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MessagePosté: 15 Déc 2020, 18:12 
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Je pense me le tenter ce soir, c'est cool cette initiative :).

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MessagePosté: 15 Déc 2020, 23:30 
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"Chuis de la maison, y en a deux derrière les palettes".

Bon pas convaincu perso. Je peux développer mon avis (c'est fait en fait) mais ça me dérange un peu, pas envie de casser l'ambiance alors que le film n'a pas encore de date de sortie définie.


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MessagePosté: 15 Déc 2020, 23:36 
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bmntmp a écrit:
"Chuis de la maison, y en a deux derrière les palettes".

Bon pas convaincu perso. Je peux développer mon avis (c'est fait en fait) mais ça me dérange un peu, pas envie de casser l'ambiance alors que le film n'a pas encore de date de sortie définie.


Bah pourquoi ? Fais donc, je t'en prie. Ton avis a autant d'intérêt que quelqu'un qui aurait aimé.

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MessagePosté: 15 Déc 2020, 23:48 
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Je vous épargne le laïus "Il m'est impossible de juger ce film" car j'ai très vite su que je l'aurais aimé même si je ne connaissais pas Z et même si je n'avais pas lu et adoré la première version du script il y a neuf ans. Et je l'ai su lorsque le mec du kebab sort et rend son portable à Djé en lui demandant "40% c'est bon ?". ce détail à peine audible, au sein d'un gros plan, j'ai trouvé ça génial de quotidienneté, tellement ancré dans un réel que tu ne vois jamais au cinéma (demander à un tenancier de débit de boisson de charger ton tel), en même temps ça caractérise le personnage et son absence d'attaches.

Mais bon c'est finalement une goutte d'eau au sein d'un début déjà riche en moments réussis, entre une première scène plutôt brillante de spontanéité et d'angoisse sourde, et deux petites séquences de tchatche où Peter montre son sens du dialogue. Et plus encore: son amour du racontage d'histoires. Le film en effet regorges d'anecdotes racontées à l'oral, de blagues (certaines qui tombent à l'eau à dessein) ou de jeux verbaux. Ça donne une sorte d'étoffe supplémentaire au film, créant une deuxième couche mentale où notre esprit va parfois se perdre ou se projeter. Et en plus on y retrouve l'amour de Z (et de nous) pour tous ces films de blabla urbain des années 80/90. Même si le sujet n'a rien à voir, on pense à UN MONDE SANS PITIE un peu et LA HAINE beaucoup.

Le décor urbain joue beaucoup. Lorsque j'ai su que le film se tournait à Limoges et non dans le Paris qui infusait tant le premier script, j'ai craint la cheapitude. Finalement Z assume son décor, n'essaie pas de faire de Limoges un faux Bronx, mais réussit quand même à saisir les marginaux "de province", dans une ville où il n'est pas incrédible de recroiser deux fois les mêmes skins. C'est le pari casse-gueule du film et c'est réussi. La radiographie du underworld est de toute façon hyper réussie, Arnotte l'a dit. Toute l'expérience de Peter au sein du 115 est mise à profit (d'ailleurs génial caméo de lui-même flou dans son propre rôle !) et il réussit à donner vie à une mini-galerie de persos hyper justes, aux origines ou aux activités variées et mystérieuses. Parfois juste un accent, une intonation, un truc chelou aperçu chez quelqu'un te fait imaginer tout un autre embranchement du film.

Sur le plan de la mise en scène, le film est humble, presque un peu trop. Mais Z réussit son coup avec sa gestion des panoramiques circulaires qui permettent de faire apparaître ou téléporter Djé dans les décors à la manière d'un spectre ou d'un serpent. Gros points positifs pour l'étalo et l'absence de shaky cam gratuite. Tu sens une mise en scène composée. Joli travail de son également pour un aussi petit film, avec ses affreux deux-tons qui sont comme la musique de la ville, ou bien ces cris de Géraldine Martineau qui te glacent le sang.

En ce qui concerne la partie thriller, elle est bien dosée. L'angoisse apparaît progressivement et réussit à infuser des scènes et des moments anodins. Z gère parfaitement nos attentes: dans la scène post-ascenseur,
"Y a personne chez toi" dit Djé plein d'assurance... ah ben si en fait y a quelqu'un. Du coup on ne sait plus sur quel pied danser. Et du coup lorsqu'on retrouve Djé se douchant dans le pavillon, on n'a absolument aucune idée s'il va sortir dans le salon et si on va y découvrir un cadavre ou bien une nana en train de se sécher les cheveux.
En parlant de Djé, Deladonchamps est objectivement miscast dans le rôle, mais c'est finalement ça qui donne sa spécificité au film: cet ex-taulard propret, gentil et doux.

