Film Freak a écrit:
Ca sauvera pas le film. Faudrait deepfaker au moins 2 acteurs pour ça.
Et bien j'avais pas tout à fait tort...mais pas tout à fait raison non plus.
Film Freak a écrit:
Me suis refait les 3 sur un peu plus d'un mois avec Noony...le 3e était le seul que j'avais pas vu...et ben waaaaaaah comme c'est pas gégééééééé...
Je sens que je vais me faire des ennemis (même si je crois savoir que le 3 est globalement considéré comme plus faible) mais j'ai trouvé ça bien moins rigoureux, dans le scénar, dans la mise en scène, dans les performances, que les deux autres (dont je ne suis pas non plus un fan inconditionnel mais je trouve le premier super fort et le second super riche, même si peut-être un pu trop inutilement compliqué et parfois redondant avec le précédent).
Alors la différence aujourd'hui (soit DIX-SEPT ANS après cet avis), c'est que j'adore les deux premiers et que, respectant la rétro chronologique, je n'ai pas enchaîné la revoyure avec ce troisième épisode, que je redécouvre dans sa nouvelle version donc, ne me souvenant de rien à l'exception des dernières minutes.
Et je comprends donc l'explication de Coppola sur la volonté de vraiment considérer cette suite inutile (acceptée pour se renflouer) non pas comme une troisième partie, contrairement à ce qu'indique le titre original, mais comme un
Épilogue, comme l'indique le nouveau titre, accompagné de celui que Coppola souhaitait initialement,
The Death of Michael Corleone.
La version salles durait 161 minutes, la version trouvable en vidéo depuis 1991 atteignait 170 minutes et la version définitive est réduite à 158 minutes, conservant certaines scènes additionnelles tout en retirant et raccourcissant d'autres et surtout modifiant l'ordre de certaines.
Citation:
Disons que c'est sous-développé, j'y crois pas...avoir une suite tardive comme ça, ça me laisse l'impression d'un chaînon manquant entre les deux précédents (bien plus liés ensemble) et ce dernier, avec sa quête de rédemption qui arrive comme ça, et vas-y qu'on y mêle une intrigue de corruption religieuse, et qu'on fictionnalise la mort de Jean-Paul Ier...pas sûr que cela soit très judicieux...
Cette fois, le film s'ouvre sur l'entrevue entre Michael et l'archevêque qui arrivait au bout de 30 minutes initialement et ce simple changement inscrit d'entrée le film dans la quête de rédemption du personnage et dans l'importance sur cet épisode de l’Église, présentée d'emblée comme corrompue. Tout d'abord désarçonné par la plus petite ampleur du récit comparé à la grande Histoire de l'Amérique et du capitalisme du diptyque qui le précède, je crois qu'il faut accepter là aussi l'échelle moindre, même si l'intrigue mêle la famille Corleone à des faits (enfin des théories de complots) réels sur la Banque du Vatican et la mort de Jean-Paul Ier qui donnent déjà au film une portée certaine, avant même le final ouvertement opératique.
Citation:
C'est con parce que les intentions sont là et elles sont bonnes mais déjà, l'absence de quasiment tout le monde (George Hamilton en bouche-trou de Robert Duvall...mouais), avec les deux vieilles qui sont encore là (ouais Talia, ouais Diane), ça sonne bizarre, ça sonne boîteux...
J'apprécie beaucoup la présence de Keaton et Shire en fait...et je crois qu'il a supprimé des scènes de Hamilton donc c'est moins gênant.
Z a écrit:
Ce que j'avais écrit dans la section du premier volet :
Il est plus faible c'est sûr, mais il y a de grandes scènes, très puissantes émotionnellement - pour moi - parmis les plus puissantes de la trilogie. La confession évidemment, mais aussi quand son fils chante l'air si connu et qu'il repense au passé, tout le final à l'opéra est grandiose, le cri muet sur les marches... ppppfiou c'est évidemment chargé d'émotions grâce aux deux précédents volets, de lui-même le film ne fait pas naître grand chose, mais Michael se retenait tellement d'être humain dans les deux premiers volets, qu'ici ça explose... et c'est trop tard.Citation:
Même le dernier acte qui se veut (littéralement) opératique est surfait je trouve...Coppola réussira mieux son coup sur tout Dracula deux ans plus tard...
Pas faux. Mais je surkiffe néanmoins la séquence de l'opéra.
Les deux premiers films étaient déjà opératiques mais celui-ci en joue carrément à la fois dans le texte et de façon métatextuelle, l'opéra qu'ils vont voir reproduisant une scène de leur vie (la morsure de l'oreille) et en annonçant une autre (Connie ramenant son foulard noir sur la tête), comme un commentaire de Coppola sur la saga, un regard avec du recul (comme celui de Michael voyant Vincent adoubé comme lui à la fin du premier) qui n'empêche aucunement de réussir la grandiloquence de toute cette dernière heure où les dominos tombent un à un de façon tragique. Cette fois, j'ai marché à donf. Je suis complètement raccord avec ce que dit Z.
Et la nouvelle fin est plus cruelle encore, donnant au nouveau titre une autre résonance.
Citation:
j'adore la scène où Pacino appelle Fredo alors qu'il a une crise cardiaque, rien que dans cette scène, je sens plus de force et de regret que dans sa confession banale plus tard...d'ailleurs, Pacino est en mode "Pacino post '90s" presque en pilote automatique...je le trouve autrement plus habité dans Any Given Sunday ou The Insider...enfin chais pas...
Voilà, je trouve moins réussi le commentaire de texte des scènes qui concernent la quête de rédemption de Michael lors de sa confession ou auprès de Kay. Malgré de bonnes répliques (Michael qui dit avoir fait ce qu'il a fait pour protéger sa famille des horreurs du monde et Kay qui répond
"you became my horror"), l'évocation du passé paraît didactique, comme un
"previously, on The Godfather" et le parcours de Michael n'évite pas la redite (comme Rocky, le mec veut sans cesse raccrocher).
Citation:
même si elle "coule" pas le film comme j'ai pu l'entendre, Sofia Coppola brille par son non-jeu (pas sûr que Winona Ryder aurait été mieux mais bon) et c'est plus la non-crédibilité de son histoire avec Vincent Mancini (Andy Garcia) qui plante un peu (en partie, parce que le film ne se limite heureusement pas à ça) le film.
Ça, malheureusement, c'est toujours le cas. Ils n'ont aucune alchimie, je ne crois jamais à leur amour
Citation:
Tout me paraît bâclé, aller trop vite (la progression du perso de Garcia par exemple).
Moins gêné ce coup-ci (par contre, l'utilité du personnage de photographe jouée par Bridget Fonda, va falloir m'expliquer).
Citation:
Enfin bref...belle déception.
Ça reste bancal mais je le revois tout de même un peu à la hausse.