamps m'a surpris dans un rôle à contre-courant et que dire d'Ophélie Bau qui a toujours une présence incroyable à l'écran. Dans un sens, le film m'a rappelé Le Sel des Larmes, le dernier Garrel, mais dans une version radicale et tranchante comme un scalpel.

4,5/6

J'ai un seul reproche
la scène de l'arménien qui fait un malaise, bon, pas très fan


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 00:36 
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Karloff a écrit:
Très bon premier film français sur l'errance meurtrière d'un SDF qui évoque aussi bien Naked de Mike Leigh, pour l'ambiance nocturne, les marginaux du "quotidien" que le naturalisme à la Kechiche de La Faute à Voltaire, avec des dialogues très bien écrits, dans une France des squats pas si représentée à l'écran et ici croquée sans aucun discours militant - ce qui la rend plus "concrète". Pierre Deladonchamps m'a surpris dans un rôle à contre-courant et que dire d'Ophélie Bau qui a toujours une présence incroyable à l'écran. Dans un sens, le film m'a rappelé Le Sel des Larmes, le dernier Garrel, mais dans une version radicale et tranchante comme un scalpel.


Ophélie Bau est vraiment super, j'espère qu'elle va rebondir et avoir une carrière !

Merci, ça fait bien plaisir.

Citation:
J'ai un seul reproche
la scène de l'arménien qui fait un malaise, bon, pas très fan


Au moins toi tu penses comme moi qu'il fait un malaise et pas qu'il meurt forcément, comme quasi tout le monde après avoir vu George Floyd (même si on est libre de penser ce qu'on veut). Qu'est-ce qui t'irrite, c'est trop rapide ? Me souviens avoir fait le montage au moment de la mort de Cédric Chouviat, on était un peu blême en salle de montage.

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MessagePosté: 17 Déc 2020, 00:44 
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Je poste mon avis sans avoir lu ce topic donc pardon s'il y a des points auxquels tu as déjà répondu, Z.

J'ai trouvé ça assez brillant.
J'avais déjà trouvé Errance réussi et je n'ai délibérément pas été relire mon avis sur le court pour ne pas influencer celui que je vais écrire sur le long (dont je n'avais pas lu le script) donc je ne sais pas si j'avais déjà eu le même ressenti, la même expérience, mais l'improbable référence qui m'est venu en tête en regardant le film, c'est Game of Thrones.

J'ai souvent évoqué en ces lieux qu'une des principales qualités que je trouvais à la série, c'était la façon qu'elle avait de jouer avec nos allégeances. Le fils de pute d'une saison peut être le héros tragique d'une autre. Et le revirement ne s'arrête pas à une transition unique de bon à méchant ou de méchant à bon mais ose refaire faire un truc d'enculé à un mec pour qui on était en mode full empathie depuis deux saisons et donc à te retirer le tapis de sous les pieds et tu te retrouves genre "mais nooon...".

J'ai vécu la même chose avec Vaurien.
Même si l'on ne sait pas ce que l'on va voir, même si l'on ne connaît pas l'inspiration de l'auteur, la couleur est annoncée dès la première scène, quand il passe de "juste relou" à potentiellement violent, puis le film nous le fait presque oublier. Parce que le mec a quelque chose de "charmant", parce que Pierre Deladonchamps, comme Paul Hamy dans le court, a cette douceur dans la voix et dans la performance, parce que le personnage arrive à être drôle, à avoir le dessus sur les jeunes un peu beauf de la table d'à côté...
Tout le long, tu te retrouves donc partagé entre "je comprends pourquoi telle meuf le suit" et "est-ce qu'il va l'agresser?". Même s'il existe une certaine logique interne.
Si je ne m'abuse, celles qui sont séduites sont sauves, celles qui lui résistent deviennent victimes.
Et les attaques arrivent aussi brusquement que les impulsions de Djé semblent l'assaillir (#psydudimanche).

Et le plus fort c'est que, si l'on coupait ces quelques très brèves scènes, le film s'apparenterait à la chronique d'un homme qui sort de maison d'arrêt et dont on vient à espérer la réinsertion au gré de ses tentatives (de trouver du boulot, de trouver un abri, de trouver une femme). Là aussi, ma connaissance du passif du réalisateur biaise mon avis mais je décèle de la justesse dans ce portrait. Il n'y a plus de bienveillance qu'il n'y a de condamnation. C'est au spectateur de gérer ses émotions.