Cependant, et là j'en viens aux défauts, je trouve que pour un film sur un mec qui peut agresser et tuer à tout moment je ne ressens pas assez de stress pour compenser un ventre mou au milieu du film. Je ne me fais pas chier mais y a un moment "d'errance" narrative malvenu vers le milieu. Et j'ai un problème avec la fin également.
Je trouve qu'il n'y a pas assez de build-up. Djé arrive, on ne comprend même pas qu'il revient chez Ophélie Bau (excellente d'ailleurs) mais on voit déjà les flics qui barrent la route, du coup on comprend qu'elle l'a trahi mais on ne savait même pas qu'elle avait la possibilité de le faire. Bref, j'ai trouvé ce passage fouillis et
c'est dommage car ça rend la conclusion du film brouillonne et ça nuit à l'impact qu'elle aurait pu avoir.

Bref, dans l'ensemble ça reste super: un vrai regard, un vrai sens du dialogue, de la mise en scène, un film qui a une identité. Je suis dégoûté de ne pas l'avoir découvert en salles. Peter, je suis super content que t'y sois arrivé et que t'ai pu montrer ton talent.

Et puis big up au générique de fin:

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MessagePosté: 15 Déc 2020, 23:58 
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Le début reprend Errance et est intéressant à ce titre, c'est un peu comme une autoreprise d'une de ses chansons ou un exercice conceptuel à la Psycho pour peu qu'on vienne de voir le court-métrage. Deladonchamps investit pas du tout le cadre de la même façon que Hamy, son physique est plus consensuel, il joue bien quand même, le regard perçant, les yeux brillants, les lèvres violettes, le sourire carnassier. A la descente de la gare, je comprends pas pourquoi la caméra vient filmer le poing du punk à chien qui a "SKIN" écrit sur les doigts ; trop propret en plus pour un punk à chien, on dirait un blouson noir échappé d'un film des années 60. Puis la scène du ni oui ni non, un peu abrégée, le jeu de regard avec la jeune fille cette fois est frontal, subjectif, Deladonchamps est bien mais il investit pas la scène de la même manière. Je préfère les figurants d'Errance aussi, un peu moins têtes à claques. Comme dans le court-métrage, je ne comprends pas l'enchaînement avec la scène qui vient après, où l'on croirait que Djé et la fille sont seuls mais en fait elle continue la soirée avec ses amis. Ce pourrait sembler un détail mais le film manque des transitions à l'intérieur des scènes mais aussi entre les scènes :

Ainsi ce passage

sur les préférences sexuelles de l'ouvrier de chantier noir qui arrive comme sans crier gare.


En fait le film coche un peu des cases sur la masculinité toxique - toxique me semble être un euphémisme - on dirait un peu parfois des spots de sensibilisation mis bout à bout.

Bon le principal problème du film reste quand même qu'il est

difficile de s'intéresser à un criminel aussi vide. Perso je le trouve pas intéressant. Pas de tension non plus car on a envie qu'il se fasse choper et c'est tout. Dans Wesh Wesh qu'est-ce qui se passe, il y a une scène où RAZ se fait courser par le flics en voiture, ici c'est désamorcé d'un coup, il y a en plus bavure policière qui accentue cette impression que le film fait le catalogue de certaines questions sociétales très en vogue, mais qui passe inaperçue à côté de l'arrestation d'un prédateur

Est-ce qu'à son contact on apprend des choses de ceux qui croisent son chemin ? Pas vraiment, à part ce catalogue un peu caricatural de femmes tour à tour fortes ou victimes.

Leur force ou leur fragilité est toujours exprimée en rapport avec leur sexualité cela dit.


Sinon je trouve que le film sonne faux dans ses détails réalistes mais parfois c'est aussi que la réalité sociologique de l'époque m'irrite. Ainsi ces histoires racontées par les personnages qui en font trop en le racontant - le meilleur de ces dialogues, très bien d'ailleurs, est l'histoire sans conclusion de Miguel-, la semi-racaille qui a lâché la fac de sociologie mais qui name-droppe quelques noms avec gourmandise (Bourdieu, Durkheim, etc).

et dont on se dit à la fin qu'elle va peut-être arrêter les conneries et reprendre les études. Parce que en fait, cette dernière confrontation ratée, en mode A bout de Souffle un peu, ne fait qu'évoquer ce genre de pensées triviales et un peu simplettes.


