Forum de FilmDeCulte

Sans doute pas, mais à ce niveau de cabotinage j'ai bien cru que le "twixt" serait son infarctus capté par la caméra de Coppola...

Tu as tort, Tetro vaut carrément le coup.

Tetro indulgent.

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et oui...comme l'écrivait l'un des rédacteurs, "si vous pensez que ce n'est pas du McTiernan, remettez vos lunettes à double foyer les filles"!

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Twixt divise. Le film lui-même est divisé, alternant rêveries à l'imagerie gothique et réel bricolé et "fait à la maison" avec cette forme de faux amateurisme bourré d'idées et d'audace visuelle qui me plaisait déjà beaucoup dans Inland Empire de Lynch (dont le Twin Peaks n'est ici jamais loin) et dans Tetro. Dans les deux cas, rêve et réalité, ce sont des tranches de vie du cinéaste qui sont convoquées à travers le personnage de Baltimore, son passé: la mort de son fils en 1986 et son présent: le questionnement de Coppola à propos de son renouvellement artistique (le choix de Kilmer pour incarner le rôle en est déjà un écho), ce qui donne d'ailleur quelques scènes burlesques réussies. Quand le film ne sombre pas dans le gore purement bis et assez jubilatoire. Par contraste, les scènes nocturnes n'en deviennent que plus oniriques et morbides, totalement hantées par la mort, triplement même, le film mélant à la fois fiction, biographie (Edgar Poe est convoqué lui aussi, plus comme guide, il va falloir que je m'y intéresse) et autobiographie. 5/6 (mais je connais mal Coppola, pour tout vous dire, je n'ai même pas vu la trilogie du Parrain et Dracula).

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The Necks : Body

Après, si on est pas mis au courant de l'affaire Gian-Carlo (je l'ai appris quelques jours avant d'aller voir le film), on passe peut-être à côté de l'aspect cathartique et donc bouleversant du film.

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The Necks : Body

Très beau plan d'ailleurs...

Oui j'ai appris ça après avoir vu le film.
Mais bon ça n'enlève rien pour moi au ratage du film.

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CroqAnimement votre

Héhé, c'est ce que je me suis dit en te voyant écrire "putain le trauma pourri".

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The Necks : Body

lol, oui j'avoue.

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CroqAnimement votre

Une pensée pour Gordon Willis et Vittorio Storaro. Et Michael Ballhaus, et John Toll, et Jordan Cronenweth et tous les autres génies de la photographie qui ont travaillé jadis avec Coppola et qui doivent se dire en regardant Twixt, "mais que t'est-il arrivée, Francis?".

C'est un peu ce que je me suis dit en tout cas...j'ai pas été convaincu par L'Homme sans âge mais j'avais au moins l'impression de voir un vrai film, et j'ai pas vu Tetro, mais si Twixt représente ce à quoi va ressembler la carrière de celui qui était jadis l'un des plus grands réalisateurs du monde, autrement dit un retour aux cormaneries de ses débuts, c'est un très, très triste constat.

Je vais pas mentir, j'y allais à reculons, mais je m'attendais pas à un truc aussi proche du nanar, malgré certains échos catastrophiques.
D'ailleurs, à certains moments, j'y ai presque cru, y a quelque chose qui fonctionne parfois dans les séquences de rêve, ces ralentis bien dosés, bien insérés, le côté grand guignol de Dracula - que j'adore - qui revient par furtifs instants...mais le reste...

Je peine à retrouver le réalisateur de la séquence de la Chevauchée des Walkyries (scène qui m'avait fait sentir nain, lorsque j'avais revu le film dans sa verison Redux au Gaumont Grand Ecran Italie, allant jusqu'à me dire "jamais je ne saurai accoucher de quelque chose d'aussi puissant") dans ce scénario d'étudiant qui fleure souvent l'amateurisme, de son image vidéo hideuse à ses SFX dont même un DTV ne voudrait pas, en passant par des effets de style dignes d'un épisode de Sauvés par le gong (les transitions réalité/rêve) et des nuits américaines de sketch des Inconnus.

Le tentative de l'auteur d'exorciser le deuil de son fils est tout à fait louable, et j'aime beaucoup Gérard Depard...euh Val Kilmer, mais entre les vampires encore plus emo que dans Twilight, le shérif bouseux insupportable et les détails nanardesques comme la scène de spiritisme, le récit ne fait qu'enchaîner les décrochages pour ma part.

C'est fumeux, boîteux, tout ce que tu veux.

1/6

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Les échos (et mes premières impressions face à la BA) annonçaient tellement le plan foireux que j'y suis limite allé pour le plaisir de pouvoir en dire librement du mal : mort aux vieux injustement célébrés. Du coup je suis presque (mais vraiment juste presque, hein) agréablement surpris.


Disons que si on essaie pas d'y retrouver le Coppola qu'on connaît, si on ne se prend pas la tête à mesurer ce gouffre (et pourtant, Coppola, je suis loin d'être fan, mais quand même putain), ça reste vaguement plaisant à regarder. C'est gentiment ludique, c'est d'un mauvais goût total mais ce n'est pas "n'importe quoi" non plus.

Comment dire... D'un côté, il y a toutes les tares du film de vieux (Resnais style) qui, comme ces quarantenaires qui croient retrouver leur jeunesse en sortant avec des minettes, pense retrouver la verve d'antan en multipliant des expérimentations qui vont nulle part. On accumule les clichés de film d'étudiant : imagerie ultra-cliché et facile, filtres et effets à la truelle, laideur du tout numérique et joujous informatiques sur-utilisés, humour feignasse voire irritant, expressionnisme à la rescousse, final outré pour cacher qu'on sait pas comment finir, éléments autobiographiques impudiquement étalés et pas digérés... Et puis en même temps c'est Coppola, avec la carrière qu'il y a derrière, ce qui fait que ce film d'ado se trouve malgré tout gonflé d'un savoir-faire presque inconscient. Ne serait-ce que parce que l'onirisme n'est pas hystériquement poussé dans les recoins d'un maniérisme de pacotille obsessionnel : malgré le kitsch qui arrache la rétine, j'ai trouvé ça plutôt calme, assez sobre en fait. Tranquille, un peu comme Kilmer qui fait son enquête en se bourrant la gueule pour dormir. Capable de rire un peu du ridicule de son projet...

Donc bon, voilà, ça se regarde. Mais c'est clairement une fin de carrière cul-de-sac, et sous l'imposant du trauma autobiograpique qui fait autorité, impression générale que Coppola n'a tout compte fait plus grand chose à nous dire : comme les mamies, il se contente de faire du crochet, ça donne des pulls moches mais on les accepte volontiers vu que c'est pas méchant et que ça passe le temps...

Tu voudrais pas qu'on te plaigne aussi, non?
La release potable est en salle, bouge ton fion.

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Bah ouais, ou alors tu attends un DVD ou BluRay Rip, comme toute personne sensée devrait le faire.

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Jolie