Je ne saurais à proprement parler d'empathie en ce qui concerne mon rapport au protagoniste mais t'en viendrais presque à encourager sa romance naissante. Parce qu'entre chaque acte "inhumain", qui n'est pas montré, il y a un humain. Qu'on le veuille ou non. Et c'est ça qui est fort, le portrait est entier.

La question du point de vue est plutôt savamment gérée.
Dans la première scène, le mec commence juste relou puis il y a cet accès de violence très soudain, quand il lui agrippe le bras, qui met fin au champ-contre-champ, au dialogue. Il s'était déjà incrusté dans un point de vue (la caméra filmait déjà la passagère du point de vue qui va devenir celui de Djé une fois qu'il s'installera face à elle) et j'ai eu l'impression que ce dispositif revenait à chaque scène où la violence pointe le bout de son nez : la caméra ne le suit pas lui, c'est lui qui pénètre le cadre qui suivait un personnage féminin (je pense en particulier à celle qu'il rencontre au musée, il y a ce travelling circulaire qui la suit se balader et finit par le révéler, puis après la caméra suit la meuf rentrer chez elle et s'arrête devant la maison et Djé entre dans le champ). C'est comme si la caméra se refusait d'être avec lui, pour ne pas être avec lui.

Intéressant aussi que la seule agression montrée soit celle dont la victime survit. Point de vue permis par le fait qu'il peut y avoir témoignage, mode Zodiac?

À ce titre, je m'interroge quelque peu sur la fin et le sens qu'on est censé y voir.
Maïa (excellente Ophélie Bau d'ailleurs) est complice des flics donc ils ont sûrement dû lui dire, après avoir vérifié l'identité de Djé via ses papiers, que le mec a été incarcéré (pour des agressions similaires, si j'en crois le "tu vas pas recommencer tes conneries" de Miguel au début quand Djé dit aller voir une meuf). Son regard colérique porte donc là-dessus? Sur cette "trahison"? Elle se "venge" en un sens? En mode Heat inversé! Quoiqu'il en soit, la caméra bascule ouvertement dans son point de vue, choisit de la suivre elle lorsqu'elle tourne le dos à Djé, la filmant même de face donc abandonnant son pont de vue à lui, comme si elle s'appropriait la caméra, le récit in extremis.
Mais je suis tout de même curieux de ce parti-pris marqué, d'autant plus qu'il suit une fin somme toute assez abrupte.
Pas ultra fan de la mort accidentelle d'Akram L'ARMÉNIEN en mode La Haine d'ailleurs. Était-ce nécessaire? J'ai bien concience que c'est le genre de bavure tristement courante, et malheureusement toujours d'actualité, mais on dirait un peu l'incursion de la "fiction" dans le réel, le rebondissement d'un autre film. D'ailleurs, il y a là le seul changement de point de vue que je ne comprends pas : quand on passe dans la voiture des flics. Je dis non!

Mais bon, voilà, n'en déplaise aux scienezma de ce monde, j'ai trouvé ça très bien. Inattendu.

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MessagePosté: 17 Déc 2020, 01:29 
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Film Freak a écrit:
l'improbable référence qui m'est venu en tête en regardant le film, c'est Game of Thrones.


Ahahah génial !

J'aurais dit House of Cards, perso plus. Sur le principe que t'évoques.


Citation:
Si je ne m'abuse, celles qui sont séduites sont sauves, celles qui lui résistent deviennent victimes.


Tout à fait, c'est ce que je me raconte aussi. C'est un personnage performatif ; il devient comme tu le vois. Tu le trouves mignon, il devient séducteur ; il te fait flipper, il devient prédateur.


Citation:
C'est au spectateur de gérer ses émotions. Je ne saurais à proprement parler d'empathie en ce qui concerne mon rapport au protagoniste mais t'en viendrais presque à encourager sa romance naissante. Parce qu'entre chaque acte "inhumain", qui n'est pas montré, il y a un humain. Qu'on le veuille ou non.


Tout à fait !