Le poster nineties d'Anelka sur le mur de l'appartement de Miguel, etc.

Le service de fact-checking de Libération a consacré un article au film https://www.liberation.fr/checknews/202 ... es_1802317

Je trouve la violence ultradésamorcée aussi.


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MessagePosté: 16 Déc 2020, 00:54 
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Citation:
Bon le principal problème du film reste quand même qu'il est difficile de s'intéresser à un criminel aussi vide.


Je ne demande jamais de s'y intéresser, d'ailleurs on sait peu de choses sur lui, et le peu qu'on en sait est probablement faux. C'est tous les seconds rôles qui m'intéressent, et j'espère, intéressent le spectateur. Djé n'est qu'un véhicule, à vrai dire.

Citation:
on a envie qu'il se fasse choper et c'est tout.


Tu dois être la quatrième ou cinquième personne à me sortir ça. Mais si tu avais eu envie qu'il s'en sorte, ça aurait posé un plus gros problème moral, non ?

Citation:
cette impression que le film fait le catalogue de certaines questions sociétales très en vogue


Si tu parles des violences policières, je te rappelle que j'ai tourné le film fin 2019, avant la plupart des polémiques. Il se trouve que c'est un sujet qui aura toujours des résonnances avec l'actualité, quoiqu'il arrive.


Citation:
à part ce catalogue un peu caricatural de femmes tour à tour fortes ou victimes.


Caricatural ? T'es dur.

Citation:
Le service de fact-checking de Libération a consacré un article au film https://www.liberation.fr/checknews/202 ... es_1802317


C'est un vrai message de la police posté sur Paris pendant les années 90, je voulais qu'on le relise avec un regard contemporain pour juger à quel point l'avertissement est misogyne et paternaliste. La mairie devait l'afficher pendant une heure, sur un panneau précis. Sauf qu'ils l'ont balancé la veille, et sur tous les écrans de la ville. Panique générale. D'où l'article de Libération pour rassurer.

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 01:16 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Même si le sujet n'a rien à voir, on pense à UN MONDE SANS PITIE un peu et LA HAINE beaucoup.


C'est certain, on porte ces films en nous où qu'on aille.

Je suis super heureux que tu kiffes autant les petits détails sur les persos secondaires, ça fait super plaisir de te lire sur tout ça, vraiment ça me régale !...

Citation:
Et j'ai un problème avec la fin également.
Je trouve qu'il n'y a pas assez de build-up. Djé arrive, on ne comprend même pas qu'il revient chez Ophélie Bau (excellente d'ailleurs) mais on voit déjà les flics qui barrent la route, du coup on comprend qu'elle l'a trahi mais on ne savait même pas qu'elle avait la possibilité de le faire. Bref, j'ai trouvé ce passage fouillis et
c'est dommage car ça rend la conclusion du film brouillonne et ça nuit à l'impact qu'elle aurait pu avoir.


Je te raconterai, mais en gros ça s'est passé dès le 4ème jour, c'était une scène compliquée et on avait que deux heures, on manquait clairement de moyens et les figurants étaient cheapos, dont j'ai été contraint de ruser au montage et de tout changer, quelques jours avant de l'envoyer à Cannes. Coup de poker, quoi. Sans l'avoir testé en projo test.

Initialement Djé arrive en se faufilant comme ici, sauf qu'il découvre les flics en train d'interroger Maya devant le squat. Elle se prend la tête entre les mains, on comprend qu'elle sait la vérité, etc. Djé la regarde sans qu'elle le sache, ne sent pas le truc, recule et ne voit pas le flic arriver dans son dos, et il se fait arrêter. Les flics près de Maya rappliquent tous en renfort. Maya regarde la scène au loin, d'abord choquée, ébahie, puis le visage dur, comme tu l'as vu.

Et donc comme tous le figus étaient nazes (leurs fringues, leur course, leur nombre, tout putain), je les ai tout simplement coupés... J'ai tenté le piège, le pari qu'elle est au courant d'une façon ou d'une autre, les interrogations du spectateur qui se raconte son propre film, et le jeu de regards entre eux deux. Et en misant à mort sur le son (au passage toutes les voix des flics de la fin c'est seulement trois personnes, dont Noony, mon ingé son et moi-même, tous en studio). Au moins on ressentait quelque chose, même si c'était plus flou. Je regrette vraiment pas, mais clairement avoir Maya qui semble l'attendre, c'est le bout du bout d'une prise ou en fait elle me regarde moi, en attendant le "action"


