Jerónimo a écrit:
JulienLepers a écrit:
S'il veulent une majorité absolue et en étant sûrs d'éviter la censure, y a pas 36 solutions : soit ils font un deal des Républicains jusqu'au Communistes/Ecolos (ce qu'ils viennent d'essayer de faire* avant de ressortir Bayrou), soit ils font un deal NFP (inclus LFI) et juste les Macronistes sans les LR voire Horizons et le Modem (de la S.F. mais qui pour le coup, représente ce qui a été voté au 2e tour), soit ils font un deal centristes/droite/RN (ce qui a donné Barnier... une réussite, donc).
*D'où toute la com' pour essayer de faire croire que "ce que les gens veulent c'est le Front Républicain", alors qu'en réalité ce qu'ont montré les Législatives c'est que l'ex-majorité ne l'était plus, justement, majoritaire.
Ya quand même un truc assez rigolo (copyright Abyssin): Macron a aussi dissous en prévision de la censure du budget par LR en fin d'année, alors que ces 2 blocs pouvaient nouer une alliance et avoir la majorité absolue à l'assemblée. Mais non, le mec voulait absolument garder la main, et bouuuh les autres ne veulent pas discuter et faire des compromis. Du coup alliance Macronie + LR sans majorité absolue. Mais on est trop con on n'a pas compris sa décision
Macron s'est fait avoir par le NFP: il pensait que jamais la gauche ne serait capable de s'unir, surtout en si peu de temps. À sa décharge, c'était pas évident à penser. D'autant que chez les politiques, ça doit être une haine énorme entre eux. Avec en premier lieu Mélenchon, qui ne pense qu'à l'Élysée, qui passe pour lui par la disparition du PS, avec sa stratégie du chaos. Les Verts sont moins féroces (gros passage à vide qui semble appeller à durer, surtout en constatant ce qui se passe pour leur modèle d'outre-Rhin) mais se voient bien prendre la place du PS aux échelons locaux à défaut de gagner une présidentielle. Tout en le ménageant, préférant quand même rester le lieutenant quand la logique l'exige.
Ceci dit, la nouvelle génération de responsables Verts (nés avec Cohn-Bendit) sont tellement opportunistes et sans idées, ayant tout délivré clef en main par la société civile sans avoir besoin de creuser plus profond (c'est un sacré vide politique ce parti), qu'ils pourraient se la jouer LFI contre le PS mais au niveau local (avec toutes les défaites que ça implique).
Mais Macron, tellement hors-sol, a dû oublier que le vote, ce ne sont pas des politiques tout-puissants qui tirent les ficelles et qu'il y a quand même des votants. J'espérais moi-même une alliance des partis de gauche (derrière Ruffin, bon, on peut pas tout avoir mais au moins ce vote lui aura permis d'assumer de quitter ce parti de tarés) sans trop y croire. Alors quand elle s'est concrétisé, tenant du miracle, ça a au moins autant remobilisé les électeurs que l'idée de front républicain.
C'est d'ailleurs pour ça que LFI est chaque jour plus imbuvable à faire la leçon au PS (pourtant détestable depuis longtemps). Ils pourraient garder leur pureté en refusant tout compromis mais sans exigeances et chantages envers leurs alliés, mais comme ce n'est pas dans le logiciel de Mélenchon, qui n'en peut plus de jouer avec le PS, soulageant sa frustration de ne jamais avoir pu le prendre de l'intérieur, ça bloque tout recentrage.
Mais à force, ça va lui revenir à la gueule parce que le PS tient bien en refusant les alliances mais pas les échanges. Il garde une certaine dignité, en comparaison de LFI, et vaille que vaille conserve sa vieille proximité avec les Verts. Sa survie à court terme ne passe que par le maintien au niveau local (le PCF est aussi dans cette logique), avec les Municipales en ligne de mire. LFI essaie de s'y implanter, fort de ses députés et en utilisant la même stratégie que le PS des années 80, en s'insérant dans le tissu associatif mais une fois Mélenchon parti après son très probable nouvel échec (pas à l'abri d'une surprise mais bon, sa côte s'est effondré au moins autant que celle de Macron) et la baisse des enveloppes de subventions, ça va être difficile pour ce parti de survivre.
D'ailleurs, marrant le parallèle entre LREM et LFI. À la différence d'un dont le chef a réussi son braquage, ils sont tous les deux sur du court-terme, sans réelle colonne vertébrale politique, cherchant à exister en détruisant les autres et échouant à s'implanter localement.
Ça explique peut-être ce genre de truc
https://youtu.be/p8Z7hb0nTI4?feature=shared avec un Mélenchon sous le charme.