Citation:
La question du point de vue est plutôt savamment gérée.
Dans la première scène, le mec commence juste relou puis il y a cet accès de violence très soudain, quand il lui agrippe le bras, qui met fin au champ-contre-champ, au dialogue. Il s'était déjà incrusté dans un point de vue (la caméra filmait déjà la passagère du point de vue qui va devenir celui de Djé une fois qu'il s'installera face à elle) et j'ai eu l'impression que ce dispositif revenait à chaque scène où la violence pointe le bout de son nez : la caméra ne le suit pas lui, c'est lui qui pénètre le cadre qui suivait un personnage féminin (je pense en particulier à celle qu'il rencontre au musée, il y a ce travelling circulaire qui la suit se balader et finit par le révéler, puis après la caméra suit la meuf rentrer chez elle et s'arrête devant la maison et Djé entre dans le champ). C'est comme si la caméra se refusait d'être avec lui, pour ne pas être avec lui.


C'est exactement ça.

Citation:
Intéressant aussi que la seule agression montrée soit celle dont la victime survit. Point de vue permis par le fait qu'il peut y avoir témoignage, mode Zodiac?


Là aussi, c'est tout à fait ça. Si on est là, alors c'est qu'elle va s'en sortir. Pareil sur le palier après l'ascenseur, ou dans le train au début, ou dans la rue quand il voit la fille au parapluie s'approcher...

Dans Zodiac Fincher fait une entorse assez flagrante quand même, avec le chauffeur de taxi, mais il compense un peu par le point de vue de la fenêtre d'où les enfants aperçoivent le tueur - enfants qu'on entend déposer en off, mais qu'on ne voit jamais, détail que j'adore.


Citation:
Pas ultra fan de la mort accidentelle d'Akram L'ARMÉNIEN en mode La Haine d'ailleurs. Était-ce nécessaire? J'ai bien concience que c'est le genre de bavure tristement courante, et malheureusement toujours d'actualité, mais on dirait un peu l'incursion de la "fiction" dans le réel, le rebondissement d'un autre film.


Oui voilà l'idée est simple : c'est assez courant pour que ça arrive, et puis Djé est en danger (on lui prend sa carte d'identité et le flic va vérifier ; et probablement trouver le signalement d'un type dangereux et peut-être même recherché à nouveau ? - car il laisse ses empreintes, son ADN, ne nettoie rien... alors qu'il a déjà tué deux fois). Surtout, alors que c'est lui l'ordure, encore une fois c'est un autre qui trinque, parce que plus suspect que le blanc avec une belle gueule. C'est surtout ça qui m'intéressait. En gros le propos c'est que si un type comme lui est si bien caché, c'est non seulement parce qu'il est blanc et a ses papiers, mais aussi parce que la société est suffisamment misogyne et raciste pour qu'il passe inaperçu. Et pour moi tout ça justifiait d'avoir recours à une bavure policière.

Et d'ailleurs pour info, le comédien qui joue Akram (l'arménien donc) a vraiment le nez cassé suite à un contrôle de police ; un flic lui a mis sa chaussure sur la gueule y a quelques années. On a donc rejoué ce qui lui est vraiment arrivé.


Citation:
D'ailleurs, il y a là le seul changement de point de vue que je ne comprends pas : quand on passe dans la voiture des flics. Je dis non!


Putain j'étais tellement obligé... je n'avais pas le choix. Pourtant j'ai tout essayé pour ne pas mettre la caméra dans la voiture des flics, tellement c'était interdit. C'était le plan du bunker de Saving Private Ryan, quoi.

Mais je n'avais pas de cascadeur, qu'un seul scooter, à vitesse réelle, avec les vrais comédiens en danger, du verglas partout, deux heures pour le faire... impossible avec une caméra, si peu de temps et d'argent.

J'avais prévenu que j'avais commis une faute volontaire, par obligation ; c'était ça. Et tu sais comme le point de vue m'importe plus que tout :)


Super content que ça vous plaise, j'avais peur que ça vous ennuie, ne vous divertisse pas assez, ou que ça fasse trop cheap.

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MessagePosté: 17 Déc 2020, 10:17 
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Non je trouve que ça passe très bien et, si j'en crois tous ces "tout à fait/c'est exactement ça", comme tu peux le voir, ton projet a été compris.

Encore bravo.