Et sinon pour la mise en scène, j'ai essayé malgré le petit budget de ne pas céder à la caméra épaule et de composer mes plans. Parfois ça fait sage, trop. Mais au moins ça ancre le film dans quelque chose de moins... éphémère ? Je sais pas trop le dire, mais j'aime trop le découpage pour laisser les choses se faire sans, façon Kechiche période L'esquive, et malgré le fait de ne pas pouvoir faire de travelling, malgré la peur d'avoir une esthétique française cheapos, de moins pouvoir cacher les petits détails qui trahissent l'entreprise désargentée, j'ai tenté ça. Y a des moments comme ça où je priais pour avoir 200.000 balles de plus et un Guillaume Pierret à mes côtés pour tenter l'impossible, mais bon voilà quoi...

On a quand même tourné le film avec moins de 400.000 €, ce qui avec le recul, est complètement fou

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 10:17 
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Z a écrit:
Je ne demande jamais de s'y intéresser, d'ailleurs on sait peu de choses sur lui, et le peu qu'on en sait est probablement faux. C'est tous les seconds rôles qui m'intéressent, et j'espère, intéressent le spectateur. Djé n'est qu'un véhicule, à vrai dire.

Je vois et ça marche pour mystère orange pas pour moi, les rencontres sont trop éphémères, les personnages secondaires loin d'être assez fouillés. Si Djé est vide, alors ce vide aspire les personnages autour de lui.

Z a écrit:
Tu dois être la quatrième ou cinquième personne à me sortir ça. Mais si tu avais eu envie qu'il s'en sorte, ça aurait posé un plus gros problème moral, non ?

Si j'avais eu envie qu'il s'en sorte, ç'aurait été un autre film ou un autre personnage sans doute. Tu cites Taxi Driver comme inspiration, je crois que Schrader ou Scorsese déplorait un contresens de la part du public à l'époque qui considérait à la fin Travis Bickle comme une sorte de héros, loin des intentions de l'auteur. Naked de Mike Leigh sinon m'a fait penser à ton film, avec un personnage de vagabond ambigu, tendance psychopathe - et pour cause le film commence par un viol, si je me souviens bien - mais plus troublant, et je suis pas non plus totalement convaincu par le Leigh.

Z a écrit:
Si tu parles des violences policières, je te rappelle que j'ai tourné le film fin 2019, avant la plupart des polémiques. Il se trouve que c'est un sujet qui aura toujours des résonnances avec l'actualité, quoiqu'il arrive.


ça surcharge un peu de faire
une scène d'arrestation en ajoutant un commentaire surligné sur les violences et le racisme dans la police, qui passe aussitôt à la trappe vu que c'est le sort de Djé qui compte à ce moment là du film, pas la mort d'Akram (nom qui est pas super arménien sinon, non ?) paradoxalement. Mais sinon j'étais partagé sur le monologue du flic bien lourd avec du Aznavour mais j'y reconnais peut-être une forme de bêtise ordinaire dont la réalité m'est pénible à reconnaître, donc je reste un peu nuancé). Mais le dialogue fonctionne un peu trop par monologues ou histoires justement, ce qu'apprécie QGJ, c'est pas mal mais le problème quand on arrive le truc avec le flic, on se dit un peu que c'est la même écriture, pas le flic.


Z a écrit:
Citation:
à part ce catalogue un peu caricatural de femmes tour à tour fortes ou victimes.


Caricatural ? T'es dur.


Pas convaincu par l'idée de prendre un personnage de psychopathe pour faire un catalogue de la misogynie ordinaire. Le problème c'est que celui-ci est pas assez organique (cf ma remarque sur les transitions).

On a la fille qui vire son coup d'un soir avec panache, celle qui enseigne à Djé qu'il est n'est pas anormal d'avoir eu plus d'une centaine de partenaires sexuels à vingt-six ans, ou qui en remontre aux miso du bar - scène du tampon un peu plaquée d'ailleurs comme pour prove a point : misogynie ordinaire + femme forte qui a du répondant.


C'est un peu la vie expliquée aux incels de jvc.

Bon sinon, c'était cool de découvrir Limoges, le squat (toujours flamboyant, un peu trop nunuche le côté squat d'artiste avec des graffitis sur les murs comme "POESIE"). Tu fais un beau plan un peu isolé comme une référence à du Bonnard avec Beau qui se lave au lavabo sinon, je ne sais pas trop quoi faire. En tout cas félicitations, le film est intéressant à bien des égards, c'est vrai que surtout je trouve Deladonchamps très subtil comme acteur, ce que tu captes bien avec la caméra, mais il reste un peu à la lisière de ce que suggère le rôle.


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MessagePosté: 16 Déc 2020, 10:40 
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Je trouve la pari pas totalement réussi pour ma part. Alors il y a beaucoup de choses que j'aime beaucoup dans le film et j'ai sincèrement pris du plaisir à le voir mais dans l'ensemble j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas totalement et ça rejoint une des critiques qui a déjà été évoquée, c'est le rapport du film à la violence, c'est cet aspect presque thriller qui en fait paraît au final limite hors sujet. J'irai même plus loin en disant que l'on pourrait
couper la seule scène évidente du meurtre dans la maison et la scène de menace finale et que le film en serait presque meilleur, plus trouble.
J'ai pensé à deux films (assez différents) en voyant le tien. La prochaine fois je viserai le cœur qui selon moi réussissait mieux ce trouble chez un personnage instable et qui ne tournait pas la tête au moment des meurtres et un autre beaucoup plus trash (et tristement méconnu) Golden Glove de Fatih Akin qui mine de rien travaillait quelque chose de pas si éloigné (ce rapport d'un homme aux femmes) mais de manière totalement frontale avec un homme frustré qui tuait sauvagement des prostituées. Là on reste trop dans un entre deux qui soit ne monte pas suffisamment dans l'horreur, soit reste trop à distance et nous semble un peu déséquilibré d'avec le reste.

Parce qu'on sent que l'ambition elle est d'essayer de dessiner ce personnage étrange, insaisissable, charmeur et dangereux à la fois qui avance à vue en recherchant on ne sait quoi. Et ça, ça fonctionne vraiment bien dans un premier temps. C'est vraiment un personnage fascinant, on retrouve vraiment ce qui faisait tout le sel d'Errance, ce mec que l'on a tous croisé, que l'on croise en fait tous les jours et dont on se demande quelle est la vie, ce qu'il fait là assis sur un banc quelconque à 7h du mat à siroter une 8,6 ou à traîner aux abords des gares. Mais d'une part je trouve que cet aspect errance n'est pas assez présent et j'aurais finalement aimer passer plus de temps avec lui, seul, dans son quotidien, dans le côté urbain/clochards et d'autre part son côté menaçant, toxique est suffisamment présent dans les "à côtés" pour que ce soit suffisant pour créer le trouble, le malaise. Je trouve que l'enchaînement le plus réussi du film c'est ce long plan sur lui
dans le bus où tu ressens pour la première fois son espèce de détresse, sa culpabilité, sa pulsion et ensuite quand il ressort la bague et on comprend tout, c'est glaçant.
L'ambition de faire rentrer en collision ce parcours chaotique criminel avec une histoire d'amour est louable mais là encore je trouve que ça ne fonctionne pas totalement, parce que ça va trop vite, parce que ça arrive trop tardivement et que finalement le romantisme de cette histoire est trop superficiel.

Ça rejoint un autre problème pour moi, un soucis d'ancrage, bmntmp parle plus haut de manque de transitions dans les scènes et entre les scènes et je suis totalement d'accord, il y a plusieurs moments où je trouve que le récit ne fonctionne plus très bien parce que l'enchaînement est brutal et on comprend pas trop. Par exemple la baston à la sortie du bar je la trouve ratée, premièrement parce qu'on comprend pas du tout les raisons de l'embrouille au départ et deuxièmement cela semble entériner la fuite de Djé et la rupture avec Miguel et l'autre collègue (que l'on ne reverra plus) sauf que l'on ne comprend pas trop pourquoi
parce qu'on a révélé sa nature de "pédophile" ?
Pareil le personnage d'Ophélie Bau (qui est excellente dans le film) me semble confus, on comprends pas elle habite dans un squat, plus loin on apprend qu'elle a un taf et qu'elle fait des maraudes le soir toute seule. Pareil pour le mec sur le scooter, je le reconnaissais pas, on comprend pas trop la relation à ce mec (bon et je suis aussi d'accord que
l'idée de la bavure tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, même si j'aime beaucoup l'acteur qui joue le flic et que je vois dernièrement dans pas mal de courts.
Cette drôle d'idée aussi de nous faire rencontrer le personnage avant dans la scène du bar sans que ce soit évoqué après, je trouve ça maladroit, je vois pas l'intérêt (même si la scène est marrante et parfaitement dans la sens du film et de son exploration de la masculinité toxique).