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MessagePosté: 17 Déc 2020, 14:25 
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OK, je vais donner les impressions en vrac, y'a sans doute des redites mais bon profitons que le réal soit dans la place pour qu'il ait des retours, peut-être contradictoires, sur la réception de son œuvre.

Globalement j'ai trouvé ça bien. Je crois que je l'avais dit dans mon avis sur le court-métrage Errance et c'était une des mes craintes, mais la question du point de vue est ici bien gérée, et cohérente avec l'ambivalence du personnage
en gros soit il séduit, soit il obtient ce qu'il veut par la force

et que le film n'en rajoute pas sur le fait d'empiler la violence superflue, les indices sur les
nouvelles agressions perpétrées telles les griffures au bras,

sont bien vus...
Mon seul reproche là-dessus serait qu'au final, les femmes
sont soit des personnes maitrisant leurs sexualité, soit des victimes

alors qu'au contraire le film arrive à nous montrer la violence de la misogynie quotidienne au-delà du personnage principal... Je ne dis pas que le propos du film est celui-là, et c'est au contraire plutôt le point de vue du perso, mais ça manque peut-être un peu de précision dans l'écriture parce que d'un autre côté on n'est jamais vraiment avec lui, il est vide tout le long... Bon je dis ça mais il y a aussi la graffeuse qui vient en contrepoint des ces images féminines de Djé.

Sinon je redoutais également Deladonchamps, que je voyais difficilement dans le rôle, et il apporte vraiment une douceur, un charme mais aussi une certaine présence physique, je l'ai trouvé très bien, comme l'ensemble du cast d'ailleurs. J'ai adoré ces moments de dialogues / monologues, ce plaisir dans le fait de raconter une histoire, parfaitement croqué à plusieurs reprises dans le film sans impression de redite. Dès la scène d'intro dans le train, il y ce parlé naturel, fluide, je craignais un son moisi tel que les films français savent le faire mais tout est parfaitement intelligible tout en restant naturel dans le film, c'est un plaisir. Si j'avais un reproche ce serait plutôt sur le look de Deladonchamps, finalement trop propret en marginal sans abri pour que ne pas tiquer à certains moments. Il a pas la gueule un peu burinée, il a les dents parfaitement blanches, son manteau est impeccable... Je chipote mais voilà.

Sur l'aspect technique j'ai bien kiffé aussi, on échappe à la caméra portée systématique et à une image granuleuse, ce qui rejoint la manière d'aborder ces marges de notre société, faite sans misérabilisme ni véhémence. Il y a une vraie bouffé d'air frais à voir ce monde montrée comme c'est fait, à la bonne distance, avec pleins de détails plus vrai que nature sans plus tomber dans le cochage de case pour remplir le cahier des charges
en vrac: la demande des papiers quand il cherche du taf, l’origine du pseudo de la graffeuse, le refus d’aide du SAMU social, le café offert au bistro, la demande de tampax, le squat, le mec qui capte pas la référence aux éléments gratuits au resto, les ongles sales

Bref y'a vraiment des choses qui meublent le film, qui lui permettent d'être consistant et de raconter quelque chose hors des dialogues, c'est vraiment chouette.
Y'a des trucs un peu forcés comme
la transition entre l'appart des travailleurs noirs et l'expo avec un tableau montrant des esclaves

même si j'ai trouvé ça bien vu
ou la fameuse scène
du contrôle du scooter et du mec qui meurt
qui fait un peu gratos je trouve, mais bon j'imagine que tu l'avais en tête depuis longtemps et que ce n'est pas lié uniquement au contexte actuel (j'ai vu la dédicace au générique).

La fin est mal menée par contre mais ça clôt le film sans doute de la meilleure des manières dans son propos sur la mysoginie.

Sinon au jeu des références et citations
Hakram a vraiment la gueule de Pacino jeune :!:
Et j'ai pensé à L.627 lors de la scène avec la prostituée dans le hangar et sur la véracité du langage technique du "j'ai un 803" final



Bref, j'ai trouvé ça vraiment bien, travaillé, intelligent, pas toujours complètement réussi mais ça fait travailler le spectateur de son côté ce qui est quand même pas rien à réussir.


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 14:51 
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Akram a la tête d'Arthur Loustalot, le type qui a écrit l'article de Paris Match sur Balle Perdue!