Le film m'a rappelé en fait un autre premier film français récent, Jeune fille de Léonor Seraille qui était aussi l'errance d'un personnage borderline (dans un autre genre) et on retrouve un peu les mêmes qualités et défauts je trouve. Un côté très naturaliste, très réaliste qui fonctionne super bien et de l'autre des choses plus artificielles auxquelles je ne crois pas trop, qui me paraissent trop construites comme si tu manquais de confiance dans ton personnage principal ou dans ton projet et que tu voulais quand même t'assurer que le tout soit bien "rond". Et comme mes camarades au-dessus je trouve la fin un peu molle, ça manque d'un vrai climax et c'est là je trouve que l'aspect
romantique est le moins réussi. On comprend qu'il revient à elle malgré le danger mais ils s'échangent un regard, il lui sourit, on comprend qu'elle sait et ça s'arrête là. C'est un peu court.
Plus globalement je suis aussi d'accord que le film manque un peu d'ambiance, de mise en scène, mais je connais les conditions de prod et je sais que tu as fait ce que tu as pu avec ce que tu avais et tu n'as clairement pas à rougir.

Mais là je ne fais que lister les défauts je suis horrible parce qu'à côté de ça je trouve le film très singulier, fort dans sa proposition et il y a beaucoup de moments que j'ai beaucoup aimé. L'intro notamment est très réussie, tout de suite dans le malaise, dans la violence qui surgit d'un coup, et le côté malin du perso qui sourit, remet sa capuche et apparition du titre. Tout le personnage est dessiné en quelques minutes ça fonctionne super bien. Après plus globalement je trouve que le film arrive vraiment à saisir une forme de véracité dans les dialogues, dans cette envie de jouer avec les mots, avec les histoires que l'on raconte. Deladonchamps est excellent, parce que toujours à la lisière du charme, il y a un truc dans la texture de sa peau je sais pas si c'est naturel mais il est pâle avec les paupières rouges, les lèvres violettes, il a une vraie gueule à la fois douce mais aussi inquiétante. Et puis plein de petits détails que j'ai beaucoup aimé
comme le Coca rajouté sur le frigo, le détail glaçant.
Comme dit QGJ tu as su parfaitement utiliser les décors, le squat est génial, on y croit. Plutôt bien aimé aussi la musique de ton père/frère/cousin ?

Sinon c'est marrant quand il arrive chez Miguel, je me dis que ça me rappelle énormément Un mauvais fils (c'est le matin, le mec doit partir au boulot sur un chantier, va le faire embaucher) et une recherche sur le forum et je vois que c'est un 6/6 du réal donc la réf me semble évidente (même si peut-être inconsciente) :D.

Mais malgré tout bravo pour être parvenu à aller au bout malgré conditions et le budget minuscule. J'espère que vous arriverez à avoir une belle sortie en salles.

3-4/6

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:20 
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bmntmp a écrit:
A la descente de la gare, je comprends pas pourquoi la caméra vient filmer le poing du punk à chien qui a "SKIN" écrit sur les doigts ; trop propret en plus pour un punk à chien, on dirait un blouson noir échappé d'un film des années 60.


Je reviens là-dessus, parce que c'est un détail amusant.

Je l'ai fait en clin d'œil à Do the right thing (bagues Love et Hate) et La Haine (bague Vinz).

Je l'ai fait pour qu'on se souvienne du perso qui reviendrait 30 minutes plus tard, lors d'une rixe . Pour introduire ce côté raciste du personnage.

Je l'ai fait parce que je l'ai vu deux fois chez d'anciens skins de 25 ans, dont les cheveux avaient repoussé mais qui conservaient le tatouage de leur jeunesse.

Je l'ai fait parce que juste après, quand Djé se casse avec la petite, un dialogue disait "c'est ton pote le blond ?" "vite fait" "t'as vu ce qu'il a sur sa main ?" "oui, c'est pour le style". Elle se marrait, inconsciente. Et ensuite il la plaquait contre un poteau et tentait de l'embrasser. Mais j'ai coupé cette partie, qui ne tranchait pas assez entre séduction et agression, et gardé que les deux premières répliques finalement, de dos.

C'est le tout dernier plan du tournage (l'équipe n'y croyait pas et y mettait un peu de mauvaise volonté pour avoir un mouvement d'appareil correct + fatigue du dernier jour + froid de Limoges sur le quai + c'est juste un insert).

Et enfin je trouve que ce n'est pas aussi réussi qu'espéré, mais il représente un peu tout ça, et quand j'ai su que Spike Lee était le président de Cannes, je l'ai laissé en hommage. Et aussi et surtout parce que ça offre un point de coupe dont on avait besoin pour raccorder le plan d'avant et le suivant :)

Faut bien se dire que chaque plan est là par goût, par choix, mais parfois aussi par nécessité, comme cache-misère d'un plan de travail drastique. Et ce plan en est le meilleur exemple !

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:28 
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bmntmp a écrit:
Si Djé est vide, alors ce vide aspire les personnages autour de lui.


Je ne trouve pas qu'il aspire les autres, mais bien au contraire que les autres ont tendance à lui donner une couleur (ce qui fait de lui un caméléon).

Citation:
Tu cites Taxi Driver comme inspiration, je crois que Schrader ou Scorsese déplorait un contresens de la part du public à l'époque qui considérait à la fin Travis Bickle comme une sorte de héros, loin des intentions de l'auteur. Naked de Mike Leigh sinon m'a fait penser à ton film, avec un personnage de vagabond ambigu, tendance psychopathe - et pour cause le film commence par un viol, si je me souviens bien - mais plus troublant, et je suis pas non plus totalement convaincu par le Leigh.


Deux films que j'aime beaucoup, effectivement.

Citation:
ça surcharge un peu de faire [hide]une scène d'arrestation en ajoutant un commentaire surligné sur les violences et le racisme dans la police, qui passe aussitôt à la trappe vu que c'est le sort de Djé qui compte


Justement, comme ce n'est pas le sujet du film, je peux me le permettre. Parce que ça arrive dans la vie, ce genre de choses. Et que ça tombe forcément sur le mec racisé, qui n'a rien fait ou juste un truc mineur comme trafiqué le scooter, par sur le blanc qui pourtant est la vraie enflure du film. Mon commentaire il est là, par sur les violences policières.



Citation:
C'est un peu la vie expliquée aux incels de jvc.


Ahah, oui un peu. Faut dire que Djé est assez immature dans son rapport à l'amour, c'est un adolescent attardé ; il connait à peine la fille, il lui offre une bague, se fait un tatouage, lui pose des questions sur ses ex. La compilation d'un gamin de 14/16 ans. Ce décalage m'amusait venant d'un mec de 40, violeur et tueur multirécidiviste.

Citation:
Bon sinon, c'était cool de découvrir Limoges, le squat (toujours flamboyant, un peu trop nunuche le côté squat d'artiste avec des graffitis sur les murs comme "POESIE"). Tu fais un beau plan un peu isolé comme une référence à du Bonnard avec Beau qui se lave au lavabo sinon, je ne sais pas trop quoi faire. En tout cas félicitations, le film est intéressant à bien des égards, c'est vrai que surtout je trouve Deladonchamps très subtil comme acteur, ce que tu captes bien avec la caméra, mais il reste un peu à la lisière de ce que suggère le rôle.


Merci ! Et très chouette d'avoir pris le temps d'en discuter.

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:34 
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bmntmp a écrit:
Tu fais un beau plan un peu isolé comme une référence à du Bonnard avec Beau qui se lave au lavabo sinon,


Clairement le plus beau plan du film (et là encore avec du trouble dans le contrechamp). Dommage de pas le laisser plus longtemps, j'ai trouvé que ça coupait trop vite.

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:48 
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Art Core a écrit:
Là on reste trop dans un entre deux qui soit ne monte pas suffisamment dans l'horreur, soit reste trop à distance et nous semble un peu déséquilibré d'avec le reste.


Y a clairement 20-30 pages du scénario qui sont tombées par rapport au financement, et qui étaient censées aller dans une direction plus franche (notamment la partie seul avec Djé, les centres d'hébergement d'urgence, la rue, les nuits...). Je n'ai conservé que les rencontres, quasi. Là clairement, le film est un compromis entre budget et sujet, un numéro d'équilibriste. Sans doute que tu le remarques plus que les autres, d'ailleurs.

Citation:
Je trouve que l'enchaînement le plus réussi du film c'est ce long plan sur lui
dans le bus où tu ressens pour la première fois son espèce de détresse, sa culpabilité, sa pulsion et ensuite quand il ressort la bague et on comprend tout, c'est glaçant.


C'est sûrement ma séquence préférée, celle du bus. Déjà parce que j'ai eu 4 heures pour la tourner (!), bizarrerie du plan de travail, j'ai eu le temps et les moyens de vraiment la mettre en scène. Et puis y a aucun dialogue, c'est trop cool à faire.