Sinon, sans que ça me gêne, je me suis fait la remarque sur la dentition ultra-bright de Deladonchamps, c'est sans doute le dentiste qui a fait du zèle. Ma petite soeur m'a dit dans le même esprit "il se teint les cheveux ?" Détail mais les gens notent ça sans qu'il y ait de signification qu'il y ait forcément de signification liée.
Pour les détails naturalistes, il me semble que vous vivez sur une autre planète : le film n'évoque pas le travail au noir, l'environnement du squat reste très clean, et oui, que ce soit dans Errance ou dans celui-ci la tenue vestimentaire reste normale. On reprend d'ailleurs une fois un truc intéressant du court-métrage qui signale au spectateur que Djé sent mauvais mais c'est lors de lignes de dialogue où une coïncidence est par trop forcée et ne semble être là que pour plaquer sans qu'on y revienne un détail réaliste. En un mot, il faudrait que Z m'envoie son prochain scénario pour que je toilette tout ça car la base est là.


Dernière édition par bmntmp le 17 Déc 2020, 14:56, édité 1 fois.

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MessagePosté: 17 Déc 2020, 14:53 
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Akram a la tête d'Arthur Loustalot, le type qui a écrit l'article de Paris Match sur Balle Perdue!

C'est pas faux, tu le connais ?


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 14:59 
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bmntmp a écrit:
le film n'évoque pas le travail au noir


Le mec qui le prend au marché le paye en liquide, et lui propose d'échanger la thune contre une passe

Mais c'était pas ça dont je parlais. Avant même le travail au noir, il y a ce truc sur les papiers, non pas que les mecs vont forcément refuser de prendre un mec en situation irrégulière, mais ca fait partie du préalable pour savoir où il fout les pieds en le prenant (ou pas), parce que ça n'a pas les mêmes implications en cas de contrôle.

bmntmp a écrit:
En un mot, il faudrait que Z m'envoie son prochain scénario pour que je toilette tout ça car la base est là.


Dans le plus grand des calmes.


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 15:05 
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Yes.
Ah oui j'avais oublié ce détail je pensais que tu parlais de la première embauche.
Sinon c'est la base les papiers. D'ailleurs l'embauche passe au nom de l'ellipse mais dans aucun film il y a un mec qui se fait prendre aussi facilement (et là le film joue d'une ambiguïté intéressante, que je plaque peut-être, mais le numéro de diversion de la fille permet à Djé de se faire embaucher car il est franchement désagréable sinon dans son dialogue avec le patron).


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 15:12 
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bmntmp a écrit:
Yes.
Bah c'est la base les papiers.


Oui, et le film le montre bien, sans en faire des tonnes.

bmntmp a écrit:
D'ailleurs l'embauche passe au nom de l'ellipse mais dans aucun film il y a un mec qui se fait prendre aussi facilement (et là le film joue d'une ambiguïté intéressante, que je plaque peut-être, mais le numéro de diversion de la fille permet à Djé de se faire embaucher car il est franchement désagréable sinon dans son dialogue avec le patron).


Dans le bâtiment certains postes sont tellement en recherche qui si, il peut se faire prendre même en étant désagréable ou nul. Et de toute façon le boss peut le virer quand il veut.


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 15:21 
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bmntmp a écrit:
Ah oui j'avais oublié ce détail je pensais que tu parlais de la première embauche.


On édite, mon cochon !
Mais lors de la première embauche aussi on lui demande ses papiers, c'est même le premier truc qui vient sur le tapis (comme la deuxième fois). Il y a des grandes chances pour que les boulots soient payés au noir, c'est de l'ordre du non-dit, mais ce que je trouve bien vu c'est que même avant ça, de savoir comment c'est payé et combien, il y a ce préalable des papiers, typique des milieux à la marge qui sont filmés. Ca en dit beaucoup en très peu, et c'est un des trucs très réussis du film.

Bref, j'espère que Z ne t'enverra pas son prochain scénar.


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MessagePosté: 17 Déc 2020, 15:29 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Pas très fan de
la prostituée dans le hangar (de surcroit noire et à peine vêtue, comme si c'était une migrante). C'est un peu posé là comme ça trop brièvement. Je comprends l'idée (montrer cette espèce de monde suburbain interlope dégueulasse) mais ça fait un peu forcé.

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