Citation:
Par exemple la baston à la sortie du bar je la trouve ratée, premièrement parce qu'on comprend pas du tout les raisons de l'embrouille au départ et deuxièmement cela semble entériner la fuite de Djé et la rupture avec Miguel et l'autre collègue (que l'on ne reverra plus) sauf que l'on ne comprend pas trop pourquoi
parce qu'on a révélé sa nature de "pédophile" ?


Parce qu'il les abandonne ? J'ai été obligé de couper une scène où il se retrouvaient quelques temps plus tard en centre d'hébergement. Miguel avait la gueule cassée, et Djé l'apercevait sans oser aller le voir. Il se barrait et tombait sur SBAM et le squat s'offrait alors comme une chance de rebondir.

Citation:
Pareil le personnage d'Ophélie Bau (qui est excellente dans le film) me semble confus, on comprends pas elle habite dans un squat, plus loin on apprend qu'elle a un taf et qu'elle fait des maraudes le soir toute seule.


Bah oui pourquoi pas ? J'en ai connu plein des jeunes gens avec ce profil, qui vivaient en squat. Un peu militants, un peu bohèmes, un peu largués... Mais sympathiques. J'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus d'ailleurs, s'ils se sont rangés ou s'ils ont chuté.

Citation:
Le film m'a rappelé en fait un autre premier film français récent, Jeune fille de Léonor Seraille qui était aussi l'errance d'un personnage borderline (dans un autre genre) et on retrouve un peu les mêmes qualités et défauts je trouve. Un côté très naturaliste, très réaliste qui fonctionne super bien et de l'autre des choses plus artificielles auxquelles je ne crois pas trop, qui me paraissent trop construites


Jeune femme, avec Laetitia Dosch. J'avais bien aimé les 30 premières minutes, mais le personnage m'avait épuisé et je ne l'ai jamais fini.

Citation:
Mais là je ne fais que lister les défauts je suis horrible parce qu'à côté de ça je trouve le film très singulier, fort dans sa proposition et il y a beaucoup de moments que j'ai beaucoup aimé. L'intro notamment est très réussie, tout de suite dans le malaise, dans la violence qui surgit d'un coup, et le côté malin du perso qui sourit, remet sa capuche et apparition du titre. Tout le personnage est dessiné en quelques minutes ça fonctionne super bien. Après plus globalement je trouve que le film arrive vraiment à saisir une forme de véracité dans les dialogues, dans cette envie de jouer avec les mots, avec les histoires que l'on raconte.


Merci !

Citation:
Deladonchamps est excellent, parce que toujours à la lisière du charme, il y a un truc dans la texture de sa peau je sais pas si c'est naturel mais il est pâle avec les paupières rouges, les lèvres violettes, il a une vraie gueule à la fois douce mais aussi inquiétante.


Cet aspect était voulu et travaillé. J'ai essayé de renforcer sa bizarrerie, de lui enlever un peu de la masculinité d'un Paul Hamy, objectivement meilleur cast, mais sans doute moins vicieux, moins calculateur. Deladonchamps est plus illisible. Toi qui aime pas trop l'acteur, du coup c'est bien passé ?

Citation:
Plutôt bien aimé aussi la musique de ton père/frère/cousin ?


Mon père ! Merci, c'était pas simple. On a tenté un truc un peu différent, rétro façon Sarde / Morricone des 70's.

Citation:
Sinon c'est marrant quand il arrive chez Miguel, je me dis que ça me rappelle énormément Un mauvais fils (c'est le matin, le mec doit partir au boulot sur un chantier, va le faire embaucher) et une recherche sur le forum et je vois que c'est un 6/6 du réal donc la réf me semble évidente (même si peut-être inconsciente) :D.


Ah mais c'est entièrement pompé sur Un mauvais fils ! Que j'ai demandé à tout le monde de revoir pour l'occasion d'ailleurs. Parce que c'est pratique, touchant, social, court, pas bavard. J'aime tellement ce film.

Citation:
Mais malgré tout bravo pour être parvenu à aller au bout malgré conditions et le budget minuscule. J'espère que vous arriverez à avoir une belle sortie en salles.


Même si ça arrive, je pense que le film sera noyé au milieu des Podalydès, Dupontel et Maïwenn, non ?

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:49 
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Art Core a écrit:
Clairement le plus beau plan du film (et là encore avec du trouble dans le contrechamp). Dommage de pas le laisser plus longtemps, j'ai trouvé que ça coupait trop vite.


J'aurais volontiers laissé 20 secondes de plus, mais j'étais tout seul sur ce coup...

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MessagePosté: 16 Déc 2020, 11:50